Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

avortement et euthanasie - Page 109

  • Agravation de la loi sur l'avortement dans l'indifférence

    Le Parlement a voté le 26 juin en dernière lecture le projet de loi sur l’Egalité entre les femmes et les hommes. La procédure est allée à son terme dans une indifférence générale. Ce projet contient des articles aggravant la législation sur l’avortement. Ces articles suppriment la notion de « situation de détresse » et étendent à l’information le délit d’entrave à l’avortement.

    La Fondation Lejeune réagit :

    "Supprimer la notion de « situation de détresse » : un véritable bouleversement

    Le constitutionnaliste Bertrand Mathieu, écrivait à propos de cette modification : « sur le plan des principes c’est un véritable bouleversement, car ce qui est en jeu c’est la place que notre société accorde à la protection de la vie » (Interview dans La Croix du 20 décembre 2013).

    Cette suppression de la « détresse »entraîne des changements profonds :

    - Elle inscrit l’avortement de convenance dans la loi au-delà de la banalisation de l’avortement déjà constatée dans la pratique et les esprits ;

    Elle tend à faire de l’avortement un droit (alors que depuis 1975 l’avortement est une dérogation au principe fondamental du respect de l’être humain au commencement de sa vie, inscrit à l’article 16 du C.C) ;

    - Elle installe l’idée d’un droit à disposer de son corpsqui fonde des revendications comme la GPA ou la prostitution ;

    - Elle légitime la logique de l’avortement eugéniste. La modification en cours est d’autant plus préoccupante que, comme le rappelle le Pr. Bertrand Mathieu, « il n’y aurait plus aucune condition mise au droit de recours à l’avortement au cours des 12 premières semaines, un délai durant lequel on dispose d’un nombre croissant d’informations sur le fœtus au travers du diagnostic prénatal ». L’IVG va se transformer en refus de l’enfant « à cause » de telle ou telle pathologie ou prédisposition, ce qui n’était pas le cas auparavant. Cette évolution libérale-libertaire va brouiller les repères entre IVG et interruption médicale de grossesse (IMG) et l’IVG va devenir eugéniste.

    Etendre à l’information le délit d’entrave : une atteinte à la liberté d’expression

    Cette modification entraine l’obligation pour les plateformes d’écoute et les sites spécialisés d’informer les femmes enceintes sur la possibilité d’avorterCette mesure ne correspond pas à une demande des femmes françaises.

    En France en 2014, lorsqu’une femme s’interroge sur la poursuite de sa grossesse, elle sait qu’elle peut avorter. En revanche lorsqu’elle consulte des sites et des plateformes d’écoute, elle est en attente de solutions alternatives à l’avortement. Cette disposition constitue une entrave à la liberté d’expression en ce qu’elle oblige à faire de la propagande en faveur de l’avortement.

    Telle est bien la position de Najat Vallaut Belkacem, interrogée par La Chaîne Parlementaire, le 30 juin. A une jeune femme qui voudrait avorter, la ministre répondrait : « je la rassurerais, je lui dirais que la vie ne s’arrête pas là ; un enfant qui arrive alors qu’il n’est pas désiré est un enfant malheureux ».

    La dictature du bonheur conduit à la mort.

    De l’avortement à l’euthanasie 

    En France, l’avortement est l’étalon or auquel toutes les réformes sociétales sont comparées. Cet enjeu apparaît dans l’interview du Pr. Bertrand Mathieu (cité plus haut) : «Reléguer au second plan le respect de la protection de la vie n’est pas sans conséquence dans d’autres domaines. Si l’on devait s’acheminer vers une dépénalisation de l’euthanasie, la logique risquerait d’être la même au bout de quelques années : passer d’une « exception » justifiée par des conditions très particulières de souffrance et d’incurabilité, à un droit à part entière. »"

