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  • Vaccin antivariolique et sida : d’étranges liens!…

    Un nouvel article de Merlin, sur une probable interaction entre le vaccin antivariolique et le sida. Au moment où, la confiance dans la vaccination est remise en cause, cette information ne va pas contribuer à redorer le blason des vaccins. Il faut analyser tout ce qui circule sur le sujet. Si les faits sont acquits, il est plus que souhaitable de revoir le protocole vaccinal. Puisque le « problème »  a été soulevé par le Dr Louis de Brouwer en 1989, (lui parle d’imposture) pourquoi ne pas avoir approfondi? Voir cet article,[Vaccin DT-Polio : pourquoi il ne faut pas signer la pétition du professeur Joyeux] qui débunke une pétition contre le vaccin DT.Polio lancée par le Pr Joyeux. Informez vous, réfléchissez…

    Depuis 1989, le Dr de Brouwer, se demandait avec d’autres comment une maladie comme le sida avait pu prendre naissance si rapidement et se révéler pratiquement incurable. Toutes les infections virales étant connues et répertoriées depuis plus d’un siècle, comment celle-là aurait-elle pu échapper au monde médical et scientifique ?

    En supposant que le sida ait toujours existé en Afrique Centrale, il aurait dû causer de terribles dégâts qui ne seraient pas passés inaperçus. Or, avant 1981, personne n’a jamais entendu parler de cette maladie.

    Mais rappelons que pendant des années on a introduit dans l’organisme le virus vivant de la vaccine, comprenant l’intégralité du capital génétique de ce virus et les populations africaines furent justement les plus vaccinées contre la variole sans que l’on n’ait jamais séquencé le génome du virus de la vaccine.

    Cette observation mena le Dr Louis de Brouwer à avancer une hypothèse en rapport avec cette politique : « […] et si, par le principe vaccinal, en introduisant le capital génétique du virus vaccinia (virus vivant non atténué) dans un organisme, on permettait au virus VIH-2, présent chez les Africains, de reconstituer tout ou partie de son capital génétique devenu déficient et, par conséquent, de le faire redevenir virulent ou de créer un nouveau virus inconnu à ce jour, tel le virus du SIDA ?

    On nomme cela une recombinaison génétique et des expérimentations ont été réalisées qui prouvent que c’est possible »

    Afin de vérifier son hypothèse, Louis de Brouwer demanda à l’OMS de lui communiquer la liste de toutes les vaccinations effectuées en Afrique depuis vingt ans. Il put alors constater qu’on pouvait très exactement superposer la carte des vaccinations antivarioliques à celle des cas de sida.

    « Les médecins vaccinalistes appartenant à cette organisation et inféodés aux laboratoires fabricants de vaccins, plaideront-ils  responsables mais non coupables ? », demande-t-il.

    De son côté le Pr. Robert Gallo aurait envisagé une semblable hypothèse mais, étant fonctionnaire, il ne pouvait officiellement affirmer quoi que ce soit qui aurait risqué de briser sa carrière. Il a cependant déclaré au Times :

    « La relation entre le programme de vaccination de l’OMS dans son effort pour éradiquer la variole des pays du tiers-monde et l’épidémie du Sida est une intéressante hypothèse. Je ne dis pas que cela se soit réellement passé, mais durant des années, j’ai toujours dit que l’usage de vaccins issus de virus vivants, comme l’on pratique en Afrique, peut activer un virus endormi comme celui du Sida. »

    Ce même journal du 11 mai 1987 citait un conseiller auprès de l’OMS qui s’était lui aussi longtemps demandé si le virus de la vaccine pouvait avoir déclenché l’épidémie de sida et, après des années de réflexion, il déclarait :

    « Maintenant, je suis convaincu que la théorie mettant en cause la vaccination antivariolique est bien l’explication de l’explosion du sida. […]

    D’autres médecins qui admettent la relation entre les campagnes de vaccination antivariolique et l’épidémie de sida, y voient une réponse à des questions qui les déroutaient. Celle de savoir, par exemple, ce qui avait pu faire qu’un virus considéré jusque-là comme « faible, lent et fragile » ait pu se mettre à se comporter de manière aussi agressive.

    La théorie reliant sida et vaccination antivariolique explique le cas de chacun des sept pays d’Afrique centrale qui ont le taux le plus élevé de sida. […] Les plus forts taux de sida coïncident avec les plus intenses campagnes de vaccination.

    Vaccin antivariolique et sida : d'étranges liens… !

    Les pays d’Afrique centrale touchés par l’épidémie de sida sont les mêmes que ceux où des vaccins expérimentaux ont été administrés. Ces campagnes de vaccination étaient financées par l’USAID, le CDC, l’OMS, Merck & Co Inc et la NCI. Source : Lederer R, O

    Le Brésil, seul pays d’Amérique latine qui ait entrepris une campagne d’éradication, enregistre le plus fort taux de sida dans cette même région.

    A son tour, dans Le Concours médical du 19 septembre 1987, le Dr M. Koupernik écrivait : «Vaccination antivariolique et Sida : Une question dont on ne saurait exagérer l’éventuelle portée vient d’être soulevée en Grande-Bretagne. La carte d’incidence maximale du Sida en Afrique correspondrait à celle où l’ultime effort d’éradication de la variole aurait été accompli.

    C’est cette introduction massive du virus vaccinal au sein d’une population séropositive mais «dormante » qui pourrait avoir donné le coup d’envoi du phénomène Sida. Le virus vaccinal aurait exalté les vertus agressives de son confrère simien.

    On a apporté aussi un argument ponctuel : un militaire américain séropositif a été vacciné contre la variole et a succombé en un mois à un Sida accéléré. » Ce cas avait été rapporté dans le Times du 11 mai 1987. Et le 28 mai 1987, dans une lettre au Times, le Dr J. Seels évoquait la possibilité d’une épidémie « due à la pathologie de la seringue».

