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avortement et euthanasie - Page 105

  • Non, l'euthanasie n'est pas "catho-compatible" !

    Cyril Douillet, rédacteur-en-chef de la revue Ombres et lumière, s'inquiète de la parution d'un ouvrage au titre racoleur (Médecin catholique, pourquoi je pratique l'euthanasie), qui a donné lieu à quelques recensions bienveillantes dans la presse dite chrétienne. Son article, paru dans les Cahier libres, s'achève ainsi :

    "Si l’on doit éviter de juger la personne, un jugement sévère s’impose sur cet ouvrage qui sonne comme un plaidoyer, une justification.  Parce qu’il laisse entendre que l’euthanasie est compatible avec la médecine ( !), avec les soins palliatifs (!!), et avec la foi chrétienne (!!!), ce livre peut faire beaucoup de mal parmi le public chrétien, auquel, de toute évidence, il est destiné. Il risque de semer le doute, de créer la division, d’abaisser la vigilance, voire de faire basculer des hommes de bonne volonté qui se laisseront séduire par la « sincérité » de l’auteur, l’oscillation permanente entre la transgression et la bienveillance, les exemples parfois poignants, les réflexions pertinentes, les références spirituelles.

    En même temps, parce qu’il est un témoignage parvenu d’un pays où l’interdit a sauté [ndlt : la Belgique], il offre une édifiante démonstration des conséquences morales de la légalisation de l’euthanasie dans une société, y compris dans ses sphères les plus immunisées en apparence contre ce poison. De toute évidence, l’euthanasie légale pervertit la dynamique d’accompagnement de la fin de vie ; elle encourage la toute-puissance médicale ; elle pousse les professionnels et les familles à des compromissions terribles ; elle accoutume insidieusement à la barbarie. Tout cela a de quoi, en France, nous mobiliser avec la plus grande énergie contre toute évolution comparable de la loi, et pour d’authentiques soins palliatifs. C’est peut-être le seul mérite de ce livre."

    Plutôt que la lecture de cet ouvrage, on recommandera plutôt la (re)lecture de la lettre encyclique de Saint Jean-Paul II, Evangelium Vitae (§ 65 et suivants). Notamment (§ 66) :

    "Partager l'intention suicidaire d'une autre personne et l'aider à la réaliser, par ce qu'on appelle le « suicide assisté », signifie que l'on se fait collaborateur, et parfois soi-même acteur, d'une injustice qui ne peut jamais être justifiée, même si cela répond à une demande. « Il n'est jamais licite — écrit saint Augustin avec une surprenante actualité — de tuer un autre, même s'il le voulait, et plus encore s'il le demandait parce que, suspendu entre la vie et la mort, il supplie d'être aidé à libérer son âme qui lutte contre les liens du corps et désire s'en détacher; même si le malade n'était plus en état de vivre cela n'est pas licite ». Alors même que le motif n'est pas le refus égoïste de porter la charge de l'existence de celui qui souffre, on doit dire de l'euthanasie qu'elle est unefausse pitié, et plus encore une inquiétante « perversion » de la pitié: en effet, la vraie « compassion » rend solidaire de la souffrance d'autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance. Le geste de l'euthanasie paraît d'autant plus une perversion qu'il est accompli par ceux qui — comme la famille — devraient assister leur proche avec patience et avec amour, ou par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles."

    Louise Tudy

  • Elle refuse l’avortement à la vue de l’échographie de son bébé

    Par une vidéo transmise sur YouTube, intitulée « l’histoire de mon quasi-avortement », une jeune femme de 20 ans raconte comment elle renonça à sa tentative d’avortement après avoir vu l’échographie de son bébé.

    La jeune femme, qui s’identifie comme “AutumnBabydolllxx”, signale que, bien qu’elle se considère pro-choix, l’expérience de l’avortement « est très difficile à endurer » et que « certaines filles regrettent vraiment de l’avoir fait et ensuite repensent toujours à leur bébé. »

    Elle explique sa décision de raconter son histoire en vidéo parce qu’elle

    « voulait dire à tous comment cela s’est passé pour moi, parce que je n’ai pas passé un bon moment là-bas.» (à la clinique d’avortement) 

    La conseillère de la clinique d’avortements était « honnêtement, une femme de mauvaises intentions », qui lui disait que « parce que j’ai 20 ans je ne peux pas prendre soin d’un bébé. » Alors qu’elle mettait sa blouse, se préparant pour la procédure, AutumnBabydolllxx commença à réfléchir à « pourquoi suis-je en train de faire cela ? ».

