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culture et histoire - Page 1150

  • Action française : Vous ne pouvez participer à notre Université d’été, permettez à un jeune de s’y rendre !

    La génération qui vient a besoin d’un enseignement solide, d’une formation continue pour décrypter l’actualité, s’engager dans le débat et servir la cité.

    Avec 130 euros vous permettez à l’un de nos jeunes de participer à une semaine complète de formation exigeante, préparant ainsi activement le retour du politique en France. Nous comptons sur votre générosité. Merci pour eux.

    Chèque à l’ordre du "Centre de Recherche des Aspects de la France" A envoyer à Action Française, 10 rue Croix-des-Petits-Champs, 75001 Paris.

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  • Pour en finir avec la Doctrine Sociale de l’Église – Stageiritès

    Pour comprendre que la «DSE» est une expression contemporaine :

    «L’expression doctrine sociale remonte à Pie XI* et désigne le « corpus » doctrinal concernant les thèmes d’importance sociale qui, à partir de l’encyclique Rerum novarum* de Léon XIII, s’est développée dans l’Église à travers le Magistère des Pontifes Romains et des évêques en communion avec lui. La sollicitude sociale n’a certes pas commencé avec ce document, car l’Église ne s’est jamais désintéressée de la société. Néanmoins, l’encyclique Rerum Novarumouvre un nouveau chemin : venant se greffer sur une tradition pluriséculaire, elle marque un nouveau début et un développement substantiel de l’enseignement dans le domaine social.

    * Cf. Pie XI, Encycl. Quadragesimo anno : AAS 23 (1931) 179; Pie XII, dans son radiomessage pour le 50ème anniversaire de « Rerum novarum »: AAS 33 (1941) 197, parle de « doctrine sociale catholique » et, dans l’Exhortation apostolique Menti nostrae sur la sainteté de la vie sacerdotale, du 23 septembre 1950: AAS 42 (1950) 657…
    Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église – Document rédigé en 2004 par le cardinal moderniste Martino qui vante les mérites des papes successeurs de Vatican II.

    Ci-dessous se trouve un extrait d’article comprenant de bons points, qui se base en partie sur la pensée de Jean Madiran, les deux auteurs de ce qui suit sont quelque peu «tradi-conciliaire», ce en quoi la ligne éditoriale ne les suit pas,  mais il est cependant opéré une critique du positionnement «tradi-pêchu» qui voit dans cette doctrine sociale : le traitement essentiel de tous les éléments politiques possibles, ainsi qu’un enseignement relevant limite d’un magistère infaillible… C’est ainsi que l’auteur souligne ensuite l’incohérence de refuser la néo-DGE post-conciliaire tout en «mangeant» intégralement celle d’avant Vatican II ; sans parler des dégâts précédents dus au «ralliementisme» républicain sous le pontificat de Léon XIII.

    -*-

    (…)

    La DSE [Doctrine Sociale de l’Église] est un cursus d’une ampleur impressionnante et dont la qualité mérite manifestement de retenir l’attention. Ce serait une malhonnêteté intellectuelle de ne pas reconnaitre à la DSE l’importance spéculative d’un tel corpus. Or un problème de premier ordre se pose immédiatement à l’observateur attentif des débats politiques qui animent notre « famille de pensée ». Clercs et laïcs semblent unanimes pour tenir les deux propositions suivantes :

    1° Tous les problèmes politiques importants y sont traités. Elle est exhaustive.
    2° Cette « doctrine » est obligatoire (il s’agit donc ici d’un argument d’autorité)

    Observons que ces deux caractéristiques sont étroitement liées. Quel serait en effet l’intérêt d’un cursus obligatoire s’il ne traitait l’ensemble des problèmes politiques ? Autrement dit à quel titre et comment la DSE ferait-elle la distinction entre les éléments de science politique simplement importants mais réputés facultatifs et ceux qui seraient à la fois importants et obligatoires ?

    Tous les problèmes importants sont-ils effectivement traités dans la DSE ?

    Pierre Martin dans Patrie, Nation, État cite Pie XII écrivant que « les points principaux sont contenus dans les encycliques, les allocutions et les lettres pontificales » et conclut en note : « D’autres points – secondaires – se trouvent dans les écrits des docteurs de l’Église, tels saint Thomas d’Aquin. »1
    Or cette assertion est manifestement fausse.
    Nous prendrons un exemple et non des moindres puisqu’il s’agit du problème de la légitimité politique. Ce thème est d’une importance capitale puisqu’il conditionne toute l’action politique. La moralité des actions politiques dépend directement de de la légitimité de l’État : soit l’État est légitime et la soumission est de mise et tout trouble à l’ordre est un péché grave, soit l’État est illégitime et alors la situation se complique…
    L’ennui c’est que ce thème central de science politique n’est traité dans la DSE que par un membre de phrase – pas même une phrase entière – dans l’enseignement de Léon XIII.

    Nous posons la question aux champions de la DSE : Durant tout le XX° siècle et ses millions de morts, la DSE peut-elle prétendre à l’exhaustivité alors qu’elle s’est révélée incapable de proposer aux citoyens catholiques un enseignement sur la légitimité du pouvoir politique ? Une telle carence dans un tel enseignement est manifestement une preuve d’insuffisance.