    Des années auparavant, le Dr Albert Schweitzer (prix Nobel en 1952) avait remarqué que les premiers cancers en Afrique étaient apparus cinq ans après les premières campagnes vaccinales.

    Lorsqu’un vent de panique a soufflé sur le monde au début de la guerre contre l’Irak avec la menace de la variole, Bernard Kouchner a déclaré qu’une campagne de vaccination pourrait causer 350 décès en France. Comment se fait-il que le vaccin qui ne présentait publiquement «aucun danger », puisqu’il n’y avait officiellement jamais d’accident alors qu’il était obligatoire, soit devenu « très dangereux » et même mortel à présent qu’il n’est plus utilisé ?

    Nous aurait-on menti ?

    Fléau épidémique qui a sévi pendant des siècles, la variole semble être apparue au Moyen-Âge. Comment est-elle née et pourquoi, nous n’en savons rien. Nous savons seulement qu’à l’instar de toutes les épidémies, après des pics meurtriers, elle est entrée dans une phase décroissante pour finalement disparaître au milieu du XXe siècle.

    Sa disparition, concomitante de la pratique du premier vaccin universel, consacre le triomphe de la vaccination à qui on attribue l’éradication de telle ou telle maladie.

    Qu’en est-il en réalité ?

    Éradiquer un virus ou un microbe est un abus de langage, car dans le domaine du vivant, rien ne disparaît, tout se transforme. Le virus de la variole a une histoire dont nous ne connaissons pas les origines. Les virus étaient présents dès que la vie sur terre est apparue. Ils ont joué un rôle fondamental dans la transformation des espèces, car la vie est une éternelle métamorphose.

    A la faveur de quelque phénomène biologique ou environnemental, ils se recombinent.

    Le magazine Science du 7 novembre 1986 a publié les résultats des expériences menées aux Etats-Unis par R.T. Javier, F. Sedarati, et T.G. Stevens, de Los Angeles, et qui ont montré que deux virus inoffensifs mis en présence l’un de l’autre peuvent se recombiner et donner naissance à un « mutant » pathogène. Cette souche virulente peut alors entrer en conflit avec son hôte et déclencher une maladie, voire la mort.

    Le virus de la variole peut très bien être la résultante de ce phénomène mis en évidence par les chercheurs américains. Des fléaux semblables à celui de la variole ont décimé nos ancêtres depuis la nuit des temps mais les virus ravageurs finissent par s’apprivoiser et s’intégrer à notre patrimoine sans plus jamais causer de dégâts; au contraire ils peuvent même devenir un hôte indispensable à notre métabolisme, au fonctionnement de nos organes. On a récemment découvert un génome viral dans le placenta humain qui semblerait avoir pour rôle de faire fusionner le placenta avec l’utérus.

    Il est possible que dans le passé ce virus ait pu provoquer des infections sur le fœtus, mais aujourd’hui on constate qu’il est indispensable pour le bon déroulement de la grossesse. Il a donc acquis un rôle bénéfique, comme le démontre les travaux menés aux Etats-Unis par le Dr Malcolm Martin, du département de microbiologie moléculaire de l’Institut national des Allergies et Maladies infectieuses, et évoqués dans Natura medicatrix du printemps 1997 (n° 46-47).

    En réalité, la vaccination antivariolique a perturbé un processus naturel d’adaptation entre le virus et l’homme. En modifiant le cours de l’évolution de la maladie, elle a fait disparaître les symptômes mais elle n’a ni « tué » ni « éradiqué » le virus qui a poursuivi son adaptation en se transformant. […]

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    Auteur Merlin pour Homme-et-Espace

    Article extrait du livre:  « Vaccination l’overdose » (désinformation – scandales financiers – imposture scientifique) par Sylvie Simon**

    http://lesmoutonsenrages.fr/2015/08/18/vaccin-antivariolique-et-sida-detranges-liens/#more-85337

  • Le bouclier gaulois/celtique (2/2)

     

    boucliergaulois5.jpgComme vu dans la première partie, l'essentiel du bouclier est connu par le biais de ses parties métalliques : umbo, rivets / clous, orles, manipule. On peut néanmoins imaginer, aidés en cela par certains indices archéologiques et des témoignages antiques, d'autres aspects intéressants. 
    D'une part, on imagine assez aisément un doublage de la planche du bouclier par une matière légère qui, imbibée de colle, offrira une résistance supplémentaire aux tranchants : peau, cuir, tissu / feutre en laine. A cet effet, voir le témoignage de Polybe sur le scutum recouvert de cuir dans ses "Histoires", celui de César dans la "Guerre des Gaules" au sujet d'insurgés gaulois, ou encore les récentes découvertes dans le Tessin suisse. 

    D'autre part, l'iconographie (par exemple, l'arc d'Orange) et la littérature parvenues jusqu'à nous suggèrent que le bouclier celtique pouvait être un support décoratif; idée confirmée par la découverte de peinture sur des boucliers à Vaedebro, au Danemark. On peut donc imaginer tout un panel décoratif, sans doute pas si gratuit que l'on voudrait bien le penser (à la fois représentation identitaire, mais éventuellement protection magique du guerrier), peut-être proche des décors gravés sur certains fourreaux d'épées celtiques ou des images présentes sur les représentations méditerranéennes. 
    Nous connaissons, par César, l'existence de boucliers constitués essentiellement d'osier tressé recouvert de peaux. Ces armes de secours permettaient aux Gaulois ayant rendu les armes de se rééquiper rapidement sans que l'ennemi ne se doute de rien. Nous pouvons supposer également des armes en cuir, comme à l'Âge du Bronze irlandais (Clonbrinn). Nous avons également connaissance de boucliers entièrement métalliques (en Angleterre, en Allemagne...), plutôt considérés comme étant des armes d'apparat, car somptueux et vierges de toutes traces d'utilisation.
    bouclier gaulois1.JPGIl faut garder à l'esprit que le bouclier gaulois était certainement un consommable pour le guerrier. En effet, une personne entrainée peut aisément, lorsque la planche est brisée, la remplacer en quelques minutes avec les mêmes pièces métalliques. Le bouclier gaulois nous donne une image précieuse et enrichissante quant aux techniques de combats développées dans son aire d'influence. Il semble être au centre de la manière de combattre des Celtes et a certainement contribué à façonner leur réputation de farouches mercenaires.