    « Je pouvais simplement m’imaginer porter dans mes bras mon deuxième enfant si je me défaisais de celui-ci, et je pensais ‘et bien, ton grand frère n’est pas là...’ et tout simplement je ne pouvais pas vivre avec ce sentiment, pensant que j’allais m’en repentir. Alors voilà, ce n’est pas pour moi ».

    Mais l’élément définitif pour qu’elle refuse l’avortement allait arriver. Lorsqu’on lui fit l’échographie

    « ce fut vraiment une prise de conscience. Evidemment ils trouvèrent le bébé à l’écho et je ne pouvais pas le croire. »

    Tandis qu’elle quittait la clinique avec des sentiments contraires, la jeune femme se souvient redire en boucle à son amoureux « le bébé est vraiment là, le bébé est vraiment là ».

    « Je ne regrette pas d’avoir refusé l’avortement . « Je ne peux m’empêcher de sourire parce que j’étais si négative auparavant et si apeurée alors qu’il n’y a rien à craindre.»

    Le Salon Beige

  • 40 Days for Life, c'est parti !

    La campagne d’automne des 40 Jours pour la Vie (40 Days for Lifeest lancée aujourd'hui mercredi 24 septembre, elle s’achèvera dans 40 jours, c’est-à-dire le dimanche 2 novembre.

    Pendant des 40 jours, des vigiles ininterrompues vont se succéder devant des avortoirs aux États-Unis et dans d’autres pays, 24 h sur 24, et 7 jours sur 7, afin de prier pour la fin de l’avortement, ce « crime abominable ».

    Il ne s’agit pas de juger ni de stigmatiser : il s’agit de porter témoignage du caractère sacré de la vie, et de la vie à naître.

    Depuis son lancement aux États-Unis, la campagne des 40 Days for Life a mobilisé plus de 625 000 volontaires dans 3 039 campagnes locales qui se sont déroulées dans 539 villes réparties dans 24 pays. Le résultat de ces efforts, ce sont 8 973 vies sauvées de l’avortement !

    Daniel Hamiche propose de constituer une chaîne de prière “de l’arrière”. En quoi consiste-t-elle ? À prier pendant ces 40 jours dix Je Vous salue Marie aux intentions de cette campagne. Chaque jour. Pendant 40 jours. Accepterez-vous de vous joindre à ce pieux effort ? Il vous suffit de le signaler ici.

    Michel Janva

  • Manif du 5 octobre : « L’humain n’est pas une marchandise »


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    Présent publie un numéro Hors série spécial Manif du 5 octobre, avec huit pages en couleurs. Il sort le 19 septembre en kiosque. Vous y trouverez des entretiens exclusifs avec Ludovine de La Rochère, Albéric Dumont, Marion Maréchal-Le Pen, Béatrice Bourges, Philippe Brillault, Les Antigones, Stop Gender etc.

    Albéric Dumont y déclare notamment :

    "Nous avons demandé à nos sympathisants, dès le mois de juin, de se tenir prêts pour une mobilisation de masse à la rentrée. Nous avions obtenu le retrait des fameux ABCD de l’Egalité qui, sous couvert d’« égalité fille-garçon », faisaient entrer l’idéologie du genre dans les établissements scolaires. Mais le gouvernement les a remplacés insidieusement par un dispositif plus dangereux dont la diffusion est plus large.Dès cette rentrée, la formation initiale de tous les professeurs va « s’enrichir » d’un module consacré à l’égalité entre les sexes. Pour les enseignants déjà en exercice, le ministre prévoit un système de formation continue. Une « mallette pédagogique » va également être mise à la disposition des profs sur la base des modules des ABCD.

    La nomination de Najat Vallaud Belkacem, qui est une figure emblématique, est une provocation supplémentaire qui nous conforte dans notre choix de descendre dans la rue. Nous sommes le peuple, il est très en colère et vous verrez que nous serons encore plus nombreux.

    La deuxième revendication c’est le retrait de la circulaire Taubira sur la GPA qui favorise l’accueil en France des enfants nés d’une mère porteuse à l’étranger. Pour nous, il s’agit d’une incitation à pratiquer la location d’utérus. Nous manifestons contre cette transformation de la femme en objet de consommation. Avec ce slogan : « L’humain n’est pas une marchandise »."

