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culture et histoire - Page 1154

  • Les communistes français durant la guerre d’Indochine

    721.jpg« Félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante. » (Journal communiste « L’Humanité » du 6 mars 1952)

    Après le bombardement du port de Haiphong, le 23 novembre 1946, par la Marine française, le Viet Minh, dirigé par Hô Chi Minh, président de la République démocratique du Viêt Nam (dont l’indépendance a été proclamée à Hanoi le 2 septembre 1945), décide de lancer, le 19 décembre 1946, une offensive ayant pour but la « libération » de la ville de Hanoï. À 20 heures, une explosion dans la centrale électrique de la ville annonce le début de l’insurrection. De nombreux ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées. Hô Chi Minh appelle tout le peuple vietnamien à se soulever contre la présence française : « Que celui qui a un fusil se serve de son fusil, que celui qui a une épée se serve de son épée… Que chacun combatte le colonialisme ! ». C’est le début de la guerre d’Indochine. Elle va durer huit ans.

    La France avait engagé sa parole auprès du Viêt-Nam, dirigé alors par Bao Daï.

    Elle n’était plus un pays affrontant une rébellion nourrie par la Chine et l’URSS, elle était la représentante d’un système, le « monde libre », face à un détachement d’un régime ennemi, le « communisme ». Et le général Catroux, ancien gouverneur général de l’Indochine, d’écrire dans Le Figarodu 21 juillet 1953 : « Il n’est pas en effet loisible à la France de rompre à sa convenance le combat, parce que la guerre d’Indochine n’est pas seulement sa guerre contre le seul Hô Chi Minh, mais celle du monde libre, auquel elle est liée, contre le communisme ».

    Dès le début de ce conflit, les communistes français n’eurent de cesse de procéder à une critique et à une condamnation de cette « sale guerre » qu’ils appréciaient, à l’instar d’Etienne Fajon « comme une guerre injuste, réactionnaire, menée contre la liberté d’un peuple ».

    Dès lors, tout fut mis en œuvre pour venir en aide au « peuple vietnamien opprimé » et la consigne émise par la direction centrale du PCF : « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT.

    La presse communiste devenait quotidiennement plus incisive en stigmatisant à outrance la présence française en Indochine, la qualifiant de « poison colonialiste » et Léon Feix d’écrire dans L’Humanité du 24 mars 1952 : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste »… tandis que Jean-Paul Sartre, n’avait de cesse de fustiger dans la revue « Temps Modernes », « l’action criminelle des soldats français ». Dès lors, les communistes français allaient, à leur façon, participer activement à ce conflit…

    Dans les usines d’armement, les armes et les munitions destinées aux soldats de l’Union Française étaient systématiquement sabotées… « L’effet retard » des grenades était volontairement supprimé, ce qui entraînait leur explosion immédiate dès qu’elles étaient dégoupillées, la plupart du temps, dans les mains de leurs servants… Les canons des pistolets mitrailleurs et des fusils étaient obturés avec une balle, ce qui entraînait souvent leur explosion… Les munitions étaient sous chargées ou ne l’étaient pas du tout… Les obus de mortier explosaient dès leur percussion ou s’avéraient inertes… Les moteurs des véhicules de terrains comme ceux des avions subissaient également toutes sortes de sabotage : Joints de culasse limés et  limaille de fer dans les carters à huile… Ce fut le cas, entre autres, des moteurs de l’hydravion « Catalina » de la 8F où furent impliqués des ouvriers des ateliers de la base de Cuers-Pierrefeu… Même le porte-avions d’escorte « Dixmude », n’échappa pas aux dégradations : Ligne d’arbre endommagé. L’enquête permit d’identifier le saboteur en la personne du quartier-maître mécanicien Heimburger, membre du Parti Communiste Français.

    Tout cela, pourtant, n’était rien d’autre que de la haute trahison et les ouvriers comme leurs commanditaires qui envoyaient chaque jour à une mort certaine des soldats français, auraient dû être traduits devant des Tribunaux d’exception pour « intelligence avec l’ennemi ». Ils ne furent jamais inquiétés ! Et cette strophe du poème du capitaine Borelli, officier de Légion, adressé à ses hommes morts au combat, prennent ici, un sens particulier :« Quant à savoir, si tout s’est passé de la sorte, si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas, si vous n’êtes pas morts pour une chose morte, Ô, mes pauvres amis, ne le demandez pas ! »

    Sur les quais, les aérodromes et les gares tenus par la CGT,  la mobilisation communiste était identique. Les acheminements de troupes et de matériels subissaient de graves perturbations… Les navires et les trains étaient immobilisés, les détériorations  ne se comptaient plus, les grèves se multipliaient… A Grenoble, une pièce d’artillerie fut jetée à bas du train. En gare de Saint-Pierre-des-Corps, à Tours, une militante communiste, Raymonde Dien, devint une héroïne nationale pour s’être couchée en travers d’une voie. Cette violence atteignit son point culminant dans la nuit du 2 au 3 décembre 1947. A la suite du sabotage d’une voie ferrée par un commando de la cellule communiste d’Arras, l’express Paris-Lille dérailla, faisant 16 morts et 30 blessés…

    images-67.jpegPrisonniers français du Viet Minh. 75% sont morts…

    Quant aux blessés rapatriés, généralement débarqués de nuit à Marseille, ils étaient acheminés secrètement en région parisienne où ils arrivaient au matin à la gare de l’Est. Mais cette discrétion ne les épargnait pas des manifestations hostiles des cheminots CGT. Les blessés étaient injuriés et frappés sur leurs civières. Un hôpital parisien qui demandait du sang pour les transfusions sanguines spécifiait « que ce sang ne servirait pas pour les blessés d’Indochine » car, à l’Assemblée Nationale, les députés communistes avaient exigé que « la collecte publique de sang ne soit jamais destinée aux blessés d’Indochine qui peuvent crever (sic) ». A Noël un député suggéra qu’un colis de Noël soit envoyé aux combattants d’Extrême Orient. Une député du PCF s’exclama aussitôt : « Le seul cadeau qu’ils méritent, c’est douze balles dans la peau ! ».

