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culture et histoire - Page 1152

  • Chronique de livre: Arthur Kemp "Qu'est-ce que l'Ethnonationalisme ?"

    2839539260.pngInfatigable militant de la cause pro-Blanche, Arthur Kemp est un activiste aux multiples talents : journaliste, directeur d'Ostara Publications, ancien porte-parole des Affaires étrangères du British National Party (BNP), il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont le célèbre March of the Titans: a history of the White Race. Jusqu'à maintenant, un seul de ses travaux avait été édité en français : Bâtir le foyer blanc. En voici un second, toujours publié chez Akribéia et qui se présente sous la forme d'un petit manuel concis (une cinquantaine de pages) destiné à expliciter la notion d'ethnonationalisme. Initialement publiée en 2008 sous le nom Folk & Nation. Ethnonationalism Explained, la présente étude avait été conçue à l'origine pour la formation des militants et cadres du BNP sur la délicate question des relations inter-raciales.

    Alors, qu'est-ce que l'ethnonationalisme ? C'est « un nationalisme qui définit la nation en termes d'ethnicité. » Sont donc considérées prioritairement la race (« réalité biologique fondée et scientifique ») et l'ethnicité (culture, langue...) dans la définition de l'identité d'un peuple. L'ethnonationalisme promeut l'idée que chaque identité doit être valorisée et préservée, que chaque groupe ethnique doit rester lui-même afin de « s'oppose(r) frontalement aux projets d(u) monde unique » voulu par les « élites internationalistes ». Cherchant à anéantir les races et les identités au profit d'une « masse uniforme et identique », d'un « melting-pot mondial », les métisseurs sont les vrais ennemis de cette diversité qu'ils feignent de louer mais qu'ils s'acharnent à détruire. A l'inverse, l'ethnonationalisme considère que la diversité des peuples et des races doit être respectée et défendue car c'est la « seule vraie réponse au cauchemar internationaliste » actuel, cauchemar qui ne peut mener qu'à la disparition des peuples... européens en priorité mais pas que. C'est donc, pour Arthur Kemp, « une idée véritablement révolutionnaire (et) dangereuse » pour le Système. On ne saurait lui donner tort, surtout si tous les peuples la suivaient, ce qui signifierait qu' « une nouvelle aube se sera(it) levée ».

    Ce qu'implique l'ethnonationalisme est simple : chaque peuple doit être libre chez lui, sur son territoire. Il doit pouvoir se gouverner selon ses propres règles (le fameux droit à l'autodétermination de l'ONU) mais aussi gérer, protéger et éduquer les siens en suivant son modèle. Cette identité affirmée et basée sur le sang rejette l' « universalité de la gauche », le « nationalisme civique » (en d'autres termes l'assimilation culturelle) promu par la droite et le mélange de ces deux tares qui est la base « dont se sert le capitalisme mondial pour justifier l'exploitation sans frontières »... et bien sûr pour justifier le modèle multiculturaliste et l'immigration de masse qui tuent les pays blancs. En effet :

    « Le multiculturalisme et le nationalisme civique ignorent la réalité démographique du taux de natalité supérieur des immigrés du tiers monde. Ce taux conduira inéluctablement à la submersion et à la destruction des peuples autochtones européens. »

    C'est bien pour cela que « mettre un terme à l'immigration du tiers monde ne suffira pas ». Non, « il faudra procéder à une remigration massive. » D'autant que face à « l'échec du multiculturalisme » (société où plusieurs cultures cohabiteraient harmonieusement) constaté même par Merkel et Sarkozy, nos ennemis réclament toujours plus d'intégration et d'assimilation à « notre » culture. Ils veulent certes des immigrés, mais des immigrés intégrés, ayant abandonné leurs us et coutumes, donc leur identité, en vertu d'un nationalisme civique et culturel encore plus dangereux que le multiculturalisme ! En France, ce nationalisme civique prend corps dans « les valeurs de la République » claironnées par politiciens et médiats et qui uniraient dans une nation fantasmée Michel et Fatima, Fatou et Fernand, Tchang et Raymonde.

    Devant les périls courus par notre race, nous nous devons d'être les missionnaires de l'ethnonationalisme. Pour cela, il convient de savoir argumenter en faveur de cette revendication somme toute bien modérée et concédée depuis des lustres aux peuples de couleur... Ce texte militant sera une aide précieuse ; il présente maints arguments simples et efficaces ainsi que des ripostes aux attaques qui sont faites au sujet de tout ce qui touche les races, les peuples et les identités. La partie ne sera pas si difficile ! Soyons objectifs : l'idée de préservation des peuples et des cultures est plus en vogue qu'on ne le croît souvent. De plus, l'ethnonationalisme considère que « tous les peuples, toutes les races ont droit à une égale dignité et à un égal respect »...

    Ce programme anti-mondialiste et emprunt d'une forte dose de positivité se veut un remède au fatalisme et un outil militant simple et efficace. Il trouvera à coup sûr un écho chez ceux qui ont compris les vrais défis de notre temps et savent que la préservation de notre race est LE combat majeur.

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/06/01/chronique-de-livre-arthur-kemp-qu-est-ce-que-l-ethnonational-5809745.html

  • Mozart censuré pour complaire à la Turquie

    Ex: http://www.riposte-catholique.fr

    La Turquie serait- elle devenue la nouvelle maîtresse de l’Europe ?

    L’air dit « du catalogue » est l’un des plus célèbres du Don Giovanni de Mozart. Rappel de la situation : Donna Elvira, séduite et abandonnée par Don Giovanni, le cherche pour se venger. Don Giovanni s’enfuit, laissant son valet Leporello lui dire la vérité. Pour ce faire, le valet se réfère à une liste des noms des conquêtes de son maître. Il propose à Donna Elvira de la lire avec lui. Donna Elvira découvre qu’elle n’est qu’un élément de la longue liste de femmes séduites et abandonnées. Le texte chanté par Leporello ne contient aucun nom propre, mais des noms collectifs ou des catégories : « En Italie six cent quarante, en Allemagne deux cent trente, une centaine en France, en Turquie quatre-vingt-onze ».

