culture et histoire - Page 1155
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Brousse Royco - Les socialismes en France depuis 1848
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Chronique de livre: Georges Feltin-Tracol « Eléments pour une pensée extrême »
Georges Feltin-Tracol, Eléments pour une pensée extrême
(Editions du Lore, 2016)
Nos lecteurs connaissent bien Georges Feltin-Tracol pour ses différents ouvrages mais aussi pour les conférences qu'il est venu faire pour le Cercle Non Conforme à deux reprises. Très actif dans la presse de nos idées (Réfléchir & Agir) et sur internet (en particulier via son site Europe Maxima), l'auteur est un acteur infatigable de notre cause et cet ouvrage, son dernier en date, méritait que l'on s'y arrête. Nous avions d'ailleurs fait une entrevue de Georges Feltin-Tracol il y a quelques semaines à l'occasion de la parution d'Eléments pour une pensée extrême.
A l'image de précédents livres (Réflexions à l'Est ; L'Esprit européen entre mémoires locales et volonté continentale...), cette nouvelle parution est un recueil d'articles (ou chroniques) écrits ces dernières années et déjà publiés dans diverses revues ou sites internet. La soixantaine d'articles ici réunis sont introduits par un propos inédit donnant le « ton » de l'ouvrage : le combat des idées, le combat tout court devrais-je dire. « Une révolution se fait avec des idées extrêmes ou radicales ! » clame le fondateur d' Europe Maxima que l'on ne pourra que suivre dans son raisonnement visant à fournir des cartouches intellectuelles solides, cartouches qui manquent souvent cruellement à ceux qui s'opposent au Système. Soulignant l'échec que fût la MPT (bien trop docile), Feltin-Tracol estime que seule une résistance acharnée peut mener à de réels résultats (il donne ainsi l'exemple des ZAD, des taxis lors de l'affaire Uber et des Bonnets Rouges). En conséquence, la radicalité est une obligation pour le militant et « passe d'abord par un réarmement physique, intellectuel et éthique ». Face à un avenir qui sera « rude, difficile, éprouvant » et qui verra se multiplier les crises, « il faut des pensées radicales ». L'objectif est clair: « éradiquer l'origine, la base, les racines des maux actuels » et faire de « l'avenir de la substance ethnique européenne » notre priorité absolue !
Le vivifiant programme décrit plus haut se décline ici sur plus de 400 pages. Les nombreux articles ont, fort heureusement, été classés en 8 grands thèmes. Si la situation politique et sociale de notre pays occupe une bonne partie de l'ouvrage (deux grandes parties : « La tyrannie républicaine » et « Eclatements de l'Hexagone »), la guerre culturelle et médiatique ainsi que la situation européenne sont copieusement mises à l'honneur elles aussi. Par ailleurs, une partie nomméeFigures revient sur plusieurs grands noms qui ont inspiré l'auteur (Saint-Loup, Maurice Bardèche, Dominique Venner, Jacques Marlaud, Maurice Rollet).
La variété des sujets traités au sein de l'ouvrage est évidemment si importante qu'il serait laborieux d'en faire une liste ici. Nombre de tares du monde actuel y sont dénoncées (l'imposture multiculturaliste; la marchandisation et l'uniformisation de l'être; l'égalitarisme forcené; les sociétés décadentes telles la Suède ou la France; le pouvoir des oligarchies...) et une chose est sûre: le sacro-saint droit-de-l'-hommisme est bafoué à chaque page! Feltin-Tracol, fort d'une culture incroyable, ne se limite aucunement à la seule dénonciation et fait, tout au long de son ouvrage, nombre de propositions qui, pour certaines, risquent de ne pas laisser le lecteur indifférent! Qu'il affirme le légitime droit aux armes ou qu'il propose « dans une perspective postmoderne et néo-faustienne, le recours à la PMA (qui) pourrait relancer la natalité européenne en permettant aux couples autochtones infertiles d'avoir des enfants », l'auteur propose bien une pensée réellement radicale! Qui n'hésite pas d'ailleurs à explorer des terres que nos milieux abordent peu ou mal (des ZAD aux écrits du Comité Invisible), ce qui est fort positif.
