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  • Quand le Front national donne des leçons de démocratie à la classe politique…

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    Marine Le Pen qui apporte son parrainage personnel à Henri Guaino, et Louis Aliot appelant les élus, Front national ou non, à faire de même de Philippe Poutou, tel est le feuilleton du jour. Lequel est, sur le fond, plus anecdotique qu’autre chose, mais qui, sur la forme, n’en finit plus d’agiter des cerveaux médiatiques déjà passablement en voie de surchauffe et d’hébétude caractérisée.

    D’où cette question inlassablement posée par ces derniers : Marine Le Pen est-elle une « véritable » démocrate ? Question à laquelle on serait tentés de répondre : mais qu’est-ce qu’un « véritable » démocrate ? Dominique Strauss-Kahn ? Jérôme Cahuzac ? Denis Baupin ? Serge Dassault ? Voire même le roi d’Arabie saoudite, devant lequel est déroulé tapis rouge, ou émir du Qatar avec tapis volants déroulés ?

    D’ailleurs, François Fillon est-il lui même un « véritable » démocrate, lui dont le viatique se résume à ce seul « Mon principal adversaire est Marine Le Pen » ? Tout cela est-il « véritablement » démocrate, s’agissant en fait d’une sorte de hold-up électoral : les électeurs de l’ancien Premier ministre pensaient voter pour un programme civilisationnel, un substrat de valeurs conservatrices et libérales. Et voilà qu’ils apprennent qu’ils en sont réduits à jouer les harkis de Ras l’front et autres officines d’extrême gauche plus ou moins zadistes, tandis qu’un Charles Millon, pourtant artisan de la victoire fillonesque aux primaires est congédié, tel un vulgaire laquais – voire, à ce sujet, l’excellent article de Gabrielle Cluzel dans notre édition d’hier. Hold-up électoral, donc, et ici doublé d’un évident déni de démocratie.

    Car il en va aussi de la démocratie comme de l’amour : seules comptent les preuves d’amour et de… démocratie.

    Preuves pour le moins tangibles qui viennent, ici, d’être administrées par le loup-garou frontiste. Louis Aliot : « Il y a des petits candidats aujourd’hui et qui sont tout à fait représentatifs, comme monsieur Poutou, qu’on le veuille ou non, qui représente un pan de l’opinion française. » Réponse du candidat du Nouveau Parti anticapitaliste : « Il y a des soutiens dont on se passerait bien et même que nous refusons. » 

    Là, on voit bien que la gauche et l’extrême gauche ont du mal à digérer que la majeure partie de la classe ouvrière soit passée avec armes et bagages du côté lepéniste. Les pauvres en cols bleus ne seraient donc pas de « véritables » démocrates ? C’est à croire.

    Même réponse du côté de Jean-Luc Mélenchon, auquel le Front national avait également proposé un coup de main, qui évoque un « bobard » et déplore que « les médias reprennent pour la énième fois la thèse de la “porosité” de nos électorats, alors que la preuve du contraire a été donnée cent fois ». Tiens donc. Où et quand, peut-on savoir ? La vérité, c’est que la réalité de cette passerelle électorale est au moins cent fois démontrée depuis des décennies, tout comme une autre porosité est en train de poindre : celle des déçus de François Fillon en direction de Marine Le Pen. Laquelle assure, à propos de la signature offerte à Henri Guaino, que tout cela a tout simplement été fait « au nom du pluralisme politique », notion qui semble échapper à messieurs Mélenchon et Fillon.

    Au fait, que pensent nos « démocrates » professionnels des trente-trois parrainages d’élus polynésiens apportés à la même Marine Le Pen ? Eux aussi ne seraient pas de « véritables » démocrates ? Ils iront l’expliquer de visu à ces fiers gaillards n’ayant pas l’habitude de se battre à coups de colliers de fleurs ou de ukulélés, et encore moins rompus aux élégances « démocratiques » de Saint-Germain-des-Prés et de ses proches environs.

    Bonne chance, les gars ! Nos prières vous accompagnent…

    http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/front-national-donne-lecons-de-democratie-a-classe-politique,319116

  • Le système contre le peuple, par Eric Letty

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    Monde-et-Vie-Système-257x350.jpgComme l’on pouvait s’y attendre, François Fillon, a gagné son pari, dimanche 5 mars, en parvenant à mobiliser massivement l’électorat conservateur sur la place du Trocadéro. Les pétochards qui l’avaient abandonné, croyant avoir lu dans la presse et les sondages son acte de décès politique, en seront quittes pour aller à Canossa s’ils veulent récupérer une gamelle. Beaucoup se sont déjà mis en chemin. Le candidat Fillon sera trop heureux de les récupérer au nom d’une unité factice, comme il sera content de retrouver les bonnes grâces des centristes de l’UDI.

