culture et histoire - Page 1151
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Synthèse nationale sera présente aux 50 ans de Diffusion de la Pensée française à Chiré en Montreuil (86) début septembre...
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Passé Présent n°107 - Eleanor Roosevelt, première dame des Etats-Unis de 1933 à 1945
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Jean Philippe Chauvin : l'écologie intégrale
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Né il y a quatre cent vingt ans : Corneille ou l'âme de la France éternelle
Le 6 juin 1606 -il y a quatre cent vingt ans - naissait à Rouen Pierre Corneille. Ce grand nom de la littérature française est superbement ignoré aujourd'hui des prétendues élites qui font l'opinion. L'auteur du Cid, de Cinna, d’Horace et de Polyeucte passe pour un martien dans la société qu'ils veulent nous bâtir.
Aux hommes qui érigent leurs passions en droits de l'Homme, que peut dire un Corneille qui campe des hommes sachant dompter leurs passions par la volonté ? Aux foules enivrées de toutes sortes de fiertés provocatrices, n'est-il pas indécent de parler de héros mettant leur fierté à s'élever jusqu'à la cime de leur être pour défendre l'honneur, la patrie, la religion ? Le duc de Levis-Mirepoix disait des héros cornéliens : « C'est l'individu fier de lui-même qui tantôt s'offre à la société, tantôt la repousse ou la veut dominer, soit par une affirmation de sacrifice, soit par une affirmation de révolte. »1 En somme un individualisme, mais celui d'âmes bien trempées, tout à l'opposé de celui qu'exalte la démocratie et qui repose sur la vanité et le caprice...
Digne héritier d'une famille de bourgeois rouennais, Corneille n'était pas l'auteur solennel, coincé et vaniteux dont de vagues souvenirs des manuels scolaires peuvent avoir laissé l'impression. Il fut jeune, léger, amoureux... Et, enfermé dans son bureau, il s'identifiait à Rodrigue de Bivar, à Curiace, à Sévère, à Polyeucte, sans que jamais nul n'eût pu soupçonner, sous les oripeaux du bourgeois provincial, l'âme des héros de son théâtre. Les premières années du jeune Corneille furent sans éclat particulier.
Au collège des jésuites, il fut un très bon élève, premier prix de grec et de latin. L'Antiquité le passionnait et il appréciait particulièrement les adaptations du répertoire classique, à buts édifiants, dont les bons pères faisaient la base de l'éducation donnée dans leurs maisons. Mais lorsque Pierre quitta le collège, il songea surtout à se divertir avec d'autres étudiants, à courir les filles et ne put réussir à décrocher qu'un diplôme de droit. Sa première plaidoirie fut, dit-on, un tel désastre que ses parents lui conseillèrent, pour le renom de sa famille, de renoncer au barreau, car il bafouillait lamentablement chaque fois qu'il devait parler en public. Son père lui acheta une charge de magistrat : ainsi, conscient de son manque d'aisance, pouvait-il se taire en société, même et surtout avec les filles. Il en aima une à la folie ; il en épousa une autre...
Le triomphe de l’honneur
Sa vie semblait ratée, mais il se consolait de ses illusions en écrivant. En 1629, il acheva une comédie Mélite ou les fausses lettres, où ii jetait toutes ses passions et ses amours contrariées. Le résultat était fin, spirituel, amoureux : tout ce que Corneille n'arrivait pas à être en public. Or justement, cette année-là, se produisit à Rouen la troupe du célèbre comédien Mondory. Notre Pierre alla timidement soumettre son manuscrit à cette star de la scène parisienne qui lut et s'enthousiasma et surtout accepta de monter la pièce à Paris : quelques mois plus tard, le triomphe était tel que Corneille dut gagner la capitale pour cueillir la gloire naissante. Mélite fut suivie de Clitandre, La Veuve, la Galerie du Palais, la Suivante, la Place royale et même d'une tragédie, Médée, et d'une tragédie bouffonne, L'Illusion comique : le jeune auteur cherchait sa voie...