En cette époque où rien ne va plus mais où tout peut (et doit) être reconstruit,Eléments pour une pensée extrême est un plaidoyer de premier ordre pour repenser notre Europe à l'opposé du « monothéisme du marché et de la consommation » que nous subissons aujourd'hui et qui ne tend qu'à une seule chose: nous anéantir.
Rüdiger / C.N.C.
http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/
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Passé Présent n°103 - Portrait de Léon Degrelle
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Le totalitarisme inversé
Source : Sheldon Wolin, The Nation
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
La guerre d’Irak a tellement accaparé l’attention du public que le changement de régime en train de s’accomplir chez nous est resté dans l’ombre. On a peut-être envahi l’Irak pour y apporter la démocratie et renverser un régime totalitaire, mais, ce faisant, notre propre système est peut-être en train de se rapprocher de ce dernier et de contribuer à affaiblir le premier. Le changement s’est fait connaître par la soudaine popularité de deux expressions politiques autrefois très rarement appliquées au système politique américain. « Empire » et « superpuissance » suggèrent tous les deux qu’un nouveau système de pouvoir, intense et s’étendant au loin, a pris naissance et que les anciens termes ont été supplantés. « Empire » et « superpuissance » symbolisent précisément la projection de la puissance américaine à l’étranger, mais, pour cette raison, ces deux termes en obscurcissent les conséquences domestiques.
Imaginez comme cela paraîtrait étrange de devoir parler de “la Constitution de l’Empire américain” ou de “démocratie de superpuissance”. Des termes qui sonnent faux parce que “Constitution” signifie limitations imposées au pouvoir, tandis que “démocratie” s’applique à la participation active des citoyens à leur gouvernement et à l’attention que le gouvernement porte à ses citoyens. Les mots “empire” et “superpuissance” quant à eux sont synonymes de dépassement des limites et de réduction de la citoyenneté à une importance minuscule.
Le pouvoir croissant de l’état et celui, déclinant, des institutions censées le contrôler était en gestation depuis quelque temps. Le système des partis en donne un exemple notoire. Les Républicains se sont imposés comme le phénomène unique dans l’Histoire des États-Unis d’un parti ardemment dogmatique, fanatique, impitoyable, antidémocratique et se targuant d’incarner la quasi-majorité. A mesure que les Républicains se sont faits de plus en plus intolérants idéologiquement parlant, les Démocrates ont abandonné le terrain de la gauche et leur base électorale réformiste pour se jeter dans le centrisme et faire discrètement connaître la fin de l’idéologie par une note en bas de page. En cessant de constituer un véritable parti d’opposition, les Démocrates ont aplani le terrain pour l’accès au pouvoir d’un parti plus qu’impatient de l’utiliser pour promouvoir l’empire à l’étranger et le pouvoir du milieu des affaires chez nous. Gardons à l’esprit qu’un parti impitoyable, guidé par une idéologie et possédant une base électorale massive fut un élément-clé dans tout ce que le vingtième siècle a pu connaître de partis aspirant au pouvoir absolu.
Les institutions représentatives ne représentent plus les électeurs. Au contraire, elles ont été court-circuitées, progressivement perverties par un système institutionnalisé de corruption qui les rend réceptives aux exigences de groupes d’intérêt puissants composés de sociétés multinationales et des Américains les plus riches. Les institutions judiciaires, quant à elles, lorsqu’elles ne fonctionnent pas encore totalement comme le bras armé des puissances privées, sont en permanence à genoux devant les exigences de la sécurité nationale. Les élections sont devenues des non-évènements largement subventionnés, attirant au mieux une petite moitié du corps électoral, dont l’information sur les affaires nationales et mondiales est soigneusement filtrée par les médias appartenant aux firmes privées. Les citoyens sont plongés dans un état de nervosité permanente par le discours médiatique sur la criminalité galopante et les réseaux terroristes, par les menaces à peine voilées du ministre de la justice, et par leur propre peur du chômage. Le point essentiel n’est pas seulement l’expansion du pouvoir du gouvernement, mais également l’inévitable discrédit jeté sur les limitations constitutionnelles et les processus institutionnels, discrédit qui décourage le corps des citoyens et les laisse dans un état d’apathie politique.
