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  • La nouvelle censure ou l’angoisse de la liberté

    Au tout début de cette nouvelle année, nous écrivions dans ces colonnes que l'affaire de pédosatanisme, soulevée par Wikileaks (et surtout par des milliers d'anonymes dits « chercheurs de vérité » ou « détectives de vérité »), et que l'on appela rapidement Pizzagate allait connaître un développement inexorable malgré les efforts des média de masse acharnés à étouffer le terrible scandale ou à le faire passer pour une succession de fake news (fausses nouvelles) pour discréditer les enquêteurs trop curieux, trop dangereux, trop désintéressés, trop soucieux de la vie d'enfants innocents. Nous disions que l'avancée des recherches ne pouvaient plus être empêchée grâce à Internet et à la formidable liberté d'expression qu'il procure à tous ceux désireux de s'en servir à bon escient et non seulement pour jouer, visionner de la pourriture ou acheter des souliers chez Grolles.com.

    La fluidité de l’information sur internet

    Les forums, les enquêtes virtuelles et sur le terrain à Washington et ailleurs fournissaient, fournissent toujours, aux analystes souvent bien plus futés qu'un policier usé ou corrompu, les moyens d'apprendre et d'informer, d’échanger vite, de recouper leurs données, d'indiquer les directions à suivre pour confondre les démons qui agissent impunément. Il est impossible d'enrayer ce phénomène, d'étancher artificiellement cette soif, à moins, disions-nous que les gros et gras du Système se rassemblent et censurent brutalement le contenu de la grande toile. Evidemment, la clique à claques qui a le pouvoir de détruire n'importe quel site n'importe quand ne l’a pas encore fait d'une manière industrielle en vue d'une belle et grosse épuration comme elle sait si bien le faire, n'a pas opté pour cette manière forte qui ressemblerait à un aveu de culpabilité générale. Mais vu la manière dont les puissants se sont organisés pour limiter la propagation des informations compromettantes (qui compromettent objectivement leurs affidés), l'aveu est fait depuis longtemps pour celui qui a les yeux grands ouverts. Le Système, fonctionnant à partir de la manipulation des masses, de la domestication des foules, a encore, croit-il, la possibilité de prévenir ou de contenir l'épidémie de vérité en utilisant ses vieilles combines consistant d'une manière générale à se faire passer pour un père ne voulant que le bien de ses ouailles.

    L’anticonspirationnisme d’hier

    Il y a 25 ans, l'information paternaliste sur les prétendues « fausses nouvelles », sur les « dangereuses théories du complot » ne visait que les marges de la société, les recoins du microcosme intellectuel et universitaire. L'information ne se diffusait alors qu'au rythme d'une croissance arithmétique à une époque où la télévision cadenassée et les gros journaux la contrôlaient presque parfaitement. Il suffisait pour le Système de charger deux ou trois intellectuels de second ordre qui cultivaient un certain cachet apprécié d'un public susceptible d'être attiré par ce qui se cache derrière le dessous des cartes pour neutraliser dans l'œuf les pensées dangereuses et les efforts de dévoilement. Ainsi émergea un Pierre-André Taguieff, tâcheron obéissant, qui dépensa toute son énergie pour caricaturer l’extrême-droite qualifiée avec gourmandise de complotiste. L'apothéose de son labeur fastidieux se concrétisa à travers un livre, toujours compulsé par les journaleux serviles mais jamais mis à l'épreuve - bien injustement -, La Foire aux illuminés, avec ce titre si évocateur qu'il nous permet de ne pas résumer son contenu. Barruel, Taxil, Les Protocoles, les courriers d'Albert Pike, l'Indicible... et Icke et Raël dans le même sac ! La démonétisation par l’amalgame, lé discrédit par les comparaisons impossibles... Déjà, on repère là la volonté de toucher un plus large public non spécialisé dans certains thèmes politiques et peu au fait de l'histoire des conspirations. Nous étions entrés dans l'ère d'internet. Le danger était prégnant, aux alentours, partout et potentiellement explosif. Le temps des fausses et fuligineuses démonstrations anti-conspirationnistes couchées sur le papier de revues cryptomaçonniques comme Politica Hermetica (notamment son numéro 6 de 1992 à travers lequel Alain de Benoist s'essaie, en persiflant, mais lamentablement, à la « psychologie de la théorie du complot) est révolu au profit de la grosse machinerie propagandiste, populaire et coûteuse.

