Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Délire : la loi Veil sauverait des vies...

    Le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin est harcelé (voir la vidéo) par un conseiller municipal UMP qui lui reproche d'avoir voté contre la résolution sur l'avortement. Ce conseiller, Franck Keller, ose déclarer :

    "Cette loi a permis, à partir de 1974, de sauver de nombreuses vies".

    220 000 avortements par an, cela fait combien de vies sauvées ? On retrouve là la désinformation habituelle des partisans de la culture de mort. Le mal devient bien, la mort devient vie.

    Michel Janva

  • La rencontre secrète entre Eric Zemmour et Jean-Marie Le Pen révélée pour la première fois

  • Chute du rouble : l'opération sauvetage de Poutine décryptée par Jacques Sapir

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que Vladimir Poutine a tenu à rassurer ses concitoyens sur la bonne santé de l’économie russe, durant sa conférence de presse annuelle, le 18 décembre, Jacques Sapir décrypte l’action du président pour contrer la crise du rouble.

    Jacques Sapir dirige le groupe de recherche Irses à la FMSH, et coorganise avec l’Institut de prévision de l’économie nationale (IPEN-ASR) le séminaire franco-russe sur les problèmes financiers et monétaires du développement de la Russie. Vous pouvez lire ses chroniques sur son blog RussEurope.

    Le rouble a connu une séance mouvementée, mais glorieuse, ce mercredi 17 décembre. Il s’est apprécié face au dollar de plus de 15% et de plus de 22% par rapport à l’Euro. Dans le même temps, la Bourse de Moscou a connu une hausse de 17%. Ces mouvements, comparables dans leur amplitude à la baisse spectaculaire de mardi 16, n’ont cependant pas provoqués les mêmes commentaires. Ils n’en sont pas moins intéressants. Ils montrent la capacité de rebond de l’économie russe. Mais, au-delà de ce simple constat, il faut s’interroger sur les choix qui ont été faits par les autorités.

    La validation de la stratégie du gouvernement russe ?

    lla suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Chute-du-rouble-l-operation

  • Le gouvernement veut d'autres Thierry Lepaon

    A partir du 1er janvier, les formations syndicales et patronales ne seront plus financées par la formation professionnelle (qui leur rapportait grosso modo 70 millions € par an, en plus des cotisations de leurs adhérents). Au nom de la transparence, Michel Sapin a créé un nouveau système, fort avantageux alors que les syndicats ne représentent plus qu'un salarié sur 20 dans le privé :

    • L'Etat leur signera chaque année un beau chèque (32,6 millions € en 2015 d'après une note interne du Medef)
    • Les cotisations patronales augmenteront à partir du 1er janvier (vous verrez apparaître une nouvelle ligne sur votre fiche de paie). Taux annoncé initialement : 0,014% de la masse salariale. Soit une manne de70 millions € par an environ.

    La loi a été votée au mois de février et promulguée en mars ; le gouvernement en est à la rédaction des décrets d'application. Et oh surprise ! La presse révèle que le taux retenu, pour l'augmentation des cotisations patronales en janvier, est finalement de 0,016%. Autrement dit, les syndicats vont obtenir des étrennes de 10 millions € supplémentaires grâce aux décrets. Alors que Manuel Valls vient d'annoncer un Pacte de responsabilité visant à réduire les charges des entreprises. Et en plein scandale de la CGT. Les Thierry Lepaon ont de beaux jours devant eux.

    Louise Tudy http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (XII)

     Michel Geoffroy poursuit sa tâche de sondeur bénédictin en nous présentant une nouvelle fois les feuilles de route des Français avec sa douzième édition. Quelle que soit la rubrique, on relèvera chez nos compatriotes une grande lassitude, pour ne pas dire une sorte de découragement, face aux actions (ou aux non-actions) de l’exécutif.

    C’est au moment où les Français sont de plus en plus opposés à l’extension du droit de vote pour les étrangers non-communautaires que François Hollande choisit de relancer son engagement de campagne, lors de son discours à l’occasion de l’inauguration du Musée de l’immigration le 16 décembre 2014.