    Or, la dernière partie de la phrase vient d’être censurée à Berlin, au Komische Oper qui programme actuellement Don Giovanni. La « Turquie » a été remplacée par la « Perse ». Cette initiative de la direction a été prise pour ne pas offenser la sensibilité des millions de citoyens turcs vivant en Allemagne, mais surtout pour ne pas créer de malentendus diplomatiques avec Erdogan, qui ces derniers mois a exercé de fortes pressions auprès des autorités allemandes et des médias en ce qui concerne l’image de la Turquie dont il convient de ne pas se moquer publiquement.

    L’ordre de modifier le texte du livret écrit par Lorenzo da Pont, et donc de censurer le chef d’œuvre de Mozart (ou plutôt, est venu des responsables du théâtre en question, mais la demande émane directement du gouvernement fédéral. Comme si les négociations en cours avec le gouvernement turc pour la gestion des flux migratoires impliquaient l’obligation de ne pas créer une source de tension avec Erdoğan. Même au prix de la censure. La demande du gouvernement était d’effacer complètement la partie « fautive » l’opéra, le théâtre a négocié un compromis, en remplaçant la Turquie par la Perse.

    La priorité du gouvernement allemand est, en ce moment, de satisfaire les demandes de la Turquie et la « diplomatie » de Madame Merkel est prête à tout. Même à censurer notre patrimoine culturel.

    Cette initiative est choquante a priori et rappelle des souvenirs nauséabonds. Mais le côté ridicule de l’affaire devrait l’emporter et recadrer les auteurs d’une telle décision dans les limites étroites de leur champ de vision, car si les autres chefs d’état sont aussi médiocres, il faut s’attendre à des conséquences tragiques :

    • L’Italie, la France et les mouvements féministes allemands vont demander la suppression du début de la phrase.
    • L’Iran va faire valoir que tout le monde sait que la Perse, c’est eux et qu’une fois de plus l’occident a choisi le camp des Sunnites contre les Chiites.
    • Les Lettres Persanes de Montesquieu vont remplacer « turqueries » dans le Bourgeois Gentilhomme de Molière.
    • Les atlas devront être refondus car La Marche Turque va devenir le Marché Persan.

    « Le respect que tu veux obtenir, c’est toi qui en décideras ». Proverbe turc.

    Source Agoravox, confirmée Radio Classique

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • PAGANISME/LES CONFRÉRIES INITIATIQUES ET CULTURELLES : LES VAROUS

    Les Francs, les Saxons et les Scandinaves sont venus s'installer sur nos cotes et dans l'intérieur de nos terres, on pense généralement qu'ils oublièrent très rapidement leurs anciennes traditions. Il s'agit là de conceptions simplistes ; les Traditions ne sont pas une mode que l'on change au gré du temps et des vents. Nos Traditions sont éternelles ; elles sont au plus profond de nous même. Nos Ancêtres les ont exprimées suivant leurs instincts et leurs aspirations profondes. Elles nous conviennent parce que liées à notre tempérament. Si elles sont momentanément étouffées, elles sont latentes en nous et ressurgiront car notre Etre est éternel et ne peut être modifié dans son essence profonde. Le Peuple les a maintenues avec obstination alors que leur sens était oublié, mais leur maintien était un besoin impératif ; quelquefois elles se manifestent inconsciemment. Nos Traditions sont nos façons de concevoir le monde et de vivre en harmonie avec lui.

    Ainsi, les Vikings ne purent être aussi facilement « assimilés » qu'on le dit - l'assimilation totale est impossible car il y a toujours des caractères irréductibles incompressibles, ce qu'on appelle le « tempérament normand ».

    Arrivés dans une population en fait peu différente, puisque sur le vieux fond originel étaient venus se greffer les Celtes, puis les Saxons et les Francs, de même origine et Civilisation que les Scandinaves, nos Vikings défendirent leurs traditions. Rioulf se souleva avec les Normands de l'Ouest contre la dynastie ducale et fut défait avec ses troupes au Pré-de-la-Bataille en 935 après avoir fait le siège de Rouen, un siècle plus tard Guillaume écrasait les Cotentinais et Bayeusins révoltés. Ils transmirent bien autre chose à leurs descendants qu'un « tempérament » et une pigmentation à dominante « claire ».

    Ils marquèrent de leur empreinte les noms de champs, le vocabulaire agricole et maritime et, surtout, ils transmirent à leurs descendants une partie de leur mythologie et de leurs croyances religieuses. Pour qui sait chercher on peut trouver dans nos traditions normandes des traces de l'ancienne religion nordique ; à notre connaissance cette question n'a encore jamais été étudiée d'une manière sérieuse et approfondie. Jusqu'à présent quelques rares publications ont examinées les faits folkloriques en tâchant de leur donner un certain nombre d'explications. Nous procéderons d'une manière plus logique - en étudiant l'origine de nos Traditions, puis en examinant leurs survivances.

    Parmi les traditions normandes, en feuilletant les recueils de contes et légendes, nous découvrons des histoires de Varous. Ce nom d'origine germanique désigne un « homme-loup » et correspond exactement au danois moderne varulv, werwolf en allemand, (wair/wer : homme, wolf/ulf/ulv : loup). Il s'agit donc là d'une tradition Scandinave qui a traversé les siècles.

    Les antiques confréries...

    Dans la Germanie (C XLIV), l'historien latin Tacite nous donne la plus ancienne mention d'une confrérie guerrière, celle des Harii (dont le nom signifie probablement les « guerriers ») : « Quant aux Haries, leur âme farouche enchérit encore sur leur sauvage nature en empruntant les secours de l'art et du moment : boucliers noirs, corps peints ; pour combattre, ils choisissent des nuits noires ; l'horreur seule et 1'ombre qui accompagnent cette année de lémures suffisent à porter l'épouvante, aucun ennemi ne soutenant cette vue étonnante et comme infernale, car en toute bataille les premiers vaincus sont les yeux ».

