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  • Marche de 50 000 nationalistes en Pologne contre l'invasion

    Environ 50 000 nationalistes polonais ont manifesté dans le centre de Varsovie contre l'invasion "non-blanche" de l'Europe et de l'Union européenne - et en particulier sur les demandes faites à ce que la Pologne "absorbe" les envahisseurs qui ont submergé l'Allemagne depuis les tous derniers mois. (ndlr : traduction de l'équipe).



  • Des mafieux italiens gagnent plus avec les immigrés qu’avec le trafic de drogue

    L’immigration peut rapporter gros. Aux passeurs, aux immigrés s’ils se débrouillent bien, mais aussi à l’une ou l’autre mafia.

    Depuis 2011, et l’augmentation de l’immigration vers l’Italie à la suite des « printemps arabes », des coopératives, souvent aux mains de la mafia, ont fait leurs choux gras de « l’aide aux réfugiés ».

    Le journal Il Post écrit à ce sujet : « Au fil des ans et grâce à la corruption d’hommes politiques, Buzzi a fini par devenir le directeur d’un consortium de coopératives qui géraient quelques camps de Roms, des centres d’accueil pour immigrés et des espaces verts.« 

    Salvatore Buzzi, mafieux condamné en 1980 pour l’assassinat d’un de ses complices, a été au centre du scandale de la « mafia capitale » en avril 2015. Ses paroles sont devenues célèbres : « Tu sais combien je gagne sur les immigrés ? Le trafic de drogue rapporte moins. » En 2013, son consortium avait facturé ses services pour la bagatelle de 53 millions d’euros.

    « L’aide aux réfugiés est un fleuve continu, sans contrôle, qui s’est transformé en un business pour des hôteliers, des coopératives et des escrocs.« , rapporte l’hebdomadaire L’Espresso.

    http://www.medias-presse.info/des-mafieux-italiens-gagnent-plus-avec-les-immigres-quavec-le-trafic-de-drogue/43154

  • Pays-Bas : Wilders veut fermer les frontières aux clandestins

    Le député néerlandais Geert Wilders, en tête des sondages dans son pays, a affirmé lundi 9 novembre dans un entretien à l’AFP vouloir fermer les frontières de son pays afin d’empêcher la venue de milliers de clandestins.

    la seule manière de gérer la crise est de recouvrer notre souveraineté nationale et de fermer nos frontières nationales

    a déclaré Geert Wilders.


    http://fr.novopress.info/

     

  • Une opposition fondamentale

    Les dirigeants européens et africains se réunissaient hier et aujourd’hui à Malte, lors du sommet de La Valette, pour tenter de trouver des solutions concrètes afin de limiter l’invasion migratoire de l’Europe; un conseil informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE est prévu jeudi sur le même thème; il se focalisera sur les moyens de convaincre la Turquie de ne pas nous envoyer les centaines de milliers d’immigrés qui transitent sur son sol. Les médias ont révélé ces dernières heures que le dénommé Hakim Marnissi, 25 ans, de nationalité Française, en lien avec l’Etat islamique, avait été interpellé le 29 octobre à Toulon par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en tentant de se procurer des armes pour assassiner des militaires de la base navale. En juillet dernier, juste avant notre fête nationale, trois autres fous d’Allah, dont un matelot qui avait été renvoyé de la marine nationale, avaient été interceptés avant de mettre leur projet à exécution : l’attaque du Centre national d’entraînement commando de l’armée de terre près de Collioure (Pyrénées-Orientales) et la décapitation d’un officier. Mais ces menaces là, sans même parler de la conjoncture économique et sociale, semblent moins importantes aux yeux du Premier ministre que son avenir politique et celui de son parti, à en juger par le caractère obsessionnel de sa lutte contre le FN. Autre certitude, autre question aussi: pourquoi la perspective, l’hypothèse d’une alternance nationale en France est elle si insupportable pour nos élites ?

    Les médias relayent assez bien l’embarras de Manuel Valls et la polémique actuelle qui agite les frères ennemis des états-majors de l’RPS : le Premier ministre étudie un projet de fusion des listes PS et Les Républicains lors du second tour des régionales « pour faire barrage au FN. »

    Sont principalement dans le collimateur les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Paca, mais aussi Languedoc-Roussillon (la liste FN conduite par Louis Aliot est annoncée en tête au premier tour) et ALCA (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne). L’Obs rappelait d’ailleurs que «le Grand Est est la seule région où le FN a virtuellement passé la barre des 30% en mars dernier (30,7% au premier tour). Et de ces trois grandes régions, elle est celle où le parti a le plus progressé entre les européennes et les départementales (+1,1 point) .»

    L’hypothèse d’une victoire de Florian Philippot « à laquelle les cadres du parti frontiste se surprennent à rêver au vu des récents sondages » est « plausible », « dans une des régions les plus à droite de France.» Il est incidemment rappelé que déjà, « au premier tour de la présidentielle de 1988, Jean-Marie Le Pen (était arrivé) devant Jacques Chirac en Moselle et dans le Haut-Rhin », « le vote FN a trouvé un terreau fertile en Alsace dès les années 1980 »… et progresse fortement ailleurs.

    Une progression, un enracinement du vote FN affirmait dans Le Figaro le 9 novembre l’universitaire Alexandre Dézé, codirigeant de l’ouvrage « Les Faux-semblants du Front National », qu’il doit aussi au fait qu’il ne renie pas son corpus programmatique. « Sa principale ressource en politique, c’est sa radicalité. Comme l’affirme Jean-Marie Le Pen: Un Front National gentil, ça n’intéresse personne ». Aussi le FN « continue de camper sur ses fondamentaux » (« rejet du «système », « préférence nationale », « défense de la nation », « critique de l’Union européenne », « rejet de l’immigration massive», dénonciation de l’«insécurité» comme «fléau humain et économique», «anti-mondialisme»,« restauration de la souveraineté populaire »…).

