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culture et histoire - Page 1023

  • [Essai] : Organisations étudiantes, jeunesse révoltée et royalisme.

    Au début de l’année 2017 a eu lieu un événement historique dans le paysage militant étudiant : l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) s’est pour la première fois de son histoire laissée distancer par une autre organisation étudiante au Conseil National des Œuvres Universitaires et Sociales (CNOUS). La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) ayant obtenu 5 sièges, contre 3 pour l’UNEF, elle devient la première organisation étudiante de France.

    Cette nouvelle nous permet de faire un constat de la représentativité étudiante et de ses enjeux.

    Pour commencer faisons un bref rappel historique. L’UNEF prend forme en 1907 et regroupait alors et jusqu’en 1962 toutes tendances politiques et tous types de syndicalisme. A partir de 1962, l’UNEF explose en raison de divergences sur la position concernant la guerre d’Algérie, puis au fil des années, de nombreuses scissions font que l’UNEF se radicalise à gauche ; ce qui laisse émerger de nombreux mouvements tels que ceux des corporations étudiantes (se disant apolitiques) et l’UNI (l’union des étudiants de droite).

    Le principal représentant des corporations étudiantes (ensemble des associations locales ou de filières ayant pour but l’animation et l’amélioration de la vie étudiantes) est la FAGE.

    Depuis la loi Jospin de 1989, pour qu’une organisation étudiante soit représentative, elle doit avoir au moins un élu au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER). Seules trois organisations remplissent ce critère : FAGE, UNEF, PDE (Promotion et Défense des Etudiants).

    Les représentants étudiants interviennent absolument partout où il est question du milieu étudiant : dans chaque filière de chaque université, dans les conseils centraux des universités, dans les commissions pédagogiques nationales, dans les conseils d’administration de tous les CROUS, chaque université et chaque CROUS élit un représentant des étudiants dans leur gouvernance (vice-président étudiant).

    Les étudiants ont un droit de regard et de vote sur la plupart des décisions prises sur un plan stratégique, que ce soit au niveau local ou national.

    Maintenant que le contexte et l’enjeu de cette représentation sont posés, qu’en est-il de la représentation royaliste ?

    Le seul représentant du royalisme dans le milieu étudiant est l’Action Française étudiante, elle ne prend cependant pas ou peu parti aux élections.

    L’immersion du royalisme dans le milieu étudiant représente un réel enjeu de visibilité, car les jeunes se détournent de la vie politique en général, ils sont particulièrement insensibles et ne saisissent pas l’importance de la représentation étudiante, voire ne se sentent pas représentés par les mouvements qui leur sont proposés.

    Ce constat est démontré par le faible taux de participation à chaque élection, qui avoisine les 10 % en général, descendant même jusqu’à 7 % aux dernières élections des conseils d’administration des CROUS.

    Malgré cette faible représentativité, les organisations ont une tribune considérable sur les sujets de sociétés concernant la jeunesse, ainsi qu’une très grande visibilité.

    Au vu des faibles taux de participation, il est aisé pour une organisation royaliste de pouvoir se frayer une place dans ce paysage, et ainsi gagner une tribune médiatique supplémentaire, mais aussi de démontrer la connaissance des royalistes de ce milieu, puisque bon nombre de royalistes sont étudiants.

    L’enjeu est aussi de convaincre la jeunesse du modernisme de la vision royaliste en sortant des sentiers battus habituels du mouvement et de faire preuve d’une certaine proximité.

    S’imposer dans le milieu étudiant est donc une étape essentielle pour le retour dans la lumière de la vision monarchique.

    Julien Sanchez

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/social-et-economie/2402-essai-organisations-etudiantes-jeunesse-revoltee-et-royalisme

  • JULIUS EVOLA : « LE RACIALISME COMME ANTI-UNIVERSALISME »

    Du point de vue proprement politique, d’abord, ce serait une erreur de considérer le racialisme comme élément hétérogène, rattaché pour des raisons contingentes à l’idéologie fasciste. La doctrine en question, correctement comprise, peut au contraire représenter un renforcement et un autre instrument du Fascisme, en tant que créateur d’une nouvelle civilisation antiuniversaliste, antirationaliste, anti-individualiste. Elle peut ainsi représenter une nouvelle étape, liée par un rapport d’étroite cohérence aux précédentes, de la Révolution.