Il ne fait aucun doute que d’aucuns rejetteront ces commentaires, les qualifiant d’alarmistes, mais je voudrais pousser plus loin et nommer le système politique qui émerge sous nos yeux de “totalitarisme inversé”. Par “inversé”, j’entends que si le système actuel et ses exécutants partagent avec le nazisme la même aspiration au pouvoir illimité et à l’expansionnisme agressif, leurs méthodes et leurs actes sont en miroir les uns des autres. Ainsi, dans la République de Weimar, avant que les nazis ne parviennent au pouvoir, les rues étaient sous la domination de bandes de voyous aux orientations politiques totalitaires, et ce qui pouvait subsister de démocratie était cantonné au gouvernement. Aux États-Unis, c’est dans les rues que la démocratie est la plus vivace – tandis que le véritable danger réside dans un gouvernement de moins en moins bridé.
Autre exemple de l’inversion : sous le régime nazi, il ne faisait aucun doute que le monde des affaires était sous la coupe du régime. Aux États-Unis, au contraire, il est devenu évident au fil des dernières décennies que le pouvoir des grandes firmes est devenu si dominant dans la classe politique, et plus particulièrement au sein du parti Républicain, et si dominant dans l’influence qu’il exerce sur le politique, que l’on peut évoquer une inversion des rôles, un contraire exact de ce qu’ils étaient chez les nazis. Dans le même temps, c’est le pouvoir des entreprises, en tant que représentatif du capitalisme et de son pouvoir sans cesse en expansion grâce à l’intégration de la science et de la technologie dans sa structure même, qui produit cette poussée totalitaire qui, sous les nazis, était alimentée par des notions idéologiques telles que le Lebensraum.
On rétorquera qu’il n’y a pas d’équivalent chez nous de ce que le régime nazi a pu instaurer en termes de torture, de camps de concentration et autres outils de terreur. Il nous faudrait toutefois nous rappeler que, pour l’essentiel, la terreur nazie ne s’appliquait pas à la population de façon générale ; il s’agissait plutôt d’instaurer un climat de terreur sourde – des rumeurs de torture – propre à faciliter la gestion et la manipulation des masses. Pour le dire carrément, il s’agissait pour les nazis d’avoir une société mobilisée, enthousiaste dans son soutien à un état sans fin de guerre, d’expansion et de sacrifices pour la nation.
Tandis que le totalitarisme nazi travaillait à doter les masses d’un sens du pouvoir et d’une force collectifs, Kraft durch Freude (“la Force par la Joie”), le totalitarisme inversé met en avant un sentiment de faiblesse, d’une inutilité collective. Alors que les nazis désiraient une société mobilisée en permanence, qui ne se contenterait pas de s’abstenir de toute plainte, mais voterait “oui” avec enthousiasme lors des plébiscites récurrents, le totalitarisme inversé veut une société politiquement démobilisée, qui ne voterait quasiment plus du tout. Rappelez-vous les mots du président juste après les horribles évènements du 11 septembre : “unissez-vous, consommez, et prenez l’avion”, dit-il aux citoyens angoissés. Ayant assimilé le terrorisme à une “guerre”, il s’est dispensé de faire ce que des chefs d’États démocratiques ont coutume de faire en temps de guerre : mobiliser la population, la prévenir des sacrifices qui l’attendent, et appeler tous les citoyens à se joindre à “l’effort de guerre”.