    L’avènement de la propagande anticonspirationiste

    Les ingénieurs du Système ont dû faire face à l'étonnante curiosité de jeunes gens, désabusés par la politique institutionnelle, populisme et néo-populisme y compris, dont cet étrange intérêt d'une grosse Fraction des adolescents et des jeunes adultes à l'égard de ce qui est caché. Bien sûr, le pouvoir a allumé de nombreux contre-feux pour détourner ! ce public des sujets sensibles et des tabous ; le procédé a fonctionné, souvent, très souvent, au point de ridiculiser ces nouveaux i amateurs aux yeux des bien-pensants. Les Martiens, les Reptiliens, les Petits Gris, les fantômes, les soucoupes nazies sous la glace en Antarctique, l'invasion extraterrestre, la Terre plate, la Terre creuse, la fin du Monde selon X, la conspiration des chats à Oulan Bator... Ces théories du complot, fabriquées sur commande, sont destinées à démonétiser toutes les autres, de plus en plus évidentes au fur et à mesure des recherches d'Internautes intelligents et désintéressés. Sur une toile qui ne serait pas contaminée par ces virus et autres croyances parasites souvent inventées de toutes pièces, la lumière jse répandrait aussi vite qu'un buzz, se diffuserait dans tous les foyers à une vitesse exponentielle. Ce phénomène s'est produit avec le Pizzagate de Washington DC. L'information sur l'horreur ne cessait de se répandre malgré le silence assourdissant des gros média. Devant l'inévitable qui déferlait, l'état-major a paniqué et a missionné ses troupes de journalistes afin qu'ils attaquent violemment cette enquête spontanée contre l'équipe du Comet ping pong et les "artistes" pédosatanistes. Même Bergoglio a participé à cette opération de sauvetage de toute urgence de l'engeance cruellement sectaire en évoquant « le mal engendré par les fake news ». C'est d'ailleurs à partir de ce moment, à la fin du mois d'octobre 2016, et début novembre 2016, que l'expression « fake news » a envahi les mass média pour avertir les masses de la nocivité de certaines nouvelles. Et ces masses n'ont rien vu, disent merci à leurs maîtres, merci de leur écraser la figure dans leur bidet. La réplique a d'abord eu lieu aux États-Unis mais depuis que Julian Assange a promis des révélations concernant la scène politique française, nos huiles hexagonales ont mis les bouchées doubles pour préparer l'opinion à l'incrédulité. L'idée est de "vacciner" le gros de la population, de l'empêcher de s'informer en lui faisant croire que les média « non vus à la télé », non évoqués dans les mass média - et ne faisant donc pas partie de la grande famille des informés ! - ne produisent que du faux. Les pourris ont mis les moyens, en improvisant...

