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  • Débats, mémoires et vérités

    Bruno Gollnisch comme de très nombreux Français, Européens et certainement une majorité d’Autrichiens, a été heureux d’apprendre que le  recours déposé  par  FPÖ et son candidat Norbert Hofer au sujet du résultat du second tour  de  la présidentielle autrichienne du 22 mai  a été validé vendredi. Le Conseil constitutionnel,  la plus haute juridiction du pays présidé par  Gerhart Holzinger, a donc décidé de la tenue d’un nouveau scrutin, probablement cet automne. Bruno avait été d’ailleurs  convaincu ces dernières semaines par les arguments de ses amis et collègues autrichiens qui avaient fait état de nombreuses irrégularités dans le dépouillement des suffrages. L’écart entre M. Hofer et le candidat  « vert »  européiste, immigrationniste, Alexander Van der Bellen, était  de moins de  31 000 voix. Mais c’est aussi la question du communautarisme qui  « faisait débat » cette fin de semaine avec la demande formulée par la Maison des examens, service interacadémique en l’Île-de-France, d’adapter le déroulement des épreuves  du baccalauréat  aux élèves musulmans en période de  Ramadan.

    Selon les informations divulguées par Le Parisien,  une note  signée  par  Vincent Goudet,   directeur de la Maison des examens,   envoyée le 30 juin,  demande aux proviseurs des lycées de « s’assurer de la présence effective » des élèves convoqués le 6 juillet, qui marque cette année, la fête de la fin du jeûne,  l’Aïd el Fitr.  « Ceux invoquant la fête de l’Aïd el Fitr devront être reconvoqués le lendemain. Vous voudrez bien indiquer le plus rapidement à mes services le nombre de candidats concernés. » Et le quotidien  de citer Philippe Tournier, secrétaire général du Syndicat national des chefs d’établissements (SNPDEN)  qui explique que  « ce genre de notes peut créer une belle pagaille, d’autant qu’elle contient beaucoup de non-dits. Faudra-t-il qu’on demande un à un à nos élèves s’ils font l’Aïd ? C’est inconcevable. Et si tous les élèves nous disent oui, parce qu’ils préfèrent avoir une journée de plus pour réviser, que va-t-on faire ? »

    RTL  rappelle sur son site que si « les textes officiels autorisent les élèves à demander une autorisation d’absence exceptionnelle dans le cas de grandes fêtes religieuses, comme l’Aïd, à aucun moment, ils ne recommandent à l’administration d’anticiper d’éventuelles requêtes. Il n’y a pas lieu pour la Maison des examens de proposer une éventuelle adaptation en amont, qui assigne les élèves à leurs pratiques religieuses », estime Nicolas Cadène, le rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité

    Le Front National, pour qui il n’y  pas plus de police  de la paroisse que de police de la braguette, n‘assigne pas non plus les Français en général à leurs orientations sexuelles. Autant dire qu’il  ne valide pas le communautarisme du lobby LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres),  son  prosélytisme outrancier pour le mariage gay, la GPA la PMA, l’adoption. Un FN qui goûte peu également la vulgarité, la laideur  de  la caricaturale Gay Pride, rejeton de la sous(contre)-culture américanomorphe, rebaptisée en français dans le texte  Marche des fiertés LGBT. Grossier carnaval dans lequel ne se reconnaisse pas la majorité silencieuse des homosexuels.  A commencer par ceux qui votent FN, de plus en plus nombreux si l’on en croit les sondages.

    C’est pourquoi le tweet  (et le  post Facebook)  commis samedi   par   l’association des étudiants FN de Sciences Po Paris, a surpris, voire heurté des figures de  l’opposition nationale: « Plus que jamais nécessaire après l’attentat homophobe d’Orlando, nous souhaitons une bonne #MarcheDesFiertés à tous » a ainsi  écrit FN-Sciences Po. Pas certain que  Léon Blum et Pierre Mendes-France auraient validé le propos (?).