    Dans un autre passage, Tacite présente des traditions analogues adoptées par tout un peuple, celui des Haltes (les ancêtres des hessois actuels) - « dès qu'ils sont parvenus à l'âge d'homme, ils laissent pousser cheveux et barbe et c'est seulement après avoir tué un ennemi qu'ils déposent un aspect pris par vœu et consacré à la vertu. Sur leurs sanglants trophées ils se découvrent le front, alors ils croient avoir enfin payé le prix de leur naissance, être dignes de leur patrie et de leurs parents ; les lâches et les poltrons restent dans leur salelé. Les plus braves portent en outre un anneau de fer, ce qui est ignominieux chez cette nation, en guise de chaîne, jusqu'à ce qu'ils se rachètent par la mort d'un ennemi (C. XXXI)».

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  • La fin du collège unique : un marronnier ?

    Proclamée comme une des mesures phares à l'issue de la réunion de Béziers intitulée « OZ ta droite ! », celle-ci m'a fait rire jaune. Le collège unique a été instauré dans les années 70 car l'Etat voulait créer une société de services et de diplômés... L'idée était bonne en elle-même mais s'est heurtée à certaines réalités dont l'une d'elle est l'immigration. Le collège unique n'est peut-être pas la racine du problème. Mis en place alors que notre tissu industriel commençait à diminuer, que le chômage augmentait et que l'immigration se faisait plus importante (regroupement familial), le collège unique est bien plus une victime du contexte que la cause du problème. Ainsi plutôt que de vilipender le « collège unique » il faudrait se questionner surtout sur ce qui a contribué à son échec, ce qui n'est jamais vraiment fait ni chez ses promoteurs, ni chez ses détracteurs.

    Pour supprimer le collège unique il faudrait pouvoir proposer des filières professionnelles plus tôt : or nous n'avons plus que 2 à 3% des actifs dans l'agriculture et une grosse vingtaine dans l'industrie et le bâtiment, pas de quoi permettre de trouver des débouchés à la plupart des ados... Si on part du principe que le cursus scolaire sert essentiellement à former des agents économiques, alors il faut partir de l'objectif, le projet économique, et repartir vers la base, le cursus scolaire. Tout en prenant en considération qu'un cursus dure environ 20 ans, c'est pour un projet économique à l'horizon 2040 qu'on mettrait en place vers 2020 un nouveau système scolaire en cas de victoire de la « droite dure » ! On se rend donc bien compte qu'entre les paroles (la suppression du collège unique) et la réalité (mettre en place un système scolaire correspondant au projet économique souhaité), il y a un gouffre ! D'autant que nous peinons à croire qu'un mauvais élève fainéant et indiscipliné fera un bon ouvrier, un bon artisan ou un bon agriculteur capable d'effort, de sérieux et de rigueur...

    Par ailleurs, le collège unique n'empêche absolument pas les écarts de niveau entre classes et entre établissements. Les classements publiés dans les sacs à pubs hexagonaux établissant les « meilleurs collèges » sur différents critères l'attestent. Ainsi le collège unique n'est pas un véritable problème puisque la carte scolaire d'un côté et le privé sous contrat ou hors contrat de l'autre permettent globalement à tout le monde de s'y retrouver. Sauf cas exceptionnel, les élèves d'un établissement ont un niveau très similaire. Et s'il y a bien un domaine dans lequel les parents sont généralement soucieux de leurs enfants, c'est bel et bien l'enseignement... Aujourd'hui les établissements privés des grandes métropoles se métamorphosent avec de plus en plus de familles issues de l'immigration qui y inscrivent leurs enfants pour leur « éviter » le collège de quartier. Ce sont parfois des familles extrêmement soucieuses de l'éducation reçues et des valeurs véhiculées.

    En d'autres termes : le problème n'est donc pas que le collège soit unique ou non, puisque de toute façon les écarts de niveau existent entre établissements et tout le monde le sait très bien, le problème c'est plutôt de savoir ce qu'on a à proposer aux "jeunes" à l'issue de leur cursus scolaire...

    Sur ce point, faisons un peu de sociologie, on pointera du doigt le fait que la génération post 2001 est née dans un monde particulièrement anxiogène (terrorisme, chômage, insécurité) et qui a toujours connu le numérique (ordinateurs, téléphones portables, tablettes, …). Les « jeunes » auxquels les enseignants doivent faire face n'ont donc plus rien à voir avec ceux par exemple des années 80 ou même 90, époque où rien n'allait déjà plus pour certains... Hyper-connectés mais victimes d'une pauvreté relationnelle avec l'entourage familial, les adolescents sont souvent confrontés à une absence de référentiels solides et de verticalité. La question du collège unique est donc secondaire, ce qui compte c'est que le collège soit un creuset de formation et d'éducation permettant d'introduire une certaine verticalité qui contraste avec l'horizontalité introduite par le numérique. Évidemment à cette nécessaire verticalité il faut ajouter la hiérarchie des valeurs. Bien loin d'une absence de valeurs, les adolescents sont confrontés à une profusion de valeurs*. En un clic ils peuvent avoir accès à tout, et aussi à n'importe quoi. Le rôle de l'éducateur et du pédagogue revient donc à les aider à hiérarchiser, à faire preuve de discernement et d'esprit critique. Et cette tâche est extrêmement ardue. Le problème n'est donc pas qu'on apprend plus rien à l'école, mais que les élèves considèrent le savoir scolaire comme une information parmi d'autres et les valeurs et référentiels de l'école comme des valeurs parmi d'autres. En somme, le numérique aura réussi là où le pédagogisme post-moderniste avait échoué.