    Michel Janva

  • On fait semblant de découvrir que la loi Leonetti permet l'euthanasie

    Jean-Marie Le Méné est interrogé dans Famille chrétienne à propos des affaires d'euthanasie. Sur la décision du Conseil d'Etat visant à achever Vincent Lambert, il déclare :

    L"Cette décision est conforme à une loi, portée par le député UMP Leonetti, qui date de 2005. On fait semblant de découvrir aujourd’hui qu’elle permet l’euthanasie. En 2005, la Fondation Jérôme-Lejeune a compté parmi les rares observateurs à déplorer que cette loi, dont tout le monde se félicitait, permette l’euthanasie, en assimilant arrêt de l’hydratation et de la nutrition à un refus d’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire en confondant des soins qui sont toujours dus avec des traitements qui peuvent être suspendus. À l’époque, cette observation n’était pas politiquement correcte, mais elle était juste, on le voit aujourd’hui. S’il y a renoncement, il ne date donc pas d’aujourd’hui mais de 2005.

    En revanche, je ne crois pas que la société, dans son ensemble, soit solidaire de ce renoncement. Si on lui explique mal, elle comprend mal et elle répond mal aux sondages qui nous diront invariablement que l’euthanasie est une demande sociale. En laissant croire à l’opinion, comme s’y emploient la majorité et l’opposition, que dans l’affaire Lambert, il n’est pas question d’euthanasie mais de refus de l’acharnement thérapeutique, on ment. L’effet de ce mensonge est qu’on peut désormais donner la mort sans tuer.

    En s’appliquant à des personnes lourdement handicapées, la loi Leonetti ne montre-t-elle pas ses limites ?

    La loi Leonetti ne montre pas ses limites aujourd’hui, elle avait des faiblesses congénitales. Elle a introduit des imprécisions et des confusions, alors que le code de déontologie médicale était suffisant. Ainsi elle ne donne pas de définition précise de l’euthanasie ; elle n’établit pas de distinction claire entre le refus d’un traitement disproportionné et l’euthanasie par omission, pas plus qu’entre soin et thérapie ; elle ne donne pas de définition des traitements, laissant entendre que l’alimentation peut être considérée comme un traitement.

    Dans la culture contemporaine qui évacue la souffrance et la mort parce qu’elle n’en comprend plus le sens, le juge hérite d’une marge d’interprétation réduite. C’est ce que montre le cas de Vincent Lambert qui n’est pas en fin de vie et dont personne ne dit qu’il est en proie à des souffrances intolérables. Vincent Lambert est devenu handicapé, avec un degré de conscience diminué, à la suite d’un accident. Il vit d’une vie qui n’est pas petite, mais qui est la sienne. La société, nous dit-on, n’est plus prête à poser son regard sur des vies qui, à ses yeux, ne valent pas la peine d’être vécues."

    Et à propos de l'affaire Bonnemaison :

    "Je ne pense pas que la décision des jurés reflète le fond du cœur des gens. Il faut bien voir que nous sommes tous plus ou moins victimes d’un terrorisme compassionnel permanent qui inhibe la faculté d’appréhender la vérité. On nous recommande abusivement de pratiquer une sorte d’irénisme en décalage avec la violence qui nous est imposée. Autant ces injonctions sont pertinentes s’agissant des personnes, autant elles sont dangereuses s’agissant des principes.

    À l’évidence, il doit être dénoncé qu’un empoisonneur ait fait l’objet d’un soutien aussi obscène que celui de Bernard Kouchner et aussi pathétique que celui de Jean Leonetti. Si l’appréciation morale d’actes homicides n’est plus possible, n’est plus exprimée, n’est plus reçue, et cela au nom d’une pitié fallacieuse, comment voulez-vous que l’opinion s’y retrouve ? Elle obéit par peur et par commodité à la pensée dominante.

    Mais que nos contemporains soient en accord avec une justice qui, dans le même temps, condamne un malade et acquitte un homicide, cela, je ne puis l’imaginer.