    Les vice-présidents du Front National Marie-Christine Arnautu et Louis Aliot (retweeté par Marion Maréchal-Le Pen), le responsable du FNJ Gaëtan Dussausaye, un Conseiller spécial de Marine, Eric Domard, ont  désapprouvé ce soutien à cette manifestation et exhibition communautaristes, à laquelle participent de nombreux groupuscules antinationaux, structures et associations antifrontistes.

    Davy Rodriguez, Vice-président de FN Sciences Po,  s’est désolidarisé de ses camarades en relayant le tweet de Gaëtan Dussausaye, en rappelant son hostilité au communautarisme au nom de son « jacobinisme. » Le jeune  Rodriguez a également  réagi samedi au décès du prix Nobel de la paix, » conseiller des grands » et écrivain-romancier  « de la mémoire », l’américain  Elie Wiesel (paix à son âme)en exprimant « sa profonde tristesse ». Une tristesse pour le coup  largement partagée dans le microcosme politico-médiatique, et qui est rituellement de mise quand disparaît une personnalité, même si le personnage ne faisait pas l’unanimité, notamment à gauche.

    « Sa sainteté » Elie Wiezel comme l’a écrit BHL en lui rendant hommage, fut beaucoup attaquée ces dernières années   pour son soutien à la « colonisation » en Israël. Le journal israélien Haaretz (article repris dans Courrier international en octobre 2014) avait relayé les attaques de l’homme politique israélien de gauche Yossi Sarid qui s’indignait de ce que  M. Wiezel soit  » également à la tête d’Elad, une organisation radicale de colons israéliens qui occupe les maisons des Palestiniens à Jérusalem. »

    Dans un papier au vitriol paru dans Le Monde diplomatique (18 avril 2010), le très à gauche et  antisioniste Alain Gresh s’en prenait à un  « honteux mensonge » de l’écrivain américain célébrant « pour la première fois dans l’histoire », » la liberté de culte des juifs, chrétiens et musulmans. » « Non seulement chrétiens et musulmans sont sans arrêt interdits d’accès à leurs lieux saints répliquait M. Gresh,  non seulement ils n’ont pas le droit de construire dans Jérusalem, mais les maisons qu’ils ont sont détruites, comme l’ont reconnu mille et un rapports d’organisations diverses, mais aussi de gouvernements. Même les Etats-Unis se sont émus de la destruction de maison(…). Et il suffit de lire le rapport des consuls européens à Jérusalem. Wiesel l’ignore-t-il ? »

    Et de rappeler ce que  « le grand auteur de science-fiction Isaac Asimov a dit un jour  au prix Nobel de la paix » (à géométrie variable selon ses contradicteurs):  « Monsieur Wiesel, vous faites erreur ; ce n’est pas parce qu’un groupe humain a subi d’atroces persécutions qu’il est par essence bon et innocent. Tout ce que montrent les persécutions, c’est que ce groupe était en position de faiblesse. Si les Juifs avaient été en position de force, qui sait s’ils n’auraient pas pris la place des persécuteurs ?”

    Quand il fut Premier ministre sous le règne de son meilleur ennemi François Mitterrand, Michel Rocard, également décédé samedi, fut aussi confronté à l’épineuse question israélo-palestinienne. Sa mémoire a elle aussi été saluée unanimement par les médias et le monde politicien. Ses années d’activité, celles ou sa famille politique était au pouvoir et lui à Matignon, ne  furent pourtant pas  des années fastes pour la France et les Français. Reconnaissons à l’homme une épaisseur humaine, une intelligence… et parfois une franchise lucide qu’il exprima principalement lorsqu’il quitta  la vie politique.

