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  • Sarkozy : le retour du relou

    Comme tout le monde en parle et beaucoup feignent de s’y intéresser, peut-être faut-il sacrifier aux lubies du moment et se pencher sur le – pourtant évident – « retour » en politique de Nicolas Sarkozy, ne serait-ce que pour rappeler d’où il vient, et mettre son bilan en rapport avec celui qu’on peut déjà dresser pour l’actuel occupant de l’Élysée.

    À ce titre, difficile de ne pas noter les longs soupirs de soulagement de la gauche tant cette nouvelle lui redonne, un peu, confiance en l’avenir. Le retour de Nicolas Sarkozy semble plutôt et à première vue une bonne nouvelle pour la gauche, complètement désemparée par l’état général de l’économie et de la politique en France, ses scores abyssaux aux dernières élections et sa popularité catastrophique, visibles jusque dans l’aigreur de plus en plus tenace de ses organes médiatiques quasi-officiels. En gros, l’idée des socialistes est qu’en revenant sur la scène médiatique, Sarkozy, comme à son habitude, captera l’attention médiatique et mettra encore un peu plus de bazar dans une droite devenue aussi inexistante que la gauche.

    C’est, bien sûr, un pari comme un autre, et comme tout pari, il a sa part de risque, à commencer par celui du contraste violent entre la fadeur et la mollesse de l’actuel président et l’agitation frénétique et les coups de gueule calibrés de son prédécesseur : malheureusement pour lui, le charisme microscopique de Hollande l’a clairement desservi dans les relations internationales de la France, là où Sarkozy pouvait se vanter d’être, au moins, écouté, même si l’absence totale d’actions concrètes et de moyens, par derrière, auront abouti, pour les deux présidents, à un résultat strictement identique de déclassement du pays, progressif mais marqué.

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  • Les Kurdes contre les jihadistes

    Une nouvelle fois, les Kurdes sont en première ligne. L’Occident et la plupart des pays du Proche et du Moyen Orient leur font aujourd’hui confiance pour juguler l’offensive fulgurante des Djihadistes de l’État Islamique en Irak et au Levant, récemment autoproclamé Califat.

    Et il est tentant d’y voir une sorte de revanche pour un peuple oublié, mais trop souvent divisé, qui a toujours été instrumentalisé par les puissances de la région et qui a payé un prix très cher, et toujours sanglant, dans les nombreux conflits où il a été entraîné, parfois malgré lui…

    C’est si vrai que les Kurdes pourraient même profiter de ces nouveaux affrontements armés pour conquérir une forme d’indépendance, au moins dans deux des pays où il est dispersé : l’Irak et la Syrie. Mais qui sont les Kurdes ? Et d‘où viennent-ils ? Et quelle est l’histoire de ce peuple proche et moyen-oriental dont les sujets sont répartis dans quatre pays, l’Irak et la Syrie, déjà cités, mais aussi la Turquie et l’Iran. Et pourquoi sont-ils appelés à jouer un rôle essentiel face à la barbarie qui monte dans cette région en proie à tous les désordres ?

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-Kurdes-contre-les-djihadistes-28005.html

  • Robert Steuckers : "La figure du Katechon chez Carl Schmitt"

