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anti-national - Page 661

  • Trump piétine l’accord sur le nucléaire iranien - Journal du Mercredi 09 Mai 2018

  • Pourquoi la censure française est un scandale, par Ivan Rioufol

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    Le scandale : dès qu’il s’agit d’immigration ou d’islam, la censure officielle veille et tranche. Dimanche, le préfet Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT a tweeté, amusé, en réaction à la suspension des comptes Facebook et Instagram du mouvement Génération Identitaire : “Je confirme, et ce n’est pas un incident technique…”. Il faut donc comprendre que cette sanction a été demandée par les pouvoirs publics. Il est reproché à Génération Identitaire de mener des campagnes contre l’immigration et l’islamisation, et ce faisant “d’attiser la haine”. Cette organisation, qui défend une Europe des nations, avait symboliquement bloqué dernièrement le col de l’Echelle (Hautes-Alpes), point de passage des clandestins.

    En réponse à l’opération “Defend Europe”, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avait dépêché des renforts de police et de gendarmerie, prenant acte de la faiblesse des contrôles aux frontières alpines et donc de la justesse de la cause. A contrario, ni Potier ni les responsables de Facebook n’ont jugé utile de suspendre le compte des black-blocs, ce mouvement anarchiste et anticapitaliste qui a fait de la violence et de la haine des flic sa signature. L’autre jour, Libération a fait sa une sur un de ces petits néo-fascistes, en lui accordant un entretien complaisant. Samedi, le maire de Béziers, Robert Ménard, a été agressé physiquement, à Saint-André-de-Cubzac (Gironde) par des militants de gauche, sans que personne ne s’émeuve. Le tort de Ménard est de soulever les problèmes liés à l’immigration de masse et à l’islam politique. Sur ces sujets, la gauche a lâché les chiens.

    Dans son best-seller qui vient d’être traduit en français (1), le journaliste britannique Douglas Murray rappelle cette anecdote : nous sommes en 2015, et la chancelière allemande, Angela Merkel, cherche à étouffer les débats qui naissent de sa folle idée d’accueillir plus d’un million de réfugiés musulmans qui fuient les conflits régionaux ou la misère endémique. Murray raconte : “Merkel a demandé au fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, s’il était possible d’empêcher les citoyens européens de critiquer sa politique migratoire sur Facebook. “Allez-vous y travailler ?”, lui avait-elle demandé. Il lui avait assuré que oui (…)”.

    Et Murray de conclure : “Il est fascinant de voir à quel point nous avons été censurés, alors que nous étions en train d’ouvrir grand nos frontières”. C’est cette même intolérable atteinte à la liberté d’expression qui se poursuit en France dans l’indifférence générale. Quand ce n’est pas le pouvoir qui cherche à mettre l’internet sous surveillance, c’est la justice qui sort son gourdin. C’est ainsi qu’Eric Zemmour a été condamné jeudi par la cour d’appel de Paris à 5000 euros d’amende pour provocation à la haine religieuse pour avoir notamment estimé qu’il fallait donner aux musulmans “le choix entre l’islam et la France”. Mais Napoléon a dit la même chose aux Juifs quand, en 1807, il a convoqué le Grand Sanhédrin en le sommant de choisir entre les valeurs de la nation et celles du judaïsme. Ceux qui cherchent à museler l’esprit critique sur l’immigration et l’islam radical se rendent complices de bouleversements identitaires et culturels potentiellement considérables. Ceux-ci peuvent très légitimement être jugés dangereux et inacceptables.

    (1) L’étrange suicide de l’Europe (L’Artilleur)

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 2 mai 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Bruit de bottes, encore et toujours…