    Polémia

    La confiance ?

    86% des personnes interrogées estiment que la politique économique actuelle du gouvernement est mauvaise. Elles ne sont que 14% à la voir sous un jour favorable. Le rejet provient tant des personnes se réclamant de la droite (95% de mauvaises opinions) que de la gauche (71%) (enquête ODOXA /les Echos des 4 et 5 décembre).

    La sécurité ?

    47% des personnes interrogées déclarent se sentir « souvent » ou « parfois » en insécurité dans les transports en commun ; ce taux monte à 57% pour les personnes habitant l’Ile-de-France et à 53% pour les usagers du RER (sondage OpinionWay/Axis Communications du 1er au 2 octobre).

    53% des personnes interrogées, salariés et managers, font part d’une dégradation du climat social en entreprise, soit 6 points de plus qu’en 2013 ; 53% des salariés, 68% des managers se déclarent en stress (16e baromètre social de la CEGOS, les Echos du 24 novembre 2014).

    L’école ?

    70% des personnes interrogées estiment que le système scolaire français ne garantit pas l’égalité des chances (sondage IFOP/Le Parisien Aujourd’hui en France du 27 novembre 2014).

    « Nous avons voulu éviter de leur demander s’ils étaient pour ou contre les notes car nous connaissons déjà la réponse. De sondage en sondage, ils (les parents) y restent favorables à 80% », Julien Goarant, directeur d’études chez OpinionWay (leFigaro.fr du 18 novembre 2014).

    L’écologie ?

    Pour 9% des personnes interrogées seulement la « transition énergétique » devrait être l’une des deux priorités du gouvernement en 2015 (sondage CSA/ Les Echos/Radio classique/Institut Montaigne des 2 et 3 décembre 2014).

    L’immigration ?

    60% des personnes interrogées estiment que l’immigration a augmenté (« beaucoup » pour 40%) et 70% font d’une « politique migratoire restrictive » une priorité (enquête TNS/Sofres/Cevipof des 11 au 20 juin et 25 septembre au 6 octobre 2014).

    Seulement 47% des personnes interrogées se déclarent favorables au droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales et européennes, soit 7 points de moins qu’en 2013 (sondage Harris Interactive des 4 au 7 novembre 2014).

    La publicité ?

    78% des personnes interrogées considèrent la publicité sur Internet comme une nuisance (sondage Opinion Way/Mozoo des 9 et 10 octobre 2014).

    Conclusion : l’attente d’un grand changement !

    73% des personnes interrogées se déclarant sympathisantes de gauche ne veulent pas que François Hollande se représente à l’élection présidentielle en 2017 (sondage OpinionWay des 20 et 21 novembre 2014).

    61% des personnes interrogées estiment que le retour de Nicolas Sarkozy est « une mauvaise chose » pour la vie politique française (sondage Odoxa/Le Parisien Aujourd’hui en France des 4 et 5 décembre 2014).

    29% des personnes interrogées déclarent que Marine Le Pen a « des idées proches des leurs » et 57% qu’elle « incarne le plus le changement » (enquête TNS/Sofres/Cevipof des 11 au 20 juin et 25 septembre au 6 octobre 2014).

    84% des personnes interrogées estiment qu’il faut « transformer la France radicalement » ou « la réformer en profondeur » (enquête CSA du 6 au 13 novembre 2014).

    Michel Geoffroy, 17/12/2014

    http://www.polemia.com/et-si-lon-donnait-la-parole-aux-francais-xii/

  • L’Etat Islamique exécute 150 femmes qui refusaient de se marier avec un djihadiste

    Plus de 150 femmes et jeunes filles, certaines enceintes, ont été mises à mort par les barbares de l’Etat Islamique pour avoir refusé de se marier avec des djihadistes.

    « Au moins 150 femmes, y compris des femmes enceintes, ont été exécutées à Falloujah […] après avoir refusé d’accepter le mariage avec un djihadiste», indique le communiqué d’une organisation irakienne de droits de l’homme.

