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culture et histoire - Page 1148

  • DANIEL CONVERSANO REÇOIT LA DISSIDENCE FRANÇAISE

    Daniel Conversano reçoit les représentants de la Dissidence Française pour son émission « Vive l’Europe » ! Vincent Vauclin et Jean-Michel, respectivement fondateur et numéro 2 de la DF, purent ainsi présenter notre Mouvement au cours d’une causerie de deux heures dans une ambiance conviviale permettant de développer les grandes lignes de la Dissidence Française et plusieurs de ses thématiques.

    Voici la vidéo de cet entretien :

     

  • Pierre Cassen a apprécié "Le Grand rembarquement", le roman-choc d'Emmanuel Albach...

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    Samedi dernier, Pierre Cassen, Président de Riposte laïque, m'a téléphoné pour me faire part de son enthousiasme après avoir lu Le Grand rembarquement, le nouveau roman d'Emmanuel Albach. Ce matin, dans son éditorial de Riposte laïque, il conseille à ses lecteurs de lire ce livre. Qu'il en soit ici remercié et rappelons que ce soir, lundi 4 juillet, nous nous retrouverons aux côtés des patriotes de RL au Trocadéro pour protester contre la célébration du Ramadan à la Mairie de Paris.

    Roland Hélie

    Voici l'édito de RL (cliquez ici) :

    Nous sommes à quelques heures du rassemblement du Trocadero, où Riposte Laïque appelle tous les Parisiens à venir protester contre la scandaleuse commémoration du ramadan, à la Mairie de Paris, commise par l’ineffable maire de Paris, Anne Hidalgo. Parisiens, nous comptons sur vous pour défendre notre laïcité, contre la soumission et la trahison du maire de Paris…

    Nous vous rappelons qu’interviendront, entre autres, Karim Ouchikh, Carl Lang, René Marchand, Pierre Cassen, Jean-Yves Le Gallou et Serge Federbusch, et que le maire de Béziers, Robert Ménard, a envoyé un message de soutien qui sera lu à la tribune.

    Mais dans cet édito, je voulais vous parler d’un livre qu’il vous faut absolument acheter, pour vos vacances. Et je ne fais pas la promotion d’un ouvrage de Riposte Laïque, même si je suis certain que les éditions RL auraient adoré publier cet ouvrage.

    Je voulais vous recommander le livre « Le Grand Rembarquement », d’Emmanuel Albach, paru aux éditions Dualpha.

    L’auteur, sans vouloir dévoiler l’intrigue, répondait à quelques questions dans la revue « Synthèse nationale » (cliquez ici).

    Pour éclairer le lecteur, disons que dans ce roman, il y a un peu de "La Faute du Bobo Jocelyn" , de Christine Tasin et Pierre Cassen, de "2023, Le Mur" , de l’avocat Olivier Arnaubec, de "Opération Pédalo" de Paul Le Poulpe, de "Le Camp des Saints" , du grand Jean Raspail, de "Soumission" de Michel Houellebecq, et de "La guerre civile qui vient" , d’Ivan Rioufol.

    Et bien évidemment, un détournement de la formule de Renaud Camus "Le Grand Remplacement".

    Disons que cet ouvrage contredit totalement la thèse de tous les intervenants du dernier Bistro-Libertés, qui contestaient tous une possible guerre civile en France (que nous nous refusons à appeler ainsi, préférant le terme « Guerre de reconquête »).

    Bistro libertés cliquez ici 

    Ce livre est un roman policier qui se déroule dans les arcanes du pouvoir, de 2017 à 2019, avec en toile de fond une milice islamique qui, avec la complaisance du gouvernement, assure l’ordre républicain dans les zones islamisées, à la place de l’Etat. Avec les conséquences qu’on peut aisément deviner.

    Quand on plonge dans cette fiction, on ne peut plus relever la tête du livre, tant on pris par ce roman captivant, que les anglo-saxons appellent un thriller, de 332 pages, malgré un corps d’écriture assez petit. Il y a donc de la lecture, les amis, et du suspens !