    Lors de sa dernière visite à La Réunion il y a quelques mois, Michel Rocard avait accordé un entretien  à Antenne Réunion.  Il avait tenu propos qui dans la bouche d’autres que lui auraient éveillé les accusations de complotisme: « Cela fait longtemps que l’homme politique a perdu le pouvoir au profit des grandes banques,  le consortium des grandes banques systémiques a pris le commandement de la planète, sur l’organisation financière, résultat: la crise. Tous les hommes politiques d’aujourd’hui savent qu’un grand projet, d’importantes réformes ne peuvent passer que si les directeurs d’antenne du journal de 20h sont d’accords avec lui. Si les directeurs d’antenne combattent un projet de réforme, il ne passera (pas). Terminé. » Qu’il  repose en paix.

    http://gollnisch.com/2016/07/04/debats-memoires-verites/

  • Jean Sévillia : « Au lieu de créer une rue Robespierre à Paris, débaptisons les autres »

    La Conseillère de Paris Danielle Simonnet a formulé le vœu qu'une rue de Paris porte le nom du révolutionnaire Maximilien de Robespierre. Dans un entretien paru sur Figarovox [13.06], Jean Sévillia donne son point de vue : cette décision serait une position régressive et une grave erreur historique. Point de vue partagé à 100% par Lafautearousseau !

    La conseillère de Paris (Parti de Gauche) Danielle Simonnet propose la création d'une rue Robespierre à Paris. Cette demande avait déjà été formulée, sans succès, en 2011. Que vous inspire cette proposition ?

    On observe une constante à l'extrême gauche qui consiste à vouloir à tout prix ressusciter le mythe de la Révolution en général et de Robespierre en particulier. Mais il s'agit d'une position régressive. Jusqu'aux années 1960, l'histoire universitaire de la Révolution française était écrite par les marxistes ; la Terreur était assumée en tant que telle par la gauche qui estimait qu'elle était une phase nécessaire d'un processus historique. François Furet, communiste dans sa jeunesse, homme de gauche devenu libéral et qui n'a jamais adopté le point de vue contre-révolutionnaire, a joué un rôle considérable dans le monde intellectuel en bouleversant la façon d'envisager cette période. Furet a travaillé sur la Révolution, et s'est demandé comment distinguer 1789 de 1793. Dans ses premiers livres, il estime que 1793 est un dérapage par rapport à 1789, puis, au fur et à mesure, il vient à la conclusion que 1789 portait en elle les germes de 1793.

    A partir de 1970, après les travaux publiés par Furet, la gauche n'ose plus défendre la Terreur. A l'exception de cette extrême gauche qui réactive le mythe de Robespierre, allant à l'encontre des données actuelles de la recherche historique. A titre d'exemple, la biographie de Robespierre récemment publiée par Jean-Clément Martin - universitaire qui refuse par ailleurs de considérer qu'il y a eu un « populicide » (selon le mot de Babeuf) en Vendée en 1793-1794 - laisse un profond malaise car on a l'impression que l'auteur cherche à exonérer Robespierre des crimes de la Terreur, au mépris de la réalité historique.

    On devrait plutôt débaptiser les rues Robespierre qui existent depuis des dizaines d'années. Robespierre est l'homme de la Terreur qui justifie la violence et le pouvoir totalitaire avant la lettre. Dans notre pays qui se veut le pays des droits de l'homme et qui se vante d'avoir mis en œuvre la démocratie moderne, exalter Robespierre, qui a contribué à déclencher des mécanismes politiques totalement contraires aux droits de l'homme et à la démocratie est un non-sens.

    Mais précisément, le Parti de Gauche dénonce une manipulation historique dans la représentation actuelle de Robespierre…

    Manipulation historique ? C'est un compliment qui peut être retourné ! Rappelons que Robespierre est cet homme qui était un piètre orateur mais qui a conquis son aura par le verbe au club des Jacobins. Son magistère de la parole séduit cette gauche qui ne voit pas l'aspect monstrueux et glacé d'un personnage sans vie privée, un idéologue pur et sans âme. Dans un discours de février 1794, il défend « la Vertu sans laquelle la terreur est funeste et la Terreur sans laquelle la Vertu est impuissante » - défendant une alliance indéfectible entre la Vertu et la Terreur. Y sont défendus la pureté révolutionnaire absolue et le don de soi pour une cause idéologique. Le décret du 22 prairial - 10 juin 1794 - qui institue la Grande Terreur et précède d'un mois la chute de Robespierre est sidérant en ce qu'il postule que chacun est suspect et même potentiellement coupable. Ne sont prévus, en matière de justice, ni système de défense, ni accusation, ni interrogatoire, ni même de témoins ! C'est le règne de l'arbitraire total. La France est livrée à une secte criminelle. Est-ce un hasard si Pol Pot admirait Robespierre ?