    Les meurtres ont eu lieu dans la ville irakienne d’Al-Fallujah, dont la mosquée Al-Hadra Al-Muhamadiya a été transformé en prison dans laquelle s’entassent des centaines d’hommes et de femmes.

    La semaine dernière, l’Etat Islamique a fait distribuer des tracts dans les villes qu’il a capturées, détaillant les « droits » de ses combattants à prendre enlever les femmes et les forcer à se marier. Le règlement djihadiste permet également d’épouser des femmes mineures ou d’avoir des esclaves sexuelles qui soient des mineures.

    http://www.medias-presse.info/letat-islamique-execute-150-femmes-qui-refusaient-de-se-marier-avec-un-djihadiste/20798

  • Contre le communautarisme militant

    Une excellente tribune libre de Marion Maréchal-Le Pen dans Valeurs Actuelles...

    Députée FN de Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen conteste la nomination de Sébastien Chenu, fondateur de GayLib, au sein du Rassemblement bleu marine.

    On entend souvent dans la bouche de nos détracteurs que “le nationalisme, c’est la guerre”. Ce slogan réducteur et faux tend à criminaliser le concept de nation. La nation n’empêche pas la guerre mais elle permet d’éviter la pire de toutes : la guerre civile. Celle, larvée, qui menace aujourd’hui la cohésion nationale est idéologique : celle des droits individuels contre l’intérêt général, des communautés contre la communauté nationale.

    Cette cohésion nationale est attaquée de toutes parts. De l’extérieur par l’Union européenne à travers le droit et la jurisprudence, le fédéralisme et l’immigration de masse. De l’intérieur par le développement dans la société d’un tissu d’associations et de personnalités censées défendre les nouveaux damnés de ce monde.

    La gauche, structurée doctrinalement par la lutte des classes, transpose ce modèle de conflit à toutes les strates de la société : les femmes contre le patriarcat, l’homosexualité contre l’“hétéronormativité”, le droit à la différence des minorités ethniques contre l’assimilation à la française. Tout est bon pour détruire l’identité culturelle, juridique, historique de la France, cette nation “conservatrice”, “réactionnaire”, “rétrograde”, voire franchement “obscurantiste”. Ces nouvelles insultes marquent du sceau de l’infamie politique quiconque en est frappé. [...]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Contre-le-communautarisme-militant

  • Huile de palme : la bataille de l’image

    C’est la graisse la moins chère au monde et ses qualités techniques en font un ingrédient très employé par l’industrie. Mais l’expansion rapide de cette culture entraîne déforestation massive, déplacements forcés de population et disparition d’espèces sauvages, accusent les ONG. Premier producteur mondial, la Malaisie réagit par un lobbying intense.

    « Acheter moins d’Airbus ? Je ne crois pas que nous aurons besoin d’aller jusque-là ! ». Le ministre malaisien de l’Industrie des plantations et des Matières premières, Douglas Uggah Embas, part d’un grand rire, avant d’ajouter, soudain beaucoup plus sérieux : « Mais nous avons besoin que vous achetiez notre huile de palme pour acheter vos avions… ».

    L’image déplorable de cette huile végétale en Occident agace autant qu’elle décontenance le deuxième pays producteur au monde. Depuis le début des années 2000, les campagnes des ONG liant l’expansion de la culture de l’huile de palme à la déforestation massive, aux déplacements forcés de population et à la disparition des orangs-outans ont sensibilisé les Européens. Mais la défiance est particulièrement vive en France, où on la juge, en outre, mauvaise pour la santé. C’est dans l’Hexagone qu’on compte le plus d’entreprises agroalimentaires à avoir abandonné l’huile de palme.

    Face à ces problématiques, la Malaisie veut se faire entendre. En juin, Douglas Uggah Embas a adressé une lettre au ministre des Finances, Michel Sapin, et à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, au sujet de la mention « sans huile de palme ». L’étiquette a fleuri ces dernières années sur les paquets de gâteaux ou de pain de mie industriels. Label « discriminatoire », selon lui, « action sans fondement de la part des industriels en France », le ministre malaisien n’hésite pas à évoquer « un impact négatif […] sur la relation commerciale à long terme entre la Malaisie et la France ».