    J’avais commis un jour un édito, qui avait été, de manière cocasse, attribué à un journaliste du Monde, intitulé : « Sans l’islam, la France serait un pays formidable » cliquez ici

    Pensez à cet édito, en lisant les dernières lignes du livre d’Emmanuel Albach "Le Grand Rembarquement".

    De nouveau, dans les campagnes, et en ville aussi, comme jadis, on peut laisser sa maison et sa voiture ouvertes sans risquer le vol ou le pillage. En outre, comme les insurrections locales ont été l’occasion d’arracher et de détruire tous les radars du réseau routier, l’ombre menaçante de la tracasserie étatique a aussi disparu, détendant sérieusement l’atmosphère. Pour tout dire, les Français se retrouvent libres, et savourent pleinement cette liberté retrouvée, bien déterminés par ailleurs à ne plus jamais laisser l’Etat s’ériger en persécuteur permanent, ni en créature « bruxellisée ».

    Dans les bus et les métros, on croise des enfants revenant du foot, de la danse, des cours du soir, dans leurs plus beaux vêtements, arborant leurs marques fétiches et portant des ballons tout neufs, exhibant des smartphones, sans crainte de se les faire « tirer » par des « jeunes » en maraude. Les vieilles dames de Marseille peuvent porter chaînes et colliers d’or sans plus risquer de se les faire arracher. « Ils sont partis, répète-t-on, et bien partis ». Les femmes prennent les transports en commun, vont en tout quartier, en jupe courte et dos nus, portent bagues et bijoux, porte-monnaie en mains, non dissimulés, sacs coûteux à l’épaule. « Exactement comme à Ginza », note un journaliste japonais, et « Comme à Pékin », renchérit un de ses confrères chinois. Le premier écrit dans le Nikkei Shimbun : « Paris est devenu aussi sûr que Tokyo. Les Français sont redevenus élégants et les Parisiennes plus coquettes et sexy que jamais ».

    Dans la semaine qui suit, c’est la ruée des touristes asiatiques, et américains aussi, sur tous les sites de voyage. Les hôtels de la France toute entière se retrouvent soudain « bookés » pour un an. La catastrophe économique annoncée par les experts commence plutôt bien. Du coup, il faut embaucher sur le champ des dizaines de milliers d’employés. Pole Emploi n’ayant plus les moyens de verser la moindre allocation depuis le premier jour de la crise shabeb, tous les anciens ayant-droits se jettent sur ces jobs providentiels. Et en un clin d’oeil, la question du chômage est résolue. Pour aider les professionnels du bâtiment qui entreprennent d’achever de détruire ce qui le méritait depuis longtemps et de réparer les ravages des colonnes infernales, on fait venir, comme jadis, d’habiles ouvriers, Espagnols, Portugais ou Italiens. Mais bientôt, on commence à penser à ceux de la rive opposée de la Méditerranée, aux anciens voisins partis là-bas. On n’a pas vécu ensemble si proches sans qu’il en reste des traces. Et puis démarrent là-bas tous ces grands chantiers destinés à reloger et occuper ces populations à la fois de retour chez elles et en quelque sorte déracinées, un peu comme les Pieds-Noirs en 1962 en métropole.

    Et si l’Histoire était vraiment un éternel recommencement ?

    Ajoutons, pour conclure cet édito, que l’auteur connaît parfaitement l’islam, et la stratégie de conquête, par le mensonge, la ruse ou la force, que ses livres sacrés imposent. Et qu’il a parfaitement compris ce à quoi rêvent des millions de musulmans installés en France, et les méthodes qu’ils utiliseront…

    Sachons savourer cette fiction, que certains trouveront pleine d’optimisme, et rêvons de vivre, un jour, certaines des scènes savoureuses contenues dans le livre d’Emmanuel Albach, et notamment la solution corse…

    Le Grand rembarquement cliquez là

     
  • Jean Sévillia : « Au lieu de créer une rue Robespierre à Paris, débaptisons les autres »

    La Conseillère de Paris Danielle Simonnet a formulé le vœu qu'une rue de Paris porte le nom du révolutionnaire Maximilien de Robespierre. Dans un entretien paru sur Figarovox [13.06], Jean Sévillia donne son point de vue : cette décision serait une position régressive et une grave erreur historique. Point de vue partagé à 100% par Lafautearousseau !