    La sanctuarisation des esprits naïfsA

    Attention, prévenait il y a une quinzaine de jours le dirigeant emblématique de Wikileaks, attention, l’année 2017 va être très riche en révélations, et la caste "française" va souper, Emmanuel Macron en premier lieu. Quelques jours plus tard, Le Monde en première ligne, accompagné notamment du mastodonte Google et de  l'incontournable Facebook, a communiqué sur son nouvel  outil  anticonspirationniste et anti-fausse nouvelle ! Un petit bijou, sorti, dirait-on, de l'imagination d'Aldous Huxley, et pourtant bien réel, pinçons-nous. Son nom ? Le Decodex. Ou comment ne pas souffrir des tourments de l'incertitude. Comment éviter l'apparition de troubles cognitifs, facteurs d'angoisse antisociale. Comment continuer à vivre tranquillement sa vie d'asticot. Une autre référence s'impose, celle de Villiers de l'Isle-Adam qui avait imaginé dans ses Contes cruels une machine à raccourcir le deuil de l'orphelin (dans la nouvelle L'appareil pour l’analyse chimique du dernier soupir), afin de ne pas perturber par son malheur l’ordre social, afin que l'orphelin ne perde pas de temps en tristesse et nostalgie, afin qu'il se remette rapidement au travail et qu'il ne réfléchisse pas inutilement. Avec le De-codex, préservez votre quiétude d'intestin grêle. Prémunissez-vous des tourments de ceux qui recherchent la vérité au détriment de leur plus élémentaire confort. Vous voulez vous renseigner proprement sur une thématique précise sans risquer l'aventure, en échappant aux questions qui vous feront perdre du temps ? Poursuivons avec Villiers « À quoi bon penser, en effet ? De quel droit ? Et puis penser ? Au fond, qu'est-ce que ça veut dire ? Mots que tout cela ! Découvrons à la hâte ! inventons ! Oublions ! Retrouvons ! Recommençons et passons ! Ventre à terre ! Bah ! Le néant saura bien reconnaître les siens. » Avant de crever, visage à terre, évitons les questions susceptibles de nous faire relever le menton... La domestication de l'homme est en effet accomplie quand la vérité, à portée de main, est vomie parce qu'elle entraîne une remise en question des préjugés qui le bercent, et le froncement des sourcils des cadres du Système.

    La lâcheté, la soumission, le nid douillet du mensonge, la conviction que la vie n'a d'intérêt que dans la satisfaction de désirs immédiats ou matériels quand l'humanité s'est transformée en long, très long tube digestif. Ainsi, sans grand scandale, Le Monde a pu présenter à la France rampante son Decodex. En écrivant le nom d'un site dans l'encadré de la page Decodex de la rubrique intitulée Les Décodeurs, l'internaute désireux d'éviter l'angoisse de la nouveauté, apprend immédiatement grâce à l'expertise de deux jeunes crétins (ignorants les subtilités politiques mais apparemment très engagés dans le combat libéral-progressiste de l’Open Society) s'il peut le visiter en toute quiétude, si ledit site jouit d'une bonne appréciation. C'est vrai, il est crucial de connaître l'opinion de deux jeunes salariés du Monde de moins de 30 ans pour qui Les Inrocks, Vice et Slate en plus de leur canard nourricier sont des références indépassables. Grâce au Decodex, on apprend par exemple que RIVAROL est un journal pas très gentil, que Media-Presse info « ne recoupe pas suffisamment ses informations », que Jeune Nation est nationaliste et parfois complotiste et que Panamza est tenu par un journaliste musulman très conspirationniste qui a en effet déconstruit le scénario du 5 janvier chez Charlie. Il est cependant certain que la précipitation avec laquelle a été monté le projet Decodex témoigne de la fébrilité actuelle de toute une secte fétide appréhendant les éventuelles révélations de Wikileaks sur la sphère pédosataniste agissant en Hexagonie.

    Qui sont les décodeurs ?

    Les deux petits salariés responsables de cet appareil luttant contre l'angoisse du réel sont Samuel Laurent, cheveux gras et maillot de marin pour le reconnaître, et le gosse Adrien Sénécat. Samuel est évidemment le boss. C'est lui qui aurait eu l'idée du projet Decodex mais nous ne sommes pas obligé de le croire. Il fallait un outil adapté à l'épidémie de conspirationnisme, raconte-t-il. « Si on déconstruit les intox une par une, on ne va pas s'en sortir », déclarait récemment Sam. L'équipe d'Arrêt sur images était aux anges quelques jours avant l'inauguration de l'anxiolytique numérique : « Concrètement, à quoi ressemblera "Decodex", qui devrait être lancé le 1er février ? L'outil se déclinera en trois utilisations possibles. Un moteur de recherche, appelé «Vérificator», sera mis en place sur le site des Décodeurs. Le principe est simple : il suffit de rentrer l'adresse d'une page web ou le nom d'un site et "Vérificator" vous dira si cette source est fiable, ou non. » Avec le cadre Vérificator, on possède le Terminator de l'incertitude ! Finie la sensation d'errer dans des espaces interdits, nus . jamais vous ne quitterez Le Disneyland du Net ! Un instrument qui aurait coûté 60 000 euros selon Samuel Laurent qui avoue cependant ne pas connaître le montant exact de cette création financée par le Fonds Google. L'argent n'a jamais manqué pour les serviteurs zélés du Système.