    durer.pngEmmanuel Macron espérait bien faire changer d’avis son homologue américain, peine perdue : Donald Trump a annoncé hier  «que les Etats-Unis vont se retirer de l’accord nucléaire iranien » et de lourdes sanctions contre Téhéran. Le  Plan d’action global commun, pour lequel Barack Obama avait beaucoup œuvré, avait été signé en juillet 2015 entre l’Iran d’un côté, et la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne de  l’autre. Il stipulait que  le gouvernement iranien s’engageait à réduire son enrichissement d’uranium et à limiter son programme nucléaire.  Les contrôles effectués sur place par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)  indiquent que Téhéran respecte les termes de cet accord. Le président américain l’avait dit au cours de se campagne  présidentielle et n’a cessé de le répéter depuis, il estime, comme le Premier ministre Benjamin Netanhayu a tenté d’en apporter la preuve sans convaincre les spécialistes, que l’Iran réchauffe en son sein l’arme atomique et développerait un programme de missiles balistiques qui menaceraient directement Israël et l’Arabie saoudite. Ou à tout le moins, l’arme nucléaire étant une arme de non - emploi, de dissuasion, Téhéran n’aurait pas renoncé à sanctuariser son territoire  en se dotant d’un arsenal-assurance-vie de ce type.

    En dehors de l’allié israélien - une annonce  «historique» et «courageuse» a déclaré Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu -  et des amis  saoudiens – « le royaume soutient et salue les démarches annoncées par le président américain en vue d’un retrait de l’accord nucléaire », ont déclaré   les autorités saoudiennes-, cette décision du président des Etats-Unis a été très sévèrement jugée.  La France,  la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont  déclaré dans un  communiqué commun qu’ils entendaient poursuivre  «la mise en oeuvre de l’accord (sur le nucléaire iranien)  avec les autres parties qui resteront engagées», en phase avec  le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est dit « profondément préoccupé par l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord et de la reprise de sanctions américaines». Il  a demandé aux  signataires de l’accord de 2015 de «respecter pleinement leurs engagements ».

    Sans surprise,  le ministère russe des Affaires étrangères a réagi:  «Nous sommes profondément déçus par la décision du président américain de sortir unilatéralement (de l’accord et de) rétablir les sanctions américaines envers l’Iran. » « Nous sommes extrêmement inquiets que les Etats-Unis agissent contre l’avis de la plupart des Etats (…) en violant grossièrement les normes du droit international. »

    Damas et Ankara ont jugé eux aussi que ce retrait américain fragilisait  la cause de la paix. De son côté, rapporte RT,   le président iranien Hassan Rohani a déclaré  « que l’Iran avait toujours respecté ses engagements dans le cadre de l’accord, sous la supervision de l’AIEA : Nous disons et répétons depuis quarante ans (…) que l’Iran respecte ses engagements et que les Etats-Unis ne respectent jamais leurs engagements. L’histoire de ces quarante dernières années et même avant montre que les Etats-Unis ont toujours eu un comportement hostile à l’égard de l’Iran et des autres peuples de la région».« Il a par ailleurs affirmé que son pays resterait pour l’instant dans l’accord, sans les Etats-Unis, afin de laisser le temps à de nouvelles discussions avec les pays européens, la Chine et la RussieSi à la fin de cette courte période, nous concluons, avec la coopération (de ces pays), que les intérêts du peuple iranien sont assurés malgré les Etats-Unis et le régime sioniste (…)  l‘accord sera maintenu (…). »

    Bruno Gollnisch l’a  rappelé   et nous nous  en étions fait l’écho il y a tout juste un an, c’est «l’Europe qui a vendu cette technologie nucléaire à l’Iran » et si  « la communauté internationale doit être vigilante,  son désir de ne pas voir s’étendre les capacités nucléaires dans le monde, devrait pour le moins s’accompagner d’une réduction des armements nucléaires des pays qui en disposent. Mais il y a des principes qu’on ne peut pas transgresser,  l’indépendance des pays membres des Nations Unies en est un. Au nom de quels principes justement peut-on interdire à certains Etats de faire des recherches nucléaires, même en les supposant à vocation militaire, alors qu’on n’interdit pas à d’autres de les faire ? C’est le cas d’autres nations asiatiques  que l’Iran comme Israël, l’Inde, le Pakistan ou la Chine… »

    Nous le notions aussi en octobre 2011, peut-on pareillement reprocher à Téhéran  d’utiliser les moyens que la science met à sa disposition  pour éventuellement pallier à ces besoins,  pour rester « dans le coup » de la science mondiale ?  On sait que le nucléaire est un des leviers de la recherche scientifique dans le monde. Pourquoi ce grand pays scientifique, historique  serait, lui, condamné à ne pas pouvoir accéder à cette recherche ? Il y a peut être aussi dans le sentiment de l’hostilité musulmane à l’égard de l’Occident,  ce sentiment de frustration d’être   mis en état de subordination dans  un  certain nombre de domaine.