    Dans sa Théologie politique (1922), la figure du katechon est celle qui, par son action politique ou par son exemple moral, arrête le flot du déclin, la satanisation totale de ce monde de l’en-deçà. Catholique intransigeant, lecteur attentif du “Nouveau Testament”, Schmitt construit sa propre notion du katechon au départ de la Deuxième Lettre aux Thessaloniciens de Paul de Tarse. Le Katechon est la force (un homme, un Etat, un peuple-hegemon) qui arrêtera la progression de l’Antéchrist. Schmitt valorise cette figure, au contraire de certains théologiens de la haute antiquité qui jugeaient que la figure du katechon était une figure négative parce qu’elle retardait l’avènement du Christ, qui devait survenir immédiatement après la victoire complète de l’Antéchrist. Schmitt fonde justement sa propre théologie civile, après avoir constaté cette différence entre les théologiens qui attendent, impatients, la catastrophe finale comme horizon de l’advenance de la parousie, d’une part, et, ceux qui, par le truchement d’une Theologia Civilis tirée en droite ligne de la pratique impériale romaine, veulent pérenniser le combat contre les forces du déclin à l’œuvre sur la Terre, sans trop se soucier de l’avènement de la parousie. Les sociétés humaines, politiques, perdent progressivement leurs valeurs sous l’effet d’une érosion constante. Le katechon travaille à gommer les effets de cette érosion. Il lutte contre le mal absolu, qui, aux yeux de Schmitt et des schmittiens, est l’anomie. Il restaure les valeurs, les maintient à bout de bras. Le Prof. Fabio Martelli a montré comment la notion de Katachon a varié au fil des réflexions schmittiennnes: il rappelle notamment qu’à l’époque de la “théologie de la libération”, si chère à certaines gauches, où un Dieu libérateur se substituait, ou tentait de se substituer, au Dieu protecteur du statu quo qu’il avait créé, Schmitt sautait au-dessus de ce clivage gauche/droite des années 60-70, et aussi au-dessus des langages à la mode, pour affirmer que les pays non-industrialisés (du tiers-monde) étaient en quelque sorte le katechon qui retenait l’anomie du monde industriel et du duopole USA/URSS. Finalement, Schmitt a été tenté de penser que le katechon n’existait pas encore, alors que l’anomie est bel et bien à l’œuvre dans le monde, mais que des “initiés” sont en train de forger une nouvelle Theologia Civilis, à l’écart des gesticulations des vecteurs du déclin. C’est de ces ateliers que surgira, un jour, le nouveau katechon historique, qui mènera une révolution anti-universaliste, contre ceux qui veulent à tout prix construire l’universalisme, arrêter le temps historique, biffer les valeurs, et sont, en ce sens, les serviteurs démoniaques et pervers de l’Antéchrist.

    (résumé de Robert Steuckers de l’intervention du Prof. Dr. Fabio Martelli – Université d’été de la FACE, 1995 ; ce résumé ne donne qu’un reflet très incomplet de la densité remarquable de la conférence du Prof. Fabio Martelli, désormais Président de Synergies Européennes-Italie; le texte paraîtra in extenso dans Vouloir).

    http://la-dissidence.org/2014/09/21/robert-steuckers-la-figure-du-katechon-chez-carl-schmitt/

  • Regard sur l'actu (4)

    Luzenac, la fin d'une histoire et la fin du foot populaire

     C'est avec un certain décalage temporel que je me risque à un petit laïus concernant l'affaire ayant opposé le club de football de Luzenac et la Ligue de Football Professionnelle (LFP).

    A la fin de la saison 2013-2014, le club du petit village ariégeois de 650 âmes obtenait son accession en Ligue 2. En résumé, on pourrait dire que c'est très rapidement que la LFP va bloquer l'accession de Luzenac en raison d’infrastructures inadaptées à la Ligue 2. Un combat juridique va conduire Luzenac à tenter tous les recours, sans succès et malgré la présence d'une personnalité comme Fabien Barthez au sein du club et l'appui du Toulouse Football Club et du Stade Toulousain (rugby) qui acceptent de prêter leurs stades le temps de permettre à Luzenac de moderniser ses infrastructures. Mais entre temps, la LFP a maintenu Châteauroux en L2 et attribué les droits télés. Les budgets prévisionnels des 20 clubs sont déjà entérinés par la DNCG et Luzenac n'est inscrit dans aucun championnat. Luzenac se retrouve à devoir accepter une rétrogradation en Division Honneur Régionale... Le projet mené par Ducros et Barthez arrive à son terme. Cette histoire est emblématique de ce qu'est devenu le football moderne, où à l'image de notre société tout est une question de modernité des infrastructures, de normes de sécurité, de sponsors. On a pas besoin de stades derniers cris pour taper à 11 contre 11 dans une baballe, par contre les médias, les publicitaires et les entreprises qui font leur beurre autour du foot ont besoin de belles vitrines. On songera aux nombres de clubs qui ont chuté en raison de cette folie des grandeurs pour plaire aux exigences de la Ligue et du foot moderne : Amiens, Le Mans, Grenoble, Strasbourg... des clubs comme Lens et Valenciennes sont passés proches de la correctionnelle et l'intégralité des habitants la communauté urbaine de Lille payent des impôts locaux pour le Stade Pierre Mauroy... Mais bon, tel est le foot moderne qui doit se plier aux exigences du marché depuis maintenant une grosse vingtaine d'années...