    En effet, sous son aspect politique le plus général et le plus communément connu, le racisme s’entend à déterminer le type humain prédominant dans une communauté nationale donnée, à le préserver de toute altération, de toute contamination, à l’intensifier, à y faire correspondre un sentiment déterminé, un orgueil déterminé, qui développera, tonifiera, rendra plus concret et « organique » le sentiment national – plus général. Il s’agit ainsi, en premier lieu, d’une continuation de tout ce que le fascisme a cherché à réaliser depuis son avènement en matière de politique et d’hygiène sociales, et d’autre part, d’école de virilité et de force pour le peuple italien, et surtout pour les nouvelles générations. La conquête de l’empire africain a eu pour conséquence naturelle l’instauration d’un nouvel ensemble de mesures protectrices et prophylactiques, procédant d’exigences analogues ; par ailleurs, il convenait évidemment que, au contact d’autres peuples, l’Italien saisisse pleinement les différences, sa dignité et sa force.

    Sous un second aspect, interne, celui-là, le racialisme se présente comme une autre « puissance » du nationalisme, car le sentiment « racial » – même lorsque cette expression équivaut plus à un mythe qu’à une idée bien précise – est évidemment quelque chose de plus que le sentiment national. Comme mythe politique, la « race » est la nation vivante, qui n’est pas plus enfermée dans d’abstraites limites juridiques et territoriales qu’elle ne se réduit à une simple identité de civilisation, de langue, d’histoire. Le sentiment « racial » est plus profond que tout cela ; de tout cela, il est à la racine ; il est inséparable d’un sentiment de continuité, il éveille des résonances profondes dans l’être humain. C’est cette vérité-là qui se reflète même dans la sagesse populaire, dans des expressions comme « la voix du sang », « la race ne ment pas », « il a de la race », « vengeance », « la faute du sang ».

    Ainsi, la nouvelle doctrine ranime un sentiment dont les racines plongent dans des formes de communauté au fond pré-nationale, dans la communauté propre à la lignée, à la gens, à la fratrie, à la famille patriarcale ou même patricienne, où il correspondait effectivement et positivement à une unité vraiment commune de sang. Dans sa conception moderne, la nation se présente déjà comme une unité de type différent, définie par d’autres éléments, en plus de la simple consanguinité, tant directe qu’indirecte. Ces considérations suffisent à faire apparaître clairement que, pour pouvoir légitimement passer du sentiment national à la conscience raciale, si l’on ne veut pas se limiter au « mythe », c’est-à-dire à une idée dont la validité réside moins dans sa vérité et dans son fondement objectif que dans son pouvoir suggestif, il faut en venir à une conception de la race assez différente de celle, élémentaire, qui est définie par le sang et, en général, par l’élément purement biologique, car il faut tenir compte, en elle, d’une série d’autres facteurs.

    Ce point sera amplement traité par la suite. Pour l’instant, sur la base de ce que l’on a indiqué, nous dirons que l’idée raciale, en tant qu’idée politique, présente les mêmes dangers qu’un nationalisme de type démagogique, exclusif et particulariste.
    Les avantages se rapportent à la complète opposition à tout mythe égalitaire et évolutionniste, à la réfutation de l’idéologie démo-maçonnique et de la philosophie des lumières, relatives à l’identité et à l’égale dignité de tout ce qui a forme humaine. Selon la doctrine raciale, l’humanité, le genre humain est une fiction abstraite – ou la phase finale, conservable seulement comme limite, mais jamais entièrement réalisable, d’un processus d’involution, de désagrégation, d’écroulement. En règle générale, la nature humaine est au contraire différenciée, différenciation qui se reflète justement, entre autres, dans la diversité des sangs et des races. Cette différence représente l’élément principal. Elle est non seulement la condition naturelle des êtres, mais encore une valeur éthique, c’est-à-dire quelque chose de bien en soi et qu’il faut défendre et protéger. Sous certains aspects, tous les hommes montrent certainement quelque chose de commun. Mais ceci ne doit pas prêter à équivoque.