    [...] Voir Jean Leonetti former un attelage avec Alain Claeys pour légiférer sur l’euthanasie nous donne une information très inquiétante sur les courants de pensée auxquels ils s’abreuvent l’un et l’autre.

    Nous arriverons avec eux à boucler le cycle révolutionnaire classique, dont l’avortement a été l’archétype, caractérisé par :

    • les « illégalités fécondes » qui mettent en échec une loi morale (sur le modèle des « 343 ») ;
    • la « réflexion sans tabou » qui évacue le principe du respect de la vie ;
    • l’« encadrement des dérives » qui légalise une pratique criminelle ;
    • le « lifting sémantique » qui fait disparaître le mot « euthanasie » pour dissimuler la chose… Ainsi le crime est parfait."

    Michel Janva

  • Marion Maréchal-Le Pen dénonce l'acquittement du Dr Bonnemaison

    Le député FN écrit dans un communiqué :

    "La décision de la cour d’acquitter le docteur Bonnemaison est aussi surprenante que scandaleuse. Ce médecin, présenté en héros des temps modernes, était poursuivi pour avoir « abréger la vie », autrement dit tuer, 7 personnes par empoisonnement. Le tout de sa propre initiative, sans en parler dans certains cas ni aux familles ni au personnel soignant. L’une des personnes assassinées se trouvait dans un coma stable contredisant ainsi l’argument avancé par la défense de la volonté du médecin d’abréger la souffrance.

    L’affaire est si grave que l’ordre des médecins, connu pour rechigner à ce type de mesure disciplinaire, l’a radié de son ordre en raison d’une violation manifeste de la loi Léonetti sur l’obligation d’une prise de décision collégiale.

    Pour autant, la confusion du jury entre le mobile, à savoir la volonté d’abréger la souffrance et de « préserver la dignité », et l’élément intentionnel, celui de donner la mort, a permis de laisser le meurtre impuni voire même salué par une partie de la classe politique et des médias en vue de promouvoir la prochaine loi sur l’euthanasie.

    Cette décision de Justice consacre la toute-puissance du médecin sur toute autre considération éthique, qu’elle soit sociale, le meurtre est interdit dans notre société, ou déontologique avec le serment d’Hippocrate « je ne provoquerai jamais la mort délibérément ».

    Le statut de médecin doit-il permettre de décider seul qui doit vivre ou mourir ? Qui est suffisamment digne de bénéficier encore du soutien de la société ou qui ne l’est plus ? Etre âgé, dépendant, handicapé ou même sur le point de mourir est-il une raison suffisante pour que la société matérialiste se débarrasse plus rapidement de ces éléments trop peu.

    L’humanité à elle-seule est une dignité à défendre jusqu’au bout par le soutien, la compassion et la solidarité de la société jusque dans les murs feutrés des chambres d’hôpital surpeuplées…"

    Michel Janva

  • En 2012, 219 156 enfants à naître ont été tués en France

    Le nombre d'avortements est resté stable en France en 2012 : 219 156 avortements ont été réalisés en France, dont 207 000 en métropole (209 000 en 2011). L'étude constate une légère baisse chez les moins de 20 ans depuis 2010, après une forte hausse entre 1990 et 2010. En métropole, 26 000 femmes de 15 à 19 ans ont effectué un avortement en 2012 soit 14 pour 1 000 contre 33 pour 1 000 dans les DOM. C’est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les avortements demeurent les plus fréquents.