Au contraire, le totalitarisme inversé a ses propres moyens d’instaurer un climat de peur générale ; non seulement par des “alertes” soudaines, et des annonces récurrentes à propos de cellules terroristes découvertes, de l’arrestation de personnages de l’ombre, ou bien par le traitement extrêmement musclé, et largement diffusé, des étrangers, ou de l’île du Diable que constitue la base de Guantanamo Bay, ou bien encore de la fascination vis-à-vis des méthodes d’interrogatoire qui emploient la torture ou s’en approchent, mais également et surtout par une atmosphère de peur, encouragée par une économie corporative faite de nivelage, de retrait ou de réduction sans pitié des prestations sociales ou médicales ; un système corporatif qui, sans relâche, menace de privatiser la Sécurité Sociale et les modestes aides médicales existantes, plus particulièrement pour les pauvres. Avec de tels moyens pour instaurer l’incertitude et la dépendance, il en devient presque superflu pour le totalitarisme inversé d’user d’un système judiciaire hyper-punitif, s’appuyant sur la peine de mort et constamment en défaveur des plus pauvres.
Ainsi les éléments se mettent en place : un corps législatif affaibli, un système judiciaire à la fois docile et répressif, un système de partis dans lequel l’un d’eux, qu’il soit majoritaire ou dans l’opposition, se met en quatre pour reconduire le système existant de façon à favoriser perpétuellement la classe dirigeante des riches, des hommes de réseaux et des corporations, et à laisser les plus pauvres des citoyens dans un sentiment d’impuissance et de désespérance politique, et, dans le même temps, de laisser les classes moyennes osciller entre la peur du chômage et le miroitement de revenus fantastiques une fois que l’économie se sera rétablie. Ce schéma directeur est appuyé par des médias toujours plus flagorneurs et toujours plus concentrés ; par l’imbrication des universités avec leurs partenaires privés ; par une machine de propagande institutionnalisée dans des think tanks subventionnés en abondance et par des fondations conservatrices ; par la collaboration toujours plus étroite entre la police locale et les agences de renseignement destinées à identifier les terroristes, les étrangers suspects et les dissidents internes.
Ce qui est en jeu, alors, n’est rien de moins que la transformation d’une société raisonnablement libre en une variante des régimes extrémistes du siècle dernier. Dans de telles circonstances, les élections nationales de 2004 constituent une crise au sens premier du terme, un tournant. La question est : dans quel sens ?
Source : Sheldon Wolin, The Nation, le 26/02/2012
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/05/20/le-totalitarisme-inverse.html
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(3) Les batailles de l'Antiquité - Actium
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Camp Maxime Real del Sarte 2016 : « 10 axes de salut national »
Le Camp Maxime Real del Sarte (CMRDS) et l’université d’été d’Action française se tiendront au château d’Ailly, à Parigny (42120) :
• à proximité de Roanne (gare SNCF à 5 kilomètres),
• Paris à 400 kilomètres,
• Lyon à 80 kilomètres,
• Marseille à 400 kilomètres.
Du 21 au 28 août :
Au programme : « 10 axes de salut national »
CMRDS. Camp de formation pour étudiants, lycéens et jeunes travailleurs (quinze-trente ans). Tarif : 130 euros la semaine (100 euros pour les adhérents du CRAF).
Le 27 août :
Université d’Eté d’AF.