    Par ailleurs, outre les armes et les fonds adressés régulièrement au « grand frère vietminh », des tonnes de médicaments lui étaient également acheminés par l’Union des Femmes Françaises (1) et l’indignation de nos soldats ne résultait pas tellement de ce que l’ennemi recevait de la Métropole des colis de pénicilline, mais du fait que, chaque jour, des soldats français mouraient, faute d’en posséder.

    Pour nos soldats enlisés dans ce conflit, la guerre prenait un parfum amer teintée de colère et de découragement… La prise de conscience fut rapide et brutale : Désormais l’ennemi n’était plus le Viêt-Minh mais les communistes français…

    La fin tragique de la bataille de Diên Biên Phu scella la défaite de la France et l’obligea à se retirer de l’Indochine mais le PCF demeura actif et poursuivit son action dévastatrice au sein du contingent et de ses réseaux de « porteurs de valises », durant la guerre d’Algérie. Combien de nos jeunes soldats sont morts sous les balles des communistes français livrées aux tortionnaires du FLN ?…

    José CASTANO

    (1)   Issue des comités féminins de la Résistance, l’Union des Femmes Françaises est créée par un congrès le 21 décembre 1944. Elle se révèle rapidement liée au Parti communiste français, sous la houlette de Jeannette Vermeersch, qui en fait pendant les années de guerre froide, une organisation communiste de masse. Elle se retrouve notamment impliquée dans des actes de sabotages et de découragement à l’encontre des soldats français lors de la guerre d’Indochine.
    L’Union des femmes françaises devient Femmes solidaires en 1998.

    « Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, officier putschiste du 1er REP)

    http://www.contre-info.com/les-communistes-francais-durant-la-guerre-dindochine#more-32937

  • Nouvelles de Verdun

    Je discutais il y a peu de « l’affaire de Verdun » avec une de mes connaissances. Voici un petit résumé de l’entretien :

    ― Ça t’étonne qu’ils aient prévu ça ? Quand j’ai vu les titres j’ai cru qu’il s’agissait d’un article du Gorafi… Tu sais, c’est comme ça, ils oseront tout.

    Mon ami était d’évidence résigné. Pour ma part je pestais rageusement.

    ― Mais non ! Ça ne doit pas être comme ça ! C’est Verdun ! Verdun, quoi ! Douaumont, Vaux, le Mort-Homme, la Tranchée des Baïonnettes, des milliers de jeunes gars venus des quatre coins de France et d’Allemagne pour se faire tuer au combat !

    ― Tu sembles prendre ça très à cœur. Comment une telle boucherie pourrait-elle être glorieuse ?

    ― Oui, je prends ça très à cœur. Toutes les familles de France ont perdu quelqu’un là-haut. Des dizaines de milliers de corps sont encore dans le sol. Le fait qu’ils aient imaginé de commémorer le centenaire de cette manière est une abomination. Oui, une putain d’abomination… Le simple fait d’avoir pu fantasmer des gesticulations pareilles à Verdun me plonge dans une rage que tu ne peux imaginer.

    ― Je dois bien admettre que je ne connais pas grand-chose sur cette bataille, si ce n’est qu’il y avait beaucoup de boue, que c’était l’horreur…

    ― Ce n’est pas que ça Verdun. Quasiment tous les régiments de l’Armée française sont passés à tour de rôle à Verdun, c’était la noria. Il fallait monter sur les Hauts-de-Meuse, au dessus de la ville, pour défendre les forts et empêcher que les Allemands n’atteignent la rivière. Les Allemands se battaient bien eux aussi. Ils remontaient à l’assaut sans cesse, mais nos vieux poilus s’accrochaient. Ça explosaient de partout, pendant 300 jours près de 50 millions d’obus ont été tirés… 50 millions, c’est inimaginable ! Plus de 80% des 700 000 morts et blessés l’ont été à cause des obus. Ça a vite transformé le tout en un décor lunaire. On parle souvent des tranchées, mais à Verdun il n’y avait plus vraiment de tranchées… juste des trous, des trous partout. Ces trous aujourd’hui recouvert par la forêt de sapins mais qu’on devine encore.

    Les gars des deux camps s’accrochaient, par petits groupes. Ils combattaient là et se faisaient tuer sur place, dans les trous, en attendant la relève pendant trois, voir cinq ou six jours d’affilés.

    La soif, car pas d’eau potable, il valait mieux prendre un ou deux bidons d’avance sur soi, quitte à s’enfoncer un peu plus dans la boue crayeuse. Le manque de sommeil. La pluie. Le soleil. Et puis le combat. Les gaz. Les obus. Les obus en permanence. On dit qu’ils avaient acquis un sixième sens, qu’ils les sentaient arriver sur eux. Les témoignages s’accordent pour dire que cette sensation était indescriptible, sauvage, terrible…

    Et au retour de tout ça l’incompréhension, les mesquineries de la vie ordinaire. Des amis perdus, une gueule fracassée ou un membre sectionné…

    Et encore après tout ça, après ce putain de merdier grandiose, ce déchainement d’énergie inouïe, on ose nous ramener… Black M…

    ― Maintenant tu comprends ce que ça fait que d’avoir une mémoire meurtrie. En gros Verdun, c’est un peu comme Auschwitz pour les juifs ou l’île de Gorée pour les esclaves noirs… C’est normal que tu te sentes touché. Imagine un concert de Black Metal à Treblinka !