    La conseillère de Paris (Parti de Gauche) Danielle Simonnet propose la création d'une rue Robespierre à Paris. Cette demande avait déjà été formulée, sans succès, en 2011. Que vous inspire cette proposition ?

    On observe une constante à l'extrême gauche qui consiste à vouloir à tout prix ressusciter le mythe de la Révolution en général et de Robespierre en particulier. Mais il s'agit d'une position régressive. Jusqu'aux années 1960, l'histoire universitaire de la Révolution française était écrite par les marxistes ; la Terreur était assumée en tant que telle par la gauche qui estimait qu'elle était une phase nécessaire d'un processus historique. François Furet, communiste dans sa jeunesse, homme de gauche devenu libéral et qui n'a jamais adopté le point de vue contre-révolutionnaire, a joué un rôle considérable dans le monde intellectuel en bouleversant la façon d'envisager cette période. Furet a travaillé sur la Révolution, et s'est demandé comment distinguer 1789 de 1793. Dans ses premiers livres, il estime que 1793 est un dérapage par rapport à 1789, puis, au fur et à mesure, il vient à la conclusion que 1789 portait en elle les germes de 1793.

    A partir de 1970, après les travaux publiés par Furet, la gauche n'ose plus défendre la Terreur. A l'exception de cette extrême gauche qui réactive le mythe de Robespierre, allant à l'encontre des données actuelles de la recherche historique. A titre d'exemple, la biographie de Robespierre récemment publiée par Jean-Clément Martin - universitaire qui refuse par ailleurs de considérer qu'il y a eu un « populicide » (selon le mot de Babeuf) en Vendée en 1793-1794 - laisse un profond malaise car on a l'impression que l'auteur cherche à exonérer Robespierre des crimes de la Terreur, au mépris de la réalité historique.

    On devrait plutôt débaptiser les rues Robespierre qui existent depuis des dizaines d'années. Robespierre est l'homme de la Terreur qui justifie la violence et le pouvoir totalitaire avant la lettre. Dans notre pays qui se veut le pays des droits de l'homme et qui se vante d'avoir mis en œuvre la démocratie moderne, exalter Robespierre, qui a contribué à déclencher des mécanismes politiques totalement contraires aux droits de l'homme et à la démocratie est un non-sens.

    Mais précisément, le Parti de Gauche dénonce une manipulation historique dans la représentation actuelle de Robespierre…

    Manipulation historique ? C'est un compliment qui peut être retourné ! Rappelons que Robespierre est cet homme qui était un piètre orateur mais qui a conquis son aura par le verbe au club des Jacobins. Son magistère de la parole séduit cette gauche qui ne voit pas l'aspect monstrueux et glacé d'un personnage sans vie privée, un idéologue pur et sans âme. Dans un discours de février 1794, il défend « la Vertu sans laquelle la terreur est funeste et la Terreur sans laquelle la Vertu est impuissante » - défendant une alliance indéfectible entre la Vertu et la Terreur. Y sont défendus la pureté révolutionnaire absolue et le don de soi pour une cause idéologique. Le décret du 22 prairial - 10 juin 1794 - qui institue la Grande Terreur et précède d'un mois la chute de Robespierre est sidérant en ce qu'il postule que chacun est suspect et même potentiellement coupable. Ne sont prévus, en matière de justice, ni système de défense, ni accusation, ni interrogatoire, ni même de témoins ! C'est le règne de l'arbitraire total. La France est livrée à une secte criminelle. Est-ce un hasard si Pol Pot admirait Robespierre ?

