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avortement et euthanasie - Page 107

  • L'euthanasie à marche forcée

    Dans Famille chrétienne, Antoine Pasquier démonte le double jeu de Manuel Valls sur la fin de vie :

    "Manuel Valls promet aux radicaux une loi sur la fin de vie. La commission Claeys-Leonetti poursuit ses auditions. Et le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) rend son rapport le 23 octobre.

    Sur la fin de vie, Manuel Valls souffle le chaud et le froid en fonction de ses interlocuteurs. Ses alliés du Parti radical de gauche (PRG), irréductibles partisans d’une aide active à mourir, menacent de quitter le gouvernement ? Il leur promet d’aller « au-delà de la loi du 22 avril 2005 », dite Leonetti [...] Étrange promesse politique et électoraliste alors que le même Manuel Valls avait assuré, dix jours plus tôt dans un entretien au quotidien La Croix, sa volonté de sortir le sujet « de l’arène politique traditionnelle ». Depuis son arrivée à Matignon, Manuel Valls avait dit et répété que, sur ce sujet, le gouvernement ne passerait pas en force. « Un consensus peut être trouvé dans le prolongement de la loi Leonetti », avait-il déclaré le 8 avril 2014, lors de son premier discours de politique générale.

    Le Premier ministre marche sur des œufs, et il le sait. Il ne veut pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur lors des débats sur le « mariage pour tous » où les représentants des cultes avaient été traités avec un mépris non dissimulé, et les voix discordantes muselées. Pour aboutir à ce consensus, Manuel Valls a confié, au début de l’été, la réflexion sur la fin de vie à deux députés expérimentés : Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS). « Il importe que ces questions soient abordées dans un esprit de rassemblement », est-il écrit noir sur blanc dans leur lettre de mission.

    [...] À l’issue des auditions qu’elle conduit chaque mercredi depuis la mi-septembre, la commission remettra une « ébauche de proposition de loi » au Premier ministre le 1er décembre. Au gouvernement ensuite de décider s’il suit les pistes avancées soit sous la forme d’un projet de loi soit en renvoyant la responsabilité aux assemblées. [...]

    Dans sa lettre de mission, le gouvernement a fixé trois axes de travail aux deux députés : le développement des soins palliatifs, l’amélioration des directives anticipées et la définition des conditions dans lesquelles « l’apaisement des souffrances peut conduire à abréger la vie ».

    • Sur la première question, il n’y a pas débat. Outre l’accroissement des moyens mis à leur disposition, les soins palliatif sont besoin d’être mieux connus du grand public, davantage diffusés auprès des professionnels de santé, leur recherche plus développée et leur enseignement généralisé dans les facultés de médecine. [...]

    • Sur les directives anticipées, Jean Leonetti espère aboutir à « une rédaction consensuelle » afin de rendre ce document détaillant les dernières volontés médicales du patient « plus contraignant et plus facile à rédiger ». [...]

    • Le troisième axe fixé par François Hollande et Manuel Valls est le plus débattu et le plus sujet à interprétation. Que recouvre-t-il vraiment ? Suicide assisté, euthanasie ? Même les deux parlementaires semblent en désaccord sur ce point. « Je ne vois pas comment notre lettre de mission pourrait intégrer le suicide assisté », balaye d’un revers de la main Jean Leonetti, alors que son collègue pousse pour que le recours au suicide assisté soit débattu. [...]"

    Du côté de la Conférence des évêques de France, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, a été nommé par le Conseil permanent, responsable d’un groupe de travail sur la « fin de vie ». Il va mettre en place un groupe de travail et  créer un blog sur ce thème.

    Michel Janva

  • Le dynamique mouvement pro-vie aux Etats-Unis

    Voici le texte de la conférence d'Austin Ruse à Bayonne le 10 octobre. Austin Ruse est le président de l'association pro-famille C-Fam, qui oeuvre notamment à l'ONU.

