
par Julien de Monthémard
Pure émanation du chaos révolutionnaire, la guillotine en est devenue le véritable étendard. Un étendard sanglant compromettant singulièrement l’idéal initial et impulseur de la révolution, un idéal présenté comme l’incarnation de la justice populaire.
Conçue pour « mettre fin aux éxecutions inhumaines de l’Ancien Régime », elle ne permit que de les accelérer, de les systématiser et de les mécaniser à un rythme infernal, transformant ainsi la place publique en abattoir à ciel ouvert, où le bourgeois jouissait d’un droit supplémentaire, celui de vie et de mort sur ses semblables, et des petites gens. Ceux accusés de comploter contre la république naissante, les fidèles au Roi passèrent un à un, à la chaîne, sous le couperet tranchant de l’échafaud assoiffé.