    Avant l'an 2000, malgré les divorces ou les familles recomposées, la plupart des enfants vivaient dans des milieux de classes moyennes où subsistaient un tissu social et des grand-parents garants de certaines « valeurs ». Les ado actuels sont victimes de la double peine : d'un côté leur environnement familial n'est pas toujours porteur (parents post 68 et grand-parents 68ards) et de l'autre le numérique les coupe de leur environnement familial. Ils ne peuvent donc connaître rien d'autre que l'horizontalité et le relativisme car aussi bien leur famille que le numérique les maintiennent dans cet univers de pensée. Ainsi, une observation fine des collégiens actuels permet de se rendre compte que le collégien (et le lycéen) ne cherchent pas la distinction mais l'uniformisation. Alors que des années 50 aux années 90, toutes les générations ont connu leurs lots de rebelles (des teddy boys aux neo-metalleux en passant par les mods, les rappeurs, les punks, les skins, etc...) la plupart des ados aujourd'hui ne cherchent pas à appartenir à des tribus de ce type mais tout au contraire cherchent des référentiels qu'ils n'ont pas. Ainsi s'explique le succès de l'islam dit « radical » chez les jeunes issus de l'immigration dont les revendications ne passent plus par le rap contestataire et une culture gauchisante (de type I AM ou Zebda...) mais plutôt par le rap ultra-violent mêlé à l'islamisme. C'est donc sans grand étonnement qu'on constate la porosité entre le grand banditisme et le jihadisme, elle existe aussi chez les plus jeunes entre petite délinquance et revendication identitaire.

    Ce que nous avons à proposer à nos jeunes, autant sur le plan professionnel que des valeurs, est donc bien plus important que la structure même du collège qui n'est qu'un outil pour atteindre un ou plusieurs objectifs.

    Ici on se heurte alors à la conception de l'enseignement. Celui-ci a-t-il pour objet de former de futurs employés ou bien de permettre l'acquisition d'un socle culturel commun ? Sans opposer les deux, c'est un débat de fond que ne tranche pas le débat sur le collège unique si celui-ci est mal posé. Mais cela nous donne une piste. Jusqu'à preuve du contraire, les partisans de la suppression du collège unique perçoivent l'école essentiellement comme un lieu de formation. Mais ils font fausse route, car les systèmes éducatifs ont toujours peu ou prou pour mission de faire adhérer les enfants aux valeurs de la communauté. On en revient donc à cette question des valeurs. L'hystérisation autour des « valeurs républicaines » vient bel et bien de ce constat. Et si nous sommes attachés à la liberté éducative (cf. ici) nous ne sommes pas dupes : quelle société peut tolérer qu'au nom des « libertés » certains prônent des valeurs rigoureusement inverses ? Les libéraux naviguent eux aussi en plein relativisme en défendant la liberté éducative sans condition et la fin du collège unique pour des motifs économiques : cela ne peut conduire qu'à toujours plus d'atomisation sociale là où l’école républicaine s'essaye bon an mal an de maintenir ce qui peut encore subsister de « société ». Ils font une nouvelle fois fausse route : non seulement l'organisation de l'éducation d'un Etat / d'une société / d'une communauté doit être a minima déterminée par des objectifs économiques, mais elle doit également être réfléchie pour des objectifs de cohésion sociale reposant sur des valeurs et des principes partagés.

    Si on ne peut pas résumer ce sujet à un marronnier en raison de son importance, il n'en demeure pas moins souvent traité de façon démagogique par des individus qui soit n'y connaissent rien, soit ne sont pas honnêtes quant à leurs objectifs.

    Jean / C.N.C

    Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

    * « Le rapport aux idées et valeurs

    Pour ces deux auteurs, les termes employés ne sont aucunement péjoratifs.

    Il s’agit du septième rapport en pleine mutation, qui transforme la nature des engagements de l’individu hypermoderne. À présent, les individus sont particulièrement critiques et réflexifs. Critiques, parce que leurs jugements de valeur reposent sur un raisonnement qui se réclame de la démonstration scientifique (de plus en plus de personnes ont le baccalauréat, font des mathématiques, des sciences dites « dures » ou humaines…). Ils réclament le droit de critique et de proposition à l’égard de toutes les normes en vigueur. Réflexifs, parce que les individus s’interrogent sans cesse et fonctionnent par tests, essais, erreurs. Ils se donnent les moyens d’une distance d’avec eux-mêmes. C’est la « prise de tête », comme disent les élèves et étudiants. Ils sont avant tout en quête de « sens », comme en témoigne la fortune du mot. Avant, ils recevaient le sens des religions et des idéologies ; aujourd’hui, ils les mettent à l’épreuve. L’encadrement communautaire laisse place au tâtonnement individuel qui prend deux formes principales : celle d’un « bricolage » au sens de Claude Lévi-Strauss et d’un « braconnage » au sens de Michel de Certeau.

    C’est en effet le règne du « bricolage » des valeurs. Dans son œuvre La Pensée sauvage, l’anthropologue Claude Lévi-Strauss met en lumière la notion de « bricolage intellectuel » pour spécifier la façon dont, dans les « sociétés premières », on s’exprime par « un mouvement incident » « avec les moyens du bord », avec ce que l’on a « sous la main », c’est-à-dire « un ensemble à chaque instant fini d’outils ou de matériaux, hétéroclite ». Le résultat en est contingent et n’est pas définissable par un projet ; le bricolage se fait « avec les résidus de constructions et de destructions antérieures » (Lévi-Strauss, 1962, pp. 31-32). Cela s’applique à nos contemporains quand il s’agit de leur recherche de valeurs.

    Il existe également un « braconnage » des valeurs. Pour Michel de Certeau, le « braconnage » est une pratique culturelle qui consiste à « voyager », « circuler sur les terres d’autrui » et « ravir les biens d’autrui » en toute impunité. C’est ne pas avoir de lieu, « ne pas être ici ou là, l’un ou l’autre, ni l’un ni l’autre, à fois dedans et dehors, perdant l’un et l’autre en les mêlant », associant des éléments épars dont on est « l’éveilleur et l’hôte » mais jamais « le propriétaire » (de Certeau, 1990, p. 251). Le braconnier « esquive la loi du milieu social » et déroute, « fugue », pille et invente au gré de son bon vouloir, « ruse » et « joue » avec différents éléments et contenus culturels (ibid., pp. 252-253). Les individus braconnent ainsi leurs valeurs. Dès lors, l’engagement n’est plus de l’ordre de l’évidence communautaire, il est vécu comme une mise à l’épreuve des idées et des valeurs de chacun.