    Michel Janva

  • Affaire Bonnemaison : plus personne n’est à l’abri de se voir éliminé

    Le Dr Bonnemaison a mis fin délibérément à la vie de sept de ses patientes sans en référer à quiconque et notamment pas à ceux qu’il a empoisonnés. C’est lui-même qui a pris cette décision. Il vient d’être acquitté. Cela veut dire que désormais tout médecin pourra se balader dans les services hospitaliers et se mettre à tuer en série les grands malades ou les personnes en fin de vie. Plus personne n’est à l’abri d’un tel geste dans les hôpitaux. Ce privilège inouï accordé aux médecins rappelle la franchise qu’avait donnée Hitler au Dr Brandt dans le programme d’élimination des handicapés. « Le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Brandt sont sous leur responsabilité, chargés d’étendre l’autorité de certains médecins, à désigner personnellement à l’effet d’accorder la délivrance par la mort, aux personnes qui dans la limite du jugement humain et à la suite d’un examen médical approfondi, auront été déclarées incurables ». Signé Hitler, 1er septembre 1939.

    Lire la suite

  • Le TVG de la mort est lancé

    Voici le communiqué de presse de Droit de Naître du 27 juin:

    "En moins de 24h, la France vient d’accomplir deux enjambées funestes.  Ce mardi, Vincent Lambert, jeune tétraplégique, a été condamné par le Conseil d’Etat à mourir de faim et de soif à l’hôpital. Le lendemain – mercredi 25 juin – le docteur Bonnemaison, reconnu directement responsable de l’empoisonnement de sept de ses patients, a été totalement acquitté par la « Justice » sous prétexte qu’il aurait agi avec sincérité ! Les avocats du médecin urgentiste ont immédiatement saisi l’occasion pour exiger au plus vite une loi autorisant le meurtre des personnes en fin de vie.

    Ces décisions scandaleuses qui font honte à l’Humanité s’inscrivent de toute évidence dans un agenda mortifère dont l’aboutissement logique sera la légalisation prochaine du suicide assisté.L’hypothèse d’une offensive gouvernementale durant l’été – alors que les Français sont en vacances -devient de plus en plus probable.

    « Droit de Naître » appelle donc dès aujourd’hui l’ensemble des citoyens à se mobiliser en vue de la terrible bataille qui s’annonce. Si nous devions perdre cette guerre la France atteindrait de facto un dangereux point de non-retour dans sa fuite en avant vers la barbarie."

    Marie Bethanie

  • Un tueur libéré, un innocent condamné.

    Non le docteur Nicolas Bonnemaison n’a pas « administré de substance de nature à entraîner la mort », non il n’a pas « écourté un calvaire », non il n’a pas « agi par compassion »
    Non.
    Le docteur Bonnemaison a tué.
    Et pourtant, la « justice » a décidé ce matin de l’acquitter au terme d’un délibéré particulièrement rapide étant donné la gravité des actes. Cinq mois de sursis étaient réclamés, aucune peine - même de principe – contre ce docteur-tueur. Le message est clair.

    Mais qui protégera désormais les plus faibles si les médecins se transforment en tueurs et que la justice applaudit ?
     
    L’ordre des médecins avait radié cet homme après que de courageuses infirmières l’avaient dénoncé, estimant à juste titre qu’il avait enfreint l’une des règles fondamentales du serment d’Hippocrate: « Je ne provoquerais jamais la mort délibérément ».
     
    Mais ce qu’il reste de « justice » n’en a que faire, ce médecin a voulu être dieu à la place de Dieu, et c’est tout ce qu’elle encourage…
     
    Un médecin tue sept de ses patients sans même demander leur avis ou celui de leur entourage, l’ADMD et tous les militants de la Mort pour Tous se réjouissent… Preuve s’il en était besoin que leur arguments ne tiennent pas une seconde…
    Ils se fichent des patients, ils se fichent de leur souffrance. Il veulent supprimer la souffrance, être tout-puissants pour oublier qu’ils sont limités, créés et dépendants d’un Créateur.
     