« Et si la crise était liée à la nature régime ? »
Tous les détail sur le site du camp CMRDS
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N’en déplaisent aux pieds palmés, le soleil se lève à l’est
La 69e édition du Festival de Cannes, présidé par le cinéaste australien George Miller, « transforme l’or en plomb » relevait Eric Neuhoff dans Le Figaro, commentant un palmarès bien dans l’air (glauque) du temps. Pour épater le bourgeois progressiste, « le tapis rouge en a vu de toutes les couleurs. Il a même accueilli une anorexique qui vomissait l’œil de sa rivale. Dans la sélection, les scènes de sexe semblaient une figure imposée. La masturbation ne gâchait pas le décor. La nécrophilie eut ses adeptes. On constata au passage que la sodomie était déconseillée aux personnes d’un certain âge. C’est dire si les équipes de nettoyage ont intérêt à se munir de leur détergent le plus puissant… » Le cinéaste d’extrême gauche Ken Koach a reçu sa seconde Palme d’or pour Moi, Daniel Blake, narrant les difficultés d’un chômeur souhaitant obtenir l’aide sociale. Comme à son habitude, à défaut d’attirer les catégories populaires dans les salles, M. Loach a pourfendu lors de la remise de sa palme, le néo-libéralisme. Sans surprise non plus, il a demandé à chacun de se mobiliser contre ce qu’il appelle l’extrême droite… pour laquelle ses salauds de pauvres ont le front de voter.
Le Grand prix a été décerné délicat canadien Xavier Dolan, baptisé « jeune prodige » comme il se doit, pour Juste la fin du monde. « Son huis clos familial survolté » explique l’AFP, « est tiré d’une pièce de l’auteur français Jean-Luc Lagarce, mort du sida en 1995. Il est aussi doté d’un casting haut de gamme (sic), avec Gaspard Ulliel, Vincent Cassel et Marion Cotillard« . « A 55 ans, la réalisatrice britannique Andrea Arnold a remporté le Prix de Jury pour American Honey, « une plongée dans l’Amérique profonde en compagnie d’une bande de jeunes déclassés qui parcourt le Midwest en bus pour vendre des abonnements à des magazines. Une étude sociologique qui se double d’une histoire d’amour. » Là aussi ça fait rêver… Autre chouchou des Inrocks, Libé et Télérama, Olivier Assayas a décroché le Prix de la mise en scène pour Personal Shopper, et « la Franco-Marocaine Houda Benyamina a reçu la Caméra d’Or du premier film pour Divines, « un film venu de banlieue parisienne et porté par des actrices. » Mme Benyamina a ponctué « son discours de remerciements de putain, merde, et de youyous. Pour que les choses changent, il faut beaucoup de femmes décisionnaires, et dans les comités de sélection, a-t-elle plaidé, avant de lancer au délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, Edouard Waintrop, « t’as du clito ! » Et dire que Cannes ce fut aussi à une époque une certaine idée du glamour, du raffinement, de cette élégance française que le monde entier nous enviait…
C’est tout dire, même France Culture s’est émue de ce palmarès, à commencer par la palme décernée à Ken Loach : « Cannes est un festival de cinéma, pas un meeting politique, et la forme que prend ce pamphlet doloriste est d’une faiblesse dans la narration, d’un didactisme dans le propos, d’une univocité dans la construction des personnages, d’une platitude dans la réalisation tels que la seule explication à cette si imméritée distinction suprême ne peut résider que dans un jury désuni qui, comme cela arrive (trop) souvent, se retrouve sur le plus petit dénominateur commun : l’humanisme confortable où tout le monde peut se retrouver (…). » Mérité le Prix du jury accordé à Andrea Arnold ? Pas plus : un « très fatigant et répétitif road trip d’adolescents aussi déclassés que survitaminés, filmé comme elle le peut par une caméra indécise et rythmé comme chez Dolan de moments musicaux censés emporter le spectateur. (…). » Rideau!
Ces derniers jours, la palme de l’inquiétude a été décernée haut la main à l’oligarchie européiste constate Bruno Gollnisch. Il n’est point question ici du « danger Turc » mis en exergue à la une de l’Express. Une Turquie dont les menées et l’appétit menaceraient l’UE indique ce magazine, et dont le président, le panislamiste Recep Tayyip Erdogan, vient de consolider son pouvoir en chargeant hier un membre de sa garde rapprochée, Binali Yildirim, de former un nouveau gouvernement. Non, l’objet de toutes les craintes de la Caste au pouvoir, c’est le second tour de l’élection présidentielle en Autriche, les préoccupations du peuple autrichien qui votait hier n’étant pas réductibles à celles de Conchita Wurtz, , le chanteur à barbe vainqueur de l’Eurovision 2014, sous les félicitations alors des instances bruxelloises.