    R"En dehors de la Chine, ce sont les Etats-Unis qui ont les lois les plus radicales du monde en faveur de l’avortement. L’avortement est légal aux Etats-Unis et il est protégé par la Constitution durant les six mois de grossesse.

    Par un processus dénommé « avortement par naissance partielle », légal il y a encore peu de temps, un enfant pouvait être avorté après l’avoir forcé à sortir par la voie d’accouchement, où une fois sorti on lui perforait la tête. Cela peut être décrit avec précision comme un véritable infanticide. Cela a été déclaré illégal para le Congrès des Etats-Unis et soutenu par la Cour Suprême.

    Malgré tout, l’avortement continue d’être légal durant les neuf mois de grossesse.

    Cette loi fut promulguée après l’échec judiciaire du processus dénommé Roe vs. Wade, de 1973, lequel bouleversa les lois sur l’avortement dans les 50 états. Roe légalise l’avortement durant les deux premiers trimestres de la grossesse en laissant libre arbitre à l’Etat pour réguler l’avortement durant le troisième trimestre, mais en l’autorisant  de toute façon s’il est question de danger pour la santé de la mère.

    Ce que les gens ne savent pas c’est qu’il y eu une autre décision prononcée par la Cour Suprême, exactement le même jour, appelée Doe vs. Bolton.

    Ce que fait Doe vs. Bolton se résume à une chose qui est de définir le terme « santé» dans le contexte de l’avortement. C’est cette définition qui permit aux Etats-Unis d’accéder à l’avortement sur demande.

    Voici la définition de la santé selon Doe vs. Bolton:

    “…. Le pronostic médical doit être exercé à la lumière de tous les facteurs- physique, émotionnel, psychologique, familial, et l’âge de la femme- approprié pour le bien-être du patient. Tous ces facteurs seront liés à la santé. »

    Cela signifie donc qu’une femme peut invoquer pratiquement n’importe quelle raison pour envisager un avortement du troisième trimestre. Pour vous montrer à quel point cela peut être arbitraire, remarquez le facteur de « l’âge de la femme ».

    Cela signifie donc qu’une femme de 28ans peut recourir à l’avortement parce qu’elle croit qu’elle est trop vieille pour avoir un enfant et en même temps une femme d’un an de plus peut y faire appel car elle croit qu’elle est trop jeune. Conclusion : on peut accéder sur demande à l’avortement tout au long des neuf mois de grossesse en invoquant n’importe quelle raison sans qu’aucune n’en soit une réellement. Dans la pratique, une femme qui se rend au Planning Familial ne rencontrera aucune objection à ce que son enfant non- né soit assassiné.

    Lire la suite "Le dynamique mouvement pro-vie aux Etats-Unis"

    Le Salon Beige

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/le-dynamique-mouvement-pro-vie-aux-etats-unis.html

  • L’Europe avalise l’infanticide

    Le lecteur me permettra de citer une expérience personnelle. Nous avions en commun ma mère médecin et moi une patiente dont l’intelligence avait la taille d’un poids chiche. Elle présentait une béance du col utérin. Quand elle était enceinte, pour maintenir la grossesse, je lui faisais un cerclage du col. Mais si elle ne voulait pas de l’enfant, elle attendait simplement que celui-ci tombe tout seul de son utérus. Nous recueillions alors des bébés absolument minuscules et non-viables. Les larmes aux yeux nous voyions ces pauvres petits chercher désespérément à trouver leur respiration. Ma mère qui craignait le froid pour elle-même les entourait de coton. Nous les baptisions et nous les confions à la miséricorde divine.

    Il se présente qu’un certain nombre de pays dont la France permettent des avortements immédiatement avant le terme de la grossesse. Rappelons que le conseil d’état en France avait décrété que tant qu’un enfant n’était pas sorti du sein de sa mère et n’avait pas respiré, il était une sorte de non-être. Ni minéral, ni végétal, ni animal et même pas humain.