    « Le fait que le FN accorde de l’attention au social n’est par ailleurs pas nouveau » souligne le chercheur. « La rupture avec les orientations néo-libérales du parti s’est faite au début des années 1990, dans le but de capter un électorat plus populaire». «L’électorat du FN est devenu interclassiste au début des années 2000. Il n’y a plus de catégories de la population qui ne soient touchées par le vote FN, même si elles le sont dans des proportions variables (…). Cette diversité existait donc avant que Marine Le Pen ne soit élue à la présidence du FN. Globalement, le profil de l’électeur frontiste n’a pas beaucoup évolué au cours de ces dernières années (…), le FN progresse surtout dans ses bastions. Il s’est certes ruralisé, mais ce phénomène était déjà à l’œuvre avant l’arrivée de Marine Le Pen, même s’il s’est accentué.»

    « L’électorat frontiste comporte un nombre toujours croissant d’ouvriers mais qui, pour la majorité d’entre eux, proviennent de la droite de l’échiquier politique, et non de la gauche. Les anciens ouvriers de gauche se sont plutôt réfugiés dans l’abstention ou n’ont pas changé de vote. De même, les Français de confession musulmane restent très réfractaires au vote FN… ».

    Le site de BFM souligne quant à lui qu’au vu de cette situation de poussée de l’opposition patriotique aux régionales, « la fusion des listes PS et Les Républicains dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour empêcher Marine Le Pen de l’emporter », est une « hypothèse, étudiée sérieusement par les équipes de Matignon ». Elle «serait un pas supplémentaire comparé à ce que représente le front républicain, prôné par la gauche et refusé par la droite mais régulièrement mis en avant quand le FN est en mesure de s’imposer dans un scrutin.»

    « Le Monde estime que Manuel Valls sait pertinemment que cette fusion ne suscitera jamais l’adhésion de tous », François Hollande y est notamment « totalement opposé, assure Europe 1 car une telle coalition reviendrait à alimenter l’UMPS, tant décrié par le FN ». Mais « le Premier ministre souhaite pouvoir dire, que lui, a tout tenté face au FN.»

    « Si la gauche se retire, il n’est pas sûr que la droite l’emporte, c’est la double peine: Le Pen gagne, la gauche ne siège plus, argumente un conseiller de Manuel Valls dans les colonnes du Monde. Mais dans le Nord tout le monde ne voit pas cette idée d’un bon oeil, à commencer par Pierre de Saintignon, la tête de liste PS qui tient à garder ses distances avec le gouvernement après avoir décliné la venue d’Emmanuel Macron en meeting sur ses terres. »

    «J’en ai assez, que Manuel Valls fasse son travail de Premier ministre, a-t-il expliqué à RMC. Chez Valls, ils veulent qu’on perde cette région. Il n’est pas question de s’allier avec la droite ou de disparaître du conseil régional, dénonce un membre de son équipe dans Libération. « C’est une très bonne idée, on voudrait faire gagner le FN qu’on ne s’y prendrait pas autrement, a commenté (…) Martine Aubry sur Europe 1. »

    «Du côté des Républicains, on est sur la même logique. Valls ne se rend pas compte que ça nous coûte des voix à nous, et qu’il tire une balle dans le genou de son candidat. (…) En parler maintenant, c’est ouvrir un boulevard à Marine Le Pen, regrette-t-on dans le camp du candidat Les Républicains Xavier Bertrand.» Certes, « selon Libération, l’entourage du Premier ministre le dit agacé par ces fuites sur ses projets alors qu’il n’avait pas prévu de les exprimer avant le soir du premier tour.»

    Nous verrons si les consignes donnés par les officines antinationales, qui sans surprise, recoupent les obsessions de M. Valls, seront suivies par le membre de la secte du Grand orient à laquelle appartient Xavier Bertrand et qui reproche simplement à M. Valls d’avoir parlé trop tôt…

    Dans le JDD le 25 octobre dernier, nous y faisions allusion, le «grand maître» du Grand Orient, Daniel Keller, initié comme M. Valls dans une loge violemment anticatholique constate Bruno Gollnisch, «Vérité Ni dieu Ni maître», avait appelé à la mobilisation de toutes les obédiences contre l’opposition nationale.

    Le grand sachem Keller invitait les partis euromondialistes à se désister en cas de triangulaire lors des élections régionales ; « En ce qui concerne les élections à venir, le désistement républicain est, selon moi, le minimum à faire. Il faut éviter au maximum des triangulaires au second tour des régionales. Le désistement, ce n’est pas une magouille. C’est accepter de sacrifier ses propres couleurs pour l’intérêt général » (sic). Qu’ajouter de plus après ce trait d’humour (?)…

    http://gollnisch.com/2015/11/12/une-opposition-fondamentale/

  • Régionales : Christiane Taubira candidate sur une liste opposée au PS

    Lu sur Marianne :

    LogoWalwari2015"Elle a cofondé le parti politique Walwari dans les années 90' avec son époux. Les 6 et 13 décembre, Christiane Taubira se présentera sous ses couleurs pour l'élection à la collectivité unique de Guyane (CGT), qui voit fusionner région et département. Cette candidature était incertaine, elle a été confirmée à l'AFP mardi soir.