Les résultats définitifs seront connus cet après-midi, dans attente du dépouillement des votes par correspondance. Le verdict dans les urnes donne le candidat de nos amis du FPÖ, Norbert Hofer, en tête avec 51,9% des suffrages contre 48,1% pour son adversaire écologiste Alexander van der Bellen. Soit sur les 73 % des 6 382 486 électeurs autrichiens qui ont voté dimanche (la participation est en hausse de cinq points par rapport au premier tour), 144.006 voix d’avance pour M. Hofer. 885.437 électeurs (14% des électeurs inscrits) ont utilisé le vote par correspondance hier, soit 14 % du total des électeurs.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a sonné le tocsin, s’inquiétant de ce nouveau signe d’émancipation des Européens, de « voir la droite pure et dure et l’extrême droite » l’emporter. Une frousse partagée en France par les états-majors de tous les partis du Système et, indique Louis Hausalter, sur le site de Marianne « par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault (qui) s’est dit « assez inquiet au Conseil des ministres de mercredi », tout comme « François Hollande (qui) attend le verdict des urnes avec une certaine inquiétude. Il faut avoir l’œil sur le résultat autrichien. Si Hofer est élu, ça va être un choc, car ça va dédiaboliser l’extrême droite en Europe, redoute un conseiller du chef de l’Etat. Des Français pourraient se dire : après tout, si les Autrichiens l’ont fait, pourquoi pas nous ? «
http://gollnisch.com/2016/05/23/nen-deplaisent-aux-pieds-palmes-soleil-se-leve-a-lest/
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La Camisole - Orages d'acier - 22/05/2016
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(1) Les batailles de l'Antiquité - Marathon
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Comprendre l’esprit de la Révolution | Par Pierre Hillard.
La réédition du livre d’Emmanuel Malynski (1875-1938), La guerre occulte, aux Éditions Omnia Veritas, est véritablement une œuvre de salubrité publique.
Paru à l’origine en 1936, son auteur est un aristocrate polonais qui a travaillé en liaison avec Léon de Poncins. Sillonnant la planète, maîtrisant plusieurs langues, pilote d’avion de la première heure, le comte Malynski était doté d’une immense culture politique, historique, économique et religieuse. Un classicisme de la pensée allait de pair avec une finesse d’analyse lui permettant de saisir les causes profondes à l’origine des maux caractérisant les sociétés occidentales aux XIXème et XXème siècles. Son livre traite de différents sujets comme « Metternich, champion de la contre-Révolution », « Nationalisme et universalisme », « La Commune et la haine éternelle », « La guerre mondiale », « La révolution de mars 1917 », « Lénine » etc. Il ressort de ces différents chapitres que le fond de tous ces événements reposent sur une lutte titanesque opposant l’esprit du christianisme à celui de la contre-église d’esprit hébraïque sous l’égide de satan. Une véritable métaphysique de l’histoire est subtilement décortiquée et expliquée par Emmanuel Malynski. L’auteur de ces lignes peut dire qu’il a été subjugué par la finesse de l’analyse et la logique des explications. Cet aristocrate polonais nous fait comprendre véritablement ce qu’est l’esprit de la Révolution avec ses conséquences spirituelles et temporelles opposé à celui de la Révélation. La lecture de ce livre est absolument nécessaire pour tout catholique d’esprit (encore) traditionnel car il est l’antidote permettant de saisir la continuité de ce combat bimillénaire surtout à notre époque.
Pierre Hillard
3 avril 2016
Billet intialement publié sur Médias-Presse-Infos.