    ― Au contraire ! D’ailleurs on parle ici de Black M et non de Black Metal… Les Juifs ou les esclaves noirs ont été des victimes passives, en tout cas symboliquement. Les gars de Verdun, Français ou Allemands, ne sont pas morts en martyrs, ils sont morts en héros. Verdun, c’est un champ de gloire, un champ d’honneur, non seulement pour les deux belligérants de la bataille, mais pour l’ensemble des peuples européens. C’est aussi un symbole de l’absurdité des guerres fratricides.

    ― Oui, je suis d’accord, mais on te rétorquera toujours le sacrifice des troupes coloniales, avec les tirailleurs et les autres. On te dira que Black M est légitime car noir…

    ― Il faut remettre les choses à leur place, et clairement. Les pertes militaires françaises de la Première guerre mondiale s’élèvent à environ 1 400 000 morts et plus de 4 000 000 de blessés. Parmi ces pertes on peut compter environ 80 000 morts issus de l’empire colonial, ça représente environ 5% des morts français. Beaucoup de ces morts étaient des Français blancs qui venaient d’Afrique du nord.

    Ce qui est lourd à digérer c’est le mythe de l’emploi systématique en première ligne, comme boucliers humains, ou pour préparer le terrain. C’est faux, horriblement faux. Les troupes de l’empire se sont battues honorablement, mais dans les mêmes conditions et circonstances que l’immense majorité des soldats.

    De toute façon je me sens aussi proche, quand je songe à cette guerre dégueulasse, d’un français que d’un allemand. Quelles différences entre un paysan du Berry et un autre de Basse-Saxe ? Dans les deux camps l’expérience est similaire. Je sais juste que je suis européen et que Verdun c’est la mémoire des Européens, donc la mienne.

    ― Bien. Mais dans ce cas on mettra en avant la dimension ludique de ce genre de concerts. Tu sais, le « langage universel de la musique » qui lève les frontières et nous fait communier ensemble dans la joie…

    ― On dirait le discours d’un témoin de Jéhovah, sans dec’… Plus sérieusement c’est comme le sport spectacle et ses prétendues « vertus ». Homo Festivus, l’amusement, le divertissement comme seul horizon. Tu le verras à nouveau durant l’euro de football… D’ailleurs le fameux Black M le dit très bien quand on lui demande pourquoi il désirait venir à Verdun : « C’est de la scène, et c’est quelque chose que j’aime énormément alors je réponds présent. Tout simplement. » T’as vu la poésie ! On dirait du Lucchini… On pourrait peut-être lui demander combien il aurait touché pour sa prestation sur la tombe de nos ancêtres. On parle de 150 000 euros…

    Plus sérieusement je ne pense pas que se taper une charge sous les shrapnels pour reprendre Douaumont ou Vaux ressemblait à un concert de Black M...

    Le drame de l’époque, de notre époque, c’est l’oubli total et complet de ce que peut être l’esprit de sacrifice. La souffrance volontaire pour servir un but plus élevé…

    Regarde le regard des gens quand tu leur parles de sacrifices. Ils ne comprennent pas… Ils ont oublié la guerre et ses tourments. Ils ont oublié Vercingétorix déposant ses armes, les charges folles des cuirassiers de Napoléon à Eylau et Waterloo ou encore les kamikazes japonais.

    C’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont complètement largués face à des types qui se font péter le bide en hurlant « Dieu est grand ! ». Ils ne comprennent pas, les prennent pour des fous, alors que les gars en question n’accomplissent qu’un sacrifice logique.

    ― Je vois. Et donc, qu’est ce qu’on doit faire ?

    ― Se montrer digne des sacrifices consentis en notre nom.

    Jacques Thomas pour le CNC

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Marcel Bucard et le Francisme : entre traditionalisme et fascisme

    Notre propos, ici, n'est pas de relater l'histoire de Marcel Bucard et du Francisme, mais d'élucider les causes profondes de l'échec d'un mouvement, qui ne sut ni séduire les Français, ni intéresser les Allemands sous l'Occupation.

    Nous passerons vite sur les débuts de Marcel Bucard, né en 1895 à Saint-Clair-sur-Epte, au sein d'une famille rurale aisée et catholique, destiné au séminaire, mais devenu un glorieux combattant de la Grande Guerre puis battu lors des élections législatives de 1924 sur une liste conduite par André Tardieu.

    Les débuts d’un nationaliste classique

    Collaborateur de Georges Valois puis du milliardaire François Coty, lequel lui confia les directions successives dé L'Ami du Peuple et de L'Autorité, et lança, avec d'autres, les Croix de Feu (1928-1929), puis, enfin, de Gustave Hervé, dont il dirigea le journal La Victoire, Bucard souhaite que l'union spirituelle et fraternelle de tous les Français prévale une fois la paix revenue, comme elle avait prévalu au front, grâce à un régime fort expurgé du sectarisme républicain et anticlérical et de l'incurie ministérielle liée au parlementarisme. En cela, il ne se distingue guère de François Coty, Maurice d'Hartoy, François de La Rocque, Jean Renaud, Pierre Taittinger. En revanche, il se démarque de Georges Valois, dont il fut un fugace disciple. Avec son Faisceau (1925-1928), Valois entendait fonder un fascisme français conçu comme une troisième voie entre capitalisme et socialisme, et avait adopté une orientation aussi hostile aux puissances économiques qu'au communisme, ce qui lui avait coûté l'appui financier de Coty, et avait entraîné la décomposition de son mouvement. Aussi Bucard avait abandonné Valois ; d'autant plus que l'acclimatation en France du fascisme lui semblait impossible, pour des raisons historiques et culturelles.