    Walwari fait liste commune avec Guyane Ecologie. Christiane Taubira n'apparaît qu'en 11e position sur la liste, ce qui rend quasiment impossible son élection. Face à elle, on trouve notamment la liste de l'actuelle députée Chantal Berthelot... du Parti socialiste guyanais."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pierre Sidos : « Le nationalisme est notre doctrine et notre espérance »

    Vétéran du nationalisme français (il aura 89 ans le 6 janvier prochain), acteur de premier plan depuis plus de soixante ans du mouvement nationaliste en France, fondateur de Jeune Nation, du Parti nationaliste et de l'Œuvre française, parrain du mouvement Occident, Pierre Sidos nous livre son analyse de la situation politique nationale et internationale et nous donne son point de vue sur l'avenir du nationalisme dans notre pays.

    RIVAROL : Comment analysez-vous l'invasion en cours et en voie d'accélération de la France et de l'Europe et l'attitude des dirigeants français face à cette submersion migratoire ?

    Pierre SIDOS : Ce phénomène était prévisible politiquement du fait de l'action délétère de gens qui usurpent le pouvoir en prétextant qu'ils ont été élus. Ils ont accaparé les places et ils veulent les garder. Il y a à répudier une forme de racialisme qui déclare que l'histoire de l'humanité c'est la lutte des races. Il faut répudier également  le  marxisme qui dit que l'histoire de l'humanité c'est la lutte des classes. La démocratie c'est la lutte des places. À partir de ce moment-là tout est bon pour parvenir aux, places rentables à tout point de vue, sur le plan pécuniaire comme sur le plan de la glorification personnelle. Sarkozy a ainsi fait des promesses pour parvenir à l'Elysée et une fois au pouvoir il a fait une politique de gauche. Pourquoi ? Pour garder la place. Quand il dit qu'il a changé, c’est forcément en pire. Tous ces gens-là sont identiques : il s'agit d'avoir des places et d'en profiter. Dans les élections à venir le mieux est de refuser de jouer le jeu d'accorder des places à tel ou tel.

    L’invasion de notre pays était prévisible du fait de l'a volonté farouche de voir modifié le fond populaire français et chrétien, qui est de race blanche. Aujourd'hui, lorsqu'on prend le métro à Paris, on cherche les Blancs !

    R. : Que pensez-vous de l'affaire Morano ?

    P. S. ; Elle est révélatrice d'une évolution de notre société vis-à-vis des mensonges officiels. Et que cela émane d'un membre de l'UMP et qu'il soit sanctionné à cause de cela est également exemplaire. On nous explique que citer De Gaulle concernant des propos authentifiés, c'est coupable. Dans un mouvement qui se prévaut du gaullisme mettre à l'écart quelqu'un qui défend cette opinion, et ce d'une manière publique, c'est révélateur. Ce qui l'est également, c'est la publication dans l'Humanité ces jours-ci d'un article de M. Pierre Weil disant qu'il ne faut surtout pas laisser la nation à l'extrême droite.

    Or que la France soit historiquement un pays de race blanche est une évidence. Quand j'étais lycéen, on m'apprenait qu'il y avait quatre races principales. On parle couramment de races pour les chevaux, pour les chiens. Or on nous déclare que l'usage de ce mot à notre époque n'est pas à prendre dans l'usage d'autrefois. Tout cela est délirant. On veut même supprimer le mot race de la Constitution arguant que les races n'existent pas. Mais cela n'empêche pas de poursuivre et de condamner des Français pour incitation à la haine raciale. Ces gens-là se moquent de la vérité, de la logique et du bon sens !

    R. : Quel regard portez-vous sur l’actuel Front national et sur sa présidente ?

    P. S. : Marine Le Pen est l'équivalent français de l'Italien Fini qui a trahi. Elle bénéficie actuellement de la vague de retour à un certain patriotisme, sinon à un nationalisme,mais à mon sens, comme pour Fini, tout cela sera sans lendemain.

    R. : Que pensez-vous de l'attitude de François Hollande par rapport à la Syrie ?

    P. S. : C'est invraisemblable. Hollande a une telle hostilité à l'égard de l'actuel gouvernement syrien qu'il envisage de faire inculper le président syrien pour crimes contre l'humanité. C'est stupéfiant ! Nous ne pouvons pas intervenir militairement à telle enseigne que l'on a suspendu sans, le dire le plan Vigipirate car on ne trouvait pas les militaires nécessaires pour garder les différents bâtiments. Le plan Vigipirate était une façon de pratiquer la guéguerre, cela n'avait pas de sens. Les militaires gardaient ainsi les lieux de culte juifs. Or je me rappelle que les synagogues étaient ouvertes sous l’occupation allemande en France et qu'elles n'avaient pas besoin de gardes. Personne ne songeait à s'en prendre à elles. Le grand rabbin était reçu par le maréchal de France et les synagogues étaient ouvertes. Ce n'étaient pas des Français de tendance nationale ni les militaires allemands qui les fréquentaient. Il y avait donc une population affectée à ces endroits qui n'avait pas besoin de lieux protégés comme maintenant.

    R. : Vous ne vous êtes pas encore exprimé publiquement dans la presse depuis la dis solution de l'Œuvre française que vous avez fondée en 1968 et présidée pendant 44 ans. Que vous inspire cette interdiction?

    P. S. : La dissolution de l'Œuvre française avait été tentée sous François Mitterrand par Pierre Joxe, alors ministre de l'Intérieur, tentée à nouveau par Dominique de Villepin, alors place Beauvau sous Chirac, et cela n'avait pas abouti. Mitterrand, membre du comité directeur de la Licra avait reçu la visite d'un huissier au palais de l'Elysée qui demandait par écrit la dissolution de l'Œuvre française. Le président de la République avait répondu : cela ne me concerne pas, je renvoie l'affaire au ministère de l'Intérieur.

