
Le mercredi 6 janvier dernier, les médias occidentaux se sont fait une grosse frayeur, certains allant jusqu’à comparer la jacquerie trumpiste du Capitole à une « nouvelle Nuit de cristal », Arnold Schwarzenegger, ancien gouverneur républicain de Californie, dixit. Il n’y a donc pas que de ce côté de l’Atlantique que la réduction ad hitlerum fait des ravages dans les cervelles. Dans le même registre ébouriffé, Steve King, député républicain sortant de l’Iowa, a lui aussi comparé la suppression du compte Twitter de Donald Trump et de ses 88 millions d’adeptes à une « nouvelle Nuit de cristal ».




Deuxième tentative de Bonnet pour desserrer l’étau qui menace la France : négocier directement avec les Allemands, pour qu’ils calment les ardeurs de leurs alliés italiens. Bonnet renoue ainsi avec la politique pacificatrice de Briand, mais dans un contexte où l’Allemagne est considérablement renforcée, tant sur le plan militaire (plus de menace tchèque, entente relative avec la Pologne et la Yougoslavie, alliance italienne et présence indirecte en Méditerranée) qu’industriel (apport des aciéries et des usines d’armement tchèques, très performantes). Le 6 décembre 1938, Ribbentrop et Bonnet signent dans le salon de l’Horloge du Quai d’Orsay une déclaration franco-allemande, ouvrant des relations de bon voisinage et acceptant les frontières telles qu’elles sont actuellement tracées. Chamberlain et Halifax encouragent cette initiative. Churchill la déplore. En janvier 1939, cet accord franco-allemand est déjà réduit à néant par les circonstances. 