    Michel Janva

  • La Manif Pour Tous en ordre de marche contre la familiphobie

    A l’issue de la 2ème Université d’été de La Manif Pour Tous qui s’est tenue tout le week-end dans un camping de Palavas les Flots, les militants et responsables du mouvement sont dans les starting blocks pour une nouvelle année de mobilisation contre la familiphobie du gouvernement. « Loi Taubira, PMA, GPA, genre, le changement de civilisation, c'est toujours maintenant et on n’en veut toujours pas ! » a déclaré en clôture de l’Université d’été Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, devant plus de 350 militants boostés par ces deux jours de conférences, ateliers et forums sous le soleil de l’Hérault.

    ENtete CP

    Juristes, sexologues, philosophes, historiens, écrivains…, les experts présents ont fait prendre conscience aux participants venus de toute la France de la gravité de la situation et de l’urgence d’une mobilisation pour la dénoncer.L’enjeu est clair : protéger la famille, premier lieu de solidarité et refuge des plus vulnérables. C’est pourquoi La Manif Pour Tous entend poursuivre son action contre la marchandisation de l’humain qui est de fait tolérée de multiples manières par le gouvernement. Si la GPA/Gestation Pour Autrui – c’est à dire les mères porteuses – est officiellement interdite en France, la circulaire Taubira permet de contourner cette interdiction et favorise donc l’asservissement de la femme et la marchandisation de l’enfant. Ceci sous prétexte que l’enfant né d’une GPA à l’étranger serait « apatride » et « anonyme » (commentaires publics de Mme Taubira), ce qui est rigoureusement et absolument faux : comme tout le monde, ils ont l’état civil et la nationalité de leur pays de naissance ! Ludovine de La Rochère dénonce :

    « Concrètement, un enfant fabriqué par mère porteuse est importé en France tous les 3 jours ». « Il faut dénoncer vigoureusement cette hypocrisie du gouvernement. De nombreuses voix s’élèvent dans la société et sur l’ensemble de l’échiquier politique pour demander l’abolition universelle de la Gestation Pour Autrui. C’est une de nos revendications majeures des prochaines manifestations prévues à Paris et Bordeaux le dimanche 5 octobre ».

    Cette nouvelle mobilisation début octobre a bien entendu été au cœur des échanges de cette université d’été. Selon la plupart des responsables locaux du mouvement, la coupe est pleine pour beaucoup de familles victimes du matraquage fiscal du gouvernement et des mesures anti-sociales comme la réduction du congé parental. La famille doit être protégée, d’autant que c’est elle qui protège les Français en période de crise. Cela explique que tous les sondages montrent l’attachement à la famille. C’est aussi pourquoi, après bientôt deux années de mobilisation dans la rue, la loi Taubira autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de personnes de même sexe ne passe toujours pas. « La question de l’abrogation se pose sérieusement chez les responsables politiques » se félicite Ludovine de La Rochère.

    Motivés par le succès de cette université d’été, les militants sont tous très mobilisés à l’idée de retrouver le chemin du pavé le 5 octobre. Distributions de tract, collage d’affiches, rencontre avec les décideurs et les élus locaux… la mobilisation est multi-forme. Tous gardent aussi en tête qu’à l’issue des dernières manifestations, le 2 février 2014 à Paris et Lyon, qui avaient rassemblé des centaines de milliers de personnes, le gouvernement avait fait marche arrière et avait enterré son projet de loi Famille. « Le 5 octobre, notre mobilisation permettra d’envoyer un message d’avertissement au gouvernement. S’il refuse de nous entendre et s’entête à vouloir déconstruire la famille, nous sommes prêt à amplifier le mouvement. On ne lâche rien ! » conclut Ludovine de La Rochère. Le message est passé, et bien passé, auprès des militants. Mission accomplie pour cette université d’été. 