    Or des situations comme celle décrite ci-dessus peuvent arriver dans le cadre des avortements légaux. Après des manœuvres abortives ratées, des fœtus peuvent arriver au monde tout-à-fait vivants. Ils sont alors considérés comme des enfants et doivent bénéficier de l’aide de la médecine. Or en Angleterre, ces enfants sont étouffés, jetés aux ordures comme déchets hospitaliers ou dans l’incinérateur alors qu’ils ont toutes les chances de survivre. Au moins 66 cas de ce genre ont été rapportés l’an dernier. Ce sont des infanticides légaux. L’Europe peut-elle les accepter ?

    Le 31 janvier dernier un député espagnol du Parti Populaire Européen, Ange Pinto a soumis cette question au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe. Cette demande devait être appréciée en fonction de la Convention européenne des droits de l’homme. Apparemment, la réponse est tombée le 9 juillet après des mois de retard. C’est « Non ! ». Les sinistres ont montré une réticence à affronter le fait que les nouveaux-nés sont laissés agoniser sans soins, ou sont euthanasiés illégalement, ce qui soulève la question de l’avortement tardif au-delà du seuil de viabilité. Leur réponse à la question 655 de M. Pintado était qu’il y avait « un manque de consensus entre eux » sur cette question. Réponse à la Ponce-Pilate. « Je me lave les mains du sang de cet innocent ».

    À ce stade, plusieurs délégations nationales ont suggéré une nouvelle réponse réaffirmant le principe fondamental du droit à la vie, l’interdiction des traitements inhumains et dégradants, et le droit d’accès aux soins de santé de chaque personne, sans discrimination en ce qui concerne les circonstances de la naissance. D’autres ont demandé que soit redéfini un seuil de viabilité du fœtus ; lequel avait été fixé par le code Napoléon à six mois de grossesse soit 28 semaines) alors que pour l’Organisation Mondiale de la Santé il est de 22 semaines. Peine perdue ! La patate chaude sera peut-être refilée au Conseil de l’Europe qui à la demande d’un particulier fera éventuellement cesser le massacre qui continue…

    Les porcs meurent aussi !

    http://medias-presse.info/leurope-avalise-linfanticide/16684

  • Espagne :La moitié des électeurs du PP ne revoteront pas pour le PP

    ... en raison de son refus de restreindre l'avortement :

    "Ainsi, le Parti populaire est parvenu en cédant à toutes les révolutions sociétales socialistes (« mariage gay », avortement…) à descendre presque aussi bas que le PS français alors qu’il fait nettement mieux sur le terrain économique : réduction des déficits publics, légère baisse du chômage (qui reste malgré tout très élevé), retour à une croissance modérée après plusieurs années de récession… Tout ceci après avoir hérité d’une situation catastrophique causée par plusieurs années de gestion socialiste calamiteuse (immigration de masse, bulle immobilière gigantesque…). [...]

    De leur côté, les associations pro-vie appellent les Espagnols à ne plus voter pour le PP et à venir manifester massivement contre l’avortement le 22 novembre prochain. Cet appel a été lancé par une quarantaine d’associations qui représentent plus de 4 millions de familles espagnoles."

    Michel Janva

  • SOS Tout Petits rassemblé devant Notre-Dame de Paris

    L’infatigable Docteur Xavier Dor dirigeait une fois de plus la récitation d’un rosaire pour la Vie. C’était aujourd’hui devant Notre-Dame de Paris.

    http://medias-presse.info/sos-tout-petits-rassemble-devant-notre-dame-de-paris/15975

  • Pour le CSA, les trisomiques n’auraient pas le droit d’être heureux et de le dire ?

    Sept jeunes trisomiques viennent de saisir le Conseil d’État contre le CSA. Pas une association, pas leurs parents. Sept jeunes trisomiques en personne, majeurs et non protégés, agissant comme n’importe quel citoyen. Parce qu’ils se sont sentis blessés et discriminés.