    Le choix du fascisme

    Or, en 1933, il opte à son tour en faveur du fascisme. Deux éléments expliquent ce changement. Tout d'abord le piétinement des ligues, incapables de séduire le peuple comme les classes moyennes, et que les détenteurs de capitaux n'inclinent guère à aider. Ensuite, révolution tumultueuse de la situation politique. Depuis 1918, la France connaissait des difficultés financières sérieuses. Après la crise de 1924 conjurée par le « Verdun financier » de Poincaré, était survenue celle, beaucoup plus grave, de 1926-1927, enrayée par Poincaré encore qui avait restauré la stabilité et résorbé l'endettement de l'Etat, mais au prix d'une dévaluation spectaculaire du franc. Durement éprouvées, les classes moyennes et les petits rentiers se retournaient contre le régime. Puis, à partir de la fin 1930, se font sentir en France les effets de la Grande Crise : en 1932, notre pays compte 900 000 chômeurs, soit un taux de chômage de 15 % de la population active (2 % avant 1930), les faillites se multiplient, l'inflation, stimulée par les essais de relance des cabinets Tardieu et Laval, détruit l'équilibre budgétaire et la stabilité financière retrouvés sous Poincaré. Les ministères ont contre eux les classes moyennes et le monde ouvrier. Un vent de révolution souffle sur le pays qui impute le marasme à l'incurie du régime, de surcroît accusé de corruption. Les formations extrêmes s'en trouvent revigorées : le parti communiste voit ses effectifs tripler, les ligues deviennent résolument activistes, et la droite demande un État fort et stable. Tardieu, pourtant libéral, fait le procès du régime. Et Bucard, qui tenait le Faisceau de Valois pour une aberration, incline désormais au fascisme, d'autant plus que l'Italie mussolinienne ignore la Grande Crise et que l'Allemagne commence à en sortir au moment ou Hitler accède au pouvoir. Il lui semble que désormais, il existe une place, en France, pour un parti fasciste crédible. Il lance alors son Parti Franciste français (PFF), le 29 septembre 1933. Le PFF se définit d'emblée comme un parti fasciste se réclamant du régime de Mussolini. Du fascisme, il adopte l'uniforme (pantalon militaire, bottes, chemise [bleue] avec baudrier) et le projet de société.

    Le nouveau parti entend abolir la République démocratique, libérale et parlementaire.

    Le PFF deviendrait parti unique. L'exécutif relèverait d'un chef de l’État "plébiscité" au suffrage universel et rééligible, ayant la faculté de gouverner par décrets et de consulter la nation par référendum, dirigeant la diplomatie, et assisté d'un Directoire composé de ministres nommés par lui. Le législatif incomberait à trois organes distincts. Une Assemblée des Familles, élue au suffrage familial et une Assemblée des Producteurs ou Chambre des Corporations, élue dans le cadre régional et composée, à égalité, de représentants des syndicats d'employeurs et de délégués des syndicats de salariés, étudieraient les textes de lois et en feraient une première rédaction. Un « Conseil d’État élargi » composé dans des proportions égales de hauts magistrats et de syndicalistes choisis par le Conseil national des Corporations rédigerait définitivement ces textes, finaliserait les projets de budget, ratifierait les traités. Aucune de ces assemblées n'aurait l'initiative des lois, celle-ci incombant au seul Chef de l’État. Enfin, contre la tradition jacobine, source de blocages, les Francistes préconisent une large décentralisation dans le cadre de régions différentes des anciennes provinces.

    Entre traditionalisme et fascisme

    En tout cela, ils reprennent les idées de Valois et d'Hervé. Comme eux, ils préconisent l'institution d'un corporatisme d’État très différent du corporatisme anti-étatique de L'Action française, de La Tour du Pin ou de Le Hay. Les comités corporatifs régionaux (composés des délégués des employeurs et des salariés des entreprises) et la Chambre des Corporations auraient compétence dans le seul domaine social (rémunérations, hygiène, conditions de travail, assurances sociales et retraites), la production et la conduite de l'entreprise restant du ressort du patron. Bucard et les Francistes demeurent en effet attachés au principe de hiérarchie, nécessaire à la vie et à la bonne marche de la société. De ce point de vue, ils s'inscrivent dans une filiation traditionaliste opposée à l'éthique démocratique et égalitaire née de la Révolution française. Leur idéal tourne autour de l'idée de patrie et d'une vision chrétienne de l'homme et de l'ordre politique et social. S'il incombe à l'État de conduire la nation en y assurant la justice, il ne lui appartient pas de créer un homme nouveau et/ou une nouvelle société, qu'il s'agisse d'un ordre totalitaire dirigé par un chef quasiment déifié (le Reich d'Hitler) ou de l'édification d'une société rationaliste par un État-parti révolutionnaire l’URSS communiste). Et par là, les Francistes se révèlent beaucoup plus proches de Salazar que de Mussolini. L'État Français du maréchal Pétain réalisera dans une assez large mesure leur programme politique, lors même qu'ils en critiqueront les insuffisances. Ils promeuvent leur programme dans leur hebdomadaire, Le Franciste, sous les plumes de Bucard lui-même et de son délégué à la propagande, Paul Guiraud, professeur agrégé de philosophie.