    Michel Janva

  • Les lobbies LGBT s’introduisent dans les rouages de l’ONU pour en détourner les résolutions

    Selon le Catholic Family and human rights institute:

    « les pressions sont devenues de plus en plus fréquentes et soutenues depuis le milieu des années 1990, époque où les organisations pro IVG ont établi leur nouvelle stratégie, consistant à se servir des institutions de l’ONU comme forum de promotion de l’avortement. Les militants ont trouvé le moyen de s’introduire subrepticement dans les institutions de protection des droits de l’homme à l’ONU en faisant nommer leurs alliés idéologiques aux organes de suivi des traités. »

    Ce sont les organes féministes « qui ont le plus souvent attaqué les législations protégeant l’enfant à naître. » Ils s’en sont pris à la fête des mères prétextant qu’elle « perpétuait les stéréotypes négatifs sur les femmes, ou que les Etats devaient dépénaliser la prostitution. » On remarquera que le lobby féministe qui œuvre à l’ONU se moque éperdument de l’esclavage sexuel auquel sont soumis(es) très souvent les prostitué(e)s. Mais c’est dans le domaine de l’avortement que leurs pressions sont les plus insinuantes, malhonnêtes et graves.

    Il  prétend que « toute pénalisation de l’avortement constitue une violation de la convention de l’Onu sur les droits des femmes ». En réalité « aucun traité de l’ONU ne fait mention de l’IVG », ou peut être interprété comme contenant un tel droit. « Au contraire, les résolutions de l’Onu reconnaissent que les Etats ont le droit de pénaliser ou restreindre l’accès à l’avortement. »

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  • Une femme violée à son enfant : « Je suis si heureuse de t’avoir eu ! »

    « Je suis si heureuse de t’avoir eu ! » Ce furent les mots de ma mère le jour de mon anniversaire, 25 ans après que je l’ai rencontrée, 44 ans après qu’elle ait cherché à m’avorter dans des avortoirs illégaux de ruelles désertes, et 44 ans ½ après s’être fait enlevée et violée par mon père qui la menaçait avec un poignard.

    C’était une journée aigre-douce car ma mère m’appelait pour me souhaiter joyeux anniversaire, mais aussi pour m’annoncer la mort de ma grand-mère. Nous nous apprêtions à raccrocher quand maman s’exclama soudain qu’elle avait une chose urgente à me dire : « je suis si heureuse de t’avoir eu ! ». Elle ne pouvait pas dire qu’elle était heureuse d’avoir choisi de m’avoir, car ce n’était pas le cas. Elle m’avait clairement expliqué des années auparavant que si l’avortement avait été légal elle l’aurait fait sans hésiter. A vrai dire, elle a essayé de le faire deux fois ! Jusqu’au jour où une de ses nièces tomba enceinte de façon imprévue et elle réalisa l’importance de la vie.

    Ma mère a souvent été interviewée pour raconter cette histoire, et témoigne « maintenant j’ai cette fille merveilleuse et le soleil brille en elle ! » ; cela fait tant de bien de l’entendre dire cela de moi ! Mais lorsqu’elle me l’a dit à moi directement pour mon anniversaire, ce fut le plus beau présent que j’ai jamais reçu, -enfin, mis à part le don de la vie et celui d’avoir un anniversaire à célébrer !

    Il y a tant de gens qui pensent qu’un enfant comme moi doit être la pire chose qui ait pu arriver à ma mère – non pas le viol, mais la grossesse qui s’ensuivit, comme un « souvenir horrible du viol ». Mais ce n’est pas ce que je suis. Le jour de la mort de sa mère, maman a vu en moi l’espoir et la guérison dans sa vie. Au moins elle a une enfant à qui elle peut exprimer tout ce qu’elle ressent. Je pense aux millions de femmes pour qui changer d’avis sur l’avortement est une prise de conscience douloureuse d’une opportunité disparue, et je pleure avec elles. Et je pense aussi aux enfants qui étaient planifiés et désirés mais qui n’ont jamais entendu de paroles si profondes de la part de leurs mères. Encore pire sont de rares mères qui sont si détruites qu’elles disent à leurs enfants « j’aurais dû t’avorter ! » ; instinctivement, nous savons combien il est horrible pour une mère de dire une telle chose. Qui pourrait bien faire l’éloge d’un tel cœur ?