    Dans le Dictionnaire critique de la Révolution française dirigé par François Furet et Mona Ozouf paru en 1988, Patrice Gueniffey écrit dans un article pertinent : «Robespierre porte le discours idéologique à son plus haut degré d'accomplissement parce qu'il est lui-même l'idéologie incarnée ». Ou encore : « La Terreur est dans ce magistère de la parole que Robespierre porte à son niveau le plus accompli. Aussi son art rhétorique n'est-il pas simplement une arme parmi d'autres dans le combat politique: cette parole terrorise ». Ces deux phrases me paraissent résumer ce que fut ce funeste personnage de Robespierre, qui est un ancêtre des totalitarismes modernes. 

    Rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, essayiste et historien, Jean Sévillia est notamment l'auteur de Historiquement correct et de Histoire passionnée de la France, tous deux parus aux éditions Perrin.

    Entretien réalisé par Eléonore de Vulpillières   

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/06/14/jean-sevillia-au-lieu-de-creer-une-rue-robespierre-a-paris-d-5814954.html

  • Le cerveau de l’attentat d’Istanbul était protégé par son statut de « réfugié » de l’UE… Parcours

    Le cerveau de l’attentat d’Istanbul, Ahmed Tchataïev, avait le statut de « réfugié » en Autriche. Les terroristes islamistes tchétchènes ont été soutenus par les pays partenaires de l’OTAN contre la Russie, toujours désignée comme l’ennemie à abattre quelles que soient les alliances que cela implique. Les Tchétchènes ont ainsi obtenu en grand nombre le statut de réfugiés en UE même lorsque Moscou demandait leur extradition, comme c’était le cas depuis dix ans, de l’auteur présumé de l’attentat d’Istanbul. La fusillade et les explosions perpétrées le 28 juin dernier à l’aéroport d’Istanbul ont fait 43 morts, dont 13 étrangers, ainsi que près de 150 blessés.

    La piste Tchétchène dans la mouvance islamiste

    « Les médias turcs affirment que l’attaque terroriste contre l’aéroport Atatürk d’Istanbul a été orchestrée par Ahmed Tchataïev, originaire de la Tchétchénie (Caucase russe). Selon le journal Yeni Safak, un des kamikazes qui s’est fait exploser à l’aéroport s’appelait Osman Vadinov et provenait également de Tchétchénie ou du Daghestan. Les deux hommes sont considérés comme étant liés à l’Etat islamique, tandis que le Comité national antiterroriste russe (NAK) qualifie Ahmed Tchataïev de principal recruteur et instructeur des terroristes envoyés par l’Etat islamique en Europe. » (Source)

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  • 1936, l’année du tournant, par Philippe Conrad

    « 1936, l’année du tournant » est le titre de l’éditorial du n° 85 de la Nouvelle Revue d’Histoire qui vient de paraître. Le dossier de ce numéro daté de juillet-août 2016 : « 1936, illusions et tragédies ». Nous publions ci-dessous ce texte de Philippe Conrad, le directeur de la NRH.

    NRH-1936-Couv.jpgIl est des moments qui voient l’histoire s’accélérer. L’équilibre politique et social qui, même imparfait, prévalait jusque-là se trouve remis en cause. Des mécontentements et des frustrations longtemps accumulés engendrent des crises inattendues. Les différends internationaux auxquels nul ne prenait garde s’aggravent subitement et débouchent sur des tensions menaçantes. Les peuples, hier encore confiants dans l’avenir, se mettent à douter ou craignent de voir la paix remise en cause. Autant de traits qui résument bien ce que fut l’année 1936.