    Souvenez-vous, c’était au printemps. À l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, quatre chaînes de télévision avaient diffusé le clip « Dear Future Mom » : s’adressant à une future mère attendant un bébé atteint de trisomie 21, de jeunes trisomiques du monde entier s’employaient à la rassurer, lui énumérant tout ce que son enfant, en dépit de son handicap, parviendrait à faire.

    Mais le CSA n’a pas aimé. Excipant du mécontentement manifesté, selon lui, par quelques téléspectateurs, il s’est fendu, au début de l’été, d’un avis. Un avis, disons-le, bâclé et rendu sans se fouler.

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  • 17 questions sur l'avortement

    Mgr José Gea Escolano, missionnaire au Pérou, pose les questions qui fâchent :

    "Le thème de l’avortement est d’actualité. On parlait beaucoup ces derniers jours de la question de savoir si la loi d’avortement du gouvernement Zapatero allait être modifiée, si on allait la laisser telle quelle, si la promesse du PP allait s’accomplir, si le PP va perdre beaucoup de voix en faisant marche arrière, s’il faut rechercher un consensus… Ce qui est certain, c’est que le Président a dit qu’il retirait le projet de loi, qu’il est parti pour la Chine et qu’immédiatement, le ministre de la Justice a démissionné.

    Les partisans de l’avortement semblaient attendre la réforme de la loi pour pouvoir se jeter comme des hyènes furieuses dans la mêlée pour défendre l’avortement, et d’autres semblaient espérer que la réforme ne soit pas mise de côté parce qu’en ce cas ils cesseraient de voter pour le PP. On allait vers un vrai bazar. Chacun sait à quoi s’attendre et se prépare en conséquence.

    Dans cet article je me propose de poser juste quelques questions pour que chacun y réponde en cherchant la vérité, en laissant de côté ce qui relève de ma vérité et de ta vérité, parce que la vérité est une et qu’elle coïncide avec le bien ; et le bien n’est ni à moi ou à toi, c’est le bien commun.

    Allons-y donc pour les questions :

    1. Qu’est-ce que l’avortement ? L’élimination de la vie d’un être humain pendant qu’il grandit dans le sein maternel. Non ?

    2. Le gouvernement a-t-il la faculté de permettre la destruction d’un être humain conçu mais pas encore né, c’est-à-dire du nasciturus ? Il croit l’avoir depuis 1985 où il a commencé à s’arroger la faculté de supprimer des vies humaines innocentes.

    3. Ce qu’il y a dans le ventre d’une femme enceinte, est-ce ou non un être humain, l’enfant de la femme qui l’engendre ? Et si c’est d’une femme, qu’est-ce ? Certainement pas un petit chevreau !

    4. La femme a-t-elle le droit d’avorter son enfant ? Parce que, une fois avorté et même si on appelle par euphémisme l’avortement « interruption volontaire de la grossesse », ce qui est avorté n’est-il pas définitivement un enfant mort ? [Lire la suite]"

    Michel Janva

  • Procès du Dr Xavier Dor (reportage vidéo)

    L’équipe vidéo de Médias Presse Info accompagnait le Dr Xavier Dor lors de son procès. Reportage à la sortie de l’audience.

    http://medias-presse.info/proces-du-dr-xavier-dor-reportage-video/15609

  • Sur la duplicité de Najat Vallaud-Belkacem

    Marie Philippe, responsable du site www.ivg.net, a publié le 11 septembre une tribune dans Valeurs Actuelles :

    "La loi Vallaud Belkacem sur « l’égalité hommes/femmes » qui vient d’entrer en vigueur le 3 août 2014 veut non seulementbanaliser un peu plus l’avortement mais recèle en son sein unedisposition particulièrement inquiétante pour la liberté d’expression de ceux qui mettent en garde les femmes tentées par l’IVG au sujet de sa gravité tant sur le plan physique que psychologique. Action dont le site www.ivg.net s’est fait la spécialité grâce à sa bonne position sur les moteurs de recherche.