    Ce qui est certain, c’est que la  déclaration de Donald Trump  coïncide avec létat d’alerte élevé des forces armées israéliennes qui occupent le plateau du Golan appartenant à la Syrie  et qui disent avoir relevé des « activités inhabituelles » iraniennes sur le territoire syrien.  Mardi, de nouveaux tirs de missiles israéliens ont visé,  près de Damas, un dépôt d’arme appartenant aux Gardiens de la Révolution iraniens qui combattent aux côtés de la République arabe syrienne contre les  milices islamistes.  Une  unité distincte de l’armée régulière iranienne qui entend défendre partout où elles sont menacées les populations chiites et dont les membres obéissent au Guide Khamenei,  dont le poids politique est aussi important que celui du président Rohani. Une nervosité (agressivité) du gouvernement de M Netanyahu renforcée encore ce début de semaine par le résultat des élections législatives au Liban, pays particulièrement cher au cœur des Français (et de l’opposition nationale);  scrutin entaché d’ailleurs  par une forte abstention (un électeur sur deux) alors même que pour la première fois les Libanais vivant à l’étranger étaient autorisés à voter.

    France 24 l’indique, « le Hezbollah et ses alliés ont conforté leur influence sur la scène politique libanaise (…) , le Hezbollah et l’autre parti chiite Amal, présidé par le président du Parlement Nabih Berri, ont remporté la quasi-totalité des 27 sièges réservés à leur communauté, selon le système politique confessionnel libanais, grâce à la mobilisation et à la discipline de vote de leurs partisans respectifs (…).  Des figures pro-syriennes font également leur entrée au Parlement. Avec l’ensemble de ses alliés, en premier lieu Amal, le Hezbollah dispose déjà d’une minorité de blocage au Parlement et devrait pouvoir se forger plus facilement une majorité dans les jours à venir.»

    Du côté chrétien  nous retrouvons comme les années précédentes des personnalités, des partis qui ont apporté officiellement leur soutien à la structure politico-militaire chiite Hezbollah dirigée par Hassan Nasrallah et d’autres formations maronites  qui  y sont résolument  hostiles. France 24 souligne que  « le Courant patriotique libre (CPL) fondé par le président Michel Aoun, reste le parti le plus fourni en députés issu de cette communauté  (…),  allié à la fois au Hezbollah chiite et au Courant du Futur du Premier ministre sunnite Saad Hariri » -grand perdant de ce scrutin, son parti  a perdu un tiers de ses sièges au sein du Parlement. «  Le président libanais pourra jouer les arbitres (…).L’autre parti chrétien des Forces libanaises (FL), dirigé par l’ancien chef de la milice éponyme  Samir Geagea – proche ami  de notre camarade Thibaut de La Tocnaye, membre du Bureau Politique du FN, NDLR -  farouchement anti-Hezbollah et rival du CPL, a pratiquement doublé le nombre de ses députés, qui passent de 8 à 15. Les FL ont notamment remporté un siège dans le bastion électoral du Hezbollah dans la circonscription de Baalbek-Hermel.»

    Sur le site droitier et pro-israélien dreuz info,  a été publié peu avant ce scrutin un article (logiquement)  très hostile au Hezbollah. Il   reprend  les analyses du Washington Institute for Near East Policy(WINEP),  un cercle de réflexion proche de l’extrême droite israélienne,   fondé par  des proches du groupe de pression   pro-israélien aux États-Unis, l’Aipac. « Bien qu’il soit trop tard pour empêcher la victoire définitive du Hezbollah aux élections législatives, indique l’analyse du WINEP,  la communauté internationale aura, elle, néanmoins, le temps, après ces élections, pour entreprendre des mesures susceptibles de restreindre les activités de ce mouvement (…). Il ne faudrait pas baisser la pression sur le Hezbollah pour la seule raison qu’il a obtenu la majorité au sein du Parlement libanais.»