    Les gens me demandent souvent combien il doit être difficile pour moi de partager cette histoire douloureuse, et si j’aurais préféré ignorer la vérité de ma conception et le fait que j’ai frôlé la mort de près aux mains des avorteurs. Je leur réponds « Aucunement ! c’est mon histoire et Dieu l’utilise pour Ses fins. Généralement je parle à des gens pro-life, mais qui font du viol une exception. Alors j’entends des gens me dire que mon histoire a changé leur opinion pour toujours sur ce sujet, et je reçois cette rare bénédiction d’entendre cette phrase « bénis-sois tu d’être née ! ». Je me sens privilégiée alors je dis cette phrase à mes amis lors de leurs anniversaires, vous n’imaginez pas le nombre de gens émus qui me répondent « personne ne me l’avait jamais dit. »

    Nous devons nous le dire mutuellement parce que c’est cela un anniversaire – c’est la célébration du fait que vous soyez né ! vous êtes unique, irremplaçable, dessein de Dieu avec une mission et appelé à être une bénédiction, peu importe les circonstances. Si vous êtes un papa ou une maman, n’hésitez pas à dire à vos enfants combien vous êtes heureux de les avoir eu – pas de par votre propre choix ou planification, mais faites leur le don de savoir qu’il y a un plus grand dessein dans leur vie, bien au-delà de vos intentions personnelles, et regardez-les faire leur envol !

     Source (traduction : Le Salon Beige)

    Le Salon Beige

  • Le déclin inéluctable de la culture de mort

    Young Pro-Life Supporters at March for Life Rally

    L’opinion publique américaine s’interroge sur les raisons de l’implosion des groupes favorables à l’avortement et l’évolution dans les sondages qui montre un véritable retournement de tendance. Il est cité la décision de la Cour Suprême d’autoriser les anti-avortement à manifester autour des avortoirs et à dissuader les candidates à l’IVG. Celle aussi de laisser la liberté aux institutions et commerces de ne pas prendre en charge les abortifs dans le cadre des compagnies d’assurances. Mais ces décisions semblent être l’effet plutôt que la cause de l’évolution des esprits. Est citée aussi la collusion de facto entre les « pro-choix » et la mouvance tendant à détruire le mariage traditionnel. Mais surtout la multiplication des législations des États visant à s’opposer indirectement à l’IVG. Celles-ci ont abouti à la disparition des trois quart des avortoirs. Récences à 2 176 en 1991, leur nombre est tombé à 759 en début d’année. Le mouvement de fermeture continue de plus belle. Par ailleurs des mouvements comme Planned Parenthood (l’équivalent du planning) ont soutenu de multiples cas d’avorteurs ayant été lourdement condamnés pour infraction à la législation. Ils ont ainsi perdu beaucoup de supports financiers. D’autant qu’ils ont toujours été incapables de proposer des solutions positives au problème des grossesses non désirées. Phénomène nouveau : la population noire a enfin pris conscience du fait que c’était elle qui de très loin se trouvait touchée par l’avortement.

    Mais il nous tombe une nouvelle explication méritant que l’on s’y arrête. Le 7 juillet les Professeurs A.Kévern et J. Freeze, dans le cadre du département de sociologie de la Northwestern University (Chicago, Illinois), viennent de publier un livre intitulé : Différentiel de fertilité comme facteur déterminant de tendances de l’opinion publique à propos de l’avortement aux États-Unis. Autrement dit : le nombre d’enfants des familles a-t-il une influence sur l’opinion publique ? Cette gigantesque étude statistique s’est étendue de 1977 à 2010. Elle peut être résumée par cette citation : « la fécondité relativement élevée des personnes pro-vie a conduit à une population de plus en plus pro-vie. » Mais aussi « les croyances pro-vie sont toujours transmises plus fidèlement que les pro-choix ».

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    Plus prosaïquement cela revient à dire que les opposants à la contraception et à l’avortement ont des enfants nombreux. Ceux qui ont recours à l’avortement ont bien évidemment une descendance qu’ils ont limitée. Le résultat en est qu’une ou deux générations plus tard, les pro-vies sont de plus en plus nombreux, leurs adversaires de moins en moins nombreux. Raisonnement élémentaire mais auquel peu de gens ont pensé.

    Ce phénomène de société n’est pas du tout propre à l‘Amérique. Voyons ce qui s’est passé en France.

    Tout le monde était persuadé que le « mariage homosexuel » allait passer « comme une lettre à la poste. » Surprise générale. Mais d’où venaient les millions de Français qui ont battu le pavé pour dire leur volonté de s’opposer à une législation visant à détruire la notion de famille ? La réponse est simple. Pendant deux générations et demi un certain nombre de Français(ses) ont refusé la pilule et l’avortement. Comme dans les contes de fées « ils eurent beaucoup d’enfants ». Ce sont ceux-là qui sont descendus dans la rue pour dire non à la loi Taubira. Le temps travaille pour eux…inexorablement. En ce qui me concerne la quasi-totalité de mes enfants et petits-enfants étaient dans la rue pour manifester contre Taubira.

