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  • Le travail dominical coûtera davantage que ce qu'il pourrait rapporter

    Communiqué de Jean-Frédéric Poisson, président du PCD :

    "Avec le projet de loi Macron sur la croissance et l’activité, la libéralisation du travail dominical revient sur le devant de la scène. Avec les mêmes arguments, les mêmes approximations et les mêmes poncifs qu’en 2009.

    A l’époque, le Parlement avait adopté une loi qui prenait acte des situations existantes, et permettait aux zones touristiques d’élargir les autorisations sur leurs périmètres, à la demande des maires.

    Ce texte est équilibré. Il repose sur une décision démocratique qui appartient aux élus municipaux, et qui doit être ratifiée par l’Etat.

    Les points durs qui avaient motivé notre mobilisation il y a cinq ans demeurent entiers : on ne peut pas davantage qu’hier garantir le volontariat des salariés. Personne n'est capable de chiffrer réellement le montant de la richesse créée. Et par-dessus tout, personne n’est capable de dire ce que coûtera le fait de privilégier une fois de plus la consommation par rapport à la vie familiale et sociale ainsi qu'à la gratuité des relations humaines. Malheureusement, et en dépit de certaines apparences, la libéralisation du travail dominical coûtera davantage à notre pays que ce qu'il pourrait lui rapporter.

    Si le problème est parisien, son règlement doit être parisien. Et il appartient aux commerçants et aux entreprises de Paris de presser autant que de besoin sur les élus locaux pour obtenir satisfaction, même si par ailleurs il y a lieu de s'inquiéter sur le sort des salariés et de leurs familles en cette matière.

    Si quelques responsables de l’UMP pensent qu’en soutenant les futures lois socialistes, ils prennent la bonne direction, c’est plus que regrettable, et cela ne va pas dans le sens de ce qu’attendent les Français.

    Nous pensions déjà en 2009 que la loi n’était pas la bonne solution : elle ne l’est pas davantage aujourd’hui. Les Français et leurs familles ne doivent pas être l'otage des arbitrages internes au Parti socialiste ni de la difficulté qu'éprouve la majorité parisienne à appréhender la réalité de son territoire."

    Michel Janva

  • Ecologie nationale, démocratie véritable, proportionnelle intégrale

    La plupart des médias font mine (?) de s’étonner de la volonté du FN, décrite comme nouvelle, de traiter des thèmes environnementaux, à l’occasion du lancement officiel le 10 décembre, d’un nouveau collectif, le «Collectif Ecologie», selon le souhait de la présidente du FN. «C’est un des axes stratégiques empruntés par Marine Le Pen pour élargir sa base électorale et muscler son programme en vue de 2017» indique ainsi Le Huffington Post. « Sa lettre de mission (dudit collectif, NDLR)  est double: d’une part, rassembler les patriotes en phase avec la ligne nationale-étatiste du FN et sensibles à la question du développement durable; de l’autre, plancher sur le programme environnemental de la future candidate à l’élection présidentielle». En réalité, le vœu de Marine s’inscrit là aussi dans une parfaite filiation frontiste. Bruno Gollnisch l’a souvent rappelé, les questions environnementales ont toujours occupé une place importante au FN. L’écologie fut ainsi le thème de la première publication du Front National en 1974. Ce n’est pas de notre fait si les faiseurs d’opinion ont toujours voulu réduire le programme du FN aux questions touchant à  l’immigration et à l’insécurité.

     Les nationaux n’ont pas attendu l’irruption de l’écolo-gauchisme sur la scène  politique pour se préoccuper d’écologie véritable, et le FN a multiplié propositions et prises de position dans ce domaine depuis quarante ans. L’écologie bien comprise est une  «science de droite » par excellence et le  lien est évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore.