    Le moindre de leurs désirs doit être protégé par la loi.
    Les gens souffrent, la loi doit les tuer pour qu’ils n’aient plus à supporter cette faiblesse. Et ils osent parler de « compassion »…
    Supprimer la souffrance, c’est supprimer la vie et non compatir, c’est-à-dire « souffrir avec »…
    Leurs actes en sont la preuve. Et puisqu’ils sont d’une violence inouïe, ils déclarent tuer « par amour »… Les tenants de la culture de mort applaudissent, Bien et Mal ont encore une fois été inversés de façon spectaculaire, avec l’aval des plus « grands ».
     

     

     
    Le gouvernement, par la voix de Stéphane le Foll, a tôt fait de réagir :« Cette affaire conforte la nécessité de faire évoluer notre cadre législatif »‘ vis-à-vis de l’euthanasie.
    Compris ? L’euthanasie est légitimée par un cas de meurtre décidé par un tiers qui a été le seul à « choisir ».
    Démasqués sans même le réaliser dans leur entreprise de destruction de toute faiblesse, de toute Nature, de toute transcendance.
     
    Avant d’apprendre son acquittement, Nicolas Bonnemaison a précisé :  » J’ai agi en médecin, comme je pense faire ce métier, c’est à dire jusqu’au bout. J’estime que cela fait partie du devoir du médecin d’accompagner ces patients jusqu’au bout du bout. »
    Mais si le bout du bout n’est pas naturel mais provoqué, cela s’appelle tout simplement un meurtre.
     
    Nicolas Bonnemaison n’est autre qu’un assassin, un de plus que la justice libère et que la Bien-pensance applaudit, cachée derrière de belles valeurs détournées de leur sens.
     
    Et pendant qu’un assassin est libéré, un innocent est condamné à mort par le Conseil d’Etat…
  • Vincent Lambert n'a pas demandé là mourir

    Maître Triomphe, l'un des avocats de Vincent Lambert, est interrogé par Reinformation.tv :

    "Le Conseil d'Etat a dit qu'il [Vincent Lambert] devait mourir parce que on a prétendu que tels auraient été ses souhaits antérieurs exprimés auprès de sa femme de manière verbale ; alors que, comme je l'ai souligné, sa femme en a parlé pour la première fois au bout de cinq ans simplement pour justifier la décision du docteur Kariger et qu'elle s'est contredite de manière spectaculaire à huit mois d'intervalle sur le contenu de ces prétendus souhaits."

    Vincent Lambert n'a pas demandé à mourir

    Michel Janva

  • L'idéologie qui cherche à amalgamer l’hydratation à de l’acharnement

    Mgr Michel Aupetit, évêque de Nanterre, médecin et membre du Conseil Famille et Société, analyse la décision (suspendue par la CEDH) du Conseil d’Etat d’arrêter le traitement de Vincent Lambert :

    "M. Vincent Lambert est un homme de 38 ans victime d’un traumatisme crânien à la suite d’un accident. Son état correspond à ce que les médecins appellent l’état pauci-relationnel qu’on appelle aussi état de conscience minimale qui est à distinguer d’un état végétatif permanent.M. Lambert n’est pas en fin de vie. Il s’agit seulement de savoir si on arrête sa vie en supprimant l’alimentation et l’hydratation. La première question qui se pose est de savoir si le fait de nourrir et de faire boire constitue un traitement ou un soin.

    Certains affirment que, s’il s’agit d’un traitement, l’alimentation et l’hydratation peuvent être considérées comme un acharnement thérapeutique si elles sont maintenues. En revanche, s’il s’agit d’un soin, le fait de lui donner à boire et à manger n’entre pas dans le cadre une obstination déraisonnable mais d’une attention à autrui qui est le propre de l’humanité. Certes, M. Lambert ne peut pas boire et manger tout seul étant donné son état de conscience voilà pourquoi le médecin qui le suit avait décidé d’arrêter.