    La petite phrase n’est pas passée inaperçue. L’an passé, Airbus a été le premier fournisseur d’avions de la Malaisie. Sous-marins, frégates, avions de transport militaire A400M… Kuala Lumpur est généralement un bon client de la France, qui est son premier pourvoyeur d’équipements militaires. Dans les années à venir, le pays pourrait se doter de sous-marins supplémentaires, d’avions de combat et d’hélicoptères. Mais la commission des Affaires étrangères du Sénat, dans un récent rapport intitulé « Reprendre pied en Asie du Sud-Est », prévient qu’il faudra « savoir aplanir les motifs d’irritation susceptibles de nous causer de grands torts commerciaux, telle l’huile de palme par exemple ».

    En attendant, la Malaisie a fait appel à un cabinet d’avocats britannique, Hogan Lovells, afin d’évaluer les recours légaux possibles si cette mention « sans huile de palme » n’était pas retirée après une nouvelle réglementation européenne entrée en vigueur samedi. Cette réforme, destinée à améliorer l’information des consommateurs, oblige les industriels de l’agroalimentaire à préciser l’origine des graisses végétales dans la liste des ingrédients. En France, l’huile de palme, qui se cachait la plupart du temps derrière le terme discret d’« huile végétale », doit désormais apparaître clairement. Les opérateurs qui persistent avec le label pourraient bien se retrouver hors la loi, a estimé Hogan Lovells. Pour la Direction des fraudes (DGCCRF), il faudra regarder au cas par cas, la mention « pourrait être jugée licite dans certains, ou en infraction avec la réglementation dans d’autres. » La Malaisie a déjà fait savoir qu’elle se réservait le droit de poursuivre des détaillants en justice.

    Un appel aux grands groupes

    S’agirait-il alors de menaces ? Évidemment non, a assuré le président du Conseil malaisien de l’huile de palme (MPOC), lors d’une visite à Paris en octobre. Yusof Basiron préfère mettre en avant les campagnes d’information menées par le Conseil. L’organisme promeut la palme jusqu’en Europe, et il a les moyens de son lobbying : outre les conférences, publicités (dont certaines interdites pour manque de véracité au Royaume-Uni et en Belgique), sites Internet, études scientifiques et voyages sur place, le MPOC a ouvert une dizaine de bureaux, dont un à Paris. Avec des relais, comme l’Alliance européenne pour l’huile de palme, qui a des antennes dans différents pays.

    En France, l’Alliance française pour une huile de palme durable s’est montée en 2013, avec pour mission de convaincre du bien-fondé de l’utilisation de cette matière grasse. Tous les membres de l’organisation, parmi lesquels Ferrero, le fabricant de Nutella (17 % d’huile de palme), Unilever, le premier acheteur au monde, Nestlé ou Labeyrie, ont promis de n’utiliser que de l’huile de palme 100 % durable d’ici à 2020. « Les grands groupes veulent être irréprochables. Beaucoup ne peuvent pas se passer de cette huile aux propriétés techniques irremplaçables », explique Antoine de Gasquet, président de Baillon Intercor, un courtier en huiles végétales. C’est aussi la graisse la moins chère au monde et les industriels ont nettement augmenté son incorporation ces dernières années.

    Redorer l’image de l’huile de palme grâce aux standards de durabilité. A quelques heures de route au nord de Kuala Lumpur, le MPOC aime à faire visiter les plus belles plantations de Malaisie. Elles appartiennent à United Plantations Berhad (UP), une société dirigée par deux frères danois nés en Malaisie, qui l’ont héritée de leur père. La première, expliquent-ils, à avoir été certifiée RSPO, du nom de la table ronde pour la production durable d’huile de palme qui a vu le jour il y a dix ans. Au total, UP détient 58.000 hectares, 7 millions de palmiers, 525 kilomètres de rails pour acheminer les régimes de fruits jusqu’aux usines de transformation autosuffisantes en électricité.