    Ce « braconnage » ou ce « bricolage » des valeurs est souvent interprété – lorsqu’il s’agit des plus jeunes générations – comme une perte de valeurs. Combien de fois entendons-nous que « les jeunes n’ont plus de valeurs », que « les jeunes n’ont plus de repères »… De fait, le diagnostic est très mal posé. En effet, il n’y a aucune perte des valeurs ou des repères. D’un point de vue sociologique, c’est exactement l’inverse qui se produit dans les sociétés occidentales. Jamais des générations n’ont eu accès à une telle palette des valeurs. Avec Internet, les groupes de pairs, la multiplication des réseaux et des connexions dans un monde globalisé… tout devient possible, car accessible. À l’heure de la remise en cause des religions institutionnalisées, des idéologies et des grands récits qui ont fait l’identité des générations antérieures, notre société connaît par contraste une effervescence axiologique, c’est-à-dire une prolifération des valeurs, une ébullition des références, celles-ci pouvant être contradictoires et déconcertantes. Dans le cadre de ce brouillage des balises de sens, l’enjeu pour les adolescents mais aussi pour les jeunes adultes est alors de hiérarchiser, de faire le tri dans le charivari des valeurs. Le problème majeur en effet n’est pas celui de la perte ou de la fin des valeurs, mais bien celui de leur profusion et de leur hiérarchisation. »

    Source : Olivier Bobineau, La troisième modernité, ou « l'individualisme confinitaire », https://sociologies.revues.org

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Les Mérovingiens

    Période historique

    Époque mérovingienne ancienne va d’environ : 460/480 à environ 560 de notre ère

    Époque mérovingienne moyenne 560/570 à 630/640

    Époque mérovingienne tardive 630/640 à environ 720/721

    La royauté franque est issue d’une longue évolution, fruit de traditions qui assemblera des tribus en un peuple.La mythologie eut ici un rôle décisif dans la constitution de l’imaginaire historique. Les Francs instituèrent la royauté au début du Vie siècle.

    La société mérovingienne était hiérarchiquement constituée et se basait sur ce qu’on appelle la maisnie. Les nobles se trouvent alors out l’autorité officielle du roi, puis les hommes libres, les semis-libres et les serfs. Le latin était la langue administrative.

    Les Mérovingiens ayant profondément altéré le système fiscal mis en place à l’époque romaine basée sur une imposition directe qui permettait d’entretenir des structures « publiques » notamment une armée, au contraire du système mérovingien fondé sur des rapports de clientèle, le roi rétribuant ses fidèles grâce aux richesses issues des taxes indirectes. La fiscalité profite alors aux propriétaires terriens qui jouissent d’autant plus de ces revenus que leurs domaines est important.

    Une version de leur origine

    D’après le poète Virgile raconté par Saint Jérôme, « lorsque Troie fut prise les Francs la quittèrent. Ils eurent comme roi Frigas. Ils se séparèrent en deux groupes l’un se rendit en Macédoine, les autres qui étant avec Frigas avaient reçu le nom de Phrygiens, traversèrent l’Asie pour s’installer sur les rives du fleuve du Danube et près de a mer de l’océan, ils se divisèrent à nouveau en deux une moitié pénétra en Europe avec son roi Francien. Ayant traversé l’Europe ces derniers occupèrent les bords du Rhin, les autres étaient demeurés sur les bords du Danube. Ils se choisir un roi du nom de Tercoth qui donna son nom aux Turcs. C’est au contraire, à cause de Francien que les premiers prirent le nom de Francs. »

    Mérovée (ou encore Merowig, Mérovech), né vers 412 et mort en juillet 457, est considéré comme le second roi des Francs saliens. Son existence est entourée de tant d'obscurité que certains historiens en ont fait un roi légendaire. Il aurait régné de 448 à 457.

    Mérovée a donné son nom à la dynastie des Mérovingiens. Les rois mérovingiens n'ont jamais contesté son existence et se glorifièrent d'appartenir à sa lignée.

    Le nom de Mérovée peut se traduire « fameux au combat » ou « combattant réputé ». Il proviendrait du franciquemare, méere « réputation », « message » et vech « bataille », « combat ».

    Peu de documents attestent de l'existence de Mérovée. Grégoire de Tours dans ses Dix Livres D'Histoire lui concède une brève référence et en fait le descendant possible de Clodion le Chevelu : « Certains prétendent que de sa lignée est sorti le roi Mérovée [...] ».

    Certains historiens se réfèrent au vieil allemand supérieur pour faire de Mérovée un personnage mythologique qui serait le fils de la mer (mari en Franc), c'est-à-dire un dieu ou un demi-dieu que les Francs honoraient avant leur conversion au christianisme. Selon Godefroid Kurth, « Tous les peuples primitifs ont cru à l'origine surnaturelle de leur dynastie. Leurs rois étaient les descendants des dieux : c'était leur principal titre à l'obéissance des guerriers, c'était aussi le plus beau titre de noblesse de la nation elle-même ».

    Il a également été suggéré que Merowig soit une référence à la Merwede, une rivière néerlandaise dont le cours initial correspondait, si l'on en croit les historiens romains, à l'aire dans laquelle résidaient alors les Francs saliens. Là encore, l'étymologie ne semble pas corroborer cette thèse.

    Autre point de vue

    L'existence réelle de Mérovée ne serait pas à exclure. Une généalogie austrasienne réalisée entre 629 et 639 mentionne que « Chloio est le premier roi des Francs. Chloio engendre Glodobode. Ghlodobedus engendre Mereveo. Mereveus engendre Hilbricco. Hildebricus engendre Genniodo. Genniodus engendre Hilderico. Childericus engendre Chlodoveo... ». Pour le généalogiste Christian Settipani il s'agirait d'une liste de rois saliens dans laquelle les filiations auraient été établies postérieurement à sa constitution. La généalogie serait ainsi à corriger de la manière suivante: « Clodion engendre Clodebaud et Mérovée. Mérovée engendre Childéric... ».