    La deuxième question est de savoir si ce que l’on fait en donnant à manger et à boire est vraiment au bénéfice de la personne soignée. Par exemple, il arrive que certains patients puissent faire une fausse route à la suite d’une alimentation invasive. Dans ce cas, cette alimentation lui est plus nuisible qu’utile. Tant que la personne n’est pas en fin de vie et que son alimentation et son hydratation lui sont plus bénéfiques que nuisibles, le fait de l’arrêter devient alors un acte grave puisqu’il entrainera inéluctablement et délibérément sa mort.

    Il est impossible actuellement de dire ce qu’un patient peut vivre encore de relations interpersonnelles dans un état de conscience minimale. Celles qui se tissent encore révèlent la profondeur de notre humanité qui est à l’origine de sa dignité. 

    L’Académie Nationale de Médecine a rappelé que le droit des patients d’avoir accès à l’alimentation ne peut être conditionné par leurs capacités relationnellesCette position rejoint celle de l’Église qui persiste à défendre la dignité immuable de l’homme. Cette dignité ne vient pas d’un droit octroyé par un tiers : la société, les médecins ou les juges.

    Enfin, il faut savoir que le cas de M. Vincent Lambert est un cas particulier à partir duquel il est difficile de légiférer. Il y a plus de 1500 personnes qui sont dans le même état. Ce que l’on va décider pour lui va-t-il impacter sur les autres patients ? On a voulu donner aux juges la décision finale. Or, s’il appartient aux juges de dire le droit, ils n’ont pas autorité pour définir le bien ou le mal. 

    L’Église, protectrice de la vie et de la dignité, estime qu’« un patient en « état végétatif permanent » est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles »."

    Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France, réagit de son côté :

    "Qu’est-donc cette idéologie qui cherche à amalgamer l’hydratation d’un frère souffrant à de l’acharnement ? Un trait de civilisation élémentaire n’est-il pas depuis toujours de prodiguer le verre d’eau à autrui, humecter ses lèvres, serait-il notre pire ennemi ? En quoi serait-il inconvenant de le faire à un proche en état « pauci-relationnel »? Ce que l’on nomme  « l’affaire Lambert » fait, hélas, dire de nombreuses aberrations. L’essentiel est d’être près de celui que l’on aime jusqu’au bout. Présence humble et aimante. Les mains vides en offrande d’une affection partagée. Le plus fragile serait-il devenu indigne d’être accompagné ? Le fait que les proches de Vincent se déchirent, le fait qu’une instance supérieure ne se suffise pas à en discerner et juger, tout cela doit rendre humble devant la complexité et la douleur. Ces limites humaines et institutionnelles attestent que la vie est toujours plus grande que ce que nous en disons. Elle est un don ! Ne vouloir ni acharnement, ni suicide assisté, consiste à choisir la voie étroite d’une fidélité palliative. Redisons-le avec la force de l’amour."

    Michel Janva

  • La CEDH suspend l’exécution de Vincent Lambert

    INFO LE FIGARO - Vincent Lambert : la Cour européenne suspend la décision du Conseil d’État

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), saisie par les parents et deux frères et sœurs opposés à l’arrêt des soins de Vincent Lambert, a pris dès ce soir des mesures provisoires qui suspendent la décision du Conseil d’Etat. 

    Cette décision a été communiquée aux requérants.

    Les 17 juges du Conseil d’État avaient un peu plus tôt dans la journée ordonné l’arrêt de l’alimentation de Vincent Lambert, devenu tétraplégique après un accident de la route en 2008.

    La Cour européenne, par sa décision, oblige ainsi l’hôpital à réalimenter Vincent Lambert pour le maintenir en vie. Elle interdit également son déplacement du CHU de Reims où il est actuellement hospitalisé. Cette partie de la famille craint en effet que les autres membres fassent déplacer Vincent Lambert en Belgique où l’euthanasie est légale, et où réside désormais son épouse Rachel.

    La CEDH va désormais devoir juger le dossier sur le fond. Ce qui pourrait prendre plusieurs mois, voire des années.

    Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-CEDH-suspend-l-execution-de