    On retrouve au côté, de Samuel Laurent un certain Adrien Sénécat, le petit nouveau du quotidien de référence issu du site... BuzzFeed, un magazine sur la toile d'une débilité affligeante spécialisé dans la diffusion d'informations sur la sexualité alternative, les faits divers salaces, et plein d'autres choses qui, il est vrai, n'intéressent pas vraiment les chercheurs de vérité. Voilà d'où provient le petit rigolo mandaté aujourd'hui pour juger de la qualité du travail de ceux qui s'intéressent à d'autres sujets que la taille des glandes mammaires de je ne sais quelle actrice X ou que ces gens qui s'introduisent des objets dans le nez... Oui, c'est ce bouffon qui liste les sites politiques en fonction de la crédibilité de l'information qu'ils relaient et selon la manière dont ils l'analysent. Un petit rigolo, disons-nous, mais un petit rigolo qui sait montrer les dents quand on touche à là culture dégénérée. Sans nul doute Adrien Sénécat a fait ses preuves durant l'été dernier quand il rédigea un article sordide sur l'exposition intitulée Berlinhard qui s'était ouverte le 13 juin à la galerie du Dernier Cri à La Friche la Belle de Mai à Marseille. Il s'agissait là d'un entraînement pour ce jeune très ouvert d'esprit, très ouvert sur l'art. Objectivement (et nous ne montrerons pas ici les photos de cette exposition), Berlinhard était une entreprise culturelle pédomaniaque et précisément pédosataniste (plusieurs tableaux de Reinhard Scheibner et de Stu Mead sont éloquents à ce sujet, "irréfutables"). Que disait Sénécat à ce sujet ? Tout simplement que les critiques nombreuses (et heureuses !) faites à rencontre de cette exposition découlaient « d'une orchestration » d'ultras, de l’extrême-droite méchante et qu'il était par conséquent inutile d'écouter et de prendre en considération ces protestations. Puisque des gens étiquetés patriotes et catholiques (parfois arbitrairement) parlent de pédopornographie, la vérité est automatiquement autre telle est la manière de penser d'Adrien Sénécat, poussin libertin, et telle est la manière de penser que doivent adopter les masses (manière de penser qu'elles ont déjà adoptée, parfois depuis longtemps, quand il s'agit de certaines thématiques). En l'occurrence, l'exposition horrifique devient sous la phraséologie de Sénécat un événement artistique banal, et la représentation d'une fillette de 7 ans violée par le Diable, au pire, une saine provocation... Pizzagate en France ? Même pas peur, les entend-on penser.

    François-Xavier Rochette Rivarol du 16 février 2017

  • Méfiez-vous des "fakes news" propagées par les médias subventionnés

    Breizh-info publie 2 articles pour éviter la désinformation, ici et . Extrait :

    "[...] Contrairement à ce qu’affirment certains médias estimant être les grands éclaireurs du peuple, il n y a pas de source qui offrirait « plus de crédibilité » qu’une autre.

    Il y’a simplement des blogueurs amateurs, des professionnels, des bons journalistes mais aussi des idéologues, des monomaniaques, des menteurs, des pervers, des escrocs…comme c’est déjà le cas dans la vraie vie tout simplement.

    On voit d’ailleurs les limites de cette « crédibilité » – que seraient censés avoir les médias subventionnés dans l’affaire Mehdi Meklat, qui posait tout détendu en ce mois de février en photo avec Christine Taubira, ancienne garde des Sceaux, tout en ayant infesté ses réseaux sociaux il y a quelques mois ou années de propos anti-blancs, homophobes, antisémites...