    La DSE est-elle une doctrine obligatoire ?

    Le pape Pie XII n’hésite pas à affirmer lors de l’Allocution aux membres du congrès de l’Action catholique italienne du 29 avril 1945 : Cette doctrine « est obligatoire ». Étonnant de ne pas avoir stipulé la chose avant 1945.2
    Nous proposons maintenant une discussion plus serrée du problème.

    La DSE à géométrie variable.

    Très souvent, dès qu’un partisan de la DSE expose un sujet politique quelconque il s’empresse de modifier subrepticement sa propre définition de la DSE. En effet sans être grand clerc, on constate facilement ceci :

    1° L’auteur embauche à son service de nombreux experts qui ne sont pas les papes de la DSE, comme par exemple saint Thomas d’Aquin, saint Augustin, saint Paul, Jean Madiran, mgr Pie, etc.
    2° L’auteur fait un tri dans le cursus de la DSE qui est pourtant sensée être obligatoire dans sa totalité ; soit en passant sous silence l’enseignement de plusieurs papes depuis Léon XIII et le Ralliement3 ou chez Paul VI ou Jean-Paul II ; soit en ramenant de sa propre initiative l’enseignement ponctuel de tel ou tel pontife dont on doit reconnaître qu’il est parfois quelque peu surprenant, à ce qu’il estime devoir être la vérité pratique.4

    Qu’on se le dise, les partisans de la DSE ont manifestement un problème de cohérence interne. Nous ne sommes pas chargés de leur apporter la solution d’un problème dont ils sont eux-mêmes la cause, mais simplement de faire remarquer que lorsqu’une théorie conduit à quelque inconséquence, il faut tenir que certaines prémisses sont fausses.
    Par ailleurs, le problème est bien plus vaste que la simple alternative entre le fait que la DSE soit à la fois exhaustive et obligatoire ou trancher en disant qu’il est inutile désormais de lire Léon XIII.

    En réalité la seule alternative intellectuelle est la suivante :
    Ou s’intéresser véritablement, laborieusement à la vraie politique5, ou cesser de prétendre s’intéresser à la politique.

    D’un point de vue d’ordre général

    1° Avant Léon XIII, les Princes connaissaient et pratiquaient, par la prudence politique, la science politique. Ce savoir organisé doit bien être disponible ailleurs que dans la DSE ?

    2° Si nous lisons bien Jean Madiran le domaine prudentiel serait souvent celui de la DSE. Comment peut-on penser que dans ce domaine prudentiel, le citoyen catholique devrait tenir compte non point des jugements historico-prudentiels du Prince (ce qui fut toujours le cas partout et de tout temps) mais des jugements proposés par les papes depuis Léon XIII ?6 L’affirmation par l’Église de l’autorité politique souveraine du Prince ne serait-elle dans ce contexte qu’un mensonge ? L’ordre naturel serait-il dissous dans l’ordre surnaturel de sorte que les papes doivent diriger tous les pays du monde par leur sagesse ?7

    3° On nous présente les papes depuis Léon XIII comme des experts en prudence politique. Mais comment expliquer que ces experts si avisés n’aient pas su conserver leur propre territoire, en l’occurrence les états pontificaux aujourd’hui devenus un des États les plus petits du monde ? On ne s’en tirera pas par un calembour sur « la conjuration anti-chrétienne », la bonne politique se juge in concreto, dans les résultats. Par suite, l’existence d’ennemis n’a pas valeur d’excuse en politique.

    4° Bien plus. Si comme l’explique Jean Madiran l’essentiel de la DSE porte sur des jugements historico-prudentiels, comment la DSE pourrait-elle avoir la qualification d’une science ? Car une science justement doit apporter à ceux qui la connaissent des jugements permanents et universels. Selon Thomas d’Aquin la cité est un tout d’ordre et pour ce motif il existe obligatoirement la science correspondante.8

    5° La DSE ne traite pas de ce qui fait l’objet pour l’essentiel de la science politique de saint Thomas d’Aquin dans ses commentaires sur la Politique et l’Éthique d’Aristote (pour ne citer que ces deux ouvrages). Ni des grands débats qui l’oppose à Suarez par exemple. Comment l’expliquer ? Comment expliquer le silence de l’Église sur le fait de n’avoir pas diffusé largement les bons auteurs, vrais disciples de Thomas d’Aquin : Koninck, Meinvielle, Lachance, Descoq, etc ? Comment ne pas avoir pris part à leurs travaux ? En effet, le personnalisme de J. Maritain, erreur pratique singulièrement pernicieuse, a pu s’étendre au monde entier durant le règne de Pie XII. Aucune mise en garde adressée aux autorités politiques et aux citoyens n’a été faite par la DSE. Les thomistes américains ont lutté seuls contre cette erreur politique. Comment expliquer cette carence ?

    6° La DSE dans sa partie théologie morale9, la partie la plus noble de ce cursus, est aujourd’hui elle-même en débat. Autrement dit, dans ce qui devrait être le plus sûr, l’incertitude morale règne. A quoi peut bien servir en pratique un cursus « obligatoire » de ce type ?