    Le racialisme, à cet égard, se présente comme une volonté – que l’on pourrait bien appeler classique – de « forme », de « limite » et d’individuation. Il exhorte à ne pas considérer comme essentiel tout ce qui, représentant le général, l’informe, l’hybride, équivaut en réalité à un « moins », à un résidu de matière non encore formée. Comme on l’a indiqué, tout ce qui est commun ne vient au premier plan, n’apparaît comme « valeur » et en quantité d’ « immortels principes », que dans les périodes de régression et de décomposition ethnico-culturelle, où, justement, la « forme » retourne à l’informe. L’« universalisme » – compris, selon l’emploi abusif, mais malheureusement devenu courant, du terme, comme internationalisme et cosmopolitisme – il ne faut pas le considérer, à cet égard, comme une idée parmi d’autres, mais comme l’écho et presque l’indice barométrique d’un climat de chaos ethnique et de dénaturation des types. Il n’y a que dans un tel climat qu’il est « vrai » : en tant qu’image de la réalité.

    Que le racialisme, à cet égard, renforce le nationalisme dans ses aspects positifs, c’est bien évident. L’un et l’autre représentent une réaction salutaire, aussi bien contre le mythe démocratique que contre le mythe collectiviste, celui de la masse prolétarienne sans patrie et sans visage ; ils représentent une victoire de la quantité, du « cosmos » sur le chaos, et, comme on vient de le dire, de la forme sur l’informe. Sous tous ses autres aspects positifs, que nous déterminerons, le racisme reflète toujours ces significations-là, et, selon ces significations, c’est une doctrine et un « mythe » qu’il faut juger, du point de vue traditionnel, « en ordre ». Du point de vue politique, d’autre part, le réveil du sentiment national et racial est une des conditions préliminaires indispensables à la réorganisation cohérente de toutes ces forces qui, à travers la crise du monde moderne, étaient sur le point de se disperser et de sombrer dans le bourbier d’une indifférenciation mécanico-collectiviste et internationaliste. Cette tâche est une question de vie ou de mort pour l’avenir de la civilisation européenne tout entière.

    Julius Evola

    Synthèse de doctrine de la race (1941)

    Première partie : La race comme idée révolutionnaire

    1. Le racialisme comme anti-universalisme

    Édition de L’homme Libre, p. 19-22.

    Source : Front de la Contre-Subversion

    https://la-dissidence.org/2017/03/15/julius-evola-le-racialisme-comme-anti-universalisme/

  • Mars 2017 - Nation, nationalisme et universalité terrestre

  • Lettre à Macron d'un médecin colonial

    6a00d8341c715453ef01b7c8eb8673970b-320wi.jpgEn souvenir de mon oncle le médecin-général Labusquière, je me fais un devoir aujourd'hui de reproduire ici cette "Lettre à Macron d'un médecin colonial" que je vous recommande de faire suivre à vos amis.

    JG Malliarakis 

    Lettre à Macron d'un médecin colonial

    Tous mes camarades médecins ou vétérinaires qui, comme moi, ont effectué leur service militaire en Algérie suite à une décision du président du conseil Guy MOLLET, assisté de son ministre de l’intérieur François MITTERAND, puis se sont efforcés durant leur séjour imposé de secourir dans toute la mesure de leurs possibilités les populations algériennes (notamment dans le cadre du plan de Constantine) ont été ravis d’apprendre qu’ils avaient participé à un crime contre l’humanité.

    Les déclarations de ce freluquet, qui de plus sont faites sur un sol étranger, témoignent d’une méconnaissance des faits historiques confinant à l’ignominie et à la trahison de son pays et le rendent indigne du battage médiatique organisé autour de sa candidature.

    Transmettre la lettre du Dr Philippe PAUX jusqu’à ce qu’elle soit connue d’un maximum de français avant la prochaine échéance électorale.

    Bien cordialement pour tous.

    Réponse du Dr Philippe PAUX, ancien médecin-chef du 3° RPIMa, à Emmanuel Macron au sujet de la colonisation :

    Monsieur Macron, je suis un criminel...

    Monsieur Macron, médecin colonial, médecin des Troupes de Marine, je suis un criminel contre l’humanité, je suis un criminel contre l’humain.