    La droite la plus hypocrite du monde, entre autre...

    J'ai ris jaune avec le buzz autour des « sans-dents ». Voila la droite libérale, celle qui se félicite de vouloir déréguler et favoriser la « flexibilité », qui n'en a rien à foutre que la moitié des Français travaillent pour moins de 1500 € par mois, qui nous la joue mouvement des « sans-dents » en pantalon rose et veste Loden. Bon les mecs, arrêtez avec vos conneries, ça devient ridicule. Je dois bien dire que le quinquennat de Hollande n'aura fait qu'approfondir mon dégoût pour la droite, son hypocrisie et sa lâcheté. Ce ramassis de bras cassés qui nous fait croire qu'il agit pour l’intérêt général alors que son électorat se compose en grande partie de retraités, de rentiers et de CSP+ complètement déphasés avec le réel. Je fais parti de ceux qui pensent que notre ennemi doit d'abord être la droite, avec ses fausses promesses et son agitation stérile. La droite aux 750 000 naturalisations et 1 millions d'immigrés supplémentaires en 5 ans. Quand j'entends « Union des droites », mon cœur palpite, mon artère frontale se gonfle, et si j'étais un clebard, je crois que je me mettrais à baver. Dernièrement, notre énarque rotschildien Emmanuel Macron a parlé des « illétrés » de GAD : les droitards ont demandé sa démission. C'est amusant, je me souviens de Raffarin balançant maladroitement qu'il existait « l'intelligence de la main » il y a une dizaine d'année. Bref, pas un pour rattraper l'autre. Tous complices, tous pourris !!!

    Le retour de Sarkozy, ou le retour de celui qui n'était jamais parti

    Guy Debord se serait probablement régalé à commenter le « retour de Sarkozy » car pour ma part j'ai l'impression qu'il n'est jamais parti. Cela fait 2 ans que les élections ont eu lieu et ça fait 2 ans qu'on nous les broute à la télé sur le « retour de Sarkozy » avec la complicité évidente des médias qui préfèrent occuper leur temps avec ça plutôt qu'avec les affrontements de migrants à Calais ou la future carotte qu'on va se manger avec le traité transatlantique. Enfin bref, Sarkozy annonce triomphalement son retour et son changement comme si il avait passé 10 ans loin de la politique à méditer dans un monastère sur sa nullité. Il est malin, les Français aiment bien le coup de l'homme qui débarque (ou revient) pour prendre les choses en main : les deux Bonaparte, Clemenceau, Pétain, De Gaulle... Sarkozy s'imagine sûrement dans la peau de l'homme de droite restaurant l'autorité de l'Etat et la concorde nationale. Bon enfin pour moi y a un gros déficit de « street credibility » quand même. Déjà on constatera que Bonaparte, Pétain et De Gaulle venaient de l'Armée. Sarkozy avec sa tête de chef d'entreprise ou de VRP c'est 0% de crédibilité pour restaurer la France dans l'état où elle se trouve et qui nécessitera des mesures bien burnées. Déjà il porte mal le costard, alors j'imagine même pas l'uniforme. On doit cependant lui reconnaître un certain charisme qu'ont parfois les gens d'une taille modeste. Une certaine volonté aussi pour atteindre ses objectifs. Deux « qualités » qui ne l'ont pas empêché de se faire terrasser par Flamby, quand même. Là aussi la crédibilité en prend un coup. Tu te fais terrasser électoralement par Le Pen, ancien marin pêcheur, ancien d'Algérie, qui a survécu à un attentat et qui se jette dans la mêlée avec passion, c'est honorable, mais Hollande bordel. Hollande. Toute la droite nous parle du président mou, mais le président mou a battu votre champion les mecs ! Enfin voilà, on est pas dans la merde et contrairement au ton de mon paragraphe, il ne faut pas sous-estimer l'animal, ni l'amnésie qui frappe régulièrement nos compatriotes et la conjugaison d'une double rejet "anti-Hollande et anti-le Pen".

    Hollande dégage !!! Non surtout pas !!!