    Dans le Dictionnaire critique de la Révolution française dirigé par François Furet et Mona Ozouf paru en 1988, Patrice Gueniffey écrit dans un article pertinent : «Robespierre porte le discours idéologique à son plus haut degré d'accomplissement parce qu'il est lui-même l'idéologie incarnée ». Ou encore : « La Terreur est dans ce magistère de la parole que Robespierre porte à son niveau le plus accompli. Aussi son art rhétorique n'est-il pas simplement une arme parmi d'autres dans le combat politique: cette parole terrorise ». Ces deux phrases me paraissent résumer ce que fut ce funeste personnage de Robespierre, qui est un ancêtre des totalitarismes modernes. 

    Rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, essayiste et historien, Jean Sévillia est notamment l'auteur de Historiquement correct et de Histoire passionnée de la France, tous deux parus aux éditions Perrin.

    Entretien réalisé par Eléonore de Vulpillières   

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/06/14/jean-sevillia-au-lieu-de-creer-une-rue-robespierre-a-paris-d-5814954.html

  • 1936, l’année du tournant, par Philippe Conrad

    « 1936, l’année du tournant » est le titre de l’éditorial du n° 85 de la Nouvelle Revue d’Histoire qui vient de paraître. Le dossier de ce numéro daté de juillet-août 2016 : « 1936, illusions et tragédies ». Nous publions ci-dessous ce texte de Philippe Conrad, le directeur de la NRH.

    NRH-1936-Couv.jpgIl est des moments qui voient l’histoire s’accélérer. L’équilibre politique et social qui, même imparfait, prévalait jusque-là se trouve remis en cause. Des mécontentements et des frustrations longtemps accumulés engendrent des crises inattendues. Les différends internationaux auxquels nul ne prenait garde s’aggravent subitement et débouchent sur des tensions menaçantes. Les peuples, hier encore confiants dans l’avenir, se mettent à douter ou craignent de voir la paix remise en cause. Autant de traits qui résument bien ce que fut l’année 1936.

    Elle demeure dans la mémoire des Français comme celle du Front populaire, coalition électorale inédite née de la peur d’un « fascisme » largement imaginaire et des mécontentements engendrés par des politiques déflationnistes tournées en priorité vers le « sauvetage du franc ». La victoire, en février, du Frente Popular espagnol avait créé, même si la situation des deux pays apparaissait bien différente, un précédent inquiétant pour la paix civile. Et si une moitié de la France se réjouit de la victoire obtenue par les partis de gauche, l’autre vécut dans l’angoisse l’expérience entamée au lendemain des élections, au cours d’un printemps marqué par les grèves et les occupations d’usines. Les uns croient vivre alors l’aube de temps nouveaux qui verront l’ouvrier prendre une revanche si longtemps attendue, alors que les autres pestent contre la démagogie qui va fatalement affaiblir le pays au moment où la situation internationale se tend de manière inquiétante.

    Les espoirs de révolution sociale se dissiperont rapidement, les salariés mesureront les limites de leurs avantages nouvellement acquis et l’enthousiasme bon enfant qui entraîne initialement une partie des masses populaires se transforme vite en déception. Mais le sentiment d’une victoire demeure et va maintenir longtemps le souvenir des départs en vacances, première annonce d’une « société des loisirs » dont on attend impatiemment l’avènement, même si celui-ci ne surviendra que trente ans plus tard, à la faveur des « trente Glorieuses ». À l’inverse, rentiers et petits patrons sont les grands perdants d’une expérience dont les avancées sociales ont été rapidement payées par les dévaluations du franc.