    Ils ne sont ni plus, ni moins crédibles que d’autres médias, que d’autres sources, qui, elles aussi, informent, alertent, commettent des erreurs, les rectifient, ou pas …

    Par ailleurs, face à une information qui circule sur les réseaux sociaux, mais également à la télévision ou reprise en boucle par tous les grands médias subventionnés, il faut toujours se demander tout d’abord qui la propage et quels sont ses enjeux. Pourquoi est-ce que je retrouve souvent le même message sur Ouest-France et sur Le Monde ainsi que sur Le Figaro, la Croix, Le Telegramme, Libération ? Pourquoi est-ce que Théo est devenue une icône médiatique – alors que les caméras de surveillance semblent confirmer la version policière – tandis que les policiers grièvement brûlés au cocktail molotov ne le sont jamais devenus ?

    Par ailleurs, si vous vous connectez à votre média préféré, gardez toujours avec vous votre esprit critique. C’est justement parce que c’est votre média préféré et qu’il possède une ligne éditoriale que vous appréciez qu’il faut aller voir et consulter ailleurs, afin de voir ce qu’il s’y dit et afin de ne pas vous auto intoxiquer.

    Pour toujours garder votre esprit critique, fabriquez vous votre opposé sur Internet. Vous êtes de gauche ? Alors créez un profil facebook de droite, cherchez des amis de droite, des informations de droite…et faite la même chose dans l’autre sens. Vous verrez, ça fait du bien, ça ouvre l’esprit, et ça permet de garder les pieds sur terre. [...]

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Mehdi Meklat prend la clef des champs ! - Journal du mercredi 22 février 2017

  • L’offensive américaine sur les banlieues françaises (Partie 1)