     Les valeurs portées par le FN, son refus de la marchandisation du monde en font par essence un mouvement écologiste, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. Or, comme le relevait Jean-Marie Le Pen, « le matérialisme effréné (…) a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd’hui de l’écologie n’ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme».Bref,  l’écologie est une question trop sérieuse  pour la laisser en France aux mains d’officines l’instrumentalisant à des fins antinationales ou  à la nébuleuse  altermondialiste…

     Incarnation de la gauche progressiste euromondialiste, Manuel Valls était hier soir l’invité du JT de France 2. Non pas pour parler écologie, puisqu’il s’est  cantonné à dire que dans les dossiers du barrage de Sivens ou de  l’aéroport Notre-Dame-des-Landes « force doit rester à la loi ». Il a préféré confirmer  les orientations économiques de son gouvernement symbolisées par la nomination du banquier Emmanuel Macron et l’extension du travail le dimanche. Le Premier ministre a également tenu à affirmer qu’il entend rester à Matignon même après la déroute annoncée pour le PS lors des élections départementales en mars prochain. Il a également  appelé sans surprise à la mobilisation de tous, comme Bernard Cazeneuve qui souhaite en faire une «priorité nationale», contre l’antisémitisme après l’odieuse agression d’une couple à Créteil  commise par des racailles la semaine dernière.

     Mais M. Valls ne s’est pas contenté de rappeler au passage qu’il s’était senti assez esseulé dans son combat contre Dieudonné (décidemment une fixation), il a aussi  tenu à sermonner/ mettre  en garde nos compatriotes. En février dernier,  il évoquait déjà  des « forces obscures » à l’œuvre,  « une  fronde des anti : anti-élites, anti-Etat, anti-impôts, anti-Parlement, anti-journalistes… Mais aussi et surtout des antisémites, des racistes, des homophobes… Tout simplement des anti-républicains», jugeant le climat comparable avec celui des « années 1930 ».

     Hier sur  France 2,  il a dénoncé dans le même esprit un climat politique plombé, le succès du livre d’Eric Zemmour et de la puissance électorale du FN. Faut-il s’en étonner ? A l’aune de cette dynamique patriotique et nationale, le Premier ministre a tenu à préciser que la promesse du Président de la République d’introduire la proportionnelle sera «compliqué à faire».

     Quant à la proportionnelle intégrale aux législatives a-t-il dit, «ce serait une sacrée responsabilité que je ne souhaite pas que nous prenions. Cela ferait rentrer 150 ou 180 députés Front National à l’Assemblée. Et puis, surtout, cela rendrait le pays totalement ingouvernable. Et ça, je crois que c’est une voie que nous ne pouvons pas prendre». Un avis partagé par tous  les responsables et dirigeants de l’UMP farouchement opposés eux aussi  à l’idée de voir entrer massivement le courant patriotique à l’Assemblée.

    Pour être tout à fait précis selon un récent sondage du Figaro, si les législatives avaient lieu en ce moment,  avec un scrutin à la proportionnelle intégrale, le FN obtiendrait 158 sièges de députés…et  la gauche subirait une déculottée d’une ampleur historique.  « Le pays » serait bien évidemment tout à fait gouvernable affirme Bruno Gollnisch, il s’agirait seulement alors de tenir compte de la volonté populaire, exercice auquel répugne il est vrai les caciques de notre démocratie confisquée.

     Volonté populaire qui s’est exprimée hier dans la troisième circonscription de l’Aube où avait lieu une élection législative partielle pour succéder à François Baroin, devenu sénateur. Dans ce fief de la droite UMP, la surprise n’est pas venue du score obtenu par Gérard Menuel, adjoint aux finances à la mairie de Troyes et suppléant de François Baroin depuis 1993, qui est arrivé en tête avec  40,76% des suffrages.

     Le coup de tonnerre est bien la qualification pour le second tour de notre camarade, Secrétaire départemental et Conseiller régional Bruno Subtil qui a  obtenu 27,64%des voix. Il devance dans tous les cantons le candidat du Parti socialiste Olivier Girardin -sauf dans celui de la Chapelle-Saint-Luc dont il est maire-, lequel obtient  14,69% des suffrages. Le PS recule de 14 points par rapport aux législatives de 2012. Le PC (7,46%) et EELV (4,47%) confirment ici une nouvelle fois leur absence d’ancrage populaire.