    La culture de mort porte ainsi en elle-même les germes de sa propre destruction. Le mouvement est désormais irréversible ; accéléré par la théorie du genre aboutissant au changement de sexe et à l’infécondité absolue (avec ou sans PMA). Laissons le temps au temps…

    JP Dickès

    http://medias-presse.info/le-declin-ineluctable-de-la-culture-de-mort/14438

  • Faut-il pousser du 6e étage celui qui en ferait la demande ?

    Jean Fontant, président-fondateur de Soigner Dans la Dignité, écrit dans Le Figaro :

    "Il n'est pas dans nos habitudes de nous arrêter sur des cas particuliers. Quelle qu'elle soit, la maladie est toujours une étape douloureuse dans la vie d'une personne et d'une famille, et elle ne doit pas être exposée aux yeux de tous. Nous ne pouvons que déplorer la publicité accordée sans retenue à certains cas difficiles, qui relève parfois de tentatives de manipulation de l'opinion publique. Madame Boucheton, vice-présidente de l'ADMD, a voulu toutefois, dans ce qui semble être un ultime acte de militantisme, donner à sa propre maladie un caractère public. Tout en regrettant cet état de fait, nous nous devons de réagir à ce billet, quelque pénible que soit le commentaire d'un tel cas.

    La liberté d'une personne malade doit être respectée. Le droit français encadre et protège cette liberté, renforcé par les lois de 1999 et 2002. Le médecin se doit d'écouter, de prendre en compte et de respecter la volonté d'une personne malade, même lorsque celle-ci va à l'encontre de sa santé. À la lecture du billet de Madame Boucheton, on comprend qu'elle a pu faire usage de cette liberté, puisqu'elle a refusé le traitement chirurgical qui lui a été proposé, et que les conséquences ont été douloureuses. On a du mal à saisir la teneur du reproche fait aux médecins, qui semblent avoir respecté la volonté de la patiente, en conformité avec la loi et selon l'étendue de leurs connaissances médicales, limitées quand il s'agit de déterminer un pronostic. Ceux-ci se retrouvent alors dans l'impossibilité de donner des réponses précises à ces questions douloureuses.

    Ayant fait le choix d'aller mourir en Suisse, profitant de la flexibilité des lois helvétiques sur le cas du «suicide assisté», Madame Boucheton s'emporte à l'encontre de cette inégalité qui ne permet qu'aux plus riches de profiter de ce dispositif, eu égard à son coût certain. Il est utile de rappeler que l'égalité entre les citoyens que garantit la constitution française est une égalité devant la loi, et non devant la transgression. Qu'il soit plus facile aux plus aisés de se mettre au-dessus des lois n'est pas nouveau, ce n'est pas pour autant qu'il faille autoriser en France tout ce qui est permis dans l'un ou l'autre pays étranger. Que l'on s'avise par exemple de transposer en droit français certaines dispositions législatives mauritaniennes ou saoudiennes relatives aux droits des femmes…

    Pour en rester sur des bases juridiques, la fraternité affirmée par notre constitution et portée au fronton de nos monuments ne peut s'appliquer lorsqu'il s'agit de justifier ou de faciliter une transgression de la loi. Si la France fait preuve de fraternité dans ces situations de fin de vie, c'est en facilitant l'accès aux soins palliatifs, qui soulagent les douleurs physiques et les souffrances morales. Cette même fraternité est au cœur du devoir d'assistance à personne en danger, qui régit notamment la prévention du suicide. Comment qualifier de fraternelle l'attitude d'un homme qui, en réponse à l'appel à l'aide d'un ami traversant une passe difficile, le pousserait de sa fenêtre du sixième étage? La fraternité s'exerce également au sein des services hospitaliers où, chaque jour, l'équipe soignante met ses compétences et qualités humaines au service du patient.

    C'est avec des regrets que nous observons cette affaire inutilement médiatisée, et s'il ne nous appartient pas d'en juger les protagonistes, nous devons faire savoir que le principe et les enseignements qui en sont tirés nous semblent fallacieux."