    Par vocation petit garçon je rêvais d’aller soigner au fin fond de l’Afrique, de l’Océanie, de l’Asie. Adolescent puis jeune étudiant, de toutes mes forces, j’ai travaillé, bossé, trimé pour pouvoir soigner à travers le continent et porter la science pas seulement au pays des Bantous, mais partout dans le monde où la France était présente. Ma vocation, que j’ai assouvie depuis, était de rejoindre les ex-Colonies, sur les pas de mes glorieux Anciens à l'âge, comme le disait le médecin colonial Paul-Louis Simond, où l'esprit est exempt de préjugés, où les idées préconçues ne viennent pas contrarier la poursuite du vrai, à l'âge des élans généreux, à l'âge des enthousiasmes pour tout ce qui est vérité, lumière et progrès.

    Mes héros n’étaient pas footballeur, chanteur, acteur, mais médecins coloniaux exerçant dans les conditions les plus extrêmes, dans ces pays tropicaux, sans la moindre politique ou infrastructure de santé, où sévissaient des guerres interethniques, le tribalisme, le féodalisme, l’esclavagisme, la famine, l’irrationalité, la pensée magique, les mutilations rituelles sexuelles ou corporelles et l’anthropophagie.

    Je n’ai eu de cesse tout au long de ma carrière de médecin de la Coloniale, des Troupes de Marine, au sortir de l’illustre Institut de Médecine tropicale du Pharo à Marseille de représenter mes illustres Anciens, de sauver parfois, de soulager souvent, de servir l’humain toujours. Secourir était mon combat, sauver, ma victoire quelques soit l’Homme, de Mopti, de Bobo-Dioulasso, de Grand Bassam, de Bouaké, de Korhogo, de Brazzaville, de Bangui, de Ndjamena, de Moundou, de Bardai, de Hienghène, de Lifou, de Maripasoula, de Camopi, de Paramaribo, de Mata-Utu, de Tchibanga, de Brazzaville, et bien d’autres villages africains, sud-américains et océaniens. Partout et toujours pour l’Humanité, j’ai soigné, soulagé et prévenu, à pied, à cheval, par le ciel, par les eaux des mers, rivières et rapides, dans les déserts, dans les montagnes, dans les forêts, dans les ruines d’un tremblements de terre, dans les tempêtes, dans le feu, sous le feu, mais jamais autant que mes Anciens qui ont pour beaucoup donné leur vie et parfois la vie de leurs proches.

    Monsieur Macron, ayez un peu de respect, d’égard pour tous ces Hommes, pour vous criminels contre l’Humanité, mais en fait les premiers « French Doctors », la modestie et l’humilité en plus. Et comme le disait, il y a quelques années, le premier doyen de la Faculté de médecine de Dakar « Y a-t-il au monde plus petite équipe d'hommes ayant rendu plus de services à l'humanité souffrante? Y a-t-il au monde œuvre plus désintéressée, plus obscure, ayant obtenu de si éclatants résultats et qui soit pourtant ignorée, aussi peu glorifiée, aussi peu récompensée ? Qui peut prétendre avoir fait mieux, où, quand et comment ? »

    Un peu d’histoire, Monsieur Macron. Tous ces Médecins coloniaux, mes héros, sont associés à ces maladies dont certaines ne vous sont pas connues et d’autres vous évoquerons probablement des souvenirs plus de voyages que d’Histoire, l’Histoire que vous bradez par clientélisme. Ces maladies sont parfaitement bien rapportées par Louis-Armand Héraut, historien de la médecine.

    La peste, cette maladie tueuse qui élimina au XVe siècle un tiers de l’humanité et sema encore la terreur à Marseille en 1720. C'est le médecin colonial Alexandre Yersin qui, découvrit à Hong Kong le bacille qui porte désormais son nom. Quatre ans plus tard, à Karachi, le médecin colonial Paul-Louis Simond démontre le rôle vecteur de la puce du rat. Soulignons La mort héroïque en soignant des milliers de pestiférés du médecin major Gérard Mesny en 1911, lors de l'épidémie de Mandchourie. On ne peut oublier la mort tout aussi courageuse du médecin colonial Gaston Bourret en 1917 dans son laboratoire de Nouméa. Enfin ce sont les médecins militaires coloniaux Girard et Robic qui réussirent à mettre au point en 1932 à Tananarive un vaccin anti-pesteux efficace.