     Notons encore que si le taux d’abstention a dépassé hier les 75%, malgré ce handicap, Bruno Subtil a augmenté de près de 10 points le score du FN par rapport au premier tour des législatives en juin 2012. « Il est bien évident que nous profitons d’une dynamique nationale » a-t-il déclaré en appelant les abstentionnistes à se mobiliser: «Nous ne sommes pas favoris mais on peut espérer, au minimum, une augmentation significative du nombre de votes et pourquoi pas la victoire… ».

     La presse locale a rapporté que «les militants socialistes appellent à faire barrage au FN en votant pour l’UMP dimanche prochain ». Un front ripoublicain qui écœure les Français, de plus en plus contreproductif pour le Système, mais qui matérialisant  la collusion UMPS,  a au moins  le mérite de la clarté.

    http://gollnisch.com/2014/12/08/ecologie-nationale-democratie-veritable-proportionnelle-integrale/

  • Refus de prêt : transparence du FN

    Le FN publie les lettres des banques françaises ayant refusé de lui accorder un prêt, ce qui l'a obligé à se tourner vers l'étranger. Aux autres partis de publier les lettres des banques accordant des prêts ?

    Michel Janva

  • La Turquie a-t-elle changé de camp ?

    La botte de l’occupant américain pèse de plus en plus lourdement sur l’Europe. La fumée de la révolution orange « spontanée » en Ukraine se dissipe. Entre autres choses, on aura noté que le fils de Joe Biden, actuel vice-président des USA, occupe depuis plusieurs mois un poste de dirigeant dans les consortiums gazo-pétroliers de l’Ukraine. De nombreux ressortissants américains viennent d’être nommés au gouvernement de l’Ukraine, réduite à l’état de quasi-annexion proconsulaire. Et cerise sur le gâteau, l’or ukrainien a disparu dans les poches de l’oncle Sam. 40 caisses d’or ont été embarquées dans un avion en direction des USA. Le pillage de l’Ukraine par les USA va donc bon train. Le reste de l’Union Européenne suit, asservi dans une politique démente de dépression économique causée par l’euro-austérité sans perspective de sortie de crise et par des sanctions auto-infligées, qui sont théoriquement dirigées contre la Russie mais qui ne font qu’aggraver le marasme déflationniste interne à l’Europe.

    Par personnes interposées, l’OTAN mène en Ukraine de l’est, dans le Donbass, une guerre terrestre de basse ou moyenne intensité avec la Russie. Même si ni l’OTAN ni la Russie n’admet officiellement être impliquée, tout le monde a compris que, si le Donbass est bombardé quotidiennement et épuré ethniquement de ses habitants majoritairement russophones, c’est bien parce que les USA veulent la peau des Russes. Etouffer et écraser les Russes, voilà le programme.

    Quel rapport avec la Turquie me direz-vous ?

    On vient d’apprendre que la Russie et la Turquie se sont mises d’accord pour créer un oléoduc acheminant du gaz russe à travers la Turquie. De façon générale, le gaz russe est acheminé directement en Allemagne par un oléoduc marin à travers la mer Baltique. Une autre voie passe par l’Ukraine et elle est maintenant sous contrôle états-unien, avec tous les risques de chantage que cela implique tant pour les Russes que pour les Européens. Un autre projet d’oléoduc sud (dit South Stream) était prévu jusqu’à ces derniers jours à travers la mer Noire et devait traverser la Bulgarie. L’installation récente de l’aviation américaine en Bulgarie a sonné le glas de ce projet. Comme le dit Poutine, la Bulgarie est empêchée d’exercer pleinement sa souveraineté…

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  • L’Europe s'est privée du gaz russe bon marché

    Une bombe gazière avait explosé cette semaine dans le monde. La Russie a décidé de renoncer à la construction du gazoduc South Stream en rapport avec le refus opposé par la Bulgarie et l’opposition active de l’UE.