    Il y a aussi une usine de biogaz, inaugurée en 2006 par la princesse Benedikte de Danemark, comme en atteste une grande plaque dorée. Carl et Martin Bek-Nielsen ne laissent rien au hasard : « C’est une entreprise malaisienne avec des normes scandinaves. » Ils logent leurs ouvriers, les enfants vont à l’école sur la plantation, jouent sur les terrains de sport, les familles peuvent se faire soigner dans l’hôpital, aller prier au temple, à la mosquée ou à l’église, et les plus âgés peuvent prendre leur retraite dans une maison adaptée. Il y a même une pâtisserie danoise, où l’on fait des gâteaux « pur beurre », s’amuse Carl Bek-Nielsen. Il espère que la réforme européenne sur l’étiquetage va pousser les industriels à montrer qu’ils achètent de l’huile certifiée. Pour lui, c’est aux grands groupes comme Nestlé, Unilever et Procter & Gamble de soutenir la palme durable. Bien sûr, un coup de pouce des consommateurs serait le bienvenu. Car, aujourd’hui, « l’offre d’huile certifiée est là, mais la demande ne suit pas ».

    Au sein du Conseil malaisien de l’huile de palme, le sujet irrite également. Les Chinois et les Indiens, énormes consommateurs, se contentent de l’huile « normale », moins chère, qui leur convient très bien. La « durable » est faite expressément pour les Européens et les Américains. « Nous avons dépensé beaucoup d’argent pour faire de l’huile durable. Maintenant, la question est : où sont les acheteurs ? », s’agace-t-on.

    Pour réduire les frais, la Malaisie a décidé de développer son propre standard : le MSPO, pour « Malaysian sustainable palm oil », verra le jour en janvier. Tous les petits planteurs pourront y participer, assurent les autorités. « Autant demander au loup de faire sa propre réglementation », lance Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes pour Les Amis de la Terre. Ces certifications laissent l’ONG dubitative : elle souligne notamment qu’un herbicide interdit en Europe, le paraquat, continuerait d’être utilisé dans les plantations malaisiennes. Son fabricant, note Sylvain Angerand, est membre de la RSPO.

    Le biodiesel en ligne de mire

    La Malaisie n’en est pas à sa première bataille contre ce qu’elle considère comme du « palm bashing ». A la fin des années 1980, l’association américaine du soja avait lancé une vaste campagne associant huiles tropicales et risques accrus de maladies cardio-vasculaires, causant une chute des ventes de 40 % en trois ans pour l’huile de palme malaisienne. Il avait fallu à l’association des producteurs malaisiens des millions de dollars et des mois de bagarre, à coups notamment de publicités dans les journaux américains, pour que la hache de guerre soit enterrée.

    Aujourd’hui, une querelle de lobbys paraît moins concevable. « Il ne servirait à rien de s’opposer à l’huile de palme, admet Michel Boucly, le directeur général adjoint de Sofiprotéol, le groupe industriel et financier de la filière française des huiles et protéines. Sans cette extraordinaire machine de production, le secteur des oléagineux est incapable de répondre aux besoins toujours plus importants de la planète en huiles. » Car les années 1980 sont loin et il ne s’agit plus désormais uniquement d’alimentation et de santé.

    Depuis quelques années, la demande d’huile de palme est tirée par les biocarburants. Entre 2006 et 2012, son utilisation pour du biodiesel a été quasiment multipliée par cinq en Europe : elle a représenté 80 % de la hausse de la consommation, contre 10 % dans l’industrie alimentaire, d’après l’Institut international du développement durable. Or l’Europe, comme les États-Unis, ne veut pas ouvrir son marché des biocarburants à l’huile de palme, peste le président du Conseil malaisien de l’huile de palme. « L’Europe est la région du monde où le protectionnisme commercial est le plus fort. »