    On le sait depuis plusieurs années, les Américains sont clairement engagés dans une stratégie d’influence de vaste ampleur vis-à-vis des minorités en France. Pour les lecteurs de Polémia, « il ne s’agit pas là d’une découverte mais d’une confirmation : oui, il y a une claire et nette entreprise de manipulation des minorités en France par les Américains. Les opérations mises en œuvre sont scrupuleusement planifiées, suivies et évaluées ». Aujourd’hui, c’est le Qatar, gonflé de ses dollars et de ses euros qui lance une nouvelle offensive vers nos banlieues. Nous conseillons vivement le lecteur à se rendre aux adresses indiquées en fin d’article. – Polémia
    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique (…) sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » Ces mots surprenants sont ceux du défunt président français François Mitterrand.
    Ils pourraient prêter à sourire plus qu’à les prendre au sérieux, sauf pour ceux qui s’inquiètent de l’offensive du Qatar, qui vient de promettre au gouvernement français de s’occuper des quartiers défavorisés, en échange du rachat d’un peu de dette française. Pourtant les banlieues françaises ne sont pas seulement visées par le Qatar mais également par de nombreux stratèges du département d’état américain, qui ont développé une stratégie à long terme basée sur la démographie des jeunes français issus de l’immigration africaine qui implique, à terme, une prise progressive de pouvoir et d’influence en France pour ces minorités.
    C’est un câble datant du 25 janvier 2007 publié par Wikileaks qui révèle cette étonnante affaire. L’ambassade américaine y affirme clairement développer une politique active de soutien et de développement envers les communautés afro-arabes de France, en visant clairement les jeunes musulmans français. Les premiers éléments de cette politique furent fixés en 2001, juste après le 11 septembre, alors qu’il semblait vital au département d’état de tenter d’améliorer l’image de l’Amérique aux yeux des musulmans d’Europe.
    Mais c’est suite aux émeutes françaises de 2005, que le président Obama nomme en 2009 Charles Rivkin comme nouvel ambassadeur des États-Unis en France. Celui-ci va alors par le biais de l’ambassade développer une intense campagne de lobbying auprès de jeunes français issus de l’immigration. Cette campagne prendra différentes formes : l’organisation de voyages sponsorisés aux États-Unis dans le cadre de programmes politiques, des déplacements de l’ambassadeur dans des zones sensibles à forte concentration de population d’origine immigrée, l’organisation de visites de stars américaines issues de la diversité dans ces quartiers, ou encore l’organisation d’événements (politiques ou artistiques) avec des jeunes français issus de la diversité. L’ambassadeur est principalement assisté dans ses activités de lobbying en direction de ces minorités par Mark Taplin, un diplomate de carrière, spécialiste des méthodes d’influence et du soft-power. Ancien attaché de presse adjoint en 1994 à l’ambassade américaine à Moscou il a ensuite travaillé en Ukraine, Moldavie et Biélorussie de 1999 à 2004, année de la révolution de couleur en Ukraine.
    L’année suivante, en 2010, l’ambassade américaine à Paris rédige un câble dans lequel l’ambassadeur Charles Rivkin explique les activités américaines en direction des minorités. Le câble décrit la crise de la représentation nationale en France, la nécessité pour les américains de développer une stratégie pour la France, de s’engager dans un discours positif, de mettre en avant un exemple fort, lancer un programme agressif de mobilisation de la jeunesse, l’encouragement des voix modérées, une diffusion des meilleures pratiques, l’approfondissement des compréhensions du problème, et enfin le ciblage des efforts. Le câble a été traduit et il est consultable ici, il est plus qu’explicite et mérite d’être lu. Il y est clairement expliqué que l’opération n’a comme intérêt final que de faire progresser les intérêts américains en France via la prise de pouvoir progressive de jeunes français issus de la diversité. Bien sur de nombreuses associations et fondations américaines opèrent depuis longtemps pour s’assurer du soutien à l’Amérique au sein des élites françaises, que l’on pense à la très célèbre fondation Franco-américaine, au club Jean Moulin (destiné à créer un projet d’opposition au gaullisme) ou encore plus récemment au conseil national pour les visiteurs internationaux. Mais la nouveauté de cette politique de séduction est qu’elle est focalisée sur des communautés ethnico-religieuses en France et notamment sur les jeunes musulmans.
    Cette activité diplomatique vise donc les élites françaises tout comme les sites internet de la communauté immigrée en France. Sont cités notamment comme relais les sites oumma et saphir, qui ont confirmé leurs bonnes relations avec l’ambassade des États-Unis en France (voir ici et la). Mais des personnalités publiques et politiques issues de la diversité ont également été visées, comme par exemple Rokhaya Diallo, Reda Didi (ex-responsable du mouvement socialiste écologiste français les Verts qui a notamment publié un ouvrage A nous la France racontant son expérience américaine). Il y a aussi Ali Soumaré (ancien candidat PS aux élections régionales), Almamy Kanouté, (militant associatif et à la tête d’une liste indépendante à Fresnes), Najat Belkacem, ancienne porte-parole de Ségolène Royal, et aujourd’hui membre du gouvernement français, ou encore Said Hammouche, fondateur du cabinet de recrutement Mozaïk RH, qui vise à favoriser la diversité dans les entreprises françaises. Enfin, le rappeur Axiom, qui a lui aussi participé à ce programme et publié un ouvrage intitulé J’ai un rêve, appelant à lancer, en France, une vraie dynamique de lutte des droits civiques, sur le modèle américain. Cette liste n’est pas exhaustive.
    Plus surprenant, ce travail de lobbying des minorités cible particulièrement les musulmans français. L’ambassade américaine a par exemple contribué à lancer une association nommée Confluences, destinée à promouvoir les minorités et particulièrement la minorité musulmane dans la région lyonnaise, tout autant qu’à lutter contre les discriminations. L’attaché culturel du consulat américain à Lyon siège au conseil d’administration de l’association. Plus récemment, c’est une maison des États-Unis qui a été créée, destinée à informer les Lyonnais sur l’Amérique. Notre ambassadeur est aussi fortement intéressé par les « écoles de la seconde chance » destinées à favoriser l’intégration des jeunes défavorisés, souvent issus des agglomérations cosmopolites des grandes villes françaises. Ce travail en faveur des minorités défavorisées est plus limpide lorsque l’on lit le vibrant hommage rendu à l’ancien directeur de Sciences Politiques Richard Descoings, décédé dans des circonstances sordides aux États-Unis au début de cette année. On sait le travail énorme fourni par Richard Descoings pour ouvrir Sciences Po à la nouvelle diversité française, et aux minorités des quartiers dits défavorisés. 
    Au passage, la presse française, qui a applaudi cette initiative au nom de l’égalitarisme social et républicain a curieusement passé sous silence la gestion financière catastrophique de l’établissement.