    Cette annonce a été faite par le président Vladimir Poutine lors de sa visite en Turquie. De cette façon, le système de transport de gaz en chantier « Couloir du Sud » destiné à alimenter le gazoduc d’exportation sous la mer Noire n’est plus à l’ordre du jour.

    Les experts estiment que la décision de renoncer à sa construction a été en fait prise non pas par la Russie mais par l’UE. En obligeant Moscou à renoncer au projet, Bruxelles s’est puni lui-même. Rien que la Bulgarie perdra 400 millions de dollars par an et l’Europe dans son ensemble perdra au moins 2,5 milliards de dollars.

    La Serbie, la Hongrie, l’Autriche, l’Italie et la Macédoine pourraient percevoir des centaines de millions de dollars pour le transit du gaz et se donneraient des milliers d’emplois pour ne rien dire de la remise sur le prix du gaz.

    Vassili Koltachov qui dirige le Centre d’études économiques de l’Institut de la mondialisation et des mouvements sociaux, estime que South Stream n’a pas survécu à l’égoïsme économique des plus grands pays de l’UE.

    « L’UE ne soutiendra pas South Stream pour la bonne raison qu’il doit approvisionner en hydrocarbures russes les régions que la bureaucratie et les élites financières européennes n’ont pas l’intention de développer. Il s’agit des Balkans et du sud du continent européen qui, selon les fonctionnaires de Bruxelles, n’ont pas besoin de gaz. C’est que les capacités de production déjà existantes entreront dans la conjoncture économique mondiale précaire en contradiction avec les capacités industrielles du nord de l’Europe. »

    Mais l’Europe ne restera pas pour autant sans gaz russe parce que Gazprom et le turc BOTAS ont signé un mémorandum sur la construction d’un nouveau gazoduc d’une capacité annuelle de 63 milliards de m3 en direction de Turquie sous la mer Noire. Le transbordement se fera à la frontière entre la Turquie et la Grèce et le gaz sera vendu aux pays de l’UE. South Stream sera ainsi redirigé vers la Turquie et les frais endurés par Gazprom pour la réalisation du projet précédent, ne seront pas perdus. Alexei Zoudine, politologue et membre du conseil d’experts de l’Institut d’études économiques et politiques, estime qu’en cédant aux pressions américaines, L’UE avait sérieusement compromis ses intérêts :

    « L’UE se range en l’occurrence à la position imposée par les États-Unis. »

    Les experts estiment que le dérapage du projet South Stream s’explique par la position des États-Unis qui veulent livrer leur gaz de schiste dans les pays du Vieux Monde. Tous comprennent que le gaz américain n’est pas compétitif par rapport aux gaz russe livré par gazoduc. Par conséquent, empêcher la construction de nouveaux gazoducs russes est le seul moyen pour les États-Unis de vendre leur gaz en Europe. Ce faisant, les Américains agissent par « la Vieille Europe » interposée qui est politiquement entièrement dépendante des États-Unis.

    En même temps, les « veux européens » sont en position confortable grâce au gaz russe livré par Nord Stream. Cette situation provoque une forte indignation dans les pays d’Europe de l’Est et du Sud.

    Source La Voix de la Russie :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuElpEFFAZKTyuQXSL.shtml

  • Équateur : « Opération Correa – Les ânes ont soif »

    Découvrez la première partie du nouveau film de Pierre Carles en accès libre, avec la collaboration de Nina Faure et Aurore Van Opstal.

    En novembre 2013, le président équatorien Rafael Correa était en visite officielle en France. Le 6 novembre 2013, il donna une conférence à la Sorbonne pour décrire le modèle économique en train de se développer dans son pays, en rupture complète avec les dogmes néo-libéraux et les mesures d’austérité imposées par le FMI.

    Dans le premier épisode de sa saga « Opération Correa », Pierre Carles tente de percer les mystères du « miracle équatorien » et de comprendre pourquoi la visite officielle et la conférence du président équatorien furent superbement ignorées de la quasi-totalité des médias français.