    Pour la Malaisie, l’enjeu est immense. La palme représente 10 % de ses exportations. Ses dirigeants la voient rejoindre le club des pays à hauts revenus d’ici à 2020, et cette culture s’est imposée comme un moyen efficace de lutter contre la pauvreté. Sur l’île de Bornéo, la transformation de la région du Sarawak est donnée en exemple. Depuis la fin des années 2000, le palmier à huile s’y développe à grande vitesse, remplaçant le riz. C’est là que l’État concentre ses efforts car il n’y a presque plus de terres disponibles sur la péninsule. Les surfaces plantées devraient encore doubler dans les sept ans à venir. « Aucun pays ne peut se permettre d’avoir 80 % de forêts s’il veut se développer », assène Yusof Basiron. Sur une carte, il montre une Amérique du Nord largement couverte de forêts primaires. Elle date de 1620. Puis il en fait défiler d’autres : 1850, 1926 et enfin aujourd’hui. Les forêts intactes, celles qui n’ont jamais été exploitées, ont quasiment toutes disparu.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/368841-huile-de-palme-la-bataille-de-limage#more-368841

  • Éditorial de L’AF 2899 : 2014, annus horribilis

    2014 : annus horribilis assurément pour François Hollande et sa majorité, mais plus encore pour la France et les Français. Pour les Français, confrontés à une immigration, une insécurité et un chômage galopants ; pour la France, dont quelques bonnes annonces isolées dans les secteurs automobile ou naval en fin d’année ne sauraient compenser la désindustrialisation croissante et, surtout, l’effacement progressif de la scène mondiale.

    A ce titre, le refus de livrer les Mistral à la Russie est le signe le plus emblématique de la servilité de François Hollande et plus généralement du pays légal, gauche et droite parlementaires confondues, à l’égard de la prétendue « communauté internationale », c’est-à-dire, pour être plus précis, des Américains et de leurs affidés européens. Car les plans économique et géopolitique vont de pair pour un pays comme la France qui, de tous temps ou presque, c’est-à-dire au moins depuis 1051, où Henri Ier épousait Anne de Kiev, ne s’est pas contenté d’influer sur le réduit occidental pour garantir son indépendance mais a cherché à le faire en élargissant ses alliances. Sarkhollande — malheureusement un nom-valise redevenu à la mode — n’a au contraire cessé, depuis 2007, d’effacer tout ce que la diplomatie française avait encore de spécifique, ce qui a pour dommage collatéral de placer également notre économie et nos finances sous la coupe de l’étranger. Deux exemples : d’aucuns pourraient trouver étrange que la double commande aux arsenaux de Saint-Nazaire intervienne juste après que Paris a fait comprendre qu’il pourrait ne jamais livrer les Mistral... comme ils ont pu s’étonner des raisons véritables de l’amende record infligée à la BNP — le bâton avant la carotte. Le refus de s’incliner devant l’imperium américain peut, il est vrai, coûter très cher — même s’il n’est évidemment pas question de s’interroger, ce serait politiquement incorrect, sur l’accident fort opportun qui a coûté la vie en octobre au président de Total venu négocier avec Poutine peu de temps après avoir remis en cause le paiement du pétrole en dollars... Il n’en reste pas moins que le courage politique est le prix à payer pour recouvrer une indépendance réelle.

    Au lieu de cela, le pays légal nous a, cette année, dans le prolongement des précédentes, toujours plus enfermés dans la soumission au Léviathan européen qui, faut-il le rappeler à l’aube de cette nouvelle année, continue de négocier pour nous Français, comme pour les autres Etats membres de l’Union européenne, un traité transatlantique dont l’objet n’est rien moins que de faire de ces Etats des partenaires économiques inféodés aux Etats-Unis d’Amérique, ce qui achèvera de nous englober dans l’orbite américaine — nous y sommes déjà au plan géopolitique — et de prouver que l’Europe, projet américain de la deuxième guerre mondiale, ne saurait exister pleinement que dans la vassalité à son Big Brother. La remise en cause de notre instrument nucléaire par nos élites, dont le catastrophique Juppé, le désintérêt manifeste pour cette même arme de la part de Hollande, sont d’autres signes de cette vassalisation. Qui va de pair avec la relance, au profit de l’influence anglo-saxonne, du processus de « décolonisation » de la terre française de Nouvelle-Calédonie. La France ne possède-t-elle pas le deuxième espace économique maritime, juste derrière les Etats-Unis, un espace dont les ressources à venir sont inespérées pour une puissance « moyenne », certes, mais encore présente sur tous les continents et qui pourrait avoir le front de vouloir conserver son rang international ? Obama peut être rassuré : à Paris, on s’emploie par-delà les querelles politiciennes, dans toutes les sphères du pays légal, à amoindrir la France autant que faire se peut.