    Une pression, idéalement, qui doit aussi être maintenue sur les faucons qui, après avoir déclenché le chaos sanglant (et mal contrôlé)  que l’on sait  en Syrie ces dernières années, souhaite entrer en  conflit  armé  avec Téhéran et partant,  avec l’ensemble de  l’arc chiite. Une  guerre dont les conséquences pourraient être proprement  apocalyptiques  du fait des réactions en chaîne qu’elle induirait.

    https://gollnisch.com/2018/05/09/bruit-de-bottes-encore-et-toujours/

  • Facebook censure les Identitaires. La privatisation de la censure d’Etat est en marche

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    Par Jean-Yves Le Gallou 

    L’opération de communication réussie de Génération Identitaire dans les Alpes n’en finit pas de faire des remous. Ce deuxième volet de l’aventure « Defend Europe » a en effet provoqué d’innombrables réactions haineuses à l’encontre des Identitaires. Dernière actualité de cette affaire, la censure totalitaire de la page Facebook de Génération Identitaire. Une censure demandée par l’extrême-gauche et les identitaires africains, main dans la main avec la Licra et la Dilcrah, et appliquée par un ancien sarkozyste.

    L’Etat français souhaite la censure des identitaires

    « Contre les messages racistes et homophobes postés sur internet, vous travaillez directement avec les plateformes comme Google, Facebook… ?
    – Oui. On est passé d’une situation de déni des opérateurs […] à une prise de responsabilité assez nette. La difficulté, c’est qu’entre l’océan de haine qui se déverse et nos moyens, la réponse n’est pas à la hauteur. Il faut qu’on passe de l’artisanat à la phase industrielle. »

    Cette réponse de Frédéric Potier – préfet, délégué de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) – à un journaliste de Libération le 5 février dernier était un avertissement prémonitoire.

    Face à ce que la gauche appelle « les discours de haine », la réponse de l’Etat et des grands réseaux sociaux allaient s’avérer déterminée.
    Alors, quand Facebook a désactivé la page de Génération Identitaire et la page de Defend Europe, Frédéric Potier jubilait, avouant à demi-mot avoir contribué à cette censure.

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  • Pas d'augmentation d'impôts. Certes. Mais 9 milliards de taxes en plus… quand même.

  • L'ONU sait que la plus grande partie du territoire syrien est sûre, mais malgré cela, elle ne souhaite pas le retour des déplacés

    6a00d83451619c69e20224df311688200b-800wi.jpgA la veille des élections législatives, le président libanais Michel Aoun a accordé un entretien à la BBC Arabic dans lequel il a évoqué le quasi-million de réfugiés syriens au Liban inscrits auprès de l'ONU :

    "nous ne faisons pas pression sur les déplacés pour qu'ils quittent le Liban. Mais en même temps, nous n'acceptons pas qu'on mette des obstacles devant ceux qui désirent rentrer et qu'on fasse pression sur eux pour qu'ils restent chez nous. Nous nous interrogeons sur les intentions de ceux qui sont derrière le maintien des déplacés (syriens) au Liban. L'ONU sait très bien que la plus grande partie du territoire syrien est désormais sûre, mais malgré cela, elle ne souhaite pas le retour des déplacés".

    Le Liban accueille près d'un million de réfugiés syriens enregistrés auprès de l'ONU. Le pays a officiellement rejeté le communiqué relatif de la conférence internationale d'aide aux réfugiés syriens, tenue à Bruxelles les 24 et 25 avril, et qui estimait qu'une solution politique en Syrie devait précéder leur retour dans leur pays. M. Aoun avait affirmé que le Liban réclamait "un retour sécurisé des déplacés, notamment dans les régions stables" tenues par le régime syrien, alors que la communauté internationale estime un tel retour prématuré.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Israël fait pression pour que Trump dénonce l'accord sur le nucléaire iranien

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    D'Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    "C’est le grand feuilleton que Donald Trump savoure depuis longtemps. Déjà, pendant sa campagne électorale, le futur président n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer cet accord, « le pire » que l’Amérique ait signé. Il est vrai qu’avec lui, le pire est souvent atteint. Depuis son élection, le discours a certes connu des variations, mais la tendance générale est à la dénonciation et donc au retrait américain de ce traité qui fut signé par les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne et l’Iran.