    Économiste de formation, Rafael Correa a étudié en Belgique et aux États-Unis et dirige l’Équateur depuis 2007. Parfaitement francophone, sa conférence à la Sorbonne fut couverte par seulement 2 journaux, « Le Monde diplomatique » et « L’Humanité », quand tout autre Président en visite officielle rameute des dizaines des médias.

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  • Un jour, un texte ! La Patrie selon les réglements militaires, suite.

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui : la Patrie. (8)

    Le patriotisme

    Le patriotisme, c'est l'amour de la Patrie, amour poussé jusqu'au sacrifice de l'existence. La Patrie, c'est le pays qui nous a vu naître avec l'ensemble de ses traditions, avec les mœurs, les habitudes, les idées communes à nous tous, Français, et, avec le lourd passé de gloire que nous ont transmis nos ancêtres et que l'étranger nous envie.

    Le patriotisme est un sentiment instinctif, aussi naturel que l'amour que nous portons à nos parents. Certaines gens vous diront que la Patrie leur est indifférente : ils mentent.

    A moins d'être dénué de tout honneur, tout homme aime son pays et il suffit d'un appel au jour du danger pour qu'il accoure le défendre.

    Le crime le plus abominable que l'on puisse commettre contre son pays, c'est de le trahir. C'est un acte aussi odieux que d'assassiner son père ou sa mère. Il est puni de mort avec dégradation militaire. Un autre crime contre la Patrie, c'est la désertion.

    N'écoutez jamais ceux qui vous invitent à déserter, même si la désertion devait vous rendre riche. N'oubliez pas qu'elle vous priverait de votre pays, ce qui est le pire de tous les maux.

    Extrait de : « Le manuel des recrues des équipages de la Flotte ».

    Chapitre VII : Éducation morale. – Édition de 1938.

    Lois Spalwer

  • L’UMP persiste et signe dans l’autisme et la schizophrénie totale

    A peine élu (un peu chichement) à la tête de l’UMP, Nicolas Sarkozy vient de nommer, comme bras droit et n°2 du parti, la très sémillante Nathalie Kosciusko-Morizet. On se rappelle de certains grands moments de sa campagne électorale pour la mairie de Paris, lorsqu’elle se prenait pour Macadam Cowgirl avec sa clope et des clochards.

    MPI - 11 - 02 - UMP - NKM -

    Elle sera donc chargée des relations avec les autres formations politiques et de la stratégie électorale. On peut sans risque pronostiquer une impossibilité totale de rapprochement avec le FN, alors qu’un nombre toujours croissant de sympathisants UMP souhaitent ce rapprochement, au moins pour les élections régionales. Depuis 1998, la proportion entre les contre (2/3) et les pour (1/3) s’est progressivement inversée et on compte maintenant une majorité très nette de sympathisants UMP prêts à des alliances avec le FN :

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  • Pour une typologie opératoire des nationalismes

    Le mot “nationalisme” recouvre plusieurs acceptions. Dans ce vocable, les langages politique et politologique ont fourré une pluralité de contenus. Par ailleurs, le nationalisme, quand il agit dans l'arène politique, peut promouvoir des valeurs très différentes selon les circonstances. Par ex., le nationalisme peut être un programme de libération nationale et sociale. Il se situe alors à “gauche” de l'échiquier politique, si toutefois on accepte cette dichotomie conventionnelle, et désormais dé­passée, qui, dans le langage politique, distingue fort abruptement entre une “droite” et une “gauche”.
     
    Les gauches conventionnelles, en général, avaient accepté comme “progressistes”, il y a une ou 2 décennies, les nationalismes de libération vietnamien, algérien ou nicara­guéen car ils se dressaient contre une forme d'oppression à la fois colonialiste et capitaliste. Mais le nationalisme n'est pas toujours de libération : il peut également servir à asseoir un programme de soumission, d'impérialisme. Un certain nationalisme français, dans les années 50 et 60, voulait ainsi oblitérer les nationalismes vietnamien et algérien de valeurs jacobines, décrétées quintessence du “nationalisme français” même dans les rangs des droites, pourtant traditionnellement hostiles à la veine idéologique jacobine. Nous constatons donc, au regard de ces exemples historiques récents, que nous nageons en pleine confusion, à moins que nous ayons affaire à une coïncidentia oppositorum
     
    Depuis quand peut-on parler de nationalisme ?
     