    Elle demeure dans la mémoire des Français comme celle du Front populaire, coalition électorale inédite née de la peur d’un « fascisme » largement imaginaire et des mécontentements engendrés par des politiques déflationnistes tournées en priorité vers le « sauvetage du franc ». La victoire, en février, du Frente Popular espagnol avait créé, même si la situation des deux pays apparaissait bien différente, un précédent inquiétant pour la paix civile. Et si une moitié de la France se réjouit de la victoire obtenue par les partis de gauche, l’autre vécut dans l’angoisse l’expérience entamée au lendemain des élections, au cours d’un printemps marqué par les grèves et les occupations d’usines. Les uns croient vivre alors l’aube de temps nouveaux qui verront l’ouvrier prendre une revanche si longtemps attendue, alors que les autres pestent contre la démagogie qui va fatalement affaiblir le pays au moment où la situation internationale se tend de manière inquiétante.

    Les espoirs de révolution sociale se dissiperont rapidement, les salariés mesureront les limites de leurs avantages nouvellement acquis et l’enthousiasme bon enfant qui entraîne initialement une partie des masses populaires se transforme vite en déception. Mais le sentiment d’une victoire demeure et va maintenir longtemps le souvenir des départs en vacances, première annonce d’une « société des loisirs » dont on attend impatiemment l’avènement, même si celui-ci ne surviendra que trente ans plus tard, à la faveur des « trente Glorieuses ». À l’inverse, rentiers et petits patrons sont les grands perdants d’une expérience dont les avancées sociales ont été rapidement payées par les dévaluations du franc.

    La joie des vacanciers partis, en cet été 1936, « au-devant de la vie » ne peut non plus dissimuler les nuages qui s’accumulent dans le ciel européen. En mars, Hitler a remilitarisé la rive gauche du Rhin et Mussolini a achevé la conquête de l’Éthiopie. La crise rhénane a révélé l’isolement de la France et les limites d’une stratégie exclusivement défensive. Face à Hitler, les hommes de la IIIe République paraissent bien désarmés et les professions de foi « antifascistes » du gouvernement Blum sont largement incantatoires. Il soutient mollement le pouvoir républicain de Madrid, alors que la violence de la guerre civile espagnole prélude aux luttes qui déchireront l’Europe au cours de la décennie suivante.

    En août, les Jeux olympiques s’ouvrent à Berlin et l’image pacifique et festive qu’entendent donner du Reich les dirigeants allemands entretiennent l’illusion que la paix demeure possible, que l’Europe peut échapper à un nouveau cauchemar. Pendant ce temps, à Moscou, les salves qui fauchent tous les dissidents, réels ou supposés, permettent à Staline d’établir un pouvoir sans partage.

    Même s’ils les ressentent confusément, les Français, vite convaincus des limites de « l’expérience Blum » n’ont pas encore une claire conscience des menaces qui pèsent sur eux. L’effondrement de 1940 n’est certes pas acquis quatre ans plus tôt mais il eût sans doute fallu, pour le conjurer, des hommes lucides, animés par une volonté sans faille. Ils ne furent pas au rendez-vous au lendemain de cette période agitée de notre histoire, génératrice d’illusions et porteuse des tragédies à venir.

    Philippe Conrad

    Ce numéro de la NRH peut être commandé ici.

    http://fr.novopress.info/

  • Les régimes ayant tenté de se substituer aux familles portaient tous la marque du totalitarisme

    Dans son éditorial de Ouest-France, Jeanne Emmanuelle Hutin s'élève contre l'atteinte à la liberté scolaire :

    "Rappelons ce qu'elles ont vu passer en peu de temps : la théorie du genre et le militantisme d'associations tentant d'influencer les programmes scolaires ; la suppression du latin et du grec et, pour la rentrée prochaine, l'introduction de l'arabe dès les petites classes parmi les langues vivantes. [...] Ajoutons, la suppression quasi totale des classes européennes et les nouveaux programmes scolaires... Tout cela donne à beaucoup l'impression d'une marche forcée vers une société multiculturelle. Les familles le vivent d'autant plus mal que cela se fait en catimini, sans débat véritable, au fil des lois et des décrets. Mais surtout, elles s'inquiètent de voir que la conscience de leurs enfants est le lieu de cette bataille. Or, l'État se doit de respecter les consciences. Il ne peut instrumentaliser l'Éducation pour les orienter.