    Je vais finir par me faire détester par les lecteurs de droite de ce blog mais je n'en peux plus des « Hollande dégage !!! ». Revenons quand même au début de cette histoire. Alors voilà en mai 2012, on était quelques-uns à se dire qu'il fallait que Sarkozy dégage et que Hollande gagne pour favoriser la gabegie sociale-démocrate, la division de la droite et ouvrir un boulevard au national-populisme. Je sais pas si vous avez remarqué, mais c'est exactement ce qu'il s'est produit... Donc déjà on voyait pas trop l’intérêt de faire campagne contre Hollande, Hollande n'étant pas plus notre président que Sarko, mais en plus la situation actuelle nous a donné raison. Puis vint la Manif pour tous, j'en ai déjà parlé, je ne vais donc pas y revenir. Mais avec LMPT, les génies de la droite ont lancé un Hollande dégage !!! qui va mobiliser pas mal de monde allant des jeunes populaires de l'UMP à certains militants de notre « mouvance ». J'ai une question : si Hollande dégage c'est pour mettre qui à la place ? Juppé ? Fillon ? Enfin y a vraiment un mec dans ce pays qui imagine que si Hollande dégage ça va donner autre chose que la victoire de la droite molle ? Et à l'heure actuelle la victoire de Sarkozy ? Vous avez pas remarqué que dans les sondages le seul cas du figure où le parti à la flamme gagnerait les élections c'est contre la gauche ? Donc je vais vous donner une idée toute simple, à partir d'aujourd'hui, on y va tranquille sur Hollande, il a plus besoin de vous pour passer pour un clown, il y arrive tout seul, par contre y a naboléon qui se pointe et il va falloir mener une énorme campagne contre lui : 8 affaires au cul, son bilan lamentable à tous les niveaux, la guerre en Libye, etc... va falloir sortir les dossiers. Ça doit devenir l'unique sujet d'engueulade autorisé désormais dans les repas de famille.

    Le Non l'emporte en Ecosse, encore une occasion ratée...?

    Certains de mes camarades se sont passionnées ces deux dernières semaines pour le referendum en Ecosse. Moi c'est typiquement le genre de sujet sur lequel je n'ai aucun avis tranché. D'un côté, je ne suis pas sur que l'Europe aux cents confettis, qu'on appelle aussi par chez nous l'Europe aux cents drapeaux, ce soit vraiment la solution. Mise en situation : Russie, Chine, Etats-Unis, Inde, Brésil face à Ecosse, Pays-de-Galles, Wallonie, Flandre, Catalogne, Padanie... je continue ou c'est assez convaincant ? Bon d'un autre côté, je trouve ça totalement louable que les écossais aspirent à l'indépendance et s'arrachent du joug impérialiste anglais, comme l'Irlande il y a un siècle. Les Ecossais, comme les Irlandais, ce sont deux peuples qui me sont a priori sympathiques, c'est une question de feeling, aucun raisonnement logique là dedans. A l'arrivée, c'est la victoire du Non, un peu comme au Québec il y a 20 ans. D'après des informateurs avisés, les retraités et les immigrés seraient les deux catégories de la population ayant fait pencher la balance vers le Non, comme au Québec m'ont dit certains... Je suis pas plus étonné que ça, je suis sur que si on votait l’indépendance basque ou corse, les jeunes locaux voteraient Oui et les retraités et les extra-européens voteraient Non. La seule raison qui me rendrait favorable le Oui c'est que j'aurais aimé voir concrètement ce que ça aurait enclenché comme processus vis à vis du Royaume-Uni, vis à vis de l'UE, vis à vis des instances internationales. Un peu un cas d'école avant les Catalans ou les Flamands. A l'arrivée, j'étais tout de même un peu triste pour les Ecossais, mais au fond je me dit que l'essentiel aujourd'hui ça reste de réfléchir à un projet alter-européen et que tout positionnement doit se définir par rapport à ça. Une Ecosse favorable à une alter-europe, nous pouvons en rêver...