    La variole fit l'objet d'une lutte constante dès les premiers temps de la colonisation aussi bien en Afrique qu'en Asie. L'action sans défaillance du Service de santé des troupes coloniales a contribué de façon décisive à l'éradication de cette maladie effroyable qui, faisait en France 10 000 victimes par an à la fin du 18e siècle. La vaccination, qui se faisait au début de bras à bras fut grandement améliorée quand on put inoculer le virus à partir de jeunes buffles, créer des centres vaccinogènes et transporter, grâce à Calmette, lui aussi médecin colonial, la lymphe vaccinale en tubes scellés.

    La fièvre jaune, affection virale redoutée, endémique en Afrique et Amérique, fit des incursions dans les ports européens au XIXe siècle (20 000 morts à Barcelone). Elle fit de très nombreuses victimes dans le corps de santé colonial, comme en témoignent les monuments de Dakar et de Saint-Louis du Sénégal. Il faut attendre 1927 pour que le médecin colonial Laigret puisse obtenir un vaccin grâce au virus recueilli à Dakar sur un malade. Par la suite la vaccination par le vaccin de Dakar et le vaccin américain Rockefeller permit d'obtenir rapidement un contrôle quasi-complet de cette affection souvent mortelle.

    Le paludisme, dont le parasite responsable, l’'hématozoaire, fut découvert par le médecin militaire Alphonse Laveran à Constantine en 1880. Le paludisme reste la principale cause de mortalité infantile sous les tropiques. Il faisait et fait partie du quotidien du médecin tropicaliste. Les premiers médecins qui s'acharnèrent à le combattre à travers son vecteur, le moustique, furent surnommés par les autochtones les "capitaines moustiques ». Le médecin colonial Victor Le Moal s'illustra particulièrement dans cette lutte anti- moustique à Conakry.

    La maladie du sommeil ou trypanosomose, parasitose particulièrement redoutable, atteint le système nerveux central en provoquant une apathie, des troubles du comportement et un état de délabrement organique cachectique extrême qui aboutit à la mort. Nombreux sont les médecins qui furent contaminés en la combattant, et parfois en sont morts. Cette affection dépeuplait en Afrique noire des régions entières. Elle fit très tôt l'objet d'études qui vont permettre au médecin colonial Jamot, grand nom de la médecine tropicale de développer son action

    La lèpre, une autre vieille connaissance, quasi disparue d'Europe, atteint la personne dans son apparence physique ainsi que dans sa dimension sociale. Marchoux va organiser la lutte contre cette maladie mutilante, lutte qui sera poursuivie et développée par le médecin général Richet en collaboration avec Daniel Follereau. De nombreux médecins coloniaux se consacreront à cette lutte difficile, dont Léon Stevenel qui isola le principe actif de l'huile de Chaulmoogra, seul médicament d'une certaine efficacité avant qu'apparaissent les sulfones.

    La méningite cérébro-spinale à méningocoque, endémo-épidémique en Afrique tuant encore et toujours des milliers d’enfants, dont certains dans mes bras, au Burkina-Faso à Bobo-Dioulasso, au Mali à Djenne, dans une zone que l’on nomme encore la ceinture de Lapeyssonie du nom d’un illustre médecin colonial qui a tant dispensé aux pays sahéliens et qui a transmis son savoir à des légions de médecins tropicalistes et à moi-même dans les années 80.

    Médecin colonial, je suis, médecin colonial, je reste, car chemin faisant je termine ma carrière dans un quartier multiculturel et je soigne hommes et femmes de 49 nationalités différentes dont de nombreux « colonisés ». Nous devons croire que le « criminel » que je suis, ne fait plus peur à toutes ces victimes de la colonisation tant ma patientèle est grande. Les « souffrances endurées », par la faute du « bourreau-tortionnaire » que je suis, ont été vite oubliées et pardonnées tant l’attachement de mes patients est profond.

    M. MACRON, votre insulte envers tous ces Hommes dont la devise «Sur mer et au-delà des mers, pour la Patrie et l'Humanité, toujours au service des Hommes » a toujours été respectée jusqu’à la mort pour certains, ne fait pas honneur à un homme qui pense pouvoir être un jour président. Je vous suis reconnaissant d'au moins une chose : si j'ai pu avoir quelque hésitation à vous écouter au gré de vos shows politiques, tant votre charme de beau-fils idéal, de prince charmant des banques d’affaire, de bonimenteur, discoureur et beau phraseur m’avait interpellé, vous m'avez définitivement libéré de cette faiblesse.