    Cette présentation, si elle ne visait pas à l'exhaustivité, tant il y aurait de choses à expliquer, de problèmes à soulever, de points à comprendre et à découvrir encore... a, je l'espère, permis de briser l'image d'Épinal du guerrier gaulois si fréquente chez nos contemporains, à cheval entre une version romantique développée aux XIXe et XXe siècles (un fanatique hirsute, nu...) et une représentation à la Astérix (un bonhomme jovial gavé de potion magique, fonçant dans le tas avec ses poings). 
    Bibliographie de base sur le sujet :
    FRANCK MATHIEU.Le guerrier gaulois du hallstatt à la conquête romaine.Errance 2008.
    BRUNAUX J.-L, LAMBOT B, Guerre et armement chez les Gaulois (450-52 av. J.-C.), Errance, Paris, 1987.
    BRUNAUX J.-L., RAPIN A., Gournay II, Boucliers et lances, dépôts et trophées, Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde et l'armement des Celtes de La Tène moyenne, Errance, Paris, 1988.

    http://racinescharnelles.blogspot.fr/2010/11/le-bouclier-gauloisceltique-22.html

  • L’Europe : directement responsable de l’afflux de clandestins en Grèce et à Lampedusa

    En juillet, le nombre de migrants recensés aux frontières européennes a pour la première fois dépassé le cap des 100 000 en un mois (340 000 depuis janvier). Et en août, pas moins de 20 000 sont arrivés sur les seules côtes Grecques en une seule semaine. Une conséquence directe de Schengen. 

    La logique du maillon le plus faible
     
    Sur le mois de juillet, sur les 107 500 migrants recensésplus de 50 000 sont arrivés en Grèce par la mer. Même si l’origine des migrants, mais aussi la position géographique de la Grèce expliquentla concentration de près de 50% des flux de migrants illégaux dans ce pays, on peut aussi y voir la conséquence directe de Schengen. En effet, dans un espace européen où il n’y a plus le moindre contrôle aux frontières, plus besoin pour les migrants illégaux d’arriver dans le pays où ils souhaitent résider. Il suffit de choisir le plus simple d’accès, celui où il y a potentiellement le plus de chances de passer à travers les mailles du filet pour pouvoir ensuite voyager assez simplement dans toute l’Europe.
    Car il est évident que s’il y avait toujours des contrôles sérieux aux frontières de chacun des pays de l’UE, alors, autant de migrants illégaux ne viendraient pas spécifiquement en Grèce, sachant que ce pays seul ne pourrait pas en accueillir autant. La suppression des contrôles aux frontières à l’intérieur de l’UE a un rôle direct dans l’accélération des flux de migrants illégaux dans les pays de la Méditerranée car chaque pays de l’espace Schengen est un peu une porte d’entrée sur tous les pays de l’espace… Ce traité est un immense appel d’air pour les habitants des pays environnants et porte donc une part de responsabilité dans tous les drames des dernières années à Lampedusa ou ailleurs.

    Il faut mettre fin à Schenghen

    Bien sûr, la liberté de circulation des personnes est un pillier idéologique de cette Union Européenne. Mais après tout, il n’est quand même pas bien compliqué de passer par la douane et montrer ses papiers quand on va en Grande-Bretagne. Ce que montrent tous ces drames et ces flux, désastreux économiquement (du fait du chômage dans les pays européens, des difficultés d’intégration des immigrés et de la perte que cela est pour leurs pays d’origine), que socialement (par les tensions que cela créé), c’est qu’il faut démanteler purement et simplement Schengen et revenir à des contrôles aux frontières, ce qui pourrait aussi améliorer notre sécurité en compliquant les flux de criminels.
    Malheureusement, il est probable que nos dirigeants n’en feront rien. Nicolas Sarkozy, jamais à cours de démagogie, et qui n’a absolument rien fait, au gouvernement, puis comme président, malgré la négociation qui aurait été possible pour le traité de Lisbonne, a flirté avec l’idée, mais difficile de ne pas y voir seulement une nouvelle agitation politicienne. Pourtant, ce serait un service à rendre aux peuples des pays européens, car cela limiterait des flux inacceptables pour les populations en cette période de crise, cumulant chômage et baisse de pouvoir d’achat, et de questionnement sur nos identités. Mais ce serait un service rendu aux migrants, dont moins perdraient la vie dans l’aventure.

    Alors que l’immigration est un souci constant des peuples européens, il ne serait pas compliqué de revenir à de simples contrôles aux frontières pour garantir un meilleur contrôle des flux migratoires et notre sécurité. Mieux, cela permettrait sans doute de réduire le nombre de drames dans la Méditerranée

    Laurent Herblay

    http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-europe-directement-responsable-170926

  • Le bouclier gaulois/celtique (1/2).

    Il s'agit principalement d'une arme défensive, voire d'utilisation mixte. Défensive, car la fonction première du bouclier reste la protection dynamique du corps, en complément ou non de protections à même le corps (cuirasse en cuir, cotte de mailles, linothorax). Mixte, car les reconstitutions contemporaines de combats celtiques permettent d'intégrer peu à peu l'évident dynamisme de son utilisation : l'arme sert à parer les armes adverses, mais permet également de porter des coups.
    Le bouclier peut également être une arme d'apparat : à titre d'illustration de ce propos, le bouclier de Battersea en Angleterre. 