    Jean/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/09/21/regard-sur-l-actu-4-5451609.html

  • Crise de pouvoir en vue

    Dans un régime qui se veut démocratique, on ne saurait vaincre sans convaincre. Au lendemain du débat du 16 mars, parfaitement conventionnel et, pour tout dire, soporifique, Manuel Valls demeure Premier ministre. Demi-victoire. Or, si l'on peut toujours s'ingénier à souligner que cette bouteille reste à moitié pleine, on doit bel et bien considérer et convenir qu'elle s'est vidée de la moitié de sa contenance et qu'elle est bien partie pour continuer inexorablement.

    Car il ne l'a emporté qu'au bénéfice d'une majorité relative. Les seuls Français auxquels il s'adressait ce 16 septembre composent la fameuse "gauche de la gauche". Que cela plaise ou non cette mouvance comprend le camarade Chassaigne, porte-parole du dernier carré stalinien. (1)⇓ Ces gens, qui refusent leur confiance au gouvernement actuel se réclament de la majorité présidentielle de 2012. Et ils considèrent que sans eux le mot hollande continuerait de désigner principalement dans l'esprit des Français une variété de fromage.

    Le chef du gouvernement n'a certainement pas convaincu ceux qu'il s'efforçait de ramener au bercail. Avec 269 voix contre 244, il ne lui reste plus que 25 sièges d'avance. Il a perdu 37 voix en quelques mois, les "frondeurs" au sein du seul parti socialiste ont vu leur nombre multiplié par 3, passant de 11 à 32. Et il lui manque une vingtaine de voix pour détenir une majorité absolue.

    Le voici donc désormais confronté à trois oppositions : celle des frondeurs se manifeste, en tout, par 53 abstentionnistes alliés de fait des écologistes et du parti communiste. Cela ne rejoint évidemment pas celles du centre droit et du front national. Mais leur conjonction ou leur addition pèsera de plus en plus lourd et les ralliements semblent exclus dans la phase actuelle d'impopularité du binôme Hollande-Valls.

    Qu'induisent en effet les concessions rhétoriques et pratiques faites le 16 septembre par le gouvernement en direction de la seule opposition de gauche ? mesurettes sociales au bénéfice de quelques catégories de Français défavorisés, ou d'Étrangers puisque la loi interdit actuellement d'opérer la moindre discrimination: prime exceptionnelle pour les petites retraites, projet de baisses d'impôts pour les ménages modestes, auxquelles personne ne comprend rien, revalorisations de 8 euros en vue de préserver le pouvoir d'achat, passage de 792 euros sa valeur en avril à 800 pour quelque 570 000 bénéficiaires, etc. Tous ces signaux, d'ailleurs pas considérables étaient destinés à inverser le "message" de la communication gouvernemental par rapport à la déclaration d'amour au MEDEF.

    Outre que cela n’a manifestement pas suffi à convaincre à gauche, ce grand écart apparent et ce revirement n'ont pu que renforcer l'impression négative des bailleurs de fonds et des agences de notation, peu enclines aux considérations humanitaires. Ainsi apprenait-on ce 18 septembre par une information de "L'Opinion" que Moody's, après Standards and Rich s'apprête à dégrader la note de l'État français qui passerait de Aa1 à Aa2 sous perspective négative. Le ton péremptoire de l'annonce par Michel Sapin le 10 septembre d'une croissance de 0,4 % occasionnant déficit public de 4,4 % et d'un report à fin 2017 de l'échéance d'un retour aux 3 % (2)⇓ aurait mérité que le Premier ministre, le 16, rectifiât l'impression d'un pour voir parisien extrêmement fataliste face aux conséquences de l'acharnement à maintenir le pseudo "modèle social" périmé. On a assisté à la démonstration inverse de ce que l'on aurait pu souhaiter.

    Or tous ces renoncements interviennent au moment précis où la défection de gauche conduit, lentement mais sûrement, à la redécouverte de la nature parlementaire des dispositions théoriques de la constitution de 1958.

    Trop de Français l'ignorent, en effet, mais la loi fondamentale dispose que "le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement" (article 21) et que "le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. Il dispose de l'administration et de la force armée. 

Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50." (article 20) Même le prétendu "domaine réservé" du chef de l'État n'est qu'une interprétation propre au parti gaulliste : elle ne vaut que si les ministres et les députés le veulent bien.