    Priscus fait allusion à des événements qui se produisirent dans un royaume franc à l'époque de Mérovée : « Le prétexte d'Attila pour sa guerre contre les Francs fut la mort de leurs rois et la dissension qui s'éleva entre ses fils pour la suprématie. L'aîné décidé de s'allier à Attila, cependant que le second se tournait vers Aetius. Nous rencontrâmes ce dernier lorsqu'il vint en ambassade à Rome. Son visage était encore recouvert d'un duvet, et sa chevelure blonde était si longue qu'il en faisait des tresses. Aetius en fit son fils adoptif et, tout comme l'empereur, le combla de présent et le renvoya comme un ami et un allié ». Les historiens sont partagés sur la question de savoir si Mérovée est l'un des protagonistes de ce récit : certains comme Erich Zöllner pensent que comme le royaume des Francs rhénans se trouve sur le chemin d'Attila, au contraire de celui des Francs Saliens, ce passage concerne des rois des Francs Rhénans, d'autres comme Emile Demougeot pensent que Mérovée est le roi mort en 451 et son fils Childéric est le fils adoptif d'Aetius, enfin Christian Settipani estime que, si on considère que le fragment s'applique aux Francs Saliens, ce dont il n'est pas sûr, chronologiquement, Clodion est le roi mort en 451 et Mérovée est le fils allié de Rome.

    Qu'il soit l'un des princes francs mentionné par Priscus ou non, Mérovée se serait installé en Gaule belgique, dans la région du Brabant et aurait établi sa résidence à Tournai.

    En 451, les Huns d'Attila envahissent la Gaule romaine qu'il rencontre et bat au cours d'une bataille entre Corbie et Roye, dans la plaine du Santerre. Enfin, Mérovée aurait commandé les Francs qui s'étaient alliés aux Gallo-Romains et à d'autres Germains, lors de la sanglante bataille que le général Aétius gagna sur Attila en 451, aux champs Catalauniques (une plaine près de Châlons-en-Champagne et de Troyes).

    Grâce à cette union guerrière entre envahis et anciens envahisseurs, le « grand-roi » de l'Empire hunnique fut défait et se replia définitivement vers l'est de l'Europe : le terrible « fléau » était vaincu. Cette victoire scelle définitivement l'implantation de ces Germains francs, désormais solidement installés dans la Gaule du nord que l'Empire romain en pleine décadence leur abandonne : il n'en reste alors que le royaume de Syagrius.

    Les rois de la première dynastie franque sont appelés Mérovingiens, en l'honneur de ce roi, qui donne un territoire à son peuple et le fait entrer par la grande porte dans l'Empire romain. Son fils Childéric Ier lui succède en 457.

    « On rapporte également que Clodion, qui était alors un homme capable et très noble dans sa nation, a été roi des Francs ; il habitait dans la forteresse de Dispargum, qui est dans le territoire des Thuringiens. Dans ces contrées mais au midi, les Romains habitaient jusqu'au fleuve de la Loire. Au-delà de la Loire les Goths dominaient. Les Burgondes qui suivaient aussi la secte d'Arius habitaient de l'autre côté du Rhône qui coule près de la cité de Lyon. Quant à Clodion, il envoya des éclaireurs dans la ville de Cambrai, et quand tout fut exploré ; lui-même lui suivit ; il écrasa les Romains et s'empara de la cité où il ne résida que peu de temps, puis il occupa le pays jusqu'au fleuve de la Somme. Certains prétendent que de sa lignée est sorti le roi Mérovée, de qui Childéric fut le fils. »

    — Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, IX, 592 - traduction Robert Latouche

    Autre version

    « Je crois d'ailleurs à l'historicité du personnage de Mérovée. Sans doute, on aurait pu l'inventer pour rendre compte du nom dynastique. Sans doute, ceux qui lui refusent une existence historique peuvent arguer de ce qu'il n'apparaît nulle part dans l'histoire des Francs, excepté dans ce passage-ci, qui est emprunté à une légende mythologique. Mais ces raisons ne suffisent pas pour l'écarter. »

    — Godefroid Kurth, Histoire poétique des Mérovingiens, 1893, VI, p. 156

    La légende relatant la conception de Mérovée est la source du roman de Henry Lincoln Michael Baigent et Richard Leigh L'Énigme sacrée, paru en 1982. Les auteurs font l'hypothèse que l'origine mythologique de Mérovée est en réalité une référence à l'idée selon laquelle la dynastie des Mérovingiens est issue du sang de Jésus Christ.

    À l'époque où l'autorité de Rome n'est plus reconnue au Nord de la Gaule et que le préfet des Gaules se bat contre Wisigoths et les Vandales dans le Sud, Clodion le Chevelu en profite pour attaquer la ville de Tournai dans le Nord. Tournai se rend en une seule bataille. Clodion continu sa marche vers Cambrai puis vers la Somme. Malgré sa défaite à Hélesme contre le "dernier des romains", Aetius, ces évènements marqueront l'installation  définitive de la nation franque dans le Nord de la France. Il fit la paix avec Aetius et mourut en 448.

    Mérovée est le fils ou le neveu de Clodion le Chevelu. Il donnera son nom à la première dynastie des rois de France : les Mérovingiens.

    En 451, Attila franchit le Rhin pour envahir la Gaule. Il sera arrêté dans sa marche à Orléans par le romain Aetius et le Gaulois Mérovée. Attila se replie alors vers l'Est et s'arrête à Moirey, au lieu-dit des "Champs Catalauniques".

    Aetius fédère alors tous les peuples de Gaule : Francs occidentaux, Armoricains, Bretons, etc...

    La bataille commencera le 20 Juin 451 et tournera à l'avantage de Aetius. Il laissera fuir Attila qui mourra deux ans plus tard d'un saignement de nez. Devant le nombre important de mort, le roi (Mérovée ou Clodion) sera déchu, et c'est le fils de Mérovée, Childéric 1er, le père de Clovis qui prendra la relève.