    Pour clarifier le débat, il importe de se poser une première question : depuis quand peut-on parler de “nationalisme” ? Les historiens ne sont pas d'accord entre eux pour dire à quelle époque, les hommes se sont vraiment mis à parler de nationalisme et à raisonner en termes de nationalisme. Avant le XVIIIe siècle, on peut repérer le messianisme national des Juifs, la notion d'appartenance culturelle commune chez les Grecs de l'Antiquité, la notion d'imperium chez les Romains. Au Moyen Âge, les nations connaissent leurs différences mais les assument dans l'œkumène chrétien, qui reste, en ultime instance, le seul véritable référent. À la Renaissance, en Italie, en France et en Allemagne, la notion de “nation”, comme référent politique important, est réservée à quelques humanistes comme Machiavel ou Ulrich von Hutten. En Bohème, la tragique aventure hussite du XVe siè cle a marqué la mémoire tchèque, con tribuant forte ment à l'éclosion d'un particularisme très typé. Au XVIIe siècle, l'Angleterre connaît une forme de nationalisme en instaurant son Église nationale, indépendante de Rome, mais celle-ci est défiée par les non-conformistes religieux qui se réclament de la lettre de la Bible.
     
    Avec la Révolution française, le sentiment national s'émancipe de toutes les formes religieuses traditionnelles. Il se laïcise, se mue en un nationalisme purement séculier, en un instrument pour la mobilisation des masses, appelées pour la première fois aux armées dans l'histoire européenne. Le nationalisme moderne survient donc quand s'effondre l'universalisme chrétien. Il est donc un ersatz de religion, basé sur des éléments épars de l'idéologie des Lumières. Il naît en tant qu'idéologie du Tiers-état, auparavant exclus du pouvoir.
     
    Celui-ci, à cause précisément de cette exclusion, en vient à s'identifier à La Nation, l'aristocratie et le clergé étant jugés comme des corps étrangers de souche franque-germanique et non gallo-romane (cf. Siéyès). Ce Tiers-état bourgeois accède seul aux affaires, barrant en même temps la route du pouvoir au quatrième état qu'est de fait la paysannerie, et au quint-état que sont les ouvriers des manufactures, encore très minoritaires à l'époque (1). Le nationalisme moderne, illuministe, de facture jacobine, est donc l'idéologie d'une partie du peuple seu lement, en l'occurrence la bourgeoisie qui s'est émancipée en instrumentalisant, en France, l'appareil critique que sont les Lumières ou les modes anglicisantes du XVIIIe siècle.
     
    Après la parenthèse révolutionnaire effervescente, cette bourgeoisie se militarise sous Bonaparte et impose à une bonne partie de l'Europe son code juridique. La Res­tauration d'après Waterloo conserve cet appareil juridique et n'ouvre pas le chemin du pouvoir, ne fût-ce qu'à l'échelon communal/municipal, aux éléments avancés des quart-état et quint-état (celui en croissance rapide), créant ainsi les conditions de la guerre sociale. En Allemagne, les observateurs, d'abord enthousiastes, de la Révolution, ont bien vite vu que les acteurs français, surtout parisiens à la suite de l'élimination de toutes les factions fédéralistes (Lyon, Marseille), ne cherchaient qu'à hisser au pouvoir une petite “élite” clubiste, coupée du gros de la population.
     
    Ces observateurs développeront, à la suite de cette observation, un “nationalisme” au-delà de la bourgeoisie, capable d'organiser les éléments du Tiers-état non encore politisés, c'est-à-dire les pay sans et les ouvriers (que l'on pourrait appeler quart-état ou quint-état). Ernst-Moritz Arndt prend pour modèles les constitutions suédoises des XVIIe et XVIIIe siècles, où le paysannat, fait unique en Europe, était représenté au Parlement en tant que “quart-état”, aux côtés de la noblesse, du clergé et de la bourgeoisie marchande et industrielle (2).
     