    L'Œuvre française n'était pas susceptible d'avoir entrepris des actions hostiles à l'ordre public, de surcroît elle n'est pas hostile en principe à l'institution républicaine mais à la pratique qui en est faite actuellement. Il a donc fallu qu'un naturalisé franc-maçon, Manuel Valls, prenne la décision, en affirmant que l'Œuvre avait été « la matrice de l'extrême droite pendant trente ans » à l'université d'été du PS à la Rochelle. Or cette dissolution en juillet 2013 n'avait aucune espèce de justification. Le recours devant le Conseil d'Etat a été rejeté en décembre 2014 pour la bonne raison que cette juridiction n'est plus un Conseil de l'Etat comme l'avait pensé Bonaparte mais elle est composée de trois cents personnes, un fourre-tout de non élus, d'individus nommés pour toucher 6 à 10 000 euros par mois à ne rien faire. La plus haute institution administrative française est devenue une chambre d'enregistrement sur le plan politique.

    R. : Que pensez-vous de l’actuel projet visant à regrouper au sein d'une même structure les nationalistes français ?

    P. S. : Cela excède le problème de l'Œuvre française elle-même en ce sens qu'énormément de gens sont dans la nature, ne sont inscrits nulle part et, compte tenu de l'évolution de la politique en France, souhaitent s'engager, participer à un mouvement politique cohérent et organisé. D'aucuns ont pensé à un regroupement d'appellation nationaliste, en particulier en utilisant un vocable utilisé en 1983, celui de Parti nationaliste français, qui a toujours une existence légale et de s'agréger à ce groupement.

    Il est en effet nécessaire qu'il y ait une organisation, en plus des publications hebdomadaires et mensuelles qui expriment des positions nationalistes. J'en approuve entièrement le projet et j'en favoriserai le développement même si je n 'y participerai pas directement.

    R. : Sur quels fondements doit reposer selon vous un mouvement nationaliste en France aujourd'hui ?

    P. S. : Sans cohérence, rien ne se fonde et rien ne dure. Donc s'impose dans la pensée et l'action d'être à la fois dans la cohérence, la cohésion, la clarté ; d'avoir de la politesse, de la propreté, de la probité ; d'agir pour le bien, le bon, le beau : lesquels, dans leurs définitions réelles et profondes, sont liés à un style politique, toujours et partout.

    Le nationalisme donne à la réflexion politique la charpente intellectuelle et doctrinale nécessaire et suffisante. En France il a été élaboré par Drumont, Barres, Maurras, Carrel, Brasillach, Jacques Ploncard. Son expression générale peut se résumer de la sorte : l'Etat, c'est la souveraineté, la Patrie, c'est le sol ; la Nation, c'est l'histoire ; le Peuple, c'est le corps naturel.

    Par conséquent pour qui se proclame nationaliste, il est vain d'établir une prétendue hiérarchie avec option particulière, soit régionale, soit nationale, soit européenne, soit chrétienne. Pour un nationaliste authentique c'est l'occupation d'une totalité indissociable. Sans cela le discours "dissident", "unitaire", "identitaire", si sincère soit-il, est inopérant.

    R. : Vous êtes connu pour avoir redonné ses lettres de noblesse à la croix celtique en en faisant l'emblème de plusieurs mouvements successifs que vous avez fondes et diriges. Souhaitez-vous toujours que la croix celtique reste l'emblème du mouvement nationaliste en France au XXIe siècle ?

    P. S. : Dans ce regroupement nationaliste assez large mais répondant à des convictions bien précises, la recherche d'un emblème général est en effet susceptible de se poser. Et je m'en rapporte au propos de l'héraldiste Pierre Joubert qui insistait pour que le scoutisme dont il était un célèbre dessinateur conservât la fleur de lys. Il écrivait en 1950 : « C'est un des plus beaux motifs héraldiques. Il est particulier à la France. Chaque époque a créé une fleur de lys ». Par conséquent je souhaiterais que notre époque, s'inspirant des exemples de Pierre Joubert, choisisse le modèle qui lui corresponde. Il est remarquable que la fleur de lys française ait été choisie comme emblème de notre nation pendant 1 500 ans alors que les nations étrangères avaient des animaux : le léopard, le lion, l'aigle. La France, elle, a pris une fleur, et une fleur blanche. Il est remarquable que dans les lieux où la francité s'est exprimée, au Québec où elle est de mise et en Louisiane, en souvenir de la dernière grande inondation, elle ait été mise en évidence. Pierre Joubert avait écrit en 1950 : « Tous les pays du monde, y compris l'URSS et l'Etat de Zanzibar, ont leur blason. Seule la France actuelle n'en a pas. On l’a privé du vieil écu national d'azur aux lys d'or ou du semis de lys plus ancien encore, qui la représentait aux yeux du monde entier avec tant de grandeur et de simplicité. »

    Il est remarquable qu'à une jeune chrétienne, une jeune paysanne, Jeanne d'Arc ayant grâce à la Providence sauvé la France, le roi de France Charles VII ait donné en 1429 en anoblissant sa famille le nom du Lys. Jeanne n'ayant pas eu de descendance physique, ce nom du Lys s'est éteint. Je propose donc que ce nom soit en quelque sorte donné par procuration à tous les Français parle choix d'un emblème à inspiration florale pour le mouvement nationaliste. Le lys est en effet présent dans les blasons de villes et de provinces de France, dans le drapeau du Québec. Le Lys, antique symbole du royaume de France, doit être considéré comme valeur historique nationale et non comme la marque distinctive des organisations royalisantes actuelles. N'oublions pas que le coq gaulois n'a été officialisé par le roi Louis-Philippe 1er qu'après la destruction des lys en 1831. C'est donc une monarchie de raccroc qui a mis fin au lys. Si l'on pouvait envisager un emblème nationaliste pour ce regroupement, la fleur de lys serait assurément l'emblème le plus approprié.