    En 457, Childéric 1er succède à son père Mérovée. Il règne sans partage, ce qui lui vaut l'animosité de ses parents, des grands et de ses sujets.

    Il fuit son petit royaume de Tournais pour trouver refuge chez le roi de Thuringe.

    En 463, Childéric est rappelé au pouvoir. Basine lui donnera un fils : Clovis et trois filles : Lanthilde, Alboflède et Aldoflède.

    Il mourra en 481 et son fils Clovis lui succèdera.

    Fils de Childéric, Clovis 1er hérite de son père d'un petit royaume qui s'étend de la mer du Nord jusqu'à Cambrai.

    Il entre en lutte contre Syagrius qui dirige le pays situé entre la Somme et la Loire.

    Battu à Soissons en 486, Syagrius se réfugie à Toulouse. Quand à Clovis, il s'empare de la région entre la Seine et la Loire.

    En 496, Clovis livre bataille à Tolbiac contre les Alamans et il s'empare d'une partie de leur territoire. Après cette bataille, Clovis et trois mille de ses soldats se font baptiser le jour de Noël 496 par Saint-Rémi à Reims. Il devient ainsi le seul roi barbare reconnu par la chrétienté.

    Clovis cherche ensuite à étendre son royaume vers l'Est. Il combat avec succès les Thuringiens et les Francs Ripuaires. La toute puissance de Clovis inquiète alors les rois ariens qui se liguent contre Clovis. En 500 prés de Dijon, Clovis bat Gondebaud, roi des Burgondes qui s'échappe.  En 507 à Vouillé prés de Poitiers, Clovis vainc les Wisigoths, et c'est aussi à Vouillé qu'Alaric II, souverain Wisigoth, trouvera la mort.

    Clovis mourra un peu plus tard à Paris, en 511, alors que son royaume n'a pas encore atteint la Méditerranée.

    Il sera enterré à Paris dans la basilique des Saints-Apôtres qu'il a fait construire.

    A sa mort, le royaume Franc est divisé entre ses fils : Clotaire 1er Le Vieux hérite de la Neustrie, Thierry 1er de l'Austrasie, Childebert 1er de Paris et Clodomir de l'orléanais.

    ____________________________________________________

    Et si l’’on reparlait des Mérovingiens ?

    On a coutume de considérer les rois de France de la première race comme des princes débauchés, cruels, égorgeurs... Il est vrai qu’’à l’’époque les hommes, même chrétiens, étaient encore barbares, que, toujours en guerre, l’’on vivait partout dangereusement et que mourir était pour un prince de sang royal un sort plus enviable qu’’être tondu. En outre, le système de succession était si aberrant que tout frère ou neveu était un être de trop et que donc les exterminer était même devenu une condition de l’’unité du royaume hérité de Clovis !

    Disons tout de suite que nous sommes très loin du roi débile qui ne savait pas bien mettre sa couronne ou sa culotte dans la chanson populaire anti-royaliste qui date de la veille de 1789 et dont l’’auteur, ne pouvant citer nommément Louis XVI, se rabattit sur ce pauvre Dagobert dont il ne savait strictement rien, sans doute pour agencer ses rimes...

    Le vrai, fils de Clotaire II et de la bonne Gertrude, né en 604, eut la chance d’’hériter de son père (mort en 629) d’’un royaume unifié – tous les concurrents ayant été occis –, installé dans la paix et même dans une certaine prospérité économique. Dagobert devint donc assez vite roi du Regnum Francorum, c’’est-à-dire en fait seul roi de quatre royaumes (Austrasie à l’’ouest, Neustrie au centre, Bourgogne, Aquitaine) chacun jaloux de ses prérogatives. Très vite Dagobert s’affirma énergique et patient, ardent et perspicace à la fois.

    On comprend que, dans les conditions de son règne, il ait fallu au jeune roi montrer d’’exceptionnelles qualités pour s’’entourer d’’hommes capables de le servir et de le conseiller, tout en ayant comme lui le souci de l’’unité et de la continuité de la dynastie.

    Il faut aussi se souvenir de Pépin de Landen (†640), grand lettré, d’une des plus grandes familles d’’Austrasie, maire du palais d’’Austrasie, puis de Paris. Deux de ses filles furent portées sur les autels : sainte Gertrude et sainte Beggha, cette dernière ayant pour petit-fils Charles Martel.

    Saint Arnoul (†641), évêque de Metz, ancien précepteur de Dagobert, et bientôt son conseiller, reste aussi un nom illustre. Par l’’un de ses deux fils, dont l’’un fut un saint, il allait être un ancêtre de Charlemagne.

    Le fondateur de Saint-Denis

    On le voit : Dagobert, roi cynique et dévergondé (comme presque tous ses prédécesseurs) vivait au milieu de bien des odeurs de sainteté. « Il gardait la foi chrétienne, explique Ivan Gobry, qui lui inspira la source d’’un sage gouvernement de son royaume et un soutien convaincu aux forces spirituelles de la population. » C’’est ainsi qu’’il œœuvra pour un prodigieux développement de la vie monastique. Sa dévotion à saint Denis, éveillée dès l’’enfance, le poussa à vouloir édifier un monastère à l’’emplacement du tombeau du saint martyr et de ses compagnons Rustique et Éleuthère. Il y établit la “louange perpétuelle”, un office liturgique permanent. Émerveillé par le succès de cette pieuse entreprise, il choisit ce lieu pour y être inhumé de préférence à Saint-Germain-des-Prés où dormaient ses ancêtres. C’’est ainsi que Saint-Denis devint pour les siècles à venir la nécropole des rois de France.

    C’’est un peu partout en France que Dagobert fonda des monastères. Une floraison de saints alla de pair : saint Eustaise, saint Valéry, saint Léobard, saint Romaric, sainte Fare... Autour de ces maisons de prière et de labeur, vinrent s’’installer des ouvriers agricoles, des artisans, des familles. Des bourgades s’assemblèrent. « Quand nos rois, écrit Gobry, fondaient ou protégeaient les abbayes, ils ignoraient que, bien souvent, ils créaient de nouvelles villes ». Ainsi se dessinait déjà le paysage français.