    Pièce essentielle du fourniment du guerrier gaulois, et en cela, nous sommes bien éloignés des clichés généralisés du barbare hirsute à l'assaut des lignes ennemies, nu, avec pour seule protection ses attributs virils et son torque en or, conformément à l'image offerte par Polybe des Gaisates, premières lignes de combattants fanatiques, le bouclier gaulois suit un schéma général globalement identique tout au long de la période laténienne (La Tène, du nom d'un site éponyme neuchâtellois, correspond au Second Âge du Fer, soit, grosso modo, la période s'étalant de 475 / 450 av. J.-C. environ jusqu'à 30 av. J.-C.), même si certaines de ses composantes varient
    Le bouclier fût décrit et représenté à la fois par la littérature antique, l'iconographie statuaire celtique (la statue du Glauberg, en Allemagne), méditerranéenne (la statue du guerrier de Vachères ou celle de Mondragon), représentations sur des objets, figurations monétaires, peintures ou bas-reliefs grecs ou romains (l'Arc d'Orange). L'archéologie permet d'en obtenir une image plus précise, même si elle doit généralement se limiter aux pièces métalliques constituant l'arme, pour des raisons évidentes de conservation des matériaux.

    Le bouclier gaulois est généralement composé d'une planche de bois ou d'un lamellé-collé de forme ovale. Cette partie, putrescible, est très rarement retrouvée en fouilles, même si, parfois, des conditions exceptionnelles de conservation permettent de s'en faire une idée : sites de La Tène en Suisse, de Hjortspring dans le Jutland danois. La planche, plate, différencie le bouclier gaulois du scutum romain ou de l'hoplon grec, qui cherchent à envelopper le corps du porteur ; tandis que le bouclier celtique favorise un "art martial", au sens premier du terme, propice au développement de stratégies de combat dynamiques de type "cavalerie rapide" ou "guérilla". 
    Cette planche ovale est parfois sertie, au-moins sur ses bords supérieurs et inférieurs, par ce que l'on nomme des orles métalliques, c'est-à-dire des gaines / bandes en fer destinées à préserver la planche, mais aussi, accessoirement, à donner des coups fatals et éviter le pourrissement du bois. Ces orles sont d'une grande utilité pour les protohistoriens, puisqu'ils permettent par la même occasion de connaître l'épaisseur extérieure du bouclier. Épaisseur souvent très réduite : dans les cinq millimètres. 

    Le guerrier tient de la main gauche son bouclier à l'aide d'une poignée horizontale, nommée "manipule". Ce manipule est placé au centre de gravité de ce bouclier de façon à favoriser son utilisation rapide et à minimiser son poids - léger, dans les quatre kilogrammes en moyenne, ce qui n'est rien en comparaison d'autres boucliers antiques contemporains. Le manipule, en bois, parfois doublé de fer, offre ainsi une préhension redoutable, pour peu que l'on en comprenne le fonctionnement. 

    La main du guerrier, entrée "en force" dans un trou au centre duquel passe le manipule, est protégée par une pièce en bois, nommée "spina". La spina, pièce fondamentale du bouclier au début de la période laténienne, tend à disparaitre avec l'apparition de l'umbo circulaire à la fin de l'époque laténienne. Sorte de saillie verticale en demi-fuseau, creusée pour accueillir la main, et placée sur la face extérieure du bouclier, la spina est maintenue principalement par la pièce essentielle du bouclier : l'umbo métallique.

    Bibliographie de base sur le sujet :

    BRUNAUX J.-L., LAMBOT B., Guerre et armement chez les Gaulois (450-52 av. J.-C.), Errance, Paris, 1987.

    BRUNAUX J.-L., RAPIN A., Gournay II, Boucliers et lances, dépôts et trophées, Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde et l'armement des Celtes de La Tène moyenne, Errance, Paris, 1988.

    http://racinescharnelles.blogspot.fr/2010/11/le-bouclier-gauloisceltique-12.html

  • « Le début de la fin » de Eric Werner

    Le début de la fin est le titre d’un petit livre d’Éric Werner, dont je vais parler pour ceux qui ne le connaissent pas encore. On va vite comprendre de quelle fin il est question, bien qu’Éric Werner se garde de donner des assurances à ce sujet. Confidence : j’aimerais bien, pour ma part, que ce soit en effet le début de la fin de ce que nous détestons, mais je ne suis pas certain que ce soit encore pour demain. Mais venons-en au fait. EW.

    Longtemps professeur de philosophie politique à l’université de Genève, Éric Werner s’est fait connaître du grand public par un essai retentissant, L’Avant-guerre civile, publié en 1998. Il faisait entendre une voix d’une lucidité inhabituelle. Il développait la thèse d’une stratégie délibérée par laquelle la nouvelle classe dirigeante européenne, structurée autour du triptyque : libéralisme, américanisation, mondialisme, a établi son pouvoir en favorisant la dislocation des anciens cadres sociaux et en suscitant des antagonismes internes à la limite de la guerre civile. Antagonismes d’âge, de sexe, de statut social, de culture, de religion, d’ethnie…

    Parmi ces antagonismes, l’immigration de masse extra-européenne jouait un rôle décisif. Éric Werner posait la question : pourquoi cette immigration de masse a-t-elle été voulue et encouragée par les gouvernements et classes dirigeantes européennes alors que ses conséquences nuisibles sont évidentes ? Réponse : s’ils favorisent cette immigration c’est qu’elle leur profite. En attisant les antagonismes et la défiance mutuelle, elle paralyse les réactions et défenses de la population. Pour une classe dirigeante corrompue, une société balkanisée est plus facile à contrôler qu’une société homogène. L’insécurité née de l’immigration devient même une arme formidable de gouvernement.

    « En laissant les délinquants agir à sa place, le pouvoir fait d’une pierre deux coups. L’ordre se défait, mais le désarroi même qui en résulte débouche paradoxalement dans une relégitimisation du pouvoir, car le pouvoir apparaît comme l’ultime rempart contre le désordre triomphant ». Le pouvoir tire ainsi argument de l’insécurité pour que les citoyens se résignent à l’abandon de leurs droits, comme la légitime défense.