    R. : Vous qui avez connu trois Républiques et le régime du maréchal Pétain, quelle serait votre définition de la France ?

    P. S. : La France est un Etat national constitué dans l'universalité du genre humain comme un résumé sans analogie du génie européen, au cours de l'histoire incomparable de la famille capétienne incarnant la pérennité d'un destin commun à tous les éléments du peuple de France, afin de parvenir à l'aboutissement d'un grand dessein territorial pratiquement achevé et d'oeuvrer à l'accomplissement d'un haut idéal intellectuel et moral toujours à poursuivre. « Moi, je ne connais qu'une France, celle de toujours, celle dont l'âme persiste à travers les vicissitudes depuis la profondeur des siècles jusqu'à nos jours » doit-on répéter après le maréchal Lyautey.

    La France c'est un peuple de souche européenne, de tradition catholique, de formation classique, de nationalité millénaire. Elle doit faire face depuis un demi-siècle à une formidable invasion cosmopolite de ses mœurs et de ses cités. Une réaction patriotique de légitime défense est plus que jamais indispensable. Il faut convenir avec Charles Péguy que : « La plus dangereuse des invasions, l'invasion de la vie intérieure, est infiniment plus dangereuse pour un peuple qu'une occupation territoriale »

    La France est un territoire, un visage, un drapeau. Un territoire, pas un terrain de camping ; un visage, pas un masque de carnaval ; un drapeau, pas un pavillon de complaisance. Une France dépossédée, défigurée, dénaturée, ce n'est plus la France. La meilleure définition de la santé physique et morale de la France, c'est la netteté de son territoire, l'identité de son visage, la pureté de son drapeau. Ernest Renan avait raison d'affirmer : « L'étranger toléré peut être utile à un pays, mais à la condition que ce pays ne se laisse pas envahir par lui. Il n'est pas juste de réclamer des droits de membres de la famille dans une maison qu'on n'a pas bâtie, comme le font les oiseaux qui viennent s'installer dans un nid qui n'est pas le leur, ou comme les crustacées qui prennent la coquille d'une autre espèce. »

    La France est la plus européenne des nations d'Europe. Son nom est germanique ; sa langue latine ; le fond de son peuple celte ; son sens de l’Etat romain, ; sa rigueur intellectuelle et artistique grecque ancienne. C'est la seule qui accède directement à la mer du Nord, à l'océan Atlantique, à la Méditerranée ; et dont les provinces frontières peuvent servir d'intermédiaires par leur parler et leur peuplement. Ainsi, elle n'a rien à attendre d'une Europe idéologique quelconque. La prétendue construction européenne actuelle n'est que l'Europe des partis d'une partie de l'Europe. C'est la réalisation partielle du mythe insensé de la tour de Babel, rapporté dans l'Ancien Testament. L'Union européenne, du Groenland esquimau aux îles polynésiennes de Wallis et Futuna, n'est pas l'Europe de Gibraltar jusqu'au-delà de Moscou. L'Union européenne, du mythe égalitaire, n'est pas l'Europe de la diversité des caractères humains, des manières d'être, des conditions. L'Union européenne, d'une soixantaine d'années de mercantilisme, n'est pas l'Europe de l'Esprit vieille de 2 400 ans. Il y a un continent européen, une race européenne, un génie européen. L'Europe est une des cinq parties du monde, berceau de la race blanche, terre d'élection du génie d'Occident. De l'Atlantique à l'Oural, incarnée dans un type humain, porteuse d'une civilisation, l'Europe est parfaitement définie par sa géographie, sa biologie, son génie.

    Le seul danger est de s'imaginer que la France n'a plus d'avenir. La véritable catastrophe serait de renier notre nationalité ; de ne plus admettre que l'ordre du monde, par excellence celui de notre civilisation, repose sur la permanence de nations souveraines : la dénationalisation étant à un pays ce que la dépersonnalisation est à l'in­dividu. « France, France, sans toi le monde se­rait seul ! » proclamait l'écrivain italien Gabriel d'Annunzio. « O France, chère à toute âme éprise du genre humain » disait le poète anglais Rudyard Kipling. « La France mourir ? Mais par quoi voudriez-vous qu'on la remplace ? » s'inquiétait le pape saint Pie X.

    Il ne peut pas y avoir d'accommodement entre la France et l'Anti-France ; pas plus qu'entre la santé et la maladie, la vérité et le mensonge. C'est une erreur de vouloir respecter également toutes les idées, les vraies et les fausses. C'est un égarement de prétendre mettre sur le même plan toutes les opinions, les bonnes comme les mau­vaises. Car, en ce cas, à l'exception d'un nombre restreint d'individualités qui réagissent comme il faut, et se trouvent alors accusées de tous les noms et de tous les maux, plus personne ne sait vraiment où il en est, et où en sont les autres. Permettre à n'importe qui, de dire n'importe quoi, sur n'importe quel sujet, à n'importe quel moment, c'est vouloir entretenir un maximum de désordre dans les idées et de dispersion dans les opinions. De la discussion sur tout et sur rien ne jaillit pas la lumière, mais en ressort généra­lement le doute banal, lequel est inconciliable avec les grandes réalisations. Il convient de de­mander leur avis aux gens sur les sujets qu'ils connaissent et surtout de ne pas solliciter leur jugement sur les problèmes qu'ils ignorent. Je ne suis pas démocrate. On voit en effet où nous a conduits la démocratie dont Maurras disait avec raison qu'elle était la mort, qu'elle était le mal.

    R. : Dans les ténèbres actuelles y a-t-il selon vous des motifs d'espérance ?

    P. S. : Je crois en la Providence. Dans l'histoire de France elle s'est manifestée quand tout sem­blait désespéré. Il n'y a pas de raison qu'elle ne se manifeste pas à nouveau.