    Je vous laisse à vos fans, cadres urbains diplômés en communication ou en sociologie, geek asociaux et bobos aux vélos électriques, vous qui n’avez jamais été confronté par vos mandats inexistants ou par vos activités professionnelles, à la misère et la pauvreté, à la souffrance, à la violence et la guerre, au communautarisme, à l’islamisme radical.

    Restez dans votre bulle et qu’elle n’éclate pas.

    Monsieur Macron, bradeur d’histoire, j’ai la mémoire qui saigne.

    Le Doc

    http://www.insolent.fr/

  • Marchons avec Jeanne !

    Tandis qu'il retrace la vie de l'héroïne nationale, l'abbé Rioult se risque à pénétrer les secrets de son âme – celle d'une sainte fidèle aux Voix qui lui indiquent sa vocation.

    Chaque année quand approche le cortège traditionnel d'hommage à sainte Jeanne d'Arc (dimanche 8 mai, départ à 9 h 30 du parvis de l'église sainte Madeleine, Paris 8e,) nous nous sentons le coeur en joie et plus que jamais fiers d'appartenir à la seule nation à laquelle Dieu eût envoyé une jeune fille enjouée pour témoigner de la vérité de la France, comme il envoya son Fils porter témoignage de la Vérité tout entière. De quoi laisser éperdu de reconnaissance envers Dieu tout Français conscient de sa formation et de son identité. L'Action française a eu le grand mérite, au prix de 10 000 jours, de prison d'imposer à la République le cortège annuel. D'autres groupes défileront toute la journée du 8 mai et tous reconnaissent que s'ils peuvent encore défiler, c'est parce que l'AF s'est battue pour cela. Il n'y aura dans la rue ce jour-là que des enfants de Maurras.

    Miracle de la grâce

    On s'est trop souvent épuisé à expliquer par de simples concours naturels de circonstances l'épopée de notre héroïne nationale. M. l'abbé Olivier Rioult, dans un livre récemment publié, traite enfin dans toute son ampleur la vie de Jeanne d'Arc et expose, en historien scrupuleux, dans tous ses détails, ce qui est proprement l'Histoire d'une âme ou plutôt « l'histoire du miracle de la grâce et de la nature ». Interrogeons-nous avec lui « avec un infini respect, sur les sources mystérieuses mais réelles d'une si naïve et si efficace audace, de tant de courage avec une telle candeur, de tant de caractère avec une si délicate et fervente piété, d'un jugement si sûr, d'une résolution si ferme dans un être si jeune et si parfaitement féminin ».

    Enfance pieuse

    M. l'abbé Rioult, avec une érudition extraordinaire, fouillant dans les témoignages du temps et dans le texte du procès où elle répondit du tac au tac et avec un grand bon sens aux questions ineptes de ses juges, nous entraîne sur les pas de Jeanne, depuis son enfance pieuse et enjouée où elle apprit le Pater noster, l'Ave Maria, le Credo là où il faut les apprendre : sur les genoux de sa maman, jusqu'à l'intervention des Voix (saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite) l'incitant à « bien se conduire et à toujours fréquenter l'Église », signes qu'elles venaient du Ciel l'aidant à « poser un regard éternel sur sa fin, pour l'instruire du combat et de la couronne à laquelle Dieu l'avait destinée de toute éternité », mais établissant avec Jeanne des rapports non de l'ordre de la possession, mais de la vocation, donc respectant sa liberté. Puis, au bout de quatre ans, la rencontre du dauphin de France, héritier légitime (« c'est vous et non un autre »), puis les grandes batailles historiques pour chasser les Anglais du sol de France, le sacre du dauphin devenant Charles VII, enfin la capture, le procès et la mort. C'est une jeune fille toute simple que Dieu choisit pour cette mission ; comme quoi rien ne vaut une solide éducation au sein d'une famille chrétienne pour forger des âmes grandes et solides. La voici alors faisant la guerre et prenant Orléans, ce dernier bastion de résistance empêchant les Anglo-Bourguignons de ne faire de la France qu'une bouchée. Orléans, il faut sans cesse le redire, aujourd'hui c'est nous, nous qui refusons de nous résigner à l'effacement de la France. En suivant Jeanne prions pour mériter aujourd'hui une telle intervention divine...