    C’est un peu cette thématique, avec un zest de sophistication et d’ironie mordante en plus qu’Éric Werner développe dans son nouvel essai sous la forme très originale de brefs dialogues entre plusieurs personnages (ou plusieurs « types ») qui s’entrecroisent, l’Avocate, l’Ethnologue, l’Auteur bien sûr, l’Étudiante, le Colonel (d’un cynisme réjouissant), etc. Si vous souhaitez rire (jaune parfois) devant la réalité vraie de notre « meilleur des mondes », courez acheter Le début de la fin & autres causeries crépusculaires. Le plaisir de la démonstration est garanti.

    Dominique Venner, 11/12/2012
    http://www.dominiquevenner.fr
    Eric Werner, Le début de la fin, Xenia Editions (13 novembre 2012)

    http://www.polemia.com/14396/

  • Décès du journaliste et écrivain Emmanuel Ratier -bis


    Présent

    Emmanuel Ratier vient de décéder à l’âge de 57 ans. Journaliste d’investigation, rédacteur de la lettre confidentielle Faits et documents, il décrivait avec de nombreux détails les dessous du pouvoir en faisant connaître le parcours des personnalités du monde politique, économique et médiatique.

    Sans-titreIl avait récemment publié le livre Le vrai visage d’Emmanuel Valls (voirici, ici et ici). Il animait également un libre journal sur radio Courtoisie.

    Jean-Marie Le Pen a immédiatement salué sa mémoire en déclarant que son décès était "une perte immense pour la cause nationale".

     

    Philippe Carhon

  • Théorème du nationisme

    Le Réveil Français s’est posé depuis sa création la question du nationalisme considéré pour des raisons de construction historique comme la défense et l’exaltation du cadre le plus grand à l’intérieur duquel les solidarités peuvent interagir de façon concrète et visible. C’est le fruit du travail des capétiens qui ont posés au fil des siècles cet ensemble cohérent de la nation « le pré carré ». Le rois se définissant comme « empereur en son royaume » constituant le garant de cette cohésion et le protecteur des peuples qui en dépendent.

    La révolution française a repris et s’est appuyée sur cette idée de la nation dont le terme s’est répandu à la fin du XVIIIeme siècle pour opposer le peuple à la monarchie. C’est même au nom de la nation qu’elle a supprimé le roi. Qui paradoxalement en était l’incarnation.
    L’erreur de la révolution est sans doute d’avoir, pour le coup, personnalisée la nation au point d’en faire quasiment un objet de culte perdant à nos yeux peu à peu son caractère humain enraciné.

    Mais cette vision de la nation par trop exacerbée avec le messianisme des lumières qui en faisait le berceau des droits de l’homme et justifiait idéologiquement toutes les guerres, constitue à nos yeux une caricature. 

    Maurice Barrès est l’inventeur du terme « nationalisme » dans le sens ou il fallait selon lui organiser politiquement cet amour spontané du pays que définissait le patriotisme.

    Depuis la république en avançant en âge s’est mise à récuser peu à peu la nation au nom de laquelle des guerres atroces ensanglantèrent l’Europe.

    Procès injuste car dans les guerres européennes et mondiales qui illustrèrent dramatiquement le 19eme et le 20 eme siècle, c’est l’idéologie et l’impérialisme qui agressèrent les nations qui ne firent que se défendre.

    Le problème vient que la république dès les origines tient sa légitimité de son engagement sans réserve pour la nation et en livrant notre pays à travers Bruxelles notamment aux oligarchies financières mondiales apatrides, elle est en train de scier la branche sur laquelle elle repose.

    Il s‘agit aujourd’hui de se poser la question pour nous de la réalité historique des nations. La lente construction de la France ne peut être comparée au pangermanisme de Fichte ou même à l’Italie de Garibaldi, qui portaient déjà en eux les métastases du nazisme et du fascisme, deux prolongements extrêmes de l’impérialisme, lequel se définit toujours par la volonté de libérer l’homme, même s’il cache au plus profond, une volonté de puissance..
    Aujourd’hui Henri Temple nous propose une approche de la nouvelle formule qui voudrait se démarquer du terme nationalisme devenu barbare aux yeux de nos contemporains : Le nationisme. Il utilise dans sa démonstration les sciences humaines.

    C’est volontiers que nous lui cédons la parole.
    Compte tenu de sa longueur, ce texte sera publié en deux parties.

    OD

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  • Chronique de livre: Philippe Estèbe, L'égalité des territoires, une passion française

    « Philippe Estèbe est géographe. Il est consultant en aménagement du territoire et dirige l'Institut des hautes études d'aménagement des territoires en Europe (IHEDATE). Il enseigne à Sciences-Po et au Conservatoire national des arts et métiers […] »1. La thèse centrale du présent ouvrage est la suivante : « l'égalité républicaine des territoires ne constitue pas un principe gravé dans le marbre de toute éternité, mais il s'agit d'une construction historique. » En effet dans l'imaginaire républicain, l'égalité des territoires serait l'égalité des citoyens, elle en serait la « version géographique ». Cette construction historique doit faire face à de profonds bouleversements.

    L'ouvrage est découpé en quatre parties :

    1) Une géographie et des histoires

    2) Égalité de quoi ?