    Propos recueillis par Jérôme BOURBON Rivarol du 22 octobre 2015.

  • Antoine de Saint-Exupéry: donner un sens à l’homme

    Où est donc passés le temps, désormais lointain, où les ouvrages de Saint-Exupéry remplissaient les vitrines des libraires et que leurs tirages atteignaient les centaines de milliers d’exemplaires, notamment la trilogie des romans d’aviation: “Courrier Sud”, “Vol de nuit”, “Terre des hommes” ; et aussi “Pilote de guerre”. “Le Petit Prince”, édité en français en 1946 et seulement en 1952 en allemand, avec son tirage de plus de quatre millions d’exemplaires, trouve encore des lecteurs aujourd’hui, surtout dans les maisons où souffle encore l’esprit de la “Bildungsbürgertum”, de la bourgeoisie lettrée et cultivée, et chez les adolescents. “La Citadelle” (1948) paraît en Allemagne en 1951 et est demeuré une lecture incontournable pour ceux qui aiment la réflexion et pour les conservateurs éthiques parmi nos contemporains. La figure centrale de cette oeuvre, le Grand Caïd (*), le Prince des sables sahariens, a reçu quelques fois le sobriquet de “Zarathoustra du désert”.

    Saint-Ex’, comme l’appelaient ses amis, appartenait à la génération dite de l’ « éveil spirituel » qu’ont connu nos voisins français après la Grande Guerre. Cette génération comptait notamment Jacques Maritain, Georges Bernanos, François Mauriac, Gabriel Marcel, André Malraux et Emmanuel Mounier. Ce fut un courant intellectuel fort fertile, interrompu seulement par le nihilisme sans consistance du mouvement de mai 68. Aujourd’hui, deux générations après Saint-Exupéry, né le 29 juin 1900, le caractère indépassable de son œuvre et de sa pensée réémerge à la conscience de quelques-uns de nos contemporains.

    Marqué par les bouleversements de son époque, Saint-Exupéry appartient à la grande tradition de l’humanisme occidental, à cette chaîne qui part de Platon pour aboutir à Pascal et à Kierkegaard, en passant par Saint Augustin ; il est, lui aussi, un de ces grands chercheurs de Dieu en Occident, même si l’on peut considérer que sa pensée ne débouche jamais sur les certitudes et la tranquillité des églises traditionnelles. Sa biographie indique la juxtaposition de deux attitudes divergentes: d’une part, il y a l’homme extraverti, qui est pilote ou reporter, qui relate ses impressions du Moscou de Staline ou de la guerre civile espagnole dans les années 30, et, d’autre part, il y a l’homme introverti, proche de la mélancolie, qui produit des méditations et des maximes à la façon des grands moralistes de son pays.

    Sans poésie, sans couleur, sans amour et sans foi

    Au moment où éclate la seconde guerre mondiale en septembre 1939, le pilote de l’aéropostale, déjà mondialement connu, qui amenait le courrier en Afrique occidentale et en Amérique du Sud, est mobilisé dans la force aérienne française. Son unité, après l’armistice, est repliée sur Alger. Pendant l’automne de l’année 1940, il revient en métropole. Il visite Paris occupé en compagnie de Pierre Drieu la Rochelle, pour se faire une idée de la situation nouvelle.

    En décembre 1940, il se rend en bateau à New York, où il écrit « Pilote de Guerre », qui deviendra bien vite un best-seller aux Etats-Unis et en France, du moins jusqu’à son interdiction par les autorités d’occupation. Le départ de Saint-Exupéry pour les Etats-Unis fut sans conteste une décision patriotique contre l’occupation allemande et, plus encore, contre le totalitarisme national-socialiste.

    En mai 1943, Saint-Exupéry se remet à voler, d’abord dans une escadrille américaine, équipée de Lightning et basée en Afrique du Nord, puis dans une escadrille de la « France Libre », basée en Sardaigne puis en Corse. Âgé de 44 ans, le 31 juillet 1944, il ne revient pas de son dernier vol de reconnaissance.

    A Alger, il écrit, fin 1942, sa fameuse « Lettre aux Français », qui montre bien qu’il ne se considérait pas comme un simple « partisan » du gaullisme. A ce moment-là du conflit, alors que Vichy est déjà politiquement mort, il en appelle à la réconciliation des deux Frances, celle du Général de Gaulle et celle du Maréchal Pétain. Il ne s’agit pas de se poser en juge de la situation, écrivait-il, mais de dépasser les clivages politiques et intellectuels de la nation, ceux posés par les royalistes et les conservateurs, par tous les autres jusqu’aux socialistes et aux communistes, par tous les partis et cénacles cherchant à obtenir des postes politiques après la guerre. L’ennemi commun, pour Saint-Exupéry, s’incarnait dans les deux systèmes totalitaires : le marxisme, qui entendait rabaisser l’homme au statut de producteur et de consommateur et voyait dans la distribution du produit social le problème politique central ; et le nazisme « qui enferme hermétiquement les non-conformistes dans un camp de concentration », qui considère les masses comme un « troupeau de bétail à sa disposition », qui élimine le grand art par la diffusion de « chromos de couleurs » et ruine la culture humaine.

    Dans sa « Lettre à un général », paru en juillet 1943 à Tunis, Saint-Exupéry affiche une fois de plus son indépendance d’esprit, lorsqu’il dit déceler du « totalitarisme » également dans la coalition anti-hitlérienne et le dénonce ouvertement : dans le monde industriel occidental, l’humanité « des robots et des termites » se répand, oscillant entre la chaîne de production et le jeu de skat ou de cartes aux moments de loisir.