    Sainte de la patrie

    L'abbé Rioult recueille au passage toutes les leçons que nous donne Jeanne par sa pureté d'intention, son immense pitié pour le sang répandu comme aussi sa prestance et son habileté à chevaucher, toujours consciente d'être mandée de par le roi du Ciel : « La France existait par son roi légitime ; elle prospérait quand il était juste et il était juste tant que les lys signifiaient les trois vertus théologales c'est-à-dire tant que le roi était uni et soumis filialement à Dieu par son Église. La piété de Jeanne est une vertu surnaturelle. » Sainte de la patrie ? Mais encore faut -il préciser : « Une communauté politique n'existe que par une amitié qui s'est construite en vue d'un certain bien. Pour Jeanne et les Français de l'époque ce bien pour lequel et par lequel ils s'unissaient n'est pas une simple prospérité matérielle c'est la salut de leur âme et la gloire de Dieu ; ce n'est pas la patrie d'un Robespierre, d'un Napoléon, d'un Poincaré ou d'un De Gaulle, ces chefs d'une patrie sans dieu qui "se dissocie" en une association de malfaiteurs. La France que Jeanne aime c'est celle qui met Dieu à la première place, c'est ce peuple fidèle et brave sachant prendre les armes pour être un bouclier de la foi »,... à l'image des Francs de Clovis à l'origine de notre pays.

    Une oeuvre contre-révolutionnaire

    À une époque (déjà !) troublée par la révolution dans l'État (Paris venait de connaître des journées révolutionnaires sanglantes) et aussi dans l'Église (il y avait eu récemment deux papes et même trois régnant en même temps, tandis que les conciles réclamaient la primauté sur le pouvoir pontifical), elle vint redresser les esprits et rétablir l'ordre : que le roi légitime fût sacré à Reims et qu'on obéît au pape, successeur de Pierre ! Pour elle, l'autorité humaine était une délégation divine et une participation à l'autorité même de Dieu (Charles VII accepta de recevoir sa couronne de Dieu seul). En ce sens, Jeanne accomplit une oeuvre essentiellement contre-révolutionnaire. Elle travailla à unir les coeurs et le sang, comme le marqua solennellement la cérémonie du sacre à Reims. Alors que l'islam commençait à se montrer menaçant, elle milita pour le bien de la chrétienté, « pour bâtir la cité chrétienne sur le plus sûr fondement et selon les vrais principes civilisateurs. Civiliser c'est spiritualiser, c'est libérer l'homme du péché ».

    Mais ce langage était trop dur pour des hommes qui s'accommodaient de la révolution, trouvant dans cette espèce de "gouvernance" anglo-européiste leur intérêt (les affairistes bourguignons) ou leur confort intellectuel (l'évêque Cauchon), s'habituant à l'insubordination en toutes choses. Ils firent mourir Jeanne, ne voulant pas entendre son témoignage de vérité, Jeanne clamait la justice : les Anglais chez eux, les Français chez eux dans la complémentarité chrétienne des nations. Il fallait la condamner parce qu'ainsi l'on sèmerait le doute sur la légitimité de Charles VII et l'on remettrait en cause l'idée d'organisation de la chrétienté. Cela continue : au début du XXe siecle, il y eut Thalamas pour nier le caractère surnaturel de ces faits mais il reçut une fessée bien méritée, estime l'abbé Rioult, de la part des Camelots du Roi...

    L'abbé Rioult suit pas à pas ce quefut la « passion » de Jeanne, mettant à chaque instant l'accent sur la ressemblance évidente avec la passion du Christ, lui aussi livré à la justice des hommes par des chefs religieux. Et cette mort ne fut pas un échec ! Nous en donnerons la preuve en marchant le 8 mai. Auparavant il importe de lire ce livre éblouissant d'érudition et de réflexions pour notre temps.

    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 5 au 18 mai 2011

    Abbé Olivier Rioult : Jeanne d'Arc, Histoire d'un âme, éditions Clovis, 650 pages, 24 euros.

  • Henri d’Orléans, comte de Paris : « La France s’asphyxie dans un marécage »