    3) Les hoquets de l'égalité territoriale

    4) Fonder un nouveau principe d'égalité des territoires

    La première partie traite des conditions historiques, géographiques, sociales et économiques de l'élaboration du dispositif d'égalité des territoires. Elle est particulièrement intéressante car elle permet de dépeindre l'approche territoriale française qui mélange des caractéristiques propre à la France comme la faible densité globale, la dispersion de la population, les faibles mobilités jusqu’aux années 60'2, la permanence d'un espace rural politique ou encore le poids de Paris3 mais aussi des éléments communs à l'ensemble de l'espace européen comme la coopération du central et du local, l'affirmation politique de l'Etat et les dynamiques liées à l'industrialisation et au productivisme. Le modèle français de coopération du central avec le local a été particulièrement marqué par la loi municipale de 1884 qui s'inspire de certains principes de la Commune : « la terre appartient à ceux qui y travaillent », par conséquent la commune est dotée d'une souveraineté propre et la République scelle un pacte avec la paysannerie. Celle-ci est progressivement acquise aux idées républicaines par ce biais et en contrepartie, elle va exercer un pouvoir quasiment unique en Europe car outre les communes, les élus des départements ou du Parlement (députés et sénateurs) seront, pendant longtemps, des représentants issus du monde rural4.

    La deuxième partie est plus notionnelle puisqu'elle brosse les différentes acceptions de la notion d'égalité des territoires. L'égalité des territoires peut être l'égalité en droit (redistribution, équipement, péréquation), l'égalité des places (spécialisation économique des territoires) et enfin l'égalité des chances qui émerge depuis les années 1990 et place les territoires en compétition. Ces trois acceptions correspondent à trois temps chronologiques. Au départ l'égalité des territoires apparaît comme un véritable quadrillage territorial. L'administration et l'Etat sont partout et tous les secteurs sont concernés (justice, sécurité, éducation, transports, ...). Je ne rentrerai pas ici dans les détails (lois, fiscalité, …) que mentionne l'ouvrage mais je vous invite à y jeter un œil. En revanche, l'auteur montre bien le rôle (connu) des grandes entreprises de service public comme la SNCF ou EDF dans le processus « d’égalisation des territoires »5. La dispersion de la population sur un vaste territoire, occasionnant une faible densité, a contribué à créer un vaste réseau de services publics et d'infrastructures diverses, unique en Europe. Ensuite l'égalité est devenue une égalité des places, c'est à dire qu'on passe de logiques de désenclavement à une organisation spatiale du système productif6. L'intégralité du territoire français doit être tournée vers « l'expansion économique »7. Le schéma national d'aménagement du territoire de 1967 illustre bien la conception fordiste et tayloriste de l'organisation de la production. Les territoires vont être pour un grand nombre d'entre-eux spécialisés et donc être complémentaires. Chacun ayant sa place, il se constitue alors une forme de hiérarchie par exemple dans l'armature urbaine (de Paris aux petites communes)8. Enfin, depuis les années 1980, ce modèle va progressivement être remis en question, à la fois par la décentralisation (loi Defferre de 1982) et par la mondialisation. Les territoires entrent en compétition, l'armature urbaine est moins claire et tend à disparaître. L'Etat coopère avec les métropoles qui sont les grandes gagnantes de ces mutations et par une politique de « projets locaux » tend à limiter les effets inégalitaires de la mondialisation. Ces trois formes d'égalité ont laissé des traces dans l'espace (services publics, infrastructures, lieux d'habitation, bassin d'emplois, …).

    La troisième partie s'attarde sur les trois grands mouvements qui ont ébranlé et continuent d'ébranler les dispositifs nationaux d'égalité des territoires : l'ébranlement des monopoles, la mobilité des personnes et des facteurs de production et le plissement métropolitain. Les monopoles sont remis en question par la libéralisation du marché, l'usage de la voiture individuelle ou les nouvelles technologies de l'information et de la communication. La mobilité des personnes et des facteurs de production quant à elle est un élément capital car nous ne sommes plus « captifs » du territoire et l'usager va mettre les territoires en concurrence en recherchant ceux où il maximise ses intérêts. Quel avenir pour le modèle « d'égalité des places » dans ce contexte ?9 Quant au plissement métropolitain, c'est le phénomène majeur de ces dernières années. L'affirmation des métropoles a un impact sur la répartition des emplois, de la population, sur la production de richesse mais aussi sur les mobilités ou les liens entre les différents territoires.

    La quatrième et ultime partie a pour objet d'évaluer les dispositifs d'égalité territoriale et de proposer une ligne d'évolution possible. S'il y a une phrase qui pourrait résumer l'ensemble de ce que nous avons vu, c'est celle-ci, page 51 : « L'égalité des territoires telle que forgée par l'histoire n'est plus qu'une fiction et risque de le devenir encore plus […]. » Trois éléments au moins remettent en question l'égalité des droits : la REATE (Réforme de l'Etat territorial) qui organise le retrait de la présence des fonctionnaires d'Etat, la loi MAPTAM (Modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles) de 2010 qui inscrit dans le droit une différenciation des régimes territoriaux ou encore la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales de 11 milliards. L'égalité des places quant à elle est marquée par une lecture dépassée des fonctionnalités territoriales10. Les mobilités des biens et des personnes ainsi que la métropolisation conduisent à de nouvelles conceptions des territoires (des places) fondées sur la notion de système et de réseau11. L'auteur enjoint à « construire politiquement les réseaux territoriaux » et propose trois directions : « les régions devraient tenir le rôle qui était jadis celui de la DATAR » (p. 68), les communes et intercommunalités « doivent comprendre que leurs politiques publiques locales sont « interterritoriales » ou ne seront pas » (p. 70) et qu'il faudrait « conférer une dimension plus opérationnelle aux enjeux systémiques et réticulaires.12 » (p. 71). La troisième et dernière sous-partie, qui traite donc logiquement de l'égalité des chances démarre par le constat que « l'égalité réelle des chances passe par la fin du modèle étatique dans le gouvernement local » (p.73) Avec la décentralisation, chaque territoire (commune, département ou région) dispose d'une souveraineté. Ce qui rappellera une remarque de Jacques Ellul qui écrivait dans Anarchie et christianisme « Compte tenu que la « décentralisation » menée à grand bruit par Defferre a rendu la défense de la liberté beaucoup plus difficile. Car l’ennemi ce n’est pas l’Etat central aujourd’hui, mais l’omnipotence et l’omniprésence de l’administration. » L'auteur propose de «  [se désintoxiquer] de l'Etat à la fois comme puissance rassurante au-dehors et comme modèle au dedans. » et il pointe trois raisons : Tout d'abord l'Etat n'a plus les moyens financier de cette politique, ensuite le local est plus globalisé que les nations et enfin un territoire marqué par les flux « ne peut se gouverner selon un modèle étatique, qui fonde sa puissance sur l'enracinement et la distinction entre « dedans » et « dehors ». ». Tout cela pourrait être sujet à débat, mais on constate bel et bien que les logiques de modernisation territoriale impulsée par la droite au nom de la croissance et de la puissance nationale se font désormais au détriment même de la nation. L'auteur poursuit certaines de ces réflexions en conclusion, mais il s'agit d'éléments trop spécifiques pour un propos qui se veut ici généraliste.