    A l’occasion de la première lecture au Senat de cette loi, un groupe de sénateurs socialistes avait déposé et fait voter avec le soutien du gouvernement un amendement qui vise à étendre le délit d’entrave à l’IVG à ceux qui feraient «  des pressions morales et psychologiques, à l'encontre des  femmes venues y subir ous’informer sur l’IVG ». Ainsi le nouvel article L2223-2 place sous la menace d’une peine correctionnelle (2 ans de prison !) ceux et celles qui feraient une information « non conforme » sur l’ivg.

    Pour motiver son amendement qui a reçu le soutien total  de Mme Belkacem, voici  ce que disait au Sénat le 16 septembre 2013 la sénatrice Rossignol (PS) :

    J'ai recueilli, hier, le témoignage d'une femme de 40 ans ayant eu recours à l'IVG. Elle a dû attendre trois heures dans une clinique pour voir un gynécologue, qui lui a fait subir une échographie avec son et image en s'écriant « Oh ! Le beau bébé ! ». Je vous épargne les détails sordides sur l'IVG médicamenteuse puis le curetage et les remarques désobligeantes d'un autre praticien. Je me suis interrogée. Je ne dispose pas de statistiques, mais suis convaincue qu'un tel cas n'est pas isolé. Nous défendons un amendement relatif au délit d'entrave à l'IVG. Je me suis demandée s'il ne faudrait pas l'étendre aux équipes médicales.

    On pressent dans cette incroyable intervention, que la simple évocation par un médecin ou un tiers auprès d’une femme enceinte d’un « accueil possible de la vie »  risque de devenir de plus en plus problématique …

    Le lendemain Mme Rossignol tentait de rassurer les sénateurs devant l’ambigüité de son texte « Pour qu’il n’y ait pas de confusion, je précise que cet amendement ne concerne pas les actions pouvant être menées sur internet. Mme la ministre aura peut-être l’occasion de revenir sur ce sujet qu’elle a, me semble-t-il, déjà évoqué, hier, dans son intervention. Notre proposition est restreinte aux seules manifestations physiques ayant lieu hors des murs des hôpitaux »

    Cela n’empêche pas Mme Valaud-Belkacem de déclarer triomphalement sur le site l’express.fr du 31 juillet « Et puis, cet autre frein auquel sont confrontés les femmes, ces sites Internet qui, sous couvert de neutralité, font en réalité du prosélytisme anti-IVG et ont pour objectif de dissuader les femmes de faire usage de leur droit dans les premières semaines, alors même que le délai est légalement contraint. La loi que je viens de faire adopter prévoit de sanctionner désormais cette entrave à l'information. La loi de 1975 prévoyait déjà de sanctionner l'entrave physique à la pratique d'une IVG, ces gens qui se postent devant les cliniques ou les hôpitaux pour empêcher les femmes d'y pénétrer. Mais, en 1975, on ne connaissait par Internet. Il est aujourd'hui avéré que la principale pression psychologique faite aux femmes, c'est sur Internet qu'elle a lieu. Le fait d'empêcher une femme d'accéder à une information neutre et fiable sur l'IVG sera désormais poursuivi.

    On peut mesurer maintenant  l’incroyable duplicité de Mme Belkacem et ses amies qui prétendent avant le vote que la loi que l’information sur internet restera libre mais qui après sa promulgation veulent en découdre avec les sites commewww.ivg.net qui tentent de dissuader les femmes de recourir à l’IVG. La mauvaise foi est encore flagrante quand Mme Belkacem prêtant que c’est la loi Veil de 1975 qui a institué le « délit d’entrave », alors qu’il s’agit en fait de la loi Neiertz de 1993 (du nom de la proposition de la députée communiste Neiertz).