    Nous glisserons sur les avanies et avatars du mouvement entre 1933 et 1941. Dés juillet 1940, il se rallie au maréchal Pétain. Il en approuve l'œuvre constitutionnelle et la politique sociale, concrétisée par la Charte du Travail du 4 octobre 1941, qui institue un corporatisme analogue à celui qu'il préconisait, même s'il en déplore la tendance à avantager les employeurs.

    De Vichy, le parti franciste partage le nationalisme cocardier d'un Déroulède, d'un Barres, de la Ligue des Patriotes, des Jeunesses patriotes, des Croix de Feu et de Pétain lui-même, l'esprit ancien combattant, rattachement aux « valeurs spirituelles » et au catholicisme le rejet de la République maçonnique, le refus du libéralisme. Mais comme les collaborationnistes ultras, il préconise un engagement résolu aux côtés de l'Occupant afin d'opérer le referaient de la France en lui faisant jouer un rôle important dans l'Europe d'Hitler ; partant il déplore, comme eux, les calculs politiciens et la pusillanimité de Vichy et, enfin, il réclame comme eux, l'instauration en France d'un régime de type fasciste étayé sur un parti unique.

    Une ambivalence fatale

    Cette position ambivalente constitue à la fois sa force et sa faiblesse. Sa force car elle le met en position de médiateur entre Vichy et Paris, capable de les accorder et d'opérer la synthèse de leurs positions. Sa faiblesse dans la mesure où elle le place à la marge des uns et des autres et attire sur lui leurs suspicions respectives. Pour surmonter à son profit le clivage entre Vichy et les collaborationnistes de Paris, il eût fallu un talent politique hors de pair, dont Bucard se trouvait singulièrement dépourvu. Le chef franciste n'avait pas le sens politique de Doriot ; il n'en possédait pas non plus le charisme. Capable de galvaniser ses propres troupes, il ne pouvait soulever l'enthousiasme des foules, comme savait le faire Doriot. Celui-ci grand, fort, le verbe haut, doté d'une prodigieuse autorité naturelle, chauffait à blanc les auditoires, suscitait l'admiration et les dévouements militants, et ralliait à lui toutes les classes, le prolétariat comme la haute bourgeoisie, et tous les types d'hommes, de l'ouvrier jusqu'à des intellectuels nantis comme Paul Marion, Bertrand de Jouvenel, Alfred Fabre-Luce et Abel Bonnard. Avant guerre, la bourgeoisie avait vu en lui le chef capable de vaincre le Front populaire et d'instaurer un régime lesté d'une apparence de volet social. Et, à cet égard, ses origines plébéiennes et son passé communiste le rendaient crédible. Rien de tel avec Bucard qui se ressentait de ses origines rurales et bourgeoises ainsi que de son catholicisme affirmé.

    Dépassé par Doriot, Bucard devait l'être tout autant par Marcel Déat. Celui-ci, orateur puissant, était un intellectuel brillant qui avait élaboré pour son parti, le Rassemblement national populaire (BNP) une doctrine très supérieure aux articles théoriques de Bucard et de Guiraud. Et cette doctrine était au moins aussi socialiste que nationaliste. Déat était un socialiste qui avait répudié le marxisme et la SFIO, jugés par lui dépassés, et avait évolué vers un socialisme nationaliste et européen dont le fascisme lui était apparu comme le vecteur. Resté socialiste envers et contre tout, soutien du Front populaire en 1936, planiste, il ne considérait le fascisme et la Collaboration que comme les moyens d'instaurer un socialisme rénové. Demeuré révolutionnaire, il concevait la révolution comme conciliant socialisme et nationalisme dans le cadre d'une union des pays européens. À cet égard, il ne releva jamais de la droite antijacobine et réactionnaire, qu'il abhorrait, et ses discours comportent une telle quantité d'appels et de références à la "révolution" qu'on pourrait les prendre pour ceux d'un homme de gauche.

    L’échec d’un traditionalisme de gauche

    Et cela explique la réelle impuissance de Bucard à séduire les Français, spécialement ceux, jeunes, qui aspiraient à un ordre nouveau. Bucard, répétons-le, c'est Salazar, non Mussolini ou Hitler. Bien qu'il se proclame constamment fasciste, il demeure un nationaliste français conservateur et catholique avec une inclination plébiscitaire. En dépit des rodomontades "socialistes" de Paul Guiraud, le parti franciste n'envisage pas un ordre social nouveau et, lorsqu'il parle de "révolution", il s'agit toujours d'une « révolution nationale » de type vichyssois. Rien de bien exaltant pour la jeunesse d'un pays comme le nôtre. En ces années d'Occupation, la France reste ce qu'elle était avant la défaite, c'est-à-dire une nation profondément marquée par le legs de la Révolution, et qui ne conçoit sa rénovation politique et sociale que comme une réorientation de cette dernière. En cela, pour nos compatriotes, Déat et Doriot sont plus séduisants que Bucard, et leurs programmes respectifs plus attrayants que celui des Francistes, terne et vieillot. Ce qu'ils préconisent, c'est une troisième ère politique française, après la monarchie d'Ancien Régime et la République démocratique, étayée sur une synthèse de la première et de la Révolution , donc très ancrée dans notre histoire propre et très différente du fascisme italien et du national-socialisme allemand. Une perspective d'avenir étrangère à Bucard. Bucard cumule deux erreurs tactiques qui expliquent son échec face à ses rivaux et auprès des Français : il reste un réactionnaire, nationaliste à l'ancienne mode, et, non sans contradiction avec cette propension, il se proclame ouvertement "fasciste" en une nation instinctivement hostile au fascisme car demeurée tributaire de sa Révolution de 1789-1794. Une erreur que ne commirent pas Doriot et Déat, qui, avant comme pendant la guerre, ne se déclarèrent jamais fascistes et occultèrent leurs liens financiers avec Rome et Berlin. Sous l'Occupation, Bucard ne convaincra pas ses compatriotes.