Voici qu'il la trouva en 1636 - il y a trois cent quatre-vingts ans - en écrivant Le Cid : dans cette tragi-comédie, Corneille offrait à son public une œuvre qui incarnait les aspirations de toute une génération, qui témoignait d'un moment particulier, d'une époque, et qui exprimait le génie éternel d'un peuple. Il avait pris beaucoup de risques en plaçant l'action de sa pièce en Espagne, car la France était alors en guerre contre ce pays et la reine Anne d'Autriche, infante d'Espagne, surveillée étroitement, n'avait pas encore donné d'héritier à la couronne de France... Or Rodrigue avait l'âme française. La lutte du sentiment de l'honneur familial et de l'amour, et le triomphe de l'honneur, cela enthousiasmait alors les Français. En Rodrigue, se reconnaissaient tous les jeunes gens de la Cour. Sa bravoure, son panache, ses dialogues amoureux, sa courtoisie, sa galanterie étaient l'apanage de la noblesse française guerrière, qui ovationna Corneille.
Le triomphe du patriotisme
En 1640, ce fut Horace, la tragédie de la patrie menacée, où, derrière les rodomontades du Romain, Corneille dissimulait à peine sa compassion envers Camille et Sabine. Ici, c'était la lutte du patriotisme devenu passion contre l'amour et contre tous les sentiments humains, et la victoire du patriotisme. Il peignait avec Curiace - le véritable héros de la pièce -, le défenseur de la terre ancestrale, celui qui, comme devait le dire Robert Brasillach2, « mourra parce qu'un homme ne refuse pas de mourir et ne se désolidarise pas d'avec sa nation », mais qui refusait de haïr au nom d'une nation devenue en quelque sorte idéologie.
Le triomphe de la clémence et de la générosité héroïque
1641 fut l'année de Cinna ou La clémence d'Auguste, mais aussi l'année de la révolte des Va-nus-pieds à Rouen, impitoyablement écrasée par Richelieu. Cette pièce doit donc être comprise comme un appel à la clémence du moderne Auguste pour la Normandie ravagée. Retenons ce bel éloge de la monarchie par Cinna s'adressant à Maxime :
« Si l'amour du pays doit ici prévaloir, /C'est son bien seulement que vous devez vouloir ;/ Et cette liberté, qui lui semble si chère, /N'est pour Rome, seigneur, qu'un bien imaginaire, /Plus nuisible au * utile, et qui n'approche pas /De celui qu'un bon prince apporte à ses États. /Avec ordre et raison, les honneurs il dispense, /Avec discernement punit et récompense, /Et dis-pose de tout en juste possesseur, /Sans rien précipiter, de peur d'un successeur. /Mais quand le peuple est maître, on n 'agit au 'en tumulte : /La voix de la raison jamais ne se consulte ; /Les honneurs sont vendus aux plus ambitieux, /L'autorité livrée aux plus séditieux. /Ces petits souverains qu'il fait pour une année, /Voyant d'un temps si court leur puissance bornée, /Des plus heureux desseins font avorter le fruit, /De peur de le laisser à celui qui les suit ; /Comme ils ont peu de part au bien dont ils ordonnent, /Dans le champ du public, largement ils moissonnent, /Assurés que chacun leur pardonne aisément, /Espérant à son tour un pareil traitement : / Le pire des États, c'est l'État populaire. » (Acte II, scène 1).
Belle page politique, montrant un roi tel que la France le méritait : soucieux du seul bien commun, ne considérant pas la liberté comme fin du politique, assez fort pour conserver son indépendance et sa capacité d'arbitrage, et surtout s'inscrivant dans la durée et la continuité, alors que la démocratie n'est que déraison, ambitions, rivalités, irresponsabilité, dégradation des mœurs... Cinna était la lutte de la clémence contre la passion de la vengeance et le triomphe de la clémence, de la générosité héroïque, vertus devenues bien rares dans nos sociétés post-modernes...
Le triomphe de la grâce
1643 : Polyeucte, la grande tragédie chrétienne, celle de la lutte de l'amour de Dieu, allumé et alimenté par la grâce, contre l'amour humain et rattachement aux biens de ce monde, lutte qui finissait par le triomphe éclatant de la grâce, même dans l'âme de Pauline, car l'amour chez Corneille était partie intégrante de l'action : il était l'obstacle principal aux victoires de la volonté qu'il rendait douloureuses et magnifiquement émouvantes- Car les héros cornéliens n'étaient pas des âmes simples, tout d'une pièce, sans aucun attachement, sans aucune compassion ; la force de la volonté mise au service d'une passion noble, l'honneur, la gloire ou l'amour de Dieu, n'en était que plus déchirante et sublime.