    Comment imaginer, dans de telles conditions qu'un parlement désormais divisé, face à un président discrédité et à un gouvernement en voie de démonétisation rapide ne renforce pas l'hypothèse d'une crise de pouvoir.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/09/crise-de-pouvoir-en-vue.html

    Apostilles

    1.  (Président du groupe communiste, celui-ci fait aussi fonction de secrétaire au sein du "Groupe d'études à vocation internationale sur les questions de la République démocratique de Corée - Corée du Nord." Le mot amitié ne figure plus, contrairement à la plupart des pays dans l’intitulé de ce groupe. 
    2.  cf. Les Échos du 10 septembre.
  • La trahison économique, suite

    Trouvé ici. On n'ose imaginer comment ça se passera une fois signé leTAFTA/TTIP.

    A l’heure des luttes mondiales pour le contrôle des énergies, le gouvernement français vient d’abandonner sa minorité de blocage sur GDF Suez, le premier distributeur de gaz dans l’ouest européen.

    Le fait est à peine croyable. Le 25 juin, le ministre des finances Michel Sapin saluait la vente de 3,1% des actions de GDF Suez effectuée par l’Agence des participations de l’Etat auprès d’investisseurs institutionnels. « Au terme de ce placement, l’État détiendra 33,6% du capital de GDF Suez », affirmait le communiqué, qui omettait la vente concomitante de 0,35% du capital dans le cadre d’un plan d’actionnariat salarié. Une semaine plus tard, les syndicats CFE-CGC et CGT révélaient quel’État français était ainsi passé – à 38 millions d’euros près – sous le seuil du tiers du capital qui lui permettait d’exercer sa minorité de blocage en cas d’OPA, de projets de fusion ou de transfert du siège à l’étranger. « On a tapé dans le mille ; le gouvernement et la direction n’étaient pas très contents… », affirme un responsable de la CFE-CGC contacté par téléphone.

    A peine l’opération de cession était-elle terminée que le directeur général de l’Agence des participations de l’État, David Azéma, quittait son poste pour rejoindre Bank of America-Merrill Lynch,l’établissement qui a préparé discrètement cette année la vente de la division « énergie » d’Alstom au géant américain General Electric… Autre coïncidence, presque tous les mandats des administrateurs du groupe arrivent à échéance entre 2014 et 2016, année durant laquelle l’État pourrait retrouver sa minorité de blocage par le jeu de droits de vote double. Dans le conseil d’administration de GDF Suez, on trouve – entre des délégués de l’État et du personnel – une représentante attitrée des intérêts allemands, l’ancien président de British Petroleum (et ex conseiller de la Commission européenne pour la réforme de l’UE) ou encore un administrateur de l’établissement bancaire appartenant à General Electric.

    200 000 km de gazoducs et de tubes urbains

     

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    Paula Corbulon

  • L'ABCD de l'égalité de retour en novembre

    Le plan d'action pour l'égalité entre filles et garçons, qui a succédé aux « ABCD de l'égalité », prendra forme à l'automne.

    Le ministre du gender poursuit son travail.

    Pour le secrétaire national de l'UMP Vincent le Biez, une véritable idéologie du genre est en train de s'imposer dans la société :

    "[...] cette idéologie du genre repose sur une vision très extensive du rôle du politique dans la société. Derrière la candide expérimentation des ABCD de l'égalité, on sent bien la volonté de réorienter les consciences, pour ne pas dire de redresser les torts, en confiant à l'éducation nationale des missions assez éloignées de ses préoccupations originelles. Ce faisant, le politique infantilise la société et minimise les évolutions qui s'opère naturellement en son sein: qui ne voit pas que le sexisme et le machisme ont, fort heureusement, largement diminué au cours des dernières décennies et que ce mouvement n'est pas prêt de s'arrêter, sans qu'il soit besoin d'un quelconque activisme politique ? [...]"

    Michel Janva

  • Maurras, l’inégalité et le racisme

    Bainville reconnaîtra un jour que c’est Maurras qui, en 1900, l’avait éloigné de toute tentation raciste, lors de la parution du livre de Vacher de Lapouge, L’Aryen, son rôle social : « Charles Maurras avait mis le très jeune lecteur que j’étais en garde contre les rêveries de la race pure. » (Lectures, p. 220).