    Bucard a donc pâti de deux choix stratégiques contradictoires : celui d'avoir par trop incarné un nationalisme typiquement français, traditionaliste et, à l'opposé, celui de s'être réclamé d'un fascisme relativement étranger à notre peuple. C'est ici l'ambiguïté foncière de Vichy qui est en cause. Imposé par la défaite et l'Occupation, formé dans l'urgence, sans préparation ni programme, avec le concours de toutes les composantes de la classe politique française (y compris la gauche), ce régime était destiné à rester un palliatif condamné aux changements permanents d'orientation en raison du caractère disparate de son personnel, de l'incidence sur lui du cours de la guerre et de la pression allemande. Ses dirigeants ne purent jamais définir une ligne politique originale et cohérente, faute d'unité de vue et de circonstances favorables. Le slogan « Révolution nationale » était équivoque : si les traditionalistes l'entendaient comme une contre-révolution, les collaborationnistes du PPF et du RNP y voyaient l'annonce d'une véritable révolution, nationaliste, certes, mais aussi socialiste et moderne, incluant une part du legs de la Révolution française, difficile à rejeter après soixante-dix ans de régime républicain. Et leur influence devint de plus en plus prégnante car leur projet avait, relativement à l'ambiguïté attentiste de Vichy, l'avantage d'être fermement défini et en phase avec l’ethos d'une nation devenue hostile à la République libérale et parlementaire mais toujours obsédée par la lubie révolutionnaire que les éléments réellement réactionnaires de "Vichy (catholiques ou de sensibilité peu ou prou maurrassienne) ne surent ni ne purent, en raison de leur absence de moyens et de leur infériorité numérique, extirper de la culture politique française. Aussi les doriotistes et déatistes remportèrent-ils sur le parti franciste tant au plan intérieur, en dépit de sa plus grande conformité à la tradition nationale française qu'au niveau de leurs rapports avec les Allemands, qui les considéraient, en raison de leurs effectifs et de leur audience, comme un moyen de pression sur Vichy plus efficace que lui. Et, Et, de fait, le parti franciste n'excéda jamais les 5 000 adhérents, alors que le PPF de Doriot en comptait 30 000 et le RNP de Déat, plus de 20 000.

    Un défi très risqué

    Retremper le nationalisme français dans un modèle fasciste étranger à notre culture politique était un défi très risqué ; ce fut la propension constante du Francisme, et l'ambiguïté fatale de Vichy. À cet égard, le Francisme a incarné totalement Vichy, de son adhésion à la Révolution nationale réactionnaire de 1940 à son engagement aux côtés de la Milice contre la Résistance en 1944. Le PPF et le RNP se sont résolument inscrits dans la tradition révolutionnaire de la France moderne née en 1789, et ont tenté de raccommoder au fascisme. Mais à l'inverse, la réaction, elle, ne se conçoit que comme une rupture sans concession avec cette tradition. Bucard, victime de la vogue fasciste des années 1930 puis des succès hitlériens, ne le comprit pas. Il ne comprit pas que le fascisme, importé en une France contemporaine toujours mentalement et politiquement modelée par les valeurs et l'esprit détestables de 1789-1794,ne pouvait devenir qu'une variante nationaliste et européenne du socialisme révolutionnaire, qu'un socialisme post-marxiste. D'où son échec.

    Paul-André Delorme Rivarol du 19 mai 2016

  • Le Maroc renonce à l'arabe et réintroduit le français dans l'enseignement

    Pendant que Najat Belkacem introduit l'arabe au CP en France, les Marocains se débarrassent progressivement de l'arabe au profit du français dans l'enseignement des matières scientifiques, et prévoient d'introduire l'enseignement du Français... dès la première année du primaire, soit dès le CP ! Une décision qui remonte au mois de février 2016. Au nom de la laïcité, pour échapper à l'Allahicité :

    "« Pour eux [les islamistes], arabisation et islamisation vont de pair car la langue est liée à la pensée », se félicite Ahmed Assid, un professeur de philosophie aux positions laïques. « Ce retour aurait dû se faire depuis longtemps. Nous avons perdu trente ans à cause de petits calculs idéologiques. Avant d’arabiser, l’Etat marocain aurait dû d’abord réformer la langue arabe dont le lexique et les structures n’ont pas varié depuis la période préislamique », ajoute-t-il." [...]

    "« A partir des années 1960, le Maroc a commencé à “importer” des enseignants d’Egypte et de Syrie afin de conduire le processus d’arabisation. C’est à cette époque que le wahhabisme et la pensée des Frères musulmans se sont progressivement introduits dans le royaume », souligne l’historien Pierre Vermeren." [...]
    Dans l'idée de Madame Belkacem, à travers la langue, il y a bien une volonté d'islamiser les esprits dès le plus jeune âge. Les Français se laisseront-ils faire ?

    Marie Bethanie

  • Le génome d’un Carthaginois révèle une origine européenne

    CARTHAGE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Une équipe internationale de chercheurs a procédé auséquençage du génome mitochondrial complet d’un jeune homme de Carthage. Cette ville de l’actuelle Tunisie était une colonie phénicienne à l’époque, vers 500 ans avant Jésus-Christ.