  • Les clandestins à l’assaut de l’enclave espagnole de Ceuta

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    8806-20170223.jpgPlus d’un millier : tel est le nombre de clandestins qui, en l’espace du week-end dernier, ont tenté – et pour la plupart d’entre eux réussi – de pénétrer dans l’enclave espagnole de Ceuta, pourtant séparée du Maroc par une clôture haute de six mètres et surveillée par d’importantes forces de l’ordre. Menés par des migrants majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne et décrits comme « extrêmement déterminés », ces assauts répétés contre cette petite parcelle d’Europe sont les plus importants depuis près d’une dizaine d’années.

    L’enclave de Ceuta, nous le savons, est depuis des années l’un des principaux points d’entrée en Europe des clandestins. C’est la raison pour laquelle, depuis 2005, celle-ci est entourée d’une double clôture grillagée de 8 kilomètres de long et de 6 mètres de haut, surveillée par des dizaines de caméras et d’importantes forces de l’ordre. Mais cela n’a pas empêché vendredi dernier, au petit matin, plus de 700 clandestins de forcer la barrière de sécurité les séparant de l’Espagne, dont environ 500 se trouveraient désormais dans un centre de rétention.

    Forts de cet exemple, dans la nuit de dimanche à lundi, quelque 300 autres clandestins d’origine africaine devaient à leur tour franchir en force la frontière et être aussitôt pris en charge par les services de la Croix-Rouge et autres ONG.

    Une victoire pour ces candidats à l’exil, puisqu’ils savent qu’une fois accueillis au centre de séjour temporaire pour étrangers (CETI) de Ceuta, ils ont la possibilité d’y déposer une demande d’asile et que, même déboutés de celle-ci, ils ne seront probablement jamais expulsés d’Espagne. D’autant que, depuis plusieurs années, les forces de l’ordre espagnoles font régulièrement l’objet de critiques des ONG pour le traitement réservé à ces migrants, et que Bruxelles a même décidé d’envoyer une « mission de contrôle » sur les lieux…

    C’est donc fort logiquement que ces tentatives de passage ne cessent de se multiplier. Rappelons en effet que, le 9 décembre dernier, près de 400 clandestins avaient déjà escaladé cette même barrière. Puis, dans la nuit du Nouvel An, plus d’un millier…

    De véritables « assauts » encore facilités ces derniers mois par les autorités marocaines, actuellement en conflit avec l’UE au sujet d’un accord de libre-échange sur les produits agricoles et la pêche. Manifestant d’ailleurs son mécontentement le 6 février, Rabat n’a pas caché que l’Europe s’exposait à un « véritable risque de reprise des flux migratoires ».

    Franck Deletraz

    Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 22 février 2017

    http://fr.novopress.info/

  • Affaire Théodore Louaka : la seule question qui vaille de l'être n'est toujours pas posée

    Nous auront-ils « bassinés » avec lui (et ils continuent), les journaleux ? On peut l'appeler comme on veut : Saint Théo des banlieues, Saint Théo des bobos, Saint Théo des journaleux... mais il reste un fait central.
    Ce petit saint (solide gaillard costaud d'1,90 mètre) :

    • 1 : pourquoi a-t-il été en contact avec la police ?
    • 2 : pourquoi s'est-il tant débattu ?

    Les Balasko, Benguigui et autres Olivier Py (pitoyable directeur du pitoyable Festival d'Avignon) ont beau pétitionner pour leur cher Théo (on dirait un membre de leur famille !) ; le président lui-même, qui, comme chacun sait, ne s'est pas rendu au chevet des policiers que la racaille a essayé de brûler vifs dans leur voiture, ou le renégat Ribéry auront eu beau aller le visiter ; les journaleux ont beau « en avoir fait des tonnes » (c'est curieux, d'ailleurs, c'en est presque même louche, cette énorme importance qu'on a donnée à l'affaire : voudrait-on occulter quelque chose, par toute cette fumée ?) ; ils n'empêcheront pas les citoyens ordinaires de se demander pourquoi le jeune Théodore Louaka a réagi d'une façon aussi violente à un banal contrôle, qui plus est concernant une autre personne que lui. Pour laisser du temps à quelqu'un ? Mais, à qui ? Et pour faire quoi, ce précieux temps ? 