    Alors comment s'étonner que le projet de soumettre l'ouverture d'écoles hors-contrat à une autorisation de l'État ne provoque la levée de bouclier de ceux qui sont attachés à la liberté des familles de choisir le mode d'éducation de leurs enfants ? Le motif invoqué de cette réforme est la lutte contre la radicalisation. Si elle est nécessaire, elle ne peut se faire à « n'importe quel prix et certainement pas à celui de la liberté d'enseignement. Le système actuel de déclaration, pleinement appliqué, et si besoin renforcé, répond d'ores et déjà aux exigences légitimes de contrôle par l'État. Il n'y a donc pas lieu de réformer dans l'empressement et par un biais inapproprié des questions aussi importantes », écrivait le cardinal Jean-Pierre Ricard, président du Conseil pour l'enseignement catholique. 

    «C'est une atteinte fondamentale à la liberté constitutionnelle d'enseigner », écrivait Guillaume Drago, professeur de droit à Assas. C'est aussi une perte pour le pays. Car, de Montessori à Espérance Banlieue, ces écoles proposent souvent des pédagogies alternatives qui permettent d'importantes avancées en ce domaine, rappellent des députés de l'Ouest.

    Qu'adviendra-t-il ? Plus l'État semblera prendre, à travers l'école, le monopole de la formation des jeunes consciences, plus les familles iront ailleurs. Leur liberté n'est-elle pas de transmettre à leurs enfants les repères pour se conduire et avancer dans la vie ? Les régimes ayant tenté de se substituer aux familles portaient tous la marque du totalitarisme non de la Démocratie. Il faut donc faire preuve de discernement pour résoudre les problèmes d'aujourd'hui sans empiéter sur laliberté des familles."

    Michel Janva

  • FCPE : Fédération communiste des parents d’élèves ?

    La FCPE a fait le choix de publier une brève sur la Fête de l’Humanité !
    La FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) est la principale fédération de parents de l’enseignement public. Elle se présente comme apolitique, comme ce devrait en effet être le cas d’une fédération de parents d’élèves.

    Pourtant, dans le dernier numéro de La Revue des parents (n° 406, juin 2016), on trouve à la page 31 un article promotionnel pour la Fête de l’Humanité, le quotidien du Parti communiste.

    Un lecteur qui s’en étonnait s’est vu adresser la réponse suivante :

    "La FCPE a fait le choix de publier une brève sur la Fête de l’Humanité, car celle-ci a notamment pour objectif de sauver le journal qui est aujourd’hui en péril.
    De par les valeurs humanistes et progressistes qu’elle défend depuis sa création – solidarité, égalité, vivre ensemble et engagement collectif –, la FCPE ne peut qu’apporter son soutien au journal l’Humanité, dont la survie est aujourd’hui menacée par sa volonté de préserver coûte que coûte son indépendance financière. Un combat à saluer et évidemment nécessaire pour le pluralisme de la presse française.
    L’Huma, qui se fait l’écho des mouvements sociaux, citoyens, syndicaux, culturels de notre époque, est donc un précieux outil pour que nos enfants soient les citoyens libres et éclairés de demain. »

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  • Le PS annule son université d’été devant « les risques de violences »

    Elle devait se tenir fin août à Nantes. Mais le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis craint des actions violentes de la part des militants d’extrême-gauche, très mobilisés en Bretagne.

    http://www.contre-info.com/le-ps-annule-son-universite-dete-devant-les-risques-de-violences#more-42368

  • MATÉRIALISME OU L’ESSENTIEL ?

    Retrouver l’homme et la part de l’invisible.