De grands exemples
Dans notre monde vulgaire et superficiel, il faut relire Corneille qui se propose de soulever l'admiration par l'étalage de la force morale de l'homme supérieur qui s'affirme dans les victoires répétées de la volonté sur les passions. Ses personnages, surhumains par leur volonté, sont cependant très humains par leurs luttes ; et c'est ce qui les rend si touchants : ils souffrent et triomphent de leur douleur. Corneille nous élève et nous maintient à travers toute son œuvre dans une atmosphère spéciale où seuls les sentiments nobles ont leur place, il nous montre la force et le triomphe de la faculté qui nous fait être vraiment hommes : la volonté. Il nous entraîne très loin des prêches de François Hollande ou de Manuel Valls qui voudraient nous inculquer la philosophie de pacotille des droits de l'homme pour nous rendre forts face au terrorisme...
Corneille fut l'apologiste de la vertu au sens latin du terme, du courage, de l'honneur, mais il le fut aussi de la tendresse, de la pitié et de l'amour, quand, après avoir aligné ses superbes et cinglants alexandrins, il révèle soudain ses véritables sentiments dans un vers tout de douceur et de sensibilité : « un je ne sais quel charme encore vers vous m'emporte... »
Nous emprunterons notre conclusion à Mgr Calvet (1874-1965), professeur à l'Institut catholique de Paris dans les années 1940 : « Les œuvres de Corneille expriment la vigueur encore insoumise du XVIIe siècle. La France cherchait son équilibre ; mais, dans son ardeur indisciplinée, elle n'acceptait pas le joug de Richelieu. Richelieu mort, elle déchaîna la Fronde. Corneille nous fait sentir ces frémissements des âmes libres et, en même temps, il indique toutes les raisons qu'elles ont de se soumettre et il justifie d'avance l'ordre qui va venir [sous Louis XIV]. Poète de l'individualisme, il est aussi le poète de la discipline, parce qu'il est le poète de l'héroïsme, et l'héroïsme n'est en somme que l'individualisme discipliné pour le bien, par la volonté libre »3 Il est grave que, dans les écoles publiques comme privées, l'on ne propose plus ces exemples d'hommes pleinement hommes, de ceux dont manque cruellement notre société chloroformée, et qui seraient de nature à exalter une jeunesse qui se cherche, aujourd'hui encore... N'oublions jamais qu'une société n'a que la jeunesse qu'elle mérite.
Michel Fromentoux. Rivarol du 9 juin 2016
1. Servitudes et grandeurs de l'individualisme français.
2. Robert Brasillach : Pierre Corneille. Ed. Fayard, 1938.
3. Histoire de la littérature française. Ed de Gigord, 1935
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UDT du Renouveau Français du 24 au 28 août 2016
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L’An 1914 : la guerre dont tout le monde voulait... Le nouveau livre du Dr Bernard Plouvier
« La responsabilité de la guerre de 1914-1918 est largement partagée par tous les parlementaires qui, en tous pays, ont voté les crédits de guerre à l’unanimité »
Entretien avec le Dr Bernard Plouvier, auteur de La fin d’un monde. L’An 1914 : la guerre dont tout le monde voulait aux éditions Dualpha. (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Selon vous, la Grande Guerre aurait été la plus inévitable de toutes les guerres ?
Dr Bernard Plouvier : Effectivement, pour des raisons économiques (en Russie et en Grande-Bretagne), pour des raisons d’impérialisme territorial (en Russie, en Serbie, en Grande-Bretagne pour ce qui est des colonies), et surtout pour des raisons sociologiques (un peu partout en Europe).
Durant les années 1910-14, les jeunes hommes de toutes les classes sociales s’ennuient dans une société plutôt fermée, où tout semble prévisible, et n’ont guère d’objection (sauf les anarchistes, mais ils boudent absolument tout !) à une « guerre franche et joyeuse », puisque tous les « spécialistes » (économistes et financiers, généraux et diplomates, même prêtres et philosophes) affirment sur tous les tons que, du fait de son coût prohibitif, une guerre entre États industrialisés ne peut qu’être courte.
Et les chefs politiques, dans cet ensemble ?
À l’exception de rares bellicistes parmi les politiciens de Londres, de Saint-Pétersbourg et surtout de Belgrade, ils sont tous très peu enthousiastes, voire pacifistes. Ni le tsar Nicolas II (qui est un imbécile), ni le sénile François-Joseph d’Autriche-Hongrie, ni le Kaiser Guillaume II, ni Raymond Poincaré ne sont des foudres de guerre, quoi qu’on en ait dit ensuite. Seuls, d’ailleurs, les deux derniers sont réellement intelligents. À Londres, les politiciens sont au service de la ploutocratie, et à Belgrade ce sont de purs aventuriers.