    Appelé JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), il avait été très complexe à mettre en œuvre. La France y était opposée malgré les pressions des milieux d’affaires qui rêvaient de s’implanter en Iran. Laurent Fabius, fit tout pour faire capoter les négociations. Israël également. Mais l’habileté de Lavrov, la détermination d’Obama et les concessions iraniennes aboutirent à une signature en juillet 2015.

    Les fréquentes envolées de Trump sur le sujet laissaient penser que l’affaire était entendue et que le retrait américain était certain, comme pour le traité sur le climat. Mais la détermination européenne (on croit rêver en accolant ces mots) a fini par peser sur l’obstination de Trump. La France et l’Allemagne lui ont rappelé qu’un accord, même imparfait, était préférable à l’absence d’accord. Macron a donc proposé de le renégocier pour y inclure des discussions sur les missiles balistiques et sur la présence iranienne en Syrie.

    Les Russes ont doctement rappelé que l’accord était signé et qu’il n’y avait pas de raisons de revenir dessus. Quant aux Iraniens, furieux, ils déclarent qu’aucune nouvelle négociation n’aura lieu. Mais, en réalité, ils sont très inquiets et voient s’éloigner les levées définitives des sanctions qui empêchent le décollage économique du pays.

    Israël, est à nouveau entré en scène. Tout en rappelant, comme d’habitude, que sa sécurité était en jeu, Benjamin Netanyahu a affirmé que l’Iran violait l’accord de 2015 et qu’il avait des preuves. Mais, comme pour l’attaque chimique en Syrie, on les attend toujours. Personne ne l’a cru, et son mensonge a été finalement contre-productif.

    C’est le 12 mai que Trump annoncera sa décision. En attendant, il jubile : « Personne ne sait ce que je vais faire le 12 mai. Je pense que nous aurons une super occasion de faire un bien plus gros accord, peut-être. » Voilà qui n’est pas limpide, mais rappelons-nous que Trump a ses propres règles du jeu. En attendant le 12 mai, l’Iran ne se fait guère d’illusions et le Président Rohani s’est permis une sortie étonnante. A la télévision iranienne, il a ainsi interpellé Trump: « Vous n’avez aucune expérience en matière de traités internationaux. Comment un marchand, un constructeur de tours, peut-il émettre des jugements sur les affaires internationales ? ». Espérons que la raison l’emportera chez Trump et que l’on évitera le saut vers l’inconnu."

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  • Petit rappel de 2014 : Députés et sénateurs : des pensions à plus d'un milliard !

    Juste avant le week-end du 1er mai, la Cour des comptes a publié ses rapports sur les comptes des deux assemblées concernant l'année passée. C'est une grande première. Deux conventions ont été signées le 23 juillet 2013 avec l'Assemblée nationale et le Sénat pour la certification des comptes annuels afin de "mieux répondre à l'exigence de clarté et de sincérité des comptes, dans le respect d'autonomie des assemblées". 
    Le résultat relève d'une transparence toute relative. Pas question pour les magistrats de la rue Cambon, séparation des pouvoirs oblige, de commenter le train de vie de nos élus, les petits secrets de la Questure ou même l'utilisation de la fameuse réserve parlementaire. Non, les deux documents ressemblent à des rapports de commissaires aux comptes sans aucune fioriture. 
    Pourtant, outre la valeur du patrimoine immobilier ou l'inflation des collaborateurs des députés (le nombre de contrats est passé de 2 055 en janvier à 2 246 en décembre), ils contiennent quelques perles instructives sur le régime de retraite des parlementaires. 
    Très chères retraites 
    À l'Assemblée nationale, les salaires des députés se sont élevés à environ 50 millions d'euros pour l'annéeLes pensions de retraite versées ont atteint, elles, 65,7 millions d'euros. Comment un régime par répartition peut-il verser des retraites supérieures au revenu global perçu par les actifs ? C'est très simple. Pour 7,5 millions de cotisations, les contributions et subventions versées par l'Assemblée ont atteint plus de 58 millions : près de huit fois plus ! Et les engagements de retraites futures sur les droits déjà acquis représentent près d'un milliard et demi d'euros
    Au Sénat, les éléments fournis sont moins explicites. Il y avait en 2013 348 sénateurs en activité pour 641 en retraite. Comme la pension moyenne est de 4 342 euros par mois selon les derniers chiffres officiels, datant de février 2014, le régime a besoin d'un sérieux coup de pouce, fourni en partie par les produits des placements financiers réalisés par l'institution. 
    On imagine un tel système appliqué à l'ensemble de la population, où les retraités bénéficieraient de pensions d'un montant huit fois supérieur aux cotisations. Députés et sénateurs ont certes rapproché leur régime de retraite de celui de la fonction publique en 2010, ils conservent néanmoins de nombreux avantages, justifiés selon la majorité d'entre eux par la rupture de leur activité professionnelle. Il s'agit, en l'espèce, d'une rupture avantageuse !
    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Déjà 7 blacks bocs ayant participé au saccage du 1er mai remis en liberté ! Bravo la justice !