    La joie des vacanciers partis, en cet été 1936, « au-devant de la vie » ne peut non plus dissimuler les nuages qui s’accumulent dans le ciel européen. En mars, Hitler a remilitarisé la rive gauche du Rhin et Mussolini a achevé la conquête de l’Éthiopie. La crise rhénane a révélé l’isolement de la France et les limites d’une stratégie exclusivement défensive. Face à Hitler, les hommes de la IIIe République paraissent bien désarmés et les professions de foi « antifascistes » du gouvernement Blum sont largement incantatoires. Il soutient mollement le pouvoir républicain de Madrid, alors que la violence de la guerre civile espagnole prélude aux luttes qui déchireront l’Europe au cours de la décennie suivante.

    En août, les Jeux olympiques s’ouvrent à Berlin et l’image pacifique et festive qu’entendent donner du Reich les dirigeants allemands entretiennent l’illusion que la paix demeure possible, que l’Europe peut échapper à un nouveau cauchemar. Pendant ce temps, à Moscou, les salves qui fauchent tous les dissidents, réels ou supposés, permettent à Staline d’établir un pouvoir sans partage.

    Même s’ils les ressentent confusément, les Français, vite convaincus des limites de « l’expérience Blum » n’ont pas encore une claire conscience des menaces qui pèsent sur eux. L’effondrement de 1940 n’est certes pas acquis quatre ans plus tôt mais il eût sans doute fallu, pour le conjurer, des hommes lucides, animés par une volonté sans faille. Ils ne furent pas au rendez-vous au lendemain de cette période agitée de notre histoire, génératrice d’illusions et porteuse des tragédies à venir.

    Philippe Conrad

    Ce numéro de la NRH peut être commandé ici.

    http://fr.novopress.info/

  • MATÉRIALISME OU L’ESSENTIEL ?

    Retrouver l’homme et la part de l’invisible.

    « C’est pourquoi nous ne faiblissons pas. Au contraire, même si notre homme extérieur s’en va en ruine, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour ». (2 Corinthiens, ch.IV,16) « A nous qui ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles ; les choses visibles en effet n’ont qu’un temps, les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens, ch.IV,18)

    L’ « essentiel » est invisible parce que les yeux ne peuvent le percevoir. La majorité des gens ne voient que le palpable, parce que l’esprit et le cœur sont obstrués par le matérialisme ambiant. L’essence même de la vie ne se distingue pas. Comment percevoir les choses lorsque l’on priorise l’argent, le gain et tout ce qui tourne autour : profit, usure avec ses avatars le mensonge et la fourberie. Ce nouveau Dieu a remplacé ce qui pour les yeux des hommes jadis était primordial : la vie communautaire, telle qu’elle était vécue par les anciens, pétrie de valeurs, tourné vers l’élévation et l’exemple. Nous avons simplement remplacé le Christ par Juda…

    Qu’a-t-on fait de l’amour, de la communion des êtres, de cette rencontre entre deux âmes. Ces instants de courtoisie et d’approche, de passion. Ce jeu des sens, d’amitié, de dialogue et de partage. Apprivoiser un esprit en respectant son caractère, sans le frustrer. Du mystère qui fait que deux êtres choisissent de faire ce chemin de la vie ensemble jusqu’à se confondre…

    Prenons-nous le temps pour faire chaque chose, ce temps en dehors du temps qui file dans notre monde moderne avec la montre qui nous emprisonne. Avons-nous assez de recul pour apprécier encore le chant naturel des oiseaux, le bruit des arbres sous le vent où le clapotis des ruisseaux… Qu’avons-nous fait de la gratuité, ce service cher à nos aïeux, qui entretenait les rapports entre les humains et assurait la charité indispensable à la société organique…

    Oh, je sais, certains diront : encore du passéisme champêtre ou de l’écologie, mais réfléchissons un peu, n’est-ce pas indispensable à l’équilibre de tout être humain que de pouvoir se ressourcer et trouver à un instant de sa vie, cet espace nous redonnant toute notre dimension humaine ?
    Une sorte de confrontation entre nous-même et la création. Le dos collé à un arbre, regarder ce ciel comme une fusion entre le sang qui nous irrigue et la sève qui va des racines aux branches. Une sorte de sérénité nous envahit devant les merveilles qui s’offrent à nous, la paix de notre être et le silence qui suit la profondeur des bois. Voit-on cette tranquillité intérieure que l’on trouve en nous, comme un apaisement recherché mais que l’on ne trouve plus dans nos vies bruyantes, minutés d’un quotidien pollué et stressant. Sait-on encore trouver cet apaisement, cette plénitude que l’on avait autrefois et que l’on redécouvre par des pratiques venues de l’Asie !