Ni responsables ni coupables, donc à Paris, Vienne ou Berlin ?
Responsables, en faible partie, ils le sont. En tous cas, cette responsabilité est largement partagée par tous les parlementaires qui, en tous pays, ont voté les crédits de guerre à l’unanimité. Coupables, ils le furent de n’avoir pas suffisamment répété à leurs opinions publiques les dangers d’une guerre moderne. Mais ces dangers (bien connus depuis la Civil War des USA – la « Guerre de sécession » – ou la guerre de Mandchourie) étaient minimisés par tout le monde.
Alors, qui étaient les bellicistes en 1914 ?
De très nombreux industriels et négociants à Saint-Pétersbourg et Moscou ou à Londres. Mais les financiers étaient plutôt pacifistes, alors qu’ils seront des bellicistes enragés de 1933 à 1939. De nombreux généraux et amiraux des États-Majors Généraux à Saint-Pétersbourg, Vienne, Londres et Paris… et, à un moindre degré, à Berlin, où l’on était bien plus hésitant. Le gouvernement serbe, encouragé par l’ambassadeur et les attachés militaires russes à Belgrade a volontairement et sciemment mis le feu aux poudres.
Enfin, et surtout, était avide d’action brutale la fraction mâle et jeune des opinions publiques en tous pays, sauf peut-être en Transleithanie (le royaume de Hongrie). À l’exception de délicats esthètes littéraires, les jeunes ouvriers, paysans et petits-bourgeois avaient conservé de bons souvenirs de leur service militaire. De ce fait, une campagne guerrière d’un trimestre, au plus d’un semestre, ne pouvait que leur apporter ce parfum d’aventures, ce goût de l’imprévu que la vie quotidienne était bien incapable de leur procurer… et le cinéma était alors tellement rudimentaire qu’il offrait davantage matière à rire qu’à rêver.
C’est en cela que la guerre de l’Année 1914, qui marque l’An 1 du XXe siècle, était réellement inévitable.
La fin d’un monde. L’An 1914 : la guerre dont tout le monde voulaitdu Dr Bernard Plouvier, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 576 pages, 39 euros.
Vous pouvez le commander en ligne en cliquant ici
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Nouveau programme sur Radio Courtoisie !
Un mardi sur quatre, de 21h30 à 23h, sur Radio Courtoisie, sera diffusé en direct le « Libre journal de la France profonde », dirigé par Thibaut de Chassey.
La première émission, diffusée en direct le 14 juin 2016, est disponible ici et nous vous la conseillons :
Les invités étaient :
- Alain Pascal dont on peut trouver les livres ici,
- Jean de Rouen, auteur d’un livre d’initiation à la philosophie très bien fait : Apprendre à pensée à l’école du réel,
- Pierre de Laubier, enseignant, auteur de L’école privée… de liberté.
Ont été évoqués par ailleurs :
- Le dernier numéro de la revue L’Héritage.
- L’événement du 23 juin organisé par SOS Chrétiens d’Orient.
- L’« Université d’été nationaliste » 2016.
On peut écouter la radio en direct, outre sur son site, sur la bande FM.
À Paris et en Ile-de-France : 95,6 Mhz et DAB+ (canal 6D) | Caen, 100,6 | Chartres, 104,5 | Cherbourg, 87,8 | Le Havre 101,1 | Le Mans, 98,8.
Sur les bouquets satellite Canalsat (canal 199 pour la mosaïque des radios et canal 641 pour l’accès direct à Radio Courtoisie) et TNTSAT. -
ZOOM - Les brigandes : la musique alternative
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L’appel du 18 juin ou l’histoire d’une imposture
Le texte ci-dessous, de 2010, n’a rien perdu de sa valeur.