    « C’est pourquoi nous ne faiblissons pas. Au contraire, même si notre homme extérieur s’en va en ruine, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour ». (2 Corinthiens, ch.IV,16) « A nous qui ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles ; les choses visibles en effet n’ont qu’un temps, les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens, ch.IV,18)

    L’ « essentiel » est invisible parce que les yeux ne peuvent le percevoir. La majorité des gens ne voient que le palpable, parce que l’esprit et le cœur sont obstrués par le matérialisme ambiant. L’essence même de la vie ne se distingue pas. Comment percevoir les choses lorsque l’on priorise l’argent, le gain et tout ce qui tourne autour : profit, usure avec ses avatars le mensonge et la fourberie. Ce nouveau Dieu a remplacé ce qui pour les yeux des hommes jadis était primordial : la vie communautaire, telle qu’elle était vécue par les anciens, pétrie de valeurs, tourné vers l’élévation et l’exemple. Nous avons simplement remplacé le Christ par Juda…

    Qu’a-t-on fait de l’amour, de la communion des êtres, de cette rencontre entre deux âmes. Ces instants de courtoisie et d’approche, de passion. Ce jeu des sens, d’amitié, de dialogue et de partage. Apprivoiser un esprit en respectant son caractère, sans le frustrer. Du mystère qui fait que deux êtres choisissent de faire ce chemin de la vie ensemble jusqu’à se confondre…

    Prenons-nous le temps pour faire chaque chose, ce temps en dehors du temps qui file dans notre monde moderne avec la montre qui nous emprisonne. Avons-nous assez de recul pour apprécier encore le chant naturel des oiseaux, le bruit des arbres sous le vent où le clapotis des ruisseaux… Qu’avons-nous fait de la gratuité, ce service cher à nos aïeux, qui entretenait les rapports entre les humains et assurait la charité indispensable à la société organique…

    Oh, je sais, certains diront : encore du passéisme champêtre ou de l’écologie, mais réfléchissons un peu, n’est-ce pas indispensable à l’équilibre de tout être humain que de pouvoir se ressourcer et trouver à un instant de sa vie, cet espace nous redonnant toute notre dimension humaine ?
    Une sorte de confrontation entre nous-même et la création. Le dos collé à un arbre, regarder ce ciel comme une fusion entre le sang qui nous irrigue et la sève qui va des racines aux branches. Une sorte de sérénité nous envahit devant les merveilles qui s’offrent à nous, la paix de notre être et le silence qui suit la profondeur des bois. Voit-on cette tranquillité intérieure que l’on trouve en nous, comme un apaisement recherché mais que l’on ne trouve plus dans nos vies bruyantes, minutés d’un quotidien pollué et stressant. Sait-on encore trouver cet apaisement, cette plénitude que l’on avait autrefois et que l’on redécouvre par des pratiques venues de l’Asie !

    Où se trouve la richesse essentielle de l’homme, si ce n’est dans son regard envers l’autre, la charité et la compassion, quand la justice s’est au préalable épuisé. Ce qui fait partie de l’invisible, de ce qui est en nous, la beauté intérieure supérieure au visible. Ce qui est vrai, le bon, le bien, la richesse que l’autre dégage semblant sortir du fond de son être. Ce trésor qui ne se quantifie pas, dont l’or du monde ne peut acheter fera souvent d’un ami qui le possède, la perle rare d’une vie. Ces valeurs sont celles qui firent la grandeur de notre civilisation, dont nous nous sommes détournés lorsque nous avons préféré le visible à l’invisible, l’argent à la spiritualité, Juda au Christ. C’est à la portée de chacun de redécouvrir ce jus précieux, cette essence qui est en nous. Redynamiser cette énergie intérieure, la nature même de l’homme qui donne un sens à sa vie. Ce pourquoi il est né, d’où il est venu et la fin qui l’attend, tout le respect envers la création et les êtres qui l’on bâtit, conseillé. Cette part qu’il prendra envers ceux à qui, il transmettra ces connaissances et son appui…

    F. Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/