    Où se trouve la richesse essentielle de l’homme, si ce n’est dans son regard envers l’autre, la charité et la compassion, quand la justice s’est au préalable épuisé. Ce qui fait partie de l’invisible, de ce qui est en nous, la beauté intérieure supérieure au visible. Ce qui est vrai, le bon, le bien, la richesse que l’autre dégage semblant sortir du fond de son être. Ce trésor qui ne se quantifie pas, dont l’or du monde ne peut acheter fera souvent d’un ami qui le possède, la perle rare d’une vie. Ces valeurs sont celles qui firent la grandeur de notre civilisation, dont nous nous sommes détournés lorsque nous avons préféré le visible à l’invisible, l’argent à la spiritualité, Juda au Christ. C’est à la portée de chacun de redécouvrir ce jus précieux, cette essence qui est en nous. Redynamiser cette énergie intérieure, la nature même de l’homme qui donne un sens à sa vie. Ce pourquoi il est né, d’où il est venu et la fin qui l’attend, tout le respect envers la création et les êtres qui l’on bâtit, conseillé. Cette part qu’il prendra envers ceux à qui, il transmettra ces connaissances et son appui…

    F. Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/

  • Une université d’été pour les jeunes patriotes !

     

    La formation est essentielle pour comprendre le monde qui nous entoure. Et il est difficile et périlleux de se la procurer soi-même.

    Or, le mouvement Renouveau français (une organisation politique sérieuse, avec d’excellentes idées) propose sa traditionnelle Université d’été (où règnent moralité et bonne ambiance), qui pourra légitimement intéresser certains de nos jeunes lecteurs (ou des lecteurs connaissant des jeunes) :

    visuudt2016

    « Le programme sera riche et des personnalités qualifiées interviendront (auteurs, conférenciers, etc., tels que Marion Sigaut, Thibaut de Chassey…). Participation de délégations étrangères. »

    Une bonne occasion de franchir le cap du virtuel, de rencontrer d’autres jeunes partageant les mêmes aspirations, et de profiter d’une formation politique et historique de qualité !

    Détails en cliquant ici.

    http://www.contre-info.com/

  • Chronique de livre : Nicolas Bonnal "Le Paganisme au cinéma"

    Nicolas Bonnal, Le Paganisme au cinéma (Dualpha, 2015)

    pagaciné.jpg

    Des livres sur le cinéma, il en a été suffisamment écrit pour remplir les salles du château de Minas Tirith ! Pléthore de dictionnaires, de biographies de réalisateurs ou d'acteurs, d'études thématiques, tout a été écrit sur le sujet. Simplement, il suffit de réactualiser au gré des nouvelles sorties en salles. Tout a déjà été écrit ou plutôt presque tout. Dans son très intéressant ouvrage intitulé Le Paganisme au cinéma. Mondes païens, épopées, contes de fées..., paru aux Editions Dualpha, Nicolas Bonnal ouvre grandes les portes d'un monde cinématographique qui n'avait été que trop peu exploré jusqu'à présent.

    Chacun aura vu Excalibur ou Le Seigneur des anneaux. Si on ne peut parler de cinéma païen stricto sensu, Nicolas Bonnal, déjà auteur de plus d'une quinzaine d'ouvrages, dont quatre sur le cinéma, a le bonheur d'évoquer plutôt la présence d'éléments païens dans l'art cinématographique. Et bien évidemment, la liste des films s'allonge !