    On savait déjà que ce Carthaginois était de race europoïde. C’est ce que révélait son squelette et plus particulièrement son crâne : il avait l’apparence d’un Européen de type méditerranéen et mesurait 1,70 m. Cette origine est confirmée par l’étude génétique, publiée par la revue Plos One. En effet, l’homme appartenait à un groupe génétique européen appelé U5b. Cet haplogroupe est hérité de la population de chasseurs-cueilleurs d’Europe de l’Ouest.

    Aujourd’hui, moins de 2% des Européens de l’Ouest portent cette marque génétique. On en trouve notamment trace dans l’Europe de l’Ouest, par exemple au Portugal. Cette proximité fait dire aux chercheurs que ce Carthaginois-là n’avait probablement pas d’origines proche-orientales, alors que les Phéniciens sont supposés être des Sémites. En revanche, par leurs multiples implantations en Méditerranée occidentale, les Phéniciens ont pu faciliter la venue d’Européens en Afrique du Nord.

    Ce génome constitue le témoignage génétique le plus ancien que l’on ait trouvé de la présence européenne dans une zone géographique qui était alors berbère. Cette présence remonte donc a minima au VIe siècle avant l’ère chrétienne. Les scientifiques espèrent désormais pouvoir séquencer l’ADN de Phéniciens de souche, pour en savoir plus sur l’origine de ce peuple.

    http://fr.novopress.info/201403/genome-dun-carthaginois-revele-origine-europeenne/

  • Pour fêter ses 10 ans, Synthèse nationale envoie une plaquette à ses 10 000 amis

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    Roland Hélie

    Directeur de Synthèse nationale

    Il y a dix ans que Synthèse natio­nale appa­raissait sur la toile. D'abord sous la forme d'un mo­deste blog qui, petit à petit, s'est trans­formé en un véritable site d'in­formation ali­menté au moins trois fois par jour et qui est maintenant quo­tidienne­ment consulté par au minimum 3 000 personnes. Parfois, il ar­rive que le nombre des connexions dépasse les 25 000.

    En dix ans, nous avons donné la parole à plus de 200 personnali­tés, responsables politiques as­sociatifs ou économiques, écri­vains, élus et acteurs se récla­mant de notre famille politique. Nous avons lancé deux revues, Synthèse na­tionale et les Cahiers d'Histoire du nationa­lisme,créé une mai­son d'édition, Les Bouquins de Synthèse na­tionale, et un service de diffu­sion en ligne. Nous avons mené plusieurs campagnes mili­tantes, contre l'islamisation, contre le Traité transatlantique, contre SOS-Racisme pour ne ci­ter que celles-ci. Nous avons aussi orga­nisé des dizaines de réunions, colloques et séances de dédica­ces tant à Paris qu'en Province, ce à quoi il faut ajou­ter nos journées nationalistes et identi­taires qui rassemblent de plus en plus de monde chaque année, à Lille en avril et à Rungis, près de Paris, en octobre.

    Tout cela a été possible grâce à l'engagement d'une poignée de volontaires et au dévouement de l'équipe de contributeurs qui scrutent en permanence l'actualité afin de sélectionner l'essentiel à l'attention des militants et sym­pathisants de la cause nationale et identitaire. 

    La seconde raison de la longé­vité et du développement de Synthèse nationale est la fidélité et la générosité de ses lecteurs. Beaucoup nous aident en s'abonnant à la revue éponyme ou aux Cahiers d'Histoire du na­tionalisme, certains en adhérant à l'association des Amis de Syn­thèse nationale, d'autres enfin en achetant régulièrement les livres que nous éditons ou pro­posons. Quoi qu'il en soit, nous tenons à tous vous remercier pour votre fidèle amitié. Sans vous, rien n'aurait été possible.

    Synthèse nationale fait partie de ces pôles de résistance qui gê­nent le Système. Pour s'en convaincre, il suffit de constater la quantité d'endroits, qu'il s'agisse des services de l'Educa­tion dite nationale, des chaines d'hôtels internationaux, des en­treprises mondialisées, où l'accès à notre site est interdit. Cela ne nous décourage pas. Bien au contraire, cela nous incite à am­plifier notre action.

    Le dimanche 2 octobre pro­chain à Rungis (94), ce sera la dixième jour­née nationaliste et identitaire annuelle, ce sera l'occasion de nous retrouver encore plus nombreux pour fêter ce dixième anniversaire. Le monde est en train de changer, l'heure du re­tour des peuples, des nations, des identités et des traditions européennes approche. Soyons tous mobilisés, rien n'est perdu, continuons le combat.

    Retenez la date :

    DIMANCHE 2 OCTOBRE 2016

    Xe JOURNEE DE

    SYNTHESE NATIONALE

    RUNGIS - SILIC (94)

    Pour marquer le 10e anniversaire de Synthèse nationale, une plaquette de 12 pages a été envoyée cette semaine aux 10 000 personnes qui, en dix ans, ont contacté Synthèse nationale.

    Si vous souhaitez recevoir cette brochure, communiquez-nous vos coordonnées  : synthesenationale@club-inernet.fr 

    synthese-editions.com

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/05/28/pour-feter-ses-10-ans-synthese-nationale-envoie-une-plaquett-5807771.html

  • Après le succès de leur premier album, Les Brigandes récidivent avec un nouveau CD intitulé "France notre Terre"...

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    Thierry Bouzard EuroLibertés cliquez ici

    Les Brigandes sortent leur 2e CD avec 14 nouvelles chansons, toujours aussi fortes, mais avec une évolution dans leur thématique. Deux CDs en huit mois, c’est quasiment un exploit. Une partie des chansons est déjà en ligne et si certaines, au lieu de chorégraphie n’ont droit qu’à une simple animation, elles ont toutes des vidéos.