    L’extension à « l’information » du délit d’entrave crée donc maintenant dans l’indifférence générale une atteinte caractéristique au niveau des libertés fondamentales et des droits constitutionnels car :

    • la définition de l’incrimination pénale est particulièrement imprécise  avec une lourdeur de peine disproportionnée.
    • la loi porte atteinte à la liberté de toute personne de communiquer des informations sur la grossesse et sur l’avortement en  les « menaçant » ;
    • et elle porte atteinte au droit des femmes à recevoir des informations sur leur grossesse et sur l’avortement fussent-elles dissonantes par rapport au discours officiel."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Non, l'euthanasie n'est pas "catho-compatible" !

    Cyril Douillet, rédacteur-en-chef de la revue Ombres et lumière, s'inquiète de la parution d'un ouvrage au titre racoleur (Médecin catholique, pourquoi je pratique l'euthanasie), qui a donné lieu à quelques recensions bienveillantes dans la presse dite chrétienne. Son article, paru dans les Cahier libres, s'achève ainsi :

    "Si l’on doit éviter de juger la personne, un jugement sévère s’impose sur cet ouvrage qui sonne comme un plaidoyer, une justification.  Parce qu’il laisse entendre que l’euthanasie est compatible avec la médecine ( !), avec les soins palliatifs (!!), et avec la foi chrétienne (!!!), ce livre peut faire beaucoup de mal parmi le public chrétien, auquel, de toute évidence, il est destiné. Il risque de semer le doute, de créer la division, d’abaisser la vigilance, voire de faire basculer des hommes de bonne volonté qui se laisseront séduire par la « sincérité » de l’auteur, l’oscillation permanente entre la transgression et la bienveillance, les exemples parfois poignants, les réflexions pertinentes, les références spirituelles.

    En même temps, parce qu’il est un témoignage parvenu d’un pays où l’interdit a sauté [ndlt : la Belgique], il offre une édifiante démonstration des conséquences morales de la légalisation de l’euthanasie dans une société, y compris dans ses sphères les plus immunisées en apparence contre ce poison. De toute évidence, l’euthanasie légale pervertit la dynamique d’accompagnement de la fin de vie ; elle encourage la toute-puissance médicale ; elle pousse les professionnels et les familles à des compromissions terribles ; elle accoutume insidieusement à la barbarie. Tout cela a de quoi, en France, nous mobiliser avec la plus grande énergie contre toute évolution comparable de la loi, et pour d’authentiques soins palliatifs. C’est peut-être le seul mérite de ce livre."

    Plutôt que la lecture de cet ouvrage, on recommandera plutôt la (re)lecture de la lettre encyclique de Saint Jean-Paul II, Evangelium Vitae (§ 65 et suivants). Notamment (§ 66) :

    "Partager l'intention suicidaire d'une autre personne et l'aider à la réaliser, par ce qu'on appelle le « suicide assisté », signifie que l'on se fait collaborateur, et parfois soi-même acteur, d'une injustice qui ne peut jamais être justifiée, même si cela répond à une demande. « Il n'est jamais licite — écrit saint Augustin avec une surprenante actualité — de tuer un autre, même s'il le voulait, et plus encore s'il le demandait parce que, suspendu entre la vie et la mort, il supplie d'être aidé à libérer son âme qui lutte contre les liens du corps et désire s'en détacher; même si le malade n'était plus en état de vivre cela n'est pas licite ». Alors même que le motif n'est pas le refus égoïste de porter la charge de l'existence de celui qui souffre, on doit dire de l'euthanasie qu'elle est unefausse pitié, et plus encore une inquiétante « perversion » de la pitié: en effet, la vraie « compassion » rend solidaire de la souffrance d'autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance. Le geste de l'euthanasie paraît d'autant plus une perversion qu'il est accompli par ceux qui — comme la famille — devraient assister leur proche avec patience et avec amour, ou par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles."

    Louise Tudy