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  • Sous l’Ancien Régime, la pendaison. Et la roue ? Vous avez oublié la roue !

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    Mercredi, à l’ouverture du procès Fillon, il paraît que le procureur a bien fait rigoler la salle en déclarant : « Le délit de détournement de fonds publics était puni d’une peine de mort par pendaison sous l’Ancien Régime ! » Outre le trait d’humour que n’ont pas forcément apprécié l’ancien Premier ministre et son épouse, faut-il voir dans cette phrase une sorte de nostalgie de la France d’avant la Révolution ?

    Il est vrai que l’apparat judiciaire français vient tout droit de la monarchie. Il suffit de voir une rentrée solennelle de la Cour de cassation pour s’en convaincre : robes rouges, hermines, ordres en sautoir et tout le tremblement. La cérémonie d’installation d’un premier président est d’ailleurs, en bien des points, similaire à ce qu’était un lit de justice sous la monarchie : le président de la République ne trône-t-il pas dans un angle de la salle d’audience, comme le roi autrefois ? Une vraie reconstitution historique du Parlement de Paris. Continuité de la France, me direz-vous.

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  • Présence de Julien Freund

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    Julien Freund, à l'heure où la pensée politique s'éteint dans un consensus mortifère, est l'un des derniers sages à l'ombre desquels il est bon d'apprendre. La sortie récente de son dernier essai, Philosophie philosophique (1), est l'occasion de mieux cerner une présence essentielle dans la philosophie politique contemporaine.

    Né en 1921, ancien résistant, politologue et philosophe, Julien Freund a dirigé l'Institut de polémologie de l'Université de Strasbourg. Mais, au-delà des titres officiels, il en est un que l'auteur de L'Essence du Politique (2) mérite à part entière celui de maître à penser pour une génération qui ne se résout pas à vivre l'éclipsé du politique.

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