    « L’affaire Fillon » est emblématique de la rupture entre le pays réel et le pays légal – le Système dont l’ancien premier ministre est lui-même un produit et qu’il n’aspire au fond qu’à réintégrer. C’est ce qui explique que, tout en criant à « l’assassinat politique », il se refuse à dénoncer explicitement la collusion de l’Argent, de la presse, du pouvoir politique et de la justice (mais alors, où sont les assassins ?). C’est pourtant bien pour protester contre l’acharnement politique, médiatique et judiciaire que des dizaines de milliers de Français se sont retrouvés au Trocadéro, mus par une réaction immunitaire contre le caractère outrancier de la cabale.

    En passant la mesure, ses adversaires ont rendu le meilleur service à François Fillon. Ils l’ont restauré. Pourquoi tant de haine ? La proposition politique que Fillon incarne, celle d’une droite libérale-conservatrice, ne convient plus au Système qui appelle de ses vœux un gouvernement de centre-gauche et d’inspiration libérale-réformiste, dont Juppé et Macron ont été successivement les champions.

    Le maire de Bordeaux avait été, le premier, poussé par les médias conformes, qui annonçaient son triomphe à la primaire de la droite. Or, sans le vote en sa faveur de centaines de milliers d’électeurs de gauche, il ne serait pas même parvenu au deuxième tour. Comment expliquer, alors, que de nombreux élus aient pu le regarder, ces jours derniers, comme un recours possible ? C’est que ce personnel politique dépourvu de convictions est plus sensible que la « base » au discours dominant et aux campagnes médiatiques. Peut-être s’apercevra-t-on bientôt que l’importance d’Emmanuel Macron est aussi surévaluée que l’avait été celle de Juppé. Plus encore que ce dernier, l’associé-gérant de la banque Rothschild, porté par une presse majoritairement détenue par la finance dont lui-même est le serviteur, est représentatif du Système.

    La violence de l’assaut livré pour l’imposer contre Fillon, dans l’espoir qu’il l’emporterait au deuxième tour dans le cadre d’un duel avec Marine Le Pen, laisse imaginer le déchaînement médiatique que la candidate du Front national devra affronter, quel que soit son adversaire.

    Paradoxalement, ses chances de gagner seront pourtant moindres contre Fillon que contre Macron, tant sont puissantes les préventions de l’archéo-gauche à l’encontre de ce dernier.

    « L’affaire Fillon » illustre finalement la nature de plus en plus totalitaire du Système, que souligne aussi l’affaiblissement des partis traditionnels qui lui servaient jusqu’à présent de faux-nez.

    Parmi les trois candidats qui font la course en tête, Emmanuel Macron n’est pas le champion d’un parti, mais celui de la finance ; Marine Le Pen s’appuie sur un parti hors-système ; et François Fillon ne s’est maintenu qu’en mobilisant l’électorat de base contre la trahison des chefs. En fin de compte, la présidentielle de 2017 n’oppose pas seulement les patriotes aux mondialistes, mais aussi le peuple à l’oligarchie.

    Eric Letty

    Editorial du n° 937 de Monde & Vie daté de mars 2017

    http://fr.novopress.info/

  • Interdiction du financement des ONG pro-avortement : le député FN Arnautu défend Trump

    Marie-Christine Arnautu est intervenue en séance plénière du Parlement européen au sujet du rétablissement de la politique de Mexico adoptée par les présidents républicains depuis Reagan et interdisant le financement des ONG pro-avortement.

    C’est une bonne nouvelle : les États-Unis ne chercheront plus à imposer plus au reste du monde, par le biais d’ONG comme le Planning familial international, des normes politiques héritées de la révolution culturelle de Mai 68. C’est le droit le plus strict des États-Unis de choisir leurs propres critères de financement des ONG.

    Les instances européennes, de concert avec les médias et associations politisés, n’ont pas à instrumentaliser cette affaire pour nuire au président américain, démocratiquement élu. Elle dénonce aussi ceux qui sans cesse invoquent le droit international pour forcer les États à se soumettre aux dogmes libertaires et qui, ici, ignorent superbement à la fois la souveraineté des États et les engagements internationaux.

    A l’heure où près de 50 millions d’avortement sont pratiqués chaque année à travers le monde, la réduction du recours à l’avortement devrait réellement devenir un objectif de santé publique comme le stipulent les engagements internationaux pris lors Conférence du Caire de 1994.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html