    Les querelles politiciennes apparaissent bien minables à côté de ces enjeux essentiels pour l’avenir du pays. Surtout, elles confirment chaque jour davantage l’incapacité de la république à tirer les enseignements de l’empirisme organisateur, que Maurras définissait ainsi dans Mes Idées politiques : « la mise à profit des expériences du passé en vue de l’avenir que tout esprit bien né souhaite à sa nation. » Le problème, c’est que nos élites ne sont plus des esprits bien nés et ne souhaitent donc plus aucun avenir à une nation en laquelle elles ne croient plus. Leur seule motivation ? Tout ce qui peut conforter leur pouvoir et leur avoir, leur entre-soi mondialiste et leur amour immodéré de l’argent. Oui, c’est un bien minable spectacle qu’offrent, au PS, ces frondeurs qui frondent, mais pas trop, juste pour se donner des frissons, comme en procurent les manèges à la fête foraine ; ou, à l’UMP, ces querelles d’ego entre barons et baronnes qui se partagent un électorat mouvant, lequel ne s’accorde que sur sa détestation irrationnelle de François Hollande, irrationnelle car ce dernier ne fait, dans ses grandes lignes, qu’appliquer, sans charisme, la même politique que celle qu’appliquerait un président UMP ; ou encore, au FN, ces étranges tentatives de Marine Le Pen d’imiter Sarkozy, en donnant des signes contradictoires afin d’attraper tous les « électorats » dans une démarche communautariste qu’elle dénonce par ailleurs chez les autres. Un beau discours rappelant les fondamentaux anthropologiques de la société, que nous avons salué, lors du dernier congrès, avant, quelques jours plus tard, d’envoyer un message à la communauté LGBT en nommant, comme aurait pu le faire n’importe quelle NKM ou Hidalgo, à la culture un militant homosexualiste, favorable au « mariage pour tous » — quelle originalité ! Subirait-elle le tropisme de Sarkozy ? Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen ne seraient-ils que des cartes « communautaires » dans sa main comme le sont NKM et Wauquiez dans celle de Sarkozy ? Comme Sarkozy, dirait-elle à chacun ce qu’il veut entendre et presque en même temps ? Comme Sarkozy, son style décomplexé viserait-il à dissimuler un manque de convictions ? Comme Sarkozy, ne croirait-elle qu’en sa volonté d’arriver ? Ou ne s’agit-il que de maladresses à mettre sur le compte d’une adolescence politique qui n’en finit pas ? Elle devrait plutôt s’interroger sur la raison pour laquelle, comme le montrent les résultats, ce dimanche 14 décembre, de la législative partielle dans la troisième circonscription de l’Aube, l’électorat continue, par son abstention ou par son vote, à cautionner un système « UMPS », qu’il ne suffit plus de dénoncer, et pourquoi il hésite toujours à franchir en masse le pas du vote FN...

    C’est que les Français veulent un vrai renouveau politique, lequel passe autant par la restauration des valeurs et le refus de l’imposture anthropologique que par la volonté d’engager une restauration politique et économique. Ce qui suppose la rupture avec les compromissions et le double-langage. Ou, ce qui revient au même, avec ce qui apparaît comme du double-langage. Alors les abstentionnistes voteront, alors le vote conservateur aura chance de devenir un vote national.

    Oui, c’est d’un renouveau en profondeur que notre pays a besoin. Noël est la fête de l’espérance : les mille crèches qui fleurissent dans le pays contre les diktats laïcards sont le signe que non seulement le pays réel se souvient des promesses de son baptême mais qu’il a également décidé de persévérer dans l’être. S’agissant de la France, qu’il ne se trompe pas de sauveur : l’espérance est royale.

    Joyeux Noël à tous !

    François Marcilhac - L’AF 2899

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2899-2014-annus