
À deux jours de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur l’audiovisuel public, Thomas Legrand, journaliste politique de France Inter, se retrouve au cœur d’une rupture précipitée. Mis en cause après la diffusion d’une vidéo où il déclare vouloir « s’occuper de Rachida Dati », il est désormais discrètement écarté de l’antenne.
Selon les informations d’Europe 1, l’entreprise prépare la fin officielle de toute collaboration avec lui.
Le journaliste a récemment rencontré Laurence Bloch, présidente de France Inter entre 2014 et 2022. Lors de cet échange confidentiel, elle lui aurait demandé de mettre fin à leur relation professionnelle, assurant agir pour « protéger la radio ». Elle conclut l’entretien par une phrase explicite : « Évidemment Thomas, on ne dit pas qu’on s’est vus ».
En interne, Radio France négocierait actuellement avec l’avocat du journaliste pour parvenir à un accord avant son audition, prévue jeudi. L’objectif affiché : qu’il ne puisse plus être interrogé en tant que collaborateur du groupe public, en invoquant l’absence de tout lien contractuel au moment de son passage sous serment.
Thomas Legrand devra répondre aux questions des députés sur ses propos révélés par L’Incorrect, ainsi que sur les accusations de proximité idéologique entre France Inter et le Parti socialiste. Laurence Bloch, interrogée par Europe 1, affirme n’avoir reçu aucun mandat officiel et revendique une démarche « strictement personnelle ».