    Avec humour et sourire, elles s’en prennent à une génération qui « a fait le vide » avec Les Soixante-huitards, un des titres qui n’a pas encore été mis en ligne : « Ô vous les soixante-huitards/ Je vous vois dans vos beaux costards/ Qui parlez maintenant/ Au nom du gouvernement. »

    Jakadi des millions est aussi une découverte. Elle chante l’hypocrisie des vedettes du show-biz qui font la leçon, mais ne veulent surtout pas donner l’exemple. L’inventaire est large et tous en prennent pour leur grade « On en veut des millions, Jakadi des millions/ Mais pas dans ma maison. »

    Les Brigandes en veulent aux fossoyeurs, aux révolutionnaires et aux transhumanitaires de tous poils, elles les veulent En Enfer, « les jacobins génocidaires, les bétonneurs de l’équerre, les maîtres des secrets bancaires… en enfer ». Tout cela dit avec gentillesse, accompagné au piano, à la guitare et à la clarinette, les Brigandes sont aussi des musiciennes.

    Pas vraiment optimiste mais lucide, leurs jolies voix décrivent le temps de l’Antéchrist : « Si on désire un monde meilleur/ Il faut s’attendre à des malheurs/ Une aggravation de la laideur/ De nos vies. » Nul besoin d’être prophète pour s’en rendre compte, mais trop nombreux sont encore ceux qui ne veulent pas l’envisager.

    Elles dézinguent les médias avec Cerveau lavé : « Un journaliste qui prend sa plume, pour écrire/ Se demande avec amertume, comment mentir ». Dommage qu’elles s’en prennent à l’Inquisition, la sainte Inquisition devrait-on dire puisque c’est une œuvre d’Église et qu’elle a introduit la procédure contradictoire dans les procès, ce qui a constitué un progrès avec une réelle prise en compte des droits de la défense. Quand désinformé rime avec télé, ce qui n’est pas assez répété, on ne peut que les approuver.

    La Nuit où ils ont serré Jack, fait un rapprochement entre un célèbre assassin londonien du XIXe siècle et les figures médiatiques actuelles. Son sort pourrait être celui qui serait réservé à tous les « juges compromis… psys chabraques… journalistes… flics et complices » qui couvrent les infâmes.

    Francis Cabrel serait-il une référence pour les Brigandes ? Pour la musique et le style peut-être, pas pour ses engagements, c’est sûr. Si Une Chanson pour Cabrel est quand même lucide « Mais quand on trime dans le mainstream/ Y’a pas d’erreur, on s’abîme/ Et Francis, n’y échappe pas », elle n’exclut pas une certaine reconnaissance.

    L’évolution de leur nouvel album vient dans la place faite aux titres dont le thème se retrouvait précédemment dans Jeanne et France notre terre. C’est-à-dire des titres qui ne se contentent pas de s’en prendre à l’adversaire, mais fournissent des motifs d’espoir ou des modèles positifs comme dans Le Retour des héros qui évoque les figures de Charlotte Corday, Alexandre, Patton et Rommel.

    Rêve de reconquête est celui de la reprise d’Algéziras (pour Alger ?) par des hommes venus du Nord : « Nous reviendrons du Nord sauvage/ Comme les loups pour un carnage/ Sonnez trompettes de la reconquête. »

    Dans le style musical et poétique des ballades du temps jadis, le Rondeau de France évoque les couleurs de l’ancienne France, quand les chevaliers lançaient Montjoie-Saint-Denis en montant à l’assaut. On en aurait bien besoin. « Quand je vois flotter le drapeau de la France/ Dans l’or et l’azur mon cœur revit/ Par les temps de peine renaît l’espérance. »

    Plus ancienne car elle remonte à octobre 2015 et avait été chantée lors du concert de Rungis, France notre terre est un plaidoyer pour l’amour de notre terre ancestrale, « France, notre mère/ On ne peut te laisser humiliée et vaincue. »

    On est pas mécontentes d’être des Brigandes fait partie des nouveaux titres. À travers un inventaire de chansons traditionnelles françaises (la Bourgogne, la Paimpolaise, le P’tit Quinquin…), c’est une revendication à s’inscrire dans la continuité des chansonniers populaires anonymes ou célèbres et exprimer la joie de chanter. C’est aussi un appel pour éviter que les anciens répertoires soient remplacés par d’autres venus d’ailleurs : « Ils sont descendus du Nord y’a plus de mille ans/ Pour nous crier haut et fort : « Debout là-dedans ! »/ Ma parole, est-ce qu’ils sont morts, que font les Normands ? »

    Seigneur, je ne veux pas devenir Charlie est un appel à se lever pour ne pas sombrer avec ceux qui sont dans le déni de réalité. « Demain l’âme qui vient au monde cherchera cet endroit béni/ Hors des cités nauséabondes où vit la race de Charlie. »

    Jèze Society est la réponse des Brigandes aux attaques que le groupe a eues à subir récemment. On peut discuter certaines options des Brigandes, leur fixation sur les jésuites, leurs références au symbolisme ou à l’eschatologie, mais en cela elles sont bien de leur époque, celle du complot, des illuminatis ou du secret des francs-maçons. Et leurs chansons ne font que suivre l’évolution de nos sociétés, d’un certain point de vue de la dissidence. Quoi qu’il en soit de leurs options personnelles, elles savent faire passer avec douceur et poésie des paroles de combat et d’espoir. C’est un beau projet comme il n’y en a pas eu depuis bien longtemps dans la chanson qui défend notre identité.

    CD est à 20€ + 3€ de frais de port = 23 €.

    Pour l'acheter en ligne cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/