    Eh ! oui, chers pétitionnaires de la « race des seigneurs », elle est là la question que vous ne voulez pas voir. En faisant ce qu'il a fait (s'opposer par la force à un contrôle concernant une autre personne), le « jeune » en question n'a-t-il pas voulu permettre à un - ou à plusieurs... - complices de se débarrasser de quelque chose de compromettant ? De drogue, d'arme, de téléphone portable avec informations sur des terroristes, ou de tout autre trafic, par nature illicite.

    Le Point a livré les détails suivants, que Balasko, Benguigui, Py et consorts feraient bien de lire : c'est un peu long, mais c'est à connaître. De toute évidence, sauf pour les pétitionnaires bobos/gauchos, l'affaire n'est pas close, et - sans jeu de mots - le « jeune » est tout sauf « blanc comme neige » ! Et « l’affaire » ne fait que commencer.

    Extrait du Point (16 février) :

    « Un des individus contrôlés avançait sa tête vers la mienne en signe de défiance, alors, de la paume de la main, j'ai repoussé fermement sa tête au niveau de sa joue. C'est à cet instant que l'individu [« Théo »] qui se trouvait sur sa gauche et qui n'avait pas encore fait l'objet d'une palpation s'en mêlait et que ce dernier m'attrapait au niveau du col et me disait quelque chose du genre : « Eh, tu fais quoi là ?». Je repoussais immédiatement son bras avec ma main, mais il ne me lâchait toujours pas. Un collègue intervient alors. Il lui saisissait son bras afin qu'il me lâche. Mais l'individu [toujours « Théo »] se retournait vers lui, puis un échange de coups s'ensuivait. [...] Alors que je venais de lui saisir le bras, je recevais de sa part un coup de poing au niveau de la pommette gauche. Durant quelques instants, j'ai été sonné. J'ai compris à ce moment-là que l'individu serait prêt à tout pour se soustraire. Il se débattait, portait des coups de poing à tout va, gesticulait en tous sens, même des jambes. »

    Ainsi, selon la version du policier, qui concorde surtout avec les images de vidéosurveillance scrupuleusement analysées seconde par seconde par l'IGPN, le jeune homme serait entré en violent contact physique avec les policiers pour les empêcher de procéder à la palpation d'un autre jeune homme du quartier. Ce dernier ayant pris la fuite, les trois agents auraient alors eu beaucoup de mal à maîtriser le jeune Théo qui leur résistait avec force et ont en effet dû user à plusieurs reprises de leur matraque télescopique. Le rapport poursuit : 

    « J’usais de ma matraque télescopique et lui portais des coups en visant l'arrière de ses cuisses. Il continuait de se débattre, il se retournait, gesticulait en usant de son gabarit musclé et il parvenait à se relever. Il continuait de porter des coups dans tous les sens. Là, je le voyais piétiner mon collègue qui était encore au sol dos contre terre et, subitement, un jet de gaz lacrymogène s'échappait de la bombe de mon collègue. Malgré le gaz, l'individu parvenait à se relever. [...] Il continuait de piétiner le collègue. Je décidais de lui porter des coups de matraque télescopique en visant ses membres inférieurs dans l'espoir de lui faire perdre l'équilibre et de l'amener au sol. Mon effort portait ses fruits et l'individu basculait à terre. Au sol, il continuait de donner des coups de pied, j'ai donné un coup de matraque au niveau des jambes. Enfin, nous arrivions à lui passer une menotte, puis la seconde. »

    Il apparaît en effet que l'interpellation s'est passée de manière très violente. Mais visiblement pas seulement du côté des policiers, qui seraient loin d'avoir gratuitement violenté le jeune homme. La police des polices, qui, au vu des images de vidéosurveillance, avait conclu à l'absence d'intentionnalité de la part du policier, ne contredit pas la version de ce dernier. Cette version justement, comme le souligne Le Point, a été livrée moins de deux heures après les faits, ce qui aurait laissé peu de temps au policier pour mettre en place un scénario concerté avec ses collègues... » 

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