    La Nouvelle Droite a depuis longtemps démontré la persistance d'un substrat, hérité de notre plus longue mémoire, qui a survécu jusque dans le médiocre crépuscule matérialiste de nos sociétés du Troisième millénaire et demeure présente dans notre imaginaire et nos fêtes et traditions populaires. Il n'est donc guère étonnant que ces survivances païennes se retrouvent chez des cinéastes aussi différents que Fritz Lang, Akira Kurosawa ou dans certains Walt Disney.

    Choisissant la difficulté, Nicolas Bonnal opte, pour le plus grand bonheur du lecteur, à une étude chrono-thématique des principales productions nationales plutôt que s'essayer à la constitution d'un simple dictionnaire des œuvres cinématographiques incorporant tout ou partie des anciennes cosmogonies, et d'ailleurs, plus ou moins consciemment parfois. Cela suppose évidemment des choix arbitraires. Aussi, l'auteur exclut-il le péplum. Et l'on regrettera l'absence du mythique Wicker Man de Robin Hardy. Il est à ne pas confondre avec l'ignoble remake de Neil LaBute dont le crime artistique justifierait que le réalisateur connaisse la même fin que l'austère inspecteur protestant de l'œuvre originale. Oubli sans conséquence et largement compensé par la longue évocation de l'art du cinéaste russo-ukrainien Alexandre Ptushko, totalement inconnu en Occident.

    Divisé en cinq chapitres nationaux, Nicolas Bonnal explore le Septième art anglo-saxon, allemand, français, russe et japonais à l'aune des traditions, mythes et mythologies païens. Dans cette confrontation analytique entre ces cinémas nationaux, l'auteur opère une distinction fondamentale entre le cinéma à connotation païenne de l'Occident et le cinéma à intention païenne pratiqué en Russie et au Japon.

    Numériquement la plus importante, la production cinématographique anglophone est la plus grande pourvoyeuse de films contenant des éléments païens. Très certainement, le caractère spectaculaire des contes et légendes colle-t-il au mieux à la tradition de l'art filmé anglo-saxon. De nombreuses réussites certes mais aussi l'exercice du prisme déformant d'Hollywood. Il y a naturellement à voir et à venger.

    Et la France dans tout cela ? Cette fille ainée de l'Eglise que le démon républicain offre en dot à l'hydre du Monde moderne, dont les victoires sont nos renoncements... Tandis que le cinéphile païen piaffe d'impatience à l'annonce du tournage prochain de La Morsure des Dieux de Cheyenne Carron, a-t-il existé un cinéma français paganisant ? Chacun sera tenté de répondre par la négative de prime abord, à quelque exception près... Eric Rohmer peut-être. Aussi, le lecteur sera-t-il étonné d'être confronté à une liste bien plus nombreuse de cinéastes dont certaines œuvres incorporent nombre d'éléments païens en leur sein. Marcel Pagnol, Jean Renoir, Julien Duvivier, Jean Cocteau, Maurice Tourneur ou plus proche de nous, Jean-Jacques Annaud. Moins convaincu après lecture, il suffira pourtant de s'essayer à un nouveau visionnage de certaines œuvres mises en avant, et c'est un nouveau Champ des possibles qui s'ouvre et emporte l'adhésion. La magie analytique de Bonnal l'Enchanteur opère.

    Moins connu du profane, le cinéma soviétique puis russe constitue un indéniable jalon de l'art cinématographique auquel l'auteur livre un vibrant hommage, de même qu'une plaisante initiation, en filigrane, aux paganismes slaves. Nicolas Bonnal ne fait nullement mystère de son attachement à la culture russe. Tout aussi passionnants sont les chapitres consacrés au paganisme dans le cinéma allemand et japonais, concernant lequel l'auteur hisse de précieuses passerelles entre le pays du Soleil levant et l'imaginaire européen.

    Ça-et-là, l'auteur se livre à de courtes digressions qui offrent quelque évasion et permettent de reprendre son souffle parmi l'évocation de ces centaines de titres et de noms de réalisateurs.