    Cet ouvrage court, sérieux et bien mené constituera une synthèse complémentaire des constats effectués par Christophe Guilluy dans Fractures françaises et La France périphérique. On ne pourra s'empêcher d'analyser la fameuse « montée du FN »13 comme, certes la défense de la France périphérique mais surtout comme la défense d'une certaine vision de l'aménagement et de l'égalité des territoires qui est concomitante de cette France périphérique habituée à bénéficier de haut niveau de service, d'infrastructures de qualité et de bassins d'emplois locaux. Le FN apparaît à l'heure actuelle, sous l'influence de sa ligne « nationale-républicaine » comme le continuateur des logiques d'aménagement impulsées à l’ère gaullo-pompidolienne. Il faudrait tout au contraire qu'il bâtisse un corpus en capacité de répondre au réel : métropolisation, périurbanisation, mobilités accrues, mutation des espaces productifs, remise en question de l'agriculture productiviste, remise en question des politiques de « grands travaux » et ainsi de suite. Je ne peux que conseiller à tous ceux qui veulent agir sur le plan associatif ou électoral de lire les 85 pages de cet ouvrage et d'une façon générale de ne pas agir pour défendre un modèle datés de 50 ans, mais d'agir en fonction du réel pour bâtir l'avenir en construisant, et en inventant, un nouveau modèle.

    Jean/C.N.C.

     

    1Il s'agit de la quatrième de couverture. Je prends le parti de paraphraser en grande partie l'ouvrage dans mon développement.

    2 Le Rapport du Groupe 1985 encourage les mobilités partant du constat que le nomadisme serait la norme et la sédentarité, l'exception : « Si les techniques de l'automobile et du chemin de fer paraissent avoir atteint le stade de la maturité, où peu d'innovations spectaculaires sont à prévoir, il n'en est pas de même pour les transports aériens, et on doit s'attendre à l'apparition de nouvelles techniques. Le résultat sera une mobilité qui, au moins pour certains individus, confinera à l'ubiquité. Cette mobilité n'est pas un fait exceptionnel : les sociétés nomades étaient caractérisées par une mobilité extrême au regard de laquelle l'actuelle mobilité des Américains du Nord ne paraît pas sans précédent ; c'est plutôt la vie sédentaire, liée d'abord aux activités agricoles et plus tard aux lourds investissements fixes de la société industrielle qui peut paraître surprenante. » dans Groupe 1985, Réflexions pour 1985, Paris, La Documentation française, 1964

    3Il ne s'agit pas ici de reprendre telle quelle la théorie de Jean-Français Gravier dans Paris et le désert français publiée en 1947. En effet Philippe Estèbe considère que ce sont plus les grandes villes qui ont vu leur développement et leur croissance entravés par le « poids de Paris » que les petites et moyennes communes. Cette situation tend à se nuancer depuis les années 1990 et surtout depuis l'an 2000 avec le phénomène de métropolisation.

    4L'urbanisation est un phénomène majeur des deux derniers siècles, la France était à 85% rurale autour de 1815, elle est à 85% urbaine en 2015. Au recensement de 2007, 47,9 millions d'habitants étaient des urbains pour une population de 61,8 millions d'habitants sur une superficie du territoire urbain de 118000 km². 77,5 % de la population habitait sur 21,5% du territoire pour une densité moyenne d'environ 400 hab./km². D'après l'INSEE, 95% de la population est sous influence urbaine.

    5Clin d’œil à « l'égalisation des conditions » chez Tocqueville.

    6Aristide Martin prépare un dossier sur la mutation des systèmes productifs pour le Cercle Non Conforme.

    7« Le visage de notre pays en 1985 devrait résulter d'une transformation profonde de notre économie susceptible de conduire à une amélioration importante de nos modes de vie : une agriculture rénovée qui pourrait être la première industrie lourde de la France tout en libérant une main-d'œuvre considérable pour les autres industries et les services ; une capacité de production plus que doublée car, d'ici 1985, nous aurons construit autant d'usines qu'il en existe actuellement ; un niveau de vie qui se sera, en une génération, élevé autant qu'en un siècle, devraient être parmi les signes de cette transformation. Cette perspective est d'ailleurs vraisemblable compte tenu des besoins nouveaux qu'engendre la croissance : tout en nous attachant aux activités à rendement élevé, nous pourrons, dans notre échéancier du développement, ordonner les investissements rentables à moyen terme à des investissements rentables à plus long terme, comme l'éducation (la promotion des hommes, facteur de croissance, sera aussi l'un des fruits de la croissance) et l'aménagement du territoire (qui dans l'immédiat permet à l'organisation de l'espace d'échapper à l'anarchie) » dans Groupe 1985, Réflexions pour 1985, Paris, La Documentation française, 1964

    8 Les volontés de rationalisation gaulliste dans l'organisation communale seront d'ailleurs responsables de l'échec du référendum de 1969. Les élus ruraux qui ont encore un poids non négligeable auront la peau du Général. Mais les grandes lignes posées sous la présidence gaullienne seront poursuivies par Pompidou puis Giscard d'Estaing. Cette politique s'appuie sur les agriculteurs, qui ont vocation à nourrir les Français mais aussi à exporter. Ils deviennent une puissante corporation structurée en partie autour d'un syndicat majoritaire : la FNSEA.

