Le billet de Patrick Parment
La dépose d’une motion de censure par l’opposition en réaction à l’application de l’article 49-3 de la Constitution par Edouard Philippe « m’en fait bouger une, sans toucher l’autre », comme disait l’autre idiot inutile de Chirac. La République en marche étant majoritaire à l’Assemblée nationale, le gouvernement ne court donc aucun risque.
Mais le problème n’est pas là.
Il réside sur la totale opacité d’un texte qui, en l’état actuel, dessert les intérêts des travailleurs. Car, ce système de retraite par point est incapable de nous dire sur quelle base il est calculé. Il risque fort de varier en fonction de la conjoncture économique, exactement ce que les syndicats, mais pas que, veulent justement éviter. Avec cette réforme, Macon s’inscrit un peu plus dans la vision libérale de l’économie où le peuple ne figure que comme variable d’ajustement. Et le plus navrant dans cette affaire est que le gouvernement navigue à vue.
L’autre aspect des choses, c’est tout de même la fantastique opposition d’une majorité du peuple à cette réforme, que ce soit les Gilets jaunes, les syndicats ou les partis politiques d’opposition. C’est tout de même la majorité de pays qui est arcbouté contre cette réforme. Mais Macon s’en fout, la Constitution lui donne raison. Heureusement, ce qui est fait par cette république bananière, peut être défait par la même, voire une autre. Comme le disait le regretté Jean Baudrillard, « nous ne cherchons pas un destin, nous cherchons une histoire ».