    Il était une fois un livre qui manquait à l'Histoire du cinéma...

    Virgile / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • De César à Trump : petite histoire du «populisme»

    Après le Brexit, les mots «peuple», «populisme» et «référendum» font florès. Retour avec l'historien Christophe de Voogd sur ces mots polysémiques et souvent paradoxaux.
    Docteur en Histoire, ancien élève de l'École normale supérieure, Christophe de Voogd enseigne à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et collabore au blog de la Fondapol: Trop libre.
     Depuis le référendum britannique sur le Brexit, le mot peuple est dans toutes les bouches. Certains le prononcent avec mépris tandis que d'autres s'en revendiquent. Mais au fond, qu'est-ce que «le peuple»?
    Vaste sujet et vaste débat qui occupe la pensée politique depuis la «démo-cratie» athénienne! Impossible donc ici de donner du «peuple» une définition consensuelle. Mais on peut relever trois usages principaux du mot: son sens sociologique, désignant les classes les moins fortunées de la société, la moitié de la population qui se situe en dessous du revenu médian pour prendre un critère simple. Ensuite son sens dans la philosophique politique: l'ensemble des citoyens en tant qu'impliqués dans l'exercice du pouvoir (démocratie antique) ou dans sa source (démocratie moderne). Un troisième sens, médiatique celui-là, semble se dessiner avec l'équivalence croissante peuple/opinion publique. Dernier usage enfin: dans le débat public lui-même où le «peuple» est invoqué comme ressource politique par de nombreux acteurs. C'est ce que j'appellerai l'usage polémique du mot qui remonte sans doute en France à la dialectique de Sieyès du Tiers-Etat contre les ordres «privilégiés», qui hante toutes les grandes crises de notre histoire et qui bat à nouveau son plein de nos jours. Polémique d'autant plus furieuse et confuse que justement l'on ne parle pas du même «peuple», et à dessein: voyez comment le gouvernement et la CGT s'écharpent sur la «démocratie» dont ils prétendent être l'un et l'autre le champion. 

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  • Carl Schmitt : le nomos de la terre ou l’enracinement du droit

    Dans Le Nomos de la Terre (1950), Carl Schmitt montre qu’il ne peut exister d’ordre sans enracinement. Contre la pensée positiviste et l’idéal cosmopolitique, il en appelle à la terre, substrat élémentaire de toute société, pour comprendre le rapport de l’humanité au monde.
    [Article initialement paru dans la revue PHILITT #2 consacrée à la terre et à l’enracinement.]
    Grande figure de la Révolution conservatrice allemande, Carl Schmitt s’oppose aux héritiers du positivisme d’Auguste Comte, et plus spécifiquement au positivisme juridique dont Hans Kelsen (d’ailleurs contradicteur de Schmitt) est le théoricien le plus célèbre. Celui-ci, dans sa Théorie pure du droit, n’étudie et ne reconnaît comme tel que le droit en vigueur édicté par l’homme, que l’on appelle droit positif, occultant l’origine profonde de ces normes et rejetant l’idée même d’un droit naturel qui serait fondé sur des valeurs éminentes. À l’inverse, s’attachant à en retrouver la source, Schmitt ressuscite la conception d’un droit inhérent à la terre. Si la localisation, l’espace géopolitique délimité, prime dans son étude des rapports de force, sa philosophie du droit nous invite à une lecture très organique, à la connotation écologiste. Alors, sans même invoquer de quelconques valeurs morales, que les positivistes qualifient d’extrinsèques à la matière juridique pour mieux les mépriser, Le Nomos de la Terre met la logique de ces légalistes à l’épreuve du bon sens du paysan : « En premier lieu, la terre féconde porte en elle-même, au sein de sa fécondité, une mesure intérieure. Car la fatigue et le labeur, les semailles et le labour que l’homme consacre à la terre féconde sont rétribués équitablement par la terre sous la forme d’une pousse et d’une récolte. Tout paysan connaît la mesure intérieure de cette justice. »

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