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    1er Mai : 7 suspects d’extrême gauche mis en examen, mais remis en liberté

    Intox : l’AFP et le service public veulent faire croire à la sanction des anti-républicains
    Les groupes d’extrême gauche ne sont pas dissous

    « Sept personnes - sur 1.200 – soupçonnées d’avoir commis des dégradations après la manifestation du 1er-Mai à Paris ont été mises en examen et remises en liberté sous contrôle judiciaire, contre l’avis du Parquet qui avait demandé leur détention provisoire, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

    La justice se rend coupable d’une inexactitude visant à masquer l’intention révolutionnaire des « suspects ». « Présentés à un juge d’instruction dans la soirée de vendredi, rapporte l’AFP, les suspects ont été mis en examen pour « dégradations en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences aux personnes ou des atteintes aux biens« , a détaillé la source judiciaire. En vérité, le groupement est pré-existant aux faits de violence.

    Lire la suite sur La Gauche m'a tuer

  • Mai 68 : La jeunesse en révolte [2]

    Crédits : Diana Davies 

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    La jeunesse française à l’heure américaine 

    La Seconde Guerre mondiale eut également pour conséquence majeure la fin de l’hégémonie européenne sur le monde, qui fut actée par l’impuissance franco-britannique à mener à bien l’opération de Suez fin 1956-début 1957 contre Nasser et son projet de nationalisation du canal qui relie la mer Méditerranée à la mer Rouge.

    Le Royaume-Uni, « dès 1954, sous la pression des États-Unis soucieux de ménager le colonel Nasser, nationaliste arabe et fraîchement arrivé au pouvoir, […] avait dû accepter de retirer, sous les deux ans, sa garnison. Et lorsque, pour répliquer à la nationalisation par celui-ci du canal de Suez, elle se lança avec la France (motivée, elle, par son soutien à Israël et son désir d’asphyxier la rébellion algérienne en la coupant de son grand allié égyptien), à l’automne 1956, dans une opération militaire pour mettre à la raison celui en qui Guy Mollet voyait un nouvel Hitler, [la Grande-Bretagne] fut, comme la France, priée de se retirer et d’accepter à son tour le nouvel ordre du monde. »[1] 

    En 1968 l’Europe est coupée en deux et sa partie occidentale est dominée par les États-Unis. Cette domination est d’ordre politique, économique et culturelle. « Le repli de l’Europe de l’Ouest sur son pré carré continental, avec la fin des empires, l’émancipation du tiers-monde, les reculs en Méditerranée, va de pair avec la confirmation de sa mise sous tutelle politico-militaire par les Etats-Unis. L’influence de ce pays, seul garant crédible de sa sécurité, commence à dépasser l’horizon géopolitique pour s’étendre aux sociétés avec l’adoption des modes venues d’outre-Atlantique. »[2]

    Le fondement de cette influence nouvelle est militaire. L’organisation du Traité de l’Atlantique-Nord (OTAN) est instituée afin d’assurer la sécurité des pays d’Europe de l’Ouest – la République fédérale d’Allemagne en particulier – face au « péril rouge » que représente l’expansionnisme soviétique. Son existence « se manifestait par la présence d’imposants contingents de soldats avec leur matériel, une aide apportée au réarmement des armées nationales des pays membres et l’installation des organes de commandement, dont la SHAPE (Supreme Headquarters of the Allied Power in Europe) confié à un officier américain. Pour renforcer le dispositif, Washington avait obtenu le réarmement de l’Allemagne de l’Ouest, base avancée de la dissuasion face au pacte de Varsovie. »[3]

    Les libérateurs de l’occupant nazi s’étaient transformés en gardiens de la paix prêts à intervenir en cas de déferlement de chars d’assaut venus de Moscou. Ceci n’allait pas sans susciter quelque opposition : des voix, dont surtout celle du Parti communiste français (PCF), s’élevèrent contre ce qu’ils qualifiaient de « néo-impérialisme ». D’où la réalisation d’un court-métrage par les communistes qui promouvait la consommation du vin français face au succès du Coca-cola.