    Michel Janva

  • La chape du politiquement correct remplace la censure de l’époque communiste

    Le professeur Bogdan Chazan est ce gynécologue obstétricien polonais pro-viedémis de ses fonctions de l’hôpital de la Sainte-Famille en juillet, après avoir refusé de pratiquer un avortement dit "thérapeutique". Il répond à Présent du jeudi 21 août :

    "Vous avez invoqué votre clause de conscience pour refuser d’indiquer à la patiente de votre hôpital un médecin avorteur comme l’exige la loi polonaise. Comment concilier la conscience des médecins et la possibilité offerte par la loi polonaise d’avorter, lorsque l’enfant conçu souffre de déficiences incurables ?

    Il faudrait tout simplement que les autorités en charge des questions de santé publient une liste des établissements où il est possible de se faire avorter. Seulement, le ministère de la Santé et le NFZ [l’organisme qui finance les dépenses de santé des assurés sociaux en Pologne, ndlr] s’y opposent. Peut-être ont-ils peur que les hôpitaux de la liste ne soient alors stigmatisés. Mais d’un autre côté, dans la position où je me trouvais, moi, en tant que médecin et directeur d’hôpital, je ne pouvais pas donner le nom et les coordonnées d’un médecin qui accepterait de faire un avortement, car je ne connais pas les noms de ces médecins, je n’ai pas de liste de médecins avorteurs dans ma ville. Que fallait-il que je fasse ? Que je téléphone à mes collègues médecins et que je leur demande : « Vous ne feriez pas des avortements, par hasard ? » On pourrait alors m’accuser de harcèlement.

    Comment expliquez-vous le contraste en Pologne entre, d’une part, la population qui s’oppose très majoritairement à l’avortement et, d’autre part, une partie importante de la classe politique, et surtout les plus gros médias, qui semblent plutôt en faveur d’une libéralisation de l’accès à l’avortement ?

    Il y a plusieurs causes à cela. Il y a cette chape du politiquement correct qui remplace aujourd’hui efficacement la censure de l’époque communiste. Il y a la pression des organisations à sensibilité de gauche. Il y a l’action du lobby des sociétés qui produisent les contraceptifs, les pilules abortives et les produits utilisés dans les avortements. Et il y a aussi la pression exercée par l’Union européenne.

    Je me souviens encore très bien de l’époque où les yeux des Polonais étaient tournés vers Moscou et où l’on se demandait toujours ce que notre « grand frère » communiste allait penser ou dire. Les Polonais ont une mauvaise estime d’eux-mêmes et, de la même manière, nos yeux sont aujourd’hui tournés vers Bruxelles. Nous nous demandons ce que l’Europe va penser de nous, ce que nos « grands frères » européens, réputés plus mûrs que nous, vont penser… Je crois que cela vient de notre caractère national, qui veut que nous nous sous-estimions souvent. Nous souffrons d’un véritable complexe d’infériorité. On parlait autrefois sans arrêt de l’aide de l’URSS, de l’exemple de l’URSS, et ainsi de suite.Aujourd’hui la situation est identique, sauf que l’UE a remplacé l’URSS.

    Une autre chose, c’est que pendant les campagnes électorales beaucoup de candidats se disent chrétiens ou favorables aux valeurs chrétiennes mais, une fois élus, ils oublient leur discours et considèrent que leur conscience doit rester dans la sphère privée. Cela montre la volatilité de leur conscience, leur immaturité, mais aussi la fragilité de leurs valeurs et de leurs convictions. Ces personnes ne devraient pas être réélues.

    En France, le gouvernement a créé un site internet soi-disant pour informer sur l’avortement, où il n’est question que du « contenu » de l’utérus, et pas d’un enfant ni même d’un fœtus. Du reste, en France, on préfère parler d’IVG pour ne pas dire le mot « avortement ». Vous êtes médecin gynécologue obstétricien. Que pensez-vous des termes qu’on utilise pour ne pas parler d’enfants ?

    Il faudrait qu’on puisse nous dire quand ce « contenu » devient un enfant. Quel est le moment du changement radical qui transforme un simple contenu en être humain ? La réalité, c’est que ce moment n’existe pas. Le fil de la vie n’a que deux bouts : la conception et la mort. Il n’y a pas plusieurs commencements.

    Ces techniques de langage dont vous parlez, le fait de parler de « contenu de l’utérus », ce sont des méthodes sociotechniques qui visent à nous insensibiliser. Ce sont des techniques de propagande. Il y a eu autrefois un monsieur dont le nom commençait par « G » [Goebbels, ndlr] et qui faisait ça très bien. Ces méthodes ne font pas honneur à ceux qui les utilisent encore aujourd’hui."

    Michel Janva