    9On assiste donc à une lutte des places pour reprendre le titre de l'ouvrage de Michel Lussault. Les territoires (les places) ne sont plus complémentaires, ils sont en compétition. Au final la place du territoire n'est plus garantie et les inégalités se creusent et certains territoires deviennent (ou redeviennent) des marges.

    10Il s'agit ici d'une contradiction des politiques gaullo-pompidoliniennes puis giscardiennes qui souhaitaient favoriser l'égalité des places en même temps qu'elles encourageaient les mobilités. Le Groupe 1985 avait pourtant été visionnaire sur ce point: « Et alors que la notion de distance est actuellement la plus utilisée pour traiter de ce sujet, c'est en fait une fonction du temps passé, du confort et du prix qui sera sans doute, et à juste titre, de plus en plus souvent mise en jeu dans l'avenir : qu'il soit possible d'aller d'un bureau grenoblois à un bureau parisien en deux heures, pour cent francs, dans un bon siège, et la vie de la province sera changée ; point n'est besoin de savoir quelle sera la part de l'avion de l'automobile ou de l'aérotrain là-dedans — ni de penser aux 600 kilomètres qui séparent les deux villes, et qui seront toujours 600 kilomètres. On peut imaginer, par exemple, qu'en supposant un confort convenable — et indispensable — trois ordres de temps de voyage pourront être considérés : — inférieur à une demi-heure, qui peut être accepté deux fois par jour (habitat - travail) — inférieur à deux heures, qui peut être admis une fois par semaine ; — de l'ordre d'une nuit, plus exceptionnel. » Groupe 1985, Réflexions pour 1985, Paris, La Documentation française, 1964). 
    On y décèle déjà la LGV... Ce sont au final les territoires les mieux « situés ;», les mieux « connectés » qui sont favorisés. Si les mobilités peuvent relier des lieux spécialisés (à l'échelle d'une personne l'habitation, le lieu de travail, les lieux de loisir, les lieux de commerce, …) à une autre échelle, celle de l'espace vécu, les mobilités tendent à renforcer leur mise en concurrence puisque les acteurs du territoire peuvent se déplacer où ils veulent. C'est ainsi qu'en voulant désenclaver certains départements ruraux par des infrastructures routières, les politiques d’aménagement ont favorisé la métropole voisine qui, étant moins loin en terme de temps, est plus attractive. Le territoire rural ne peut donc plus tenir sa « place » contrairement à ce qu'imaginaient les aménageurs des années 60' et 70' qui ont cherché ici à résoudre la quadrature du cercle.

    11Le réseau est probablement la grande mutation des années 1990 et surtout 2000 (en grande partie en raison des NTIC). Le terme de « réseau » se retrouve désormais dans le champs politique et métapolitique comme Réseau M.A.S., Réseau identités ou Réseau Voltaire.

    12Ce membre de phrase peut paraître nébuleux. Il s'agit en fait de simplifier le fonctionnement des échelons et des institutions voire même d'éliminer la responsabilité stricte dévolue à un échelon.

    13L'auteur ne traite absolument pas du sujet, mais nous ne pouvions faire l'économie d'une conclusion qui embrasse les manifestations politiques de ces phénomènes.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Décès d’Emmanuel Ratier

    Vu chez Thibaut de Chassey, ce message que nous reprenons à notre compte :

    « C’est avec beaucoup de tristesse que j’apprends le décès d’Emmanuel Ratier, ce mercredi 19 août, à l’âge de 57 ans.

    Je tiens à rendre hommage à ce militant nationaliste, travailleur infatigable, auteur de plusieurs ouvrages de référence, qui animait la très intéressante lettre confidentielle Faits & Documents, ainsi qu’une émission mensuelle sur Radio Courtoisie.

    Ce journaliste d’investigation avait pris avec succès la suite d’Henry Coston dans le rôle d’archiviste et documentaliste de la droite nationale.

    Mes camarades et moi pensons à lui avec gratitude et émotion, et adressons nos sincères condoléances à sa famille. »

    http://www.contre-info.com/

  • La fabrication du sous-homme par l'idéologie des Lumières


    I-Grande-16386-naissance-du-sous-homme-au-coeur-des-lumieres-les-races-les-femmes-le-peuple.net
    Depuis des années, Xavier Martin décortique les oeuvres des hommes des Lumières, montrant que derrière la propagande révolutionnaire se cache des idéologies criminelles. Son dernier ouvrage, Naissance du sous-homme au coeur des Lumières. Les races, les femmes, le peuple, démonte par les textes l'idée selon laquelle les Lumières ont défendu l'égalité et l'unité du genre humain. La notion d'humanité est niée et par conséquent des pans entiers de la famille humaine se trouvent dissociés de l'humanité pleine. Les fameux philosophes ont en fait élaboré une construction intellectuelle du "sous-homme", parmi lesquels les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général. Cette idéologie pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle et aboutira aux horreurs du XXe. Extrait :

    "Après les exotiques, après les femmes, il nous faut donc parler ici du peuple en général, que seul avec lui-même Voltaire circonscrivait, sans excès d'équivoque, "entre l'homme et la bête" : ce qui laisse augurer que le fil conducteur de la présente étude - l'éclosion du sous-homme au tréfonds des Lumières- a des chances d'opérer sans trop d'atténuations pour le présent chapitre. Le mépris du bas peuple, appelé canaille ou populace par les auteurs, et conçu de manière largement extensive, est en effet un trait majeur de l'humanisme des Lumières."

    Michel Janva