    Saint-Exupéry avait en horreur cette tendance de l’homme à la « vie grégaire », à cette existence vouée à l’éphémère, se réduisant à se préoccuper de « frigidaires, de bilans et de mots croisés », « sans poésie, sans couleurs, sans amour et sans foi » : c’est en effet un monde de décadence qui soumet, via la radio, les robots « propagandifiés » de l’ère moderne. Par des remarques d’une très grande pertinence, Saint-Exupéry critiquait le système capitaliste, pour la façon dont il s’était développé au 19ième siècle, générant ouvertement le « doute spirituel ». Ses critiques s’adressent également au système des « valeurs cartésiennes » qui induit une seule forme de raison rationaliste, étroite et unilatérale, se développant au détriment de toute véritable vie spirituelle. Celle-ci ne commence que « si l’on reconnaît un être unique par-dessus la matière et par le truchement de l’amour et que l’on prend, pour cette être, une responsabilité ».

    Deux ans avant la fin de la guerre, le penseur et moraliste Saint-Exupéry, dans son uniforme de pilote, se demandait pourquoi l’on combattait, finalement, et quelles allures prendrait l’avenir. Il se demandait si, après la guerre, tout tournerait autour de la « question de l’estomac », autour de l’aide alimentaire américaine comme en 1918-19. Le vieux continent connaîtra-t-il, sous la pression du communisme soviétique avançant vers l’Europe centrale, une crise de cent ans sous le signe d’une « épilepsie révolutionnaire » ? Ou bien une myriade de néo-marxismes se combattront-ils les uns les autres, comme il l’avait vu pendant la guerre civile espagnole ? Cette Europe retrouvera-t-elle un « courant puissant de renouveau spirituel » ou bien « trente-six sectes émergeront-elles comme des champignons pour se scinder immédiatement », ? Saint-Exupéry dénonçait ainsi anticipativement ce monde dépourvu d’orientation que le Pape Benoit XVI, aujourd’hui, désigne sous le terme de « dictature du relativisme ».

    Des communautés dans les oasis et près des sources

    La quintessence de sa pensée, Saint-Exupéry nous la livre dans son ouvrage posthume, « La Citadelle ». Il avait vécu très concrètement le désert, lors de ses longs vols et de ses nombreux atterrissages forcés, comme un espace de dangers imprévisibles ou comme un lieu d’où vient le salut. Il avait connu sa dimension menaçante tout comme les points d’ancrage que sont ses oasis avec leur culture humaine. Le désert, dans cette œuvre littéraire et philosophique, devient l’équivalent de la vie de l’individu et de la communauté des hommes, pour les défis lancés à l’homme par un monde ennemi de la Vie, un monde où il faut se maintenir grâce à des vertus comme la bravoure et le sens de la responsabilité, à l’instar du soldat dans le fort isolé en plein dans ce désert, où, en ultime instance, il s’agit de construire des villes et des communautés viables, dans les oasis et près des sources.

    Un scepticisme conservateur contre le monde moderne des masses

    « La Citadelle » équivaut, sur le plan méditatif, à l’existence de l’homme en communauté et au sein d’un Etat. A la tête de cette « Citadelle » se trouve le Caïd, avatar du philosophe-roi de Platon, qui mène le combat éternel contre le relâchement et le déclin, qui appelle à ce combat, qui l’organise. Il a besoin de la communauté de beaucoup. Saint-Exupéry le décrit, ce Grand Caïd, non comme un dictateur mais comme un Prince empreint de sagesse, comme un père rigoureux, moins César qu’Octave/Auguste. A la vérité, Antoine de Saint-Exupéry est proche du scepticisme des conservateurs face au monde moderne des masses et de leurs formes démocratiques dégénérescentes. Ces formes nous conduisent assez facilement au danger qui nous guette, celui de l’entropie et de l’anarchie. Les masses verront alors un sauveur en la personne du prochain dictateur, exactement selon le schéma cyclique de l’histoire et de la vie politique que nous avait révélé Platon ; la prétendue « libération » de l’individu débouche rapidement sur le déclin et l’effondrement de la culture et de l’homme. La direction politique ne peut donc se limiter à viser des objectifs matériels ou à gérer des processus prosaïques : elle doit essentiellement travailler à consolider la culture et la religion.

    Le mot d’ordre récurrent de Saint-Exupéry dans ses méditations, réflexions et maximes est le suivant : « Donner un sens à l’homme », un objectif qui le hisse au-dessus de son « moi », afin qu’il puisse résister aux éternels dangers de l’appauvrissement intérieur, du relâchement et de l’abandon de tous liens (Arnold Gehlen disait : l’ Abschnallen »), tant au niveau de l’individu qu’à celui de la communauté.

    Klaus Hornung
    notes Trad. Franç. : Robeert Steuckers.

    (*) Dans la version originale française, Antoine de Saint-Exupéry évoque non pas un « Grand Caïd », mais « le Chef ». La version allemande d’après-guerre ne retient évidemment pas ce terme de « Chef », trop connoté, et préfère le terme berbère « Kaid » alors qu’il aurait peut-être fallu dire le «Kadi », comme Abd-El-Krim fut honoré de ce titre. Nous avons préféré reprendre le terme « Caïd », car, aujourd’hui, parler comme Saint-Exupéry risquerait d’être mal interprété par les tenants de la « rectitude politique », comme on dit au Québec, et nous risquerions de récolter, une fois de plus, force noms d’oiseau et de quolibets.