    Dès que le jeune Maurras prit la plume, ce fut en effet pour dénoncer le racisme, qui représentait la négation même de toute civilisation — « folie pure et sans issue » dira-t-il dans L’AF du 15 juillet 1936. « Il n’y a sans doute pas de race latine [...] . L’essentiel est qu’il existe une civilisation latine, un esprit latin, véhicule et complément de l’hellénisme, interprète de la raison et de la beauté athénienne, durable monument de la force romaine » écrit-il dans L’Étang de Berre (1915). Il y reviendra dans Les Vergers sur la Mer, (1937) dans un chapitre intitulé « Que nous reste-t-il de la Grèce ? » : « Les répercussions, les ricochets et les cascades d’influences sont infinies, et leur histoire bien conduite résumerait l’office des traditions et des progrès de la Raison partout vivace, à travers les hautes sciences, les lettres humaines, les beaux-arts universels : sans préjudice de développements ultérieurs possibles dans le monde jaune et le monde noir. Les négrillons hellénisés n’y gagneront pas un nez grec, mais Socrate était bien camus ! ” N’est-ce pas, à l’époque, la meilleure réponse à tout un gobineau-nietzschéisme de mauvais aloi aux sirènes duquel Maurras ne fut jamais sensible ? En 1937, il rapporte un souvenir de 1903 : « Analysant un livre ingénieux et pénétrant que M. Seillière a consacré au comte de Gobineau, M. Paul-Boncour a remarqué à différentes reprises que je ne me référais point à la doctrine de l’Essai sur l’inégalité des races humaines. M. Paul-Boncour m’en a demandé la raison. Elle est très simple. Je n’admets pas cette doctrine. » (Devant l’Allemagne éternelle)

    Ces prises de position ne feront que s’accentuer avec la précision des menaces. Le 30 mars 1933,L’Action Française écrit : « Le racisme et l’étatisme », c’est-à-dire, le national-socialisme et le fascisme, « ne peuvent correspondre qu’à des sociétés imparfaites. Une société dans laquelle la civilisation a atteint ses sommets les plus rares ne peut se contenter de telles significations ; l’édifice des valeurs les plus aristocratiques et les plus rares ne saurait abriter ces religions grossières, dont la pauvreté spirituelle n’a d’égale que la malfaisance et la stérilité. »

    Dans un texte tardif, et d’une émouvante beauté parce qu’il résume une vie d’engagement au service de la civilisation, Soliloque du prisonnier(1950), il insiste sur l’universalité de « [s]a » Méditerranée qui « ne demande pas mieux que de devenir nordique ou baltique pourvu qu’elle rencontre ici ou là, les deux lucides flammes d’une civilisation catholique et d’un esprit latin. » Dès Anthinéa (1901), n’avait-il pas précisé : « Ce que je loue n’est point les Grecs mais l’ouvrage des Grecs et je le loue non d’être grec mais d’être beau. Ce n’est pas parce qu’elle est grecque que nous allons à la beauté, mais parce qu’elle est belle que nous allons à la Grèce » ?

    Il y a du reste pour Maurras une véritable opposition de civilisation entre l’Amérique puritaine et protestante, et les peuples latins et catholiques, et le refus du racisme en est la pierre de touche. En 1928 (L’AF du 25 juillet) il note : « Le Dr R. Greenfield écrit dans l’International civil organisation : “il est un reproche premier que nous faisons nous, les Anglo-saxons, au catholicisme espagnol. Il a produit une race hybride, qui nous a empêchés d’accepter l’union avec des pays, riches il est vrai, mais habités par un peuple que nous estimons de culture inférieure. Le protestantisme, au contraire plus pratique et plus conscient de la liberté a admis comme une nécessité, ou d’exterminer les Indiens, ou de les parquer dans des réserves, afin d’empêcher tout métissage.” Une note appendice à mon vieux livre, Quand les Français ne s’aimaient pas, a jadis rappelé [...] cette politique d’ “extermination” ou de “parquage” infligée aux Indiens du Nord. Ma note réprouvait vivement ce que le docteur Robert Greenfield approuve et recommande. Cette note louait les Latins d’Amérique de ce que leur reproche le protestant anglo-saxon. »