    Le Baron von Stein, juriste inspiré par la praxis prussienne de l'époque frédéricienne, par les théories de Herder et de Justus Möser, par les leçons de l'ère révolutionnaire et bonapartiste, éla bo re une nouvelle politique agraire, prévoyant l'émancipation paysanne en Prusse, projette de réorganiser la bureaucratie d'État et d'instaurer l'autonomie administrative à tous les niveaux, depuis la commune jusqu'aux instances suprêmes du Reich. Les desiderata d'Arndt et du Baron von Stein ne seront pas traduits dans la réalité, à cause de la « trahison des princes allemands », de l'« obstination têtue des principules et ducaillons », préférant l'expédiant d'une restauration absolutiste pure et simple.
     
    Le désordre des nationalismes 
     
    Comment le nationalisme va-t-il évoluer, à la suite de cette naissance tumultueuse dans les soubresauts de la Révolution ou du soulèvement allemand de 1813 ? Il évoluera dans le plus parfait désordre : la bourgeoisie invoquera le nationalisme dans l'esprit de 1789 ou de la Convention, les socialistes dans la perspective fédéraliste ou dans l'espoir de voir la communauté populaire politisée s'étendre à tous les états de la société, les Burschenschaften allemandes contre les Princes et l'ordre imposé par Metternich à Vienne en 1815, les narodniki russes dans la perspective d'une émancipation paysanne généralisée, etc. Le mot “nationalisme” en vient à désigner des contenus très divers, à recouvrir des acceptions très hétérogènes.
     

    En Hongrie, avec Petöfi, le nationalisme est un nationalisme ethnique de libération comme chez Arndt et Jahn. En Pologne, l'ethnisme slavisant se mêle, chez Mickiewicz, d'un messianisme catholique anti-russe et anti-prussien, donc anti-orthodoxe et anti-protestant. En Italie, avec Mazzini, il est libéral et illuministe. En Allemagne avec Jahn et au Danemark, avec Grundtvig, il est nationalisme de libération, ethniste, ruraliste, racialisant et s'oppose au droit romain (non celui de la vieille Rome républicaine mais celui de la Rome décadente et orientalisée, réinjecté en Europe centrale entre le XIIIe et le XVIe siècles), c'est-à-dire à la généralisation d'un droit où l'individu reçoit préséance, au détriment des communautés ou de la nation.

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  • Ce FN qui fait peur à la France…

    « On est chez nous, on est chez nous ! » Selon certains commentateurs, notamment Dominique Reynié dans l’émission « C dans l’air » de mardi dernier, ce slogan crié lors du récent congrès du Front national tenu à Lyon fait peur à la France !

    Sans doute devrait-on hurler « On n’est plus chez nous, on n’est plus chez nous… » pour rassurer et rassembler les citoyens français ? Ce serait politiquement plus correct… et plus exact !

    Ces mêmes commentateurs prennent un malin plaisir à dénaturer tous les propos tenus par Marine ou Marion Le Pen. Par exemple, si elles parlent de supprimer l’AME, alors nous risquons toutes les maladies contagieuses du monde qui ne seraient plus soignées. Pourtant, il me semble que la tuberculose était pratiquement éradiquée en France avant l’instauration de l’AME alors qu’elle connaît une recrudescence de nos jours malgré l’AME.

    L’Europe nous protège d’une nouvelle guerre, paraît-il ? Nous en sommes pourtant bien proches, malgré — ou à cause de ? — l’Europe, avec l’Ukraine…

    Le FN a emprunté 9 millions aux Russes. Quelle trahison ! Et pourtant, durant des décennies, le Parti communiste français, alors très puissant, était financé uniquement par les Russes et obéissait à leurs directives, même contre les intérêts de la France. Si l’on suit ce raisonnement, le FN doit être devenu communiste !

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