    A relire : Jean-Claude Ibert, « Saint-Exupéry », coll. « Classiques du XXe siècle », Editions Universitaires, Paris, 1960.
    source Junge Freiheit, Berlin, n°27/2008

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EkEyEFupVkHGHNVkQz.shtml

  • Après le front républicain, la fusion républicaine et l'UMPS assumés par Manuel Valls

    Manuel Valls va toujours plus loin mais en "off". Or, tout le monde sait bien que les propos en "off" sont destinés à être diffusés pour tester les réactions :

    "Ceci s'appelle un tir groupé. Le Monde, Europe 1 etLe Parisien révèlent la même information ce 11 novembre au matin, à chaque fois placée dans la bouche de "l'entourage du Premier ministre" ou d'un vague "Matignon" : Manuel Valls veut plaider pour la fusion des listes LR et PS au second tour des régionales dans la grande région Nord pour contrer Marine Le Pen sans se retirer. 

    Ce qui donne dans Le Parisien : "" ; sur Europe1.fr : "" et, dans Le Monde, un plus général : "". Le Premier ministre n'y est jamais cité en on, mais vue la simultanéité de l'info, la source ne fait aucun doute.

    Que faut-il en retirer ? Oui, Manuel Valls évoque à haute voix la possibilité de proposer à Xavier Bertrand de fusionner sa liste avec celle des socialistes au soir du premier tour pour empêcher Marine Le Pen de remporter la région (...)

    L'entourage du Premier ministre" estime même auprès du Monde quel'UMPS doit devenir une force et non une insulte dans les bouches frontistes : "Compte tenu du danger Le Pen, il faut assumer l'UMPS,l'UMPS c'est l'équivalent chez les autres pays européens des grandes coalitions."

    Et comme par hasard, il tient ces propos le jour même où Nicolas Sarkozy accepte pour la première fois de participer aux cérémonies du 11 novembre aux côtés de François Hollande. Les journalistes se posent la question du sens de cette rencontre. Il n'est pourtant pas besoin de chercher très loin pour faire le rapprochement...

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/11/apr%C3%A8s-le-front-r%C3%A9publicain-la-fusion-r%C3%A9publicaine-et-lumps-assum%C3%A9s-par-manuel-valls.html

  • Stratégie pour une destruction

    Stratégie pour une destruction

     

    Il faut détruire la famille ! Elle fait en effet obstacle à la réalisation des utopies révolutionnaires et à la diffusion des idéologies, socialiste ou libérale, qui partagent le projet d'une humanité à la fois atomisée et massifiée.

    La révolution socialiste a compris la nécessité de cette destruction. Karl Marx considérait l'abolition de la famille comme l'une des « propositions positives concernant la société future » et Friedrich Engels, voyant dans le mariage monogamique « l’assujettissement d'un sexe par l’autre », annonçait la lutte des sexes dans le prolongement de la lutte des classes, l'implosion du couple apparaissant comme la condition nécessaire de l'égalité entre les sexes.

    Ce thème de la lutte des sexes a été largement diffusé et utilisé par les mouvements ; féministes, pour opposer la figure du père de 1 famille à celle, non pas de la mère, mais plus généralement de la femme, qui ne devait plus rester cantonnée à la maternité (ce qui n'avait d'ailleurs jamais été le cas, hormis dans les milieux sociaux aisés et pendant de courtes périodes de l'histoire).

    L'idéologie libertaire a poussé dans le même sens au titre de la liberté individuelle et, après 1968, du « jouir sans entraves ».

    Dans tous les cas, la première cible des attaques contre la famille a été le mari et père de famille caricaturé en « pater familias » omnipotent et oppresseur, parfois vaguement réhabilité sous les traits ambigus du « nouveau père », suggérant à la fois la confusion des genres et l'indifférenciation des rôles. Or, fondamentalement, ces rôles ne sont pas interchangeables et, contrairement à ce qui était affirmé, la position du père de famille est, d'une certaine manière, plus fragile que celle de la mère, qui porte l'enfant. La relation substantielle qui se tisse entre elle et ce dernier pendant ces neuf mois essentiels (au sens le plus littéral du terme) échappe au père, qui n'y est associé que de « l'extérieur ».

    Dans une deuxième étape, c'est la maternité qui sera attaquée, en particulier au titre de l'égalité entre les sexes, à laquelle elle ferait obstacle en empêchant les femmes de bénéficier des mêmes conditions de carrière que les hommes.

    La loi, outil de la Révolution

    La stratégie des adversaires de la famille a consisté à introduire, à la fois au nom de l'égalité et des droits de l'individu, en présentant les intérêts de l'homme, de la femme et même de l'enfant, au sein de la cellule familiale, comme antagonistes. Comme l'écrivait en 2004 le professeur de sociologie François de Singly dans Libération, la famille ne pouvait plus « être définie uniquement comme un groupe fondé sur la différence des sexes et la différence des générations », mais comme la réunion d'« individus qui, au-delà de ces différences éventuelles, doivent être considérées comme des personnes à part entière ». La sociologue sous-entend, d'une part, que le « groupe » familial conduit à la négation des personnes et, d'autre part, que l'individualisme garantit les droits de la personne : deux postulats erronés. Mais cette idée permet de saper l'unité familiale, d'autant plus sûrement que sous couvert d'égalité, les mouvements féministes répandent dans l'opinion publique et banalisent la notion de lutte des sexes : la puissance publique - l'État, le législateur et le juge - est appelée à arbitrer le conflit, en se posant non pas en protecteur de la famille, cellule essentielle de la société, mais des droits de l'individu dont elle est supposée brimer la liberté. La loi devient alors l'outil de la Révolution et consacre à la fois la ruine de la « norme » familiale traditionnelle (père, mère, enfants) et celle de l'institution du mariage. Ainsi se termine le conte de fée moderne : ils ne se marièrent pas et elle n'eut qu'un enfant, quelques années avant la retraite.

    Eric Letty monde&vie 9 octobre 2015