    Aussi, on ne saurait prendre prétexte de la dénonciation par Maurras de l’égalité comme mythe révolutionnaire pour faire de lui le propagandiste d’une quelconque inégalité substantielle entre les hommes. Pour Maurras, que ce soit sur les plans social ou ethnique, il n’y a ni sous-hommes ni sur-hommes : « Tout homme, écrit-il dans sa Politique Naturelle (1937), a « le dépôt des biens spirituels et moraux dont la Raison et la Religion s’accordent à faire l’attribut de l’humanité. Tout homme, ayant cela, vaut tout autre homme, pour cela. »

    Ou comme le conclut encore Pierre Boutang (La Fontaine politique) : « Rien [...] dans l’enseignement contre-révolutionnaire [...] ne suggère que l’accroissement de l’inégalité, ni sa conservation religieuse et sacrée soient des biens. Il y a des inégalités, parce qu’il y a des fonctions et des différences ».

    François Marcilhac - L’AF 2893

    - [1] Il s’agit de Le comte de Gobineau et l’aryanisme historique, Plon, Paris, 1903, 
    - [2] Quand les Français ne s’aimaient pas, Chronique d’une renaissance, 1895-1905, Nouvelle Librairie Nationale, Paris, 1915

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Maurras-l-inegalite-et-le-racisme

  • Écosse : une victoire contre la désunion

    L’Écosse a dit non majoritairement à la désunion du Royaume. Pierre Hillard, auteur des fameuses "Chroniques du mondialisme" nous avait mis en garde contre ce référendum empoisonné. En effet, une désunion du Royaume-Uni aurait sonné le glas d’un des pays les plus prestigieux d’Europe. La perte de sens aurait gagné l’Europe tout entière, voyant se déliter le symbole de nations assemblées depuis plusieurs siècles.

    Un vœu de l’Union européenne, fière de briser les pays, les États-nations. Si l’Allemagne souhaite autant la dislocation des pays et de leurs régions, ce n’est que pour mieux imposer un diktat de plus. Et régner que mieux. David Cameron n’est pas souverainiste comme Nigel Farage. Il est, comme Sarkozy, euro-béat, dans la main de l’Allemagne.

    L’Union européenne, courroie de transmission du mondialisme, souhaite désunir ce que "Dieu et les hommes" ont uni au fil des siècles, tuer ce qui unit les peuples, c’est-à dire les histoires nationales. Le commerce infra et extra-européen ne s’en portera que mieux.

    Le non des Écossais à l’indépendance conforte le fait qu’une décentralisation ne signifie guère une indépendance, et qu’une indépendance est bien lourde de conséquences pour une nation liée à un Royaume historiquement cohérent. Rappelons que les Écossais ne souffrent pas d’une perte d’identité ou d’une menace sur celle-ci. L’identité écossaise est bien vivante et rayonnante dans le monde entier. Ainsi une "indépendance" totale ne servirait pas à grand-chose, sinon à ne compter que sur ses propres budgets et ses propres forces.

    La meilleure arme contre l’Union européenne et ses réseaux mondialistes reste le refus des peuples à se laisser abattre et disloquer par Bruxelles. Aujourd’hui l’Écosse, demain la Catalogne, après-demain la Bretagne ou le Pays Basque ? Le problème est que les régions sont transfrontalières, on pense aux Wallons francophones, aux Catalans de Perpignan, aux Alsaciens germanophones, aux Italiens francophones du Val d’Aoste etc ... Pierre Hillard (encore lui) a raison quand il souligne ces problématiques régionales pouvant déboucher sur des conflits d’intérêts géographiques puis nationaux. Que dire si demain Bruxelles impose l’autonomie des régions, après avoir imposé la libre circulation des biens et des personnes, la fin des contrôles aux frontières, qui ont eu les conséquences que l’on sait sur l’économie nationale ?

    La sauvegarde des nations est bien le seul avenir possible et vivable pour la vieille Europe. Détruire les nations, c’est couper les peuples de leur histoire, de leurs racines et de leurs attachements vitaux.

    Aujourd’hui, nous sommes tous des Écossais, car ceux-ci ont bien eu raison de ne pas céder au chantage du démontage programmé des pays et des nationalités. Un pied de nez en règle aux technocrates fous de Bruxelles.

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Ecosse-une-victoire-contre-la