« Le 18 Juin 2010 va être célébré le 70ème anniversaire du célèbre appel de Londres de Charles de Gaulle. Or la version officielle, qui va être lue à la BBC, est un faux, comme le démontre le général d’aviation Le Groignec, compagnon de Saint-Exupéry, dans son livre paru en 2004 « Philippiques contre les Mémoires gaulliens. » (Nouvelles Editions latines )
Le texte prétendu être celui de l’appel du 18 Juin commence par cette phrase : « Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant rien n’est perdu …. »
Or, historiquement, Charles De Gaulle n’a pu prononcer cette phrase insultante pour le Maréchal Pétain et le général Weygand pour les deux raisons suivantes : · 1° A cette date du 18 juin 1940, ces « gouvernants de rencontre » n’avaient pu capituler, car non seulement l’armistice n’était pas signé, mais les plénipotentiaires français n’avaient pu encore rejoindre les lignes allemandes étant donné les difficultés des communications. Cet armistice ne sera signé que le 22 juin avec l’Allemagne, et le 24 juin avec l’Italie. Par ailleurs on ne peut confondre armistice et capitulation. L’armistice est un acte politique, une suspension d’armes où le vaincu peut négocier certaines conditions, c’est le contraire d’une capitulation où le vaincu doit se soumettre sans condition au vainqueur, ce à quoi De Gaulle a consenti le 19 mars 1962 en capitulant devant le FLN, ennemi vaincu sur le terrain, pour se débarrasser du « boulet algérien ».
En demandant un armistice, la France demande et obtient, le 22 juin 1940, que ni la marine, ni l’Afrique française, ne soit livrées à l’ennemi, qu’un tiers du pays reste en zone libre, et que Lyon et Clermont Ferrant soient évacués par l’armée allemande. En cas de capitulation il y aurait eu deux millions de prisonniers de plus, et tout le territoire aurait été occupé : les Allemands, en effet, avaient atteint Valence et se trouvaient à une étape de Marseille lorsque l’armistice a été signé. · 2° Devant l’échec total de cet « appel du 18 Juin » auquel n’avait répondu aucun chef militaire de l’armée, de la marine ou de l’aviation, notamment aucun officier de la division que Charles De Gaulle commandait devant Arras en mai 1940 (suprême affront !) aucun homme politique, aucun diplomate français accrédité à Londres ou dans une autre capitale étrangère , aucun gouverneur ou responsable des colonies de l’Afrique française, aucun ministre résidant dans les pays sous protectorat ou sous mandat, Charles De Gaulle va s’affoler, car il se trouve désormais à Londres complètement isolé, en rupture de ban, sans mission officielle. En effet, la guerre continue et le gouvernement français le somme de rentrer en France, sous peine d’être jugé comme déserteur. Alors de Gaulle écrit au général Weygand la lettre suivante à la date du 20 juin 1940 :Londres le 20 Juin 1940 Mon Général, J’ai reçu votre ordre de rentrer en France. Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune autre résolution que de servir en combattant ….. ( MEMOIRES DE GUERRE) Charles de Gaulle- Edition PLON 1954 tome I – page 269)
Depuis 1958, cette lettre est dans les livres scolaires, car incompatible avec la légende, avec l’Histoire de France revue et corrigée par la falsification gaulliste, en vigueur encore aujourd’hui.
La suite reste entourée de mystère. Car de Gaulle ne dispose à cette date d’aucun moyen de transport pour rejoindre Bordeaux où siège le gouvernement français. Il est probable que Churchill, qui venait de rompre avec la France, refusa de lui donner un avion pour que de Gaulle rentre en France. La dissidence de la « France Libre » est donc née sous la contrainte de l’Angleterre, vérité que s’efforce de masquer l’imposture de la version officielle actuelle. Si de Gaulle avait pu rejoindre Bordeaux, comme il en avait manifesté l’intention le 20 Juin 1940, il n’y aurait probablement jamais eu ni de saga, ni de fabulation gaulliste. En effet, quand un officier français écrit une telle lettre pleine de déférence et d’esprit de discipline à son supérieur hiérarchique le 20 juin 1940, il ne peut être le même que celui qui aurait déclaré le 18 juin, deux jours avant, au micro de Londres, parlant du même supérieur, que ce dernier appartenait à « un gouvernement de rencontre qui a capitulé, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude ».
C’est pourtant ce faux, fabriqué après coup, qui est répandu dans tous les livres scolaires depuis 1958, qui est inscrit dans le marbre au 4 Carlton Garden à Londres, et que nous allons entendre dire et répéter des milliers de fois lors de la célébration officielle du mythe de l’Appel du 18 Juin 1940, pour continuer à entretenir le mensonge de la légende gaullienne de l’homme providentiel. »
Jean-Marie AVELIN Alain ALGUDO et Geneviève de TERNANT
Président Vice-présidents Et l’équipe de Veritashttp://www.contre-info.com/lappel-du-18-juin-ou-lhistoire-dune-imposture
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Politique et éco n°94 : Les droits de l’homme contre le peuple