    Dagobert décéda en 639. Il n’’avait régné sur le Regnum Francorum que dix ans, mais cela lui avait suffi à imprimer la marque d’’une volonté, dirait-on, presque nationale. La suite, n’’étant que mérovingienne, fut hélas moins brillante... La déchéance des rois de nouveaux désunis fit naître la légende ridicule des “rois fainéants”. En trois générations, de Clovis II (634-657), fils de Dagobert à Chilpéric III (743-755), ces rois furent très jeunes absorbés par les maires du palais, parfois avides et cruels, mais dont certains, après avoir fait tondre et enfermé au monastère ces fantômes royaux trop guidés par leurs caprices surent reprendre en mains ce qui allait devenir la France. Ainsi Pépin d’’Herstal, petit-fils de saint Arnoul et de Pépin de Landen, engendra Charles Martel, père de Pépin le Bref, qui offrit à la chrétienté Charlemagne.

    Michel Fromentoux L’’Action Française 2000– du 7 au 20 décembre 2006

    * Ivan Gobry : Dagobert 1er. Éd. Pygmalion, 223 p., 20 euros.

    Pour aller plus loin => les Mérovingiens de Jean Houdin, Ellipses 2014

    Sources :

    Les Mérovingiens Jean Heuclin Édition Ellipses

    Histoire de France :Les Mérovingiens 2ième partie

    L’Histoire n° 3 Mérovingiens les premiers rois du Moyen-Âge

    http://christophe.giordani.free.fr/histoire/merovingiens.htm

  • Charles Gave chez Radio Courtoisie, 30 mai 2016 1ère partie

  • L’histoire évolue en cycles

    En évoquant dans mon dernier article la période de 224 ans entre l’avènement de la première république (21 septembre 1792) et l’altération probable de ce système à partir de l’été ou de l’automne 2016, nombreux sont ceux qui n’ont pas saisi ce que à quoi je faisais référence.

    Idem lorsque j’ai parlé des 224 jours de différence entre la polémique de Nadine Morano débuté le 30 septembre 2015 et celle de Verdun, le 10 mai 2016.

    La découverte de Martin Armstrong

    Il s’agit simplement de la découverte capitale du conseiller financier Martin Armstrong qui a consacré des sommes colossales ces 30 dernières années pour constituer des modèles d’analyse des marchés par ordinateur relatifs aux  changements de cycle économique, etc.

    Sa découverte est très “simple”: tout ce qui existe dans l’univers est régi par des cycles et ces cycles ont Pi (3,14) pour nombre élémentaire.

    Il y a différents cycles dont celui de la guerre, du changement politique, des affaires, etc. Le cycle du changement politique s’étend sur 309,6 ans, soit 6 cycles de 51,6 ans, ce dernier étant divisé en 6 cycles de 8,6 ans. Les crises économiques sont régulées par des cycles de 8,6 ans (2008-2016 par exemple). Ces cycles continuent de se subdiviser, etc.

    Martin Armstrong n’est pas un esprit farfelu. Il a géré des fonds de plusieurs milliers de milliards de dollars et continue de conseiller de nombreux gouvernements, banques, etc. Il a régulièrement été consulté par le Congrès US et la Maison Blanche, ainsi que par le gouvernement chinois ou l’UE.

    Ce qu’a découvert scientifiquement Armstrong était su empiriquement par nos Anciens qui raisonnaient également en termes cycliques.

    Les cycles de la guerre et du changement politique

    Le 30 septembre 2015 était le “pic de confiance” dans le secteur public dans tout l’Occident. Cela veut dire qu’à partir de ce jour, le stato-socialisme entre en crise à mesure que les populations comprennent que les gouvernements sont la cause fondamentale des innombrables problèmes présents. Ce jour là, les événements qui se produisent indiquent une tendance forte. Dans ce cas : l’invasion de la Syrie par la Russie et, en France, la question suivante : “Qui est français ?” avec pour réponse “Les Blancs de religion chrétienne et de culture gréco-latine”. Cette réponse a pour conséquence inévitable une guerre ethnique et religieuse.

    Cette corrélation indique par ailleurs que la guerre ethnique et religieuse en France est liée à la guerre au Moyen-Orient et, plus largement, avec le monde musulman et la Russie.

    Il faut y ajouter le cycle de la guerre, les conflits entre états. Ces deux cycles – changement politique et guerre – convergent depuis 2014 et s’intensifient à partir de 2017. La dernière fois que ces deux cycles ont convergé, c’était à partir des années 1770, à la veille des révolutions américaine et française. C’est justement ce qui se passe en France : les deux cycles convergent pour ne plus véritablement se distinguer l’un de l’autre. Cela s’est matérialisé le 13 novembre avec l’État Islamique qui a frappé la capitale française.

    Le nombre de jours qui séparent les attaques de Charlie Hebdo (7 janvier 2015) et celles du Bataclan (13 novembre) était de 309,9 jours, soit 36 fois 8,6 jours. Ce qui indique qu’il s’agit de la même entité qui a commandé les attaques.

    Pour en revenir au premier cycle du changement politique français dont la nature “identitaire” a été portée à son insu par Nadine Morano le 30 septembre 2015, il doit se conclure le 2 août 2016. Un second cycle de 309,6 jours commencera après celui-ci, toujours sur le mode “identitaire”.

    On prêtera attention à ce qui pourrait survenir le 2 août prochain.

    Le fait que la polémique implique Verdun, le lieu d’affrontement paroxystique de la Première Guerre Mondiale, n’est pas anodin. Le fait qu’elle désigne les afro-musulmans et non pas les Allemands encore moins.

    Pour ceux qui veulent étudier les cycles évoqués précédemment et qui lisent l’anglais, voir une synthèse de Martin Armstrong en PDF.

    Pour ceux qui veulent visionner cet entretien de Martin Armstrong sous-titré en français :

     

    https://www.youtube.com/watch?v=Krp79pAB3aQ

    http://borislelay.com/