    Cet impérialisme ayant aussi une dimension culturelle, les coutumes et les traditions françaises se voyaient être concurrencées par le modèle américain. Si les plus âgés étaient peu enclins à céder aux sirènes de l’American way of life, il y avait parmi les jeunes un engouement incontestable pour cette modernité venue d’outre-Atlantique. La guerre froide culturelle battait son plein et dès les années 1960 les États-Unis commençaient à la gagner. Prise en étau, la France du général de Gaulle observait de nouvelles pratiques émerger, de nouvelles modes se répandre, un nouvel esprit se diffuser.

    Des inventions américaines produisaient des usages nouveaux : l’ancienne génération avait vécu à l’heure allemande, la suivante, dont l’œil se tournait vers le monde entier, vers de nouveaux horizons (Chine, Cuba, Vietnam), vivait en définitive à l’heure américaine.

    La nouvelle donne géopolitique explique cette américanisation de la jeunesse. Le génie des Américains fut de fournir un modèle, et le paradigme de contestation de ce modèle. Ils parvinrent à réduire l’antiaméricanisme à une forme américaine de protestation. À la culture de l’American way of life s’ajoutait la contre-culture de l’American way of life. « Initié par le modèle hippie, introduit en France par le canal principal de l’American Center, le tropisme vers l’An 01 aura tôt fait de trouver sa forme française, qu’il s’agisse de références nationales (Fourier) ou naturalisées (Kerouac le ʽʽBretonʼʼ), d’organisations nouvelles (écologistes et/ou régionalistes) et de lieux spécifiques (un magazine comme Actuel, un combat comme le Larzac). »[4] 

    Les jeunes Français, en Mai 68, étaient persuadés qu’en se révoltant ils s’opposaient aux États-Unis. En réalité plus ils s’opposaient, plus ils s’américanisaient. Plus ils s’engageaient dans la révolte, plus paradoxalement ils s’enfonçaient dans la soumission. Ils ne faisaient au fond que reproduire la geste des étudiants du campus de Berkeley, en Californie, d’où partit la « contre-culture », ce mouvement de contestation qui commença dans les « sixties ». Comme l’a si bien remarqué Régis Debray, « il fallut en 1968 aux branchés parisiens se rêver Chinois pour s’ouvrir à Manhattan »[5].

    L’aide consentie par lʼOncle Sam à travers le plan Marshall n’avait pas été vaine. Les piétons de Mai furent guidés par des gens qui se présentaient à eux comme communistes et révolutionnaires, ils ne savaient pas qu’en fait ils étaient « les hommes d’affaires du génie de la bourgeoisie qui en avait besoin. […] Ils accomplirent donc le contraire de ce qu’ils croyaient réaliser. L’histoire n’est jamais si rusée que lorsqu’elle fait affaires avec des naïfs. »[6] À dire vrai, en Mai 68 la jeunesse fut autant naïve que révoltée. (Dossier à suivre)    

    [1]  Jean-Michel Gaillard, Anthony Rowley, Histoire du continent européen (1850-2000), Paris, Seuil, 2001, p. 421-422.

    [2]  Ibid., p. 419.

    [3]  Ibid., p. 422.

    [4]  Pascal Ory, « Une ʽʽrévolution culturelle ?ʼʼ, in Dreyfus-Armand et alii, Les Anées 68. Le temps de la contestation, Bruxelles, Éditions Complexe, 2008, p. 222.

    [5]  Régis Debray, Mai 68 : une contre-révolution réussie, Paris, Mille et une nuits, 2008, p. 12.

    [6]  Ibid. p. 26.

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/