    L’autorité de la DSE

    La DSE relève du magistère pontifical ordinaire, réputé faillible. Dans ce contexte comment peut-on soutenir l’inerrance habituelle de la DSE ? Une exception est précisément celle de la liberté politique en matière religieuse si discutée de nos jours.10
    Mais au niveau des principes, jamais la science politique n’est subalternée à la théologie proprement dite.11 En supposant – dato non concedo – que l’un des papes récents soit un hérétique formel, cette hérésie n’affecterait a priori en rien sa métaphysique ni sa science politique deux éléments d’ordre naturel. On ne peut donc pas rejeter l’apport doctrinal des papes conciliaires à la DSE sous prétexte d’hétérodoxie religieuse. Il y faut d’autres motifs et plus avisés. La position de certains traditionalistes, partisans de la DSE, face à l’enseignement de la doctrine sociale sous les pontificats de Paul VI jusqu’à François est donc singulièrement incohérente.

    (…)

    Conclusion de Marcel de Corte :

    Rappelons-le, la règle fondamentale du politique est l’échelle du Réel. Ne faudrait-il donc pas cesser « de christianiser la politique comme la plupart des clercs ne cessent de le faire depuis plusieurs siècles avec les résultats que nous avons sous les yeux12 ».

    Thomas Audet et Bernard de Midelt pour Stageiritès


    1. Martin Pierre, op cit, p 6
    2. cité par Martin Pierre, op cit, p 6
    3. dès l’origine de la DSE ?
    4. Par la méthode dite de la pieuse interprétation dont la revue Itinéraires jusqu’à Paul VI exclusivement est une véritable anthologie. Les citations sollicitées dans un sens manifestement inacceptable sont légion. Malheureusement, cette détestable habitude perdure de nos jours, tout particulièrement dans notre famille de pensée. Par exemple lorsque Pie XI enseigne matériellement, mot à mot, le contradictoire de la science politique de saint Thomas d’Aquin sur les rapports de l’homme et de la Cité
    5. et par suite à la science politique et pourquoi pas aussi, par voie de conséquence, à la DSE.
    6. et pendant ce temps les non-baptisés, qui en seraient dispensés puisque n’étant pas sous la juridiction de l’Église, obéiraient eux aux jugements historico-prudentiels du Prince ? Autant dire l’anarchie.
    7. Nous renvoyons le lecteur à nos différents articles sur le surnaturalisme
    8. Prooemium des commentaires de la Politique, n 4
    9. La théologie morale, au plan politique, traite de la doctrine du Christ, Roi des nations.
    10. Marcel Clément et Bossuet soutiennent que la science politique est dans la Bible. A noter que l’islam soutient cette même thèse pour le Coran.
    11. Une telle affirmation ce nomme le fidéisme. Le fidéisme au sens large désigne toute doctrine d’après laquelle les vérités fondamentales de l’ordre naturel au plan spéculatif et pratique (i.e. politique) ne peuvent être établies ou justifiées par la raison ; et par conséquent ne peuvent être connues et établies que par la Foi. L’Église a condamné les fidéistes : S. 3, c. 4 ; Denz., 1796
    12. De Corte Marcel, Réflexion sur la nature de la politique, L’ordre français mai 1975 n°191 p 17.* En théologie, l’infaillibilité est une position doctrinale selon laquelle une autorité ne peut pas se tromper et l’inerrance une position selon laquelle un ou plusieurs textes ne contiennent aucune erreur. Ces deux termes sont parfois utilisés de manière interchangeable mais une distinction doit absolument être faite

    -*-

    En complément, la déclaration ONUesque hallucinante de Pie XII qui n’a rien à envier à la «théologie démocratique» de Jean-Paul II :

    «Dans une partie toujours croissante de nobles esprits surgissent une pensée, une volonté de plus en plus claire et ferme : faire de cette guerre mondiale, de cet universel bouleversement, le point de départ d’une ère nouvelle pour le renouvellement profond, la réorganisation totale du monde (…) En outre – et ceci est peut-être le point le plus important – à la lueur sinistre de la guerre qui les emporte, dans la chaleur cuisante de la fournaise où ils se trouvent emprisonnés, les peuples se sont comme réveillés d’une longue torpeur. Ils ont pris face de l’État, en face des gouvernants, une attitude nouvelle, interrogative, critique, défiante. Instruits par une amère expérience, ils s’opposent avec plus de véhémences aux monopoles d’un pouvoir dictatorial, incontrôlable et intangible, et ils réclament un système de gouvernement qui soit plus compatible avec la dignité et la liberté des citoyens. Ces multitudes, inquiètes, bouleversées par la guerre jusqu’en leurs assises les plus profondes, ont acquis aujourd’hui l’ultime persuasion – auparavant peut-être vague et confuse, mais désormais incoercible – que, si la possibilité de contrôler et de corriger l’activité des pouvoirs publics n’avait pas fait défaut, le monde n’aurait pas été entraîné dans le tourbillon désastreux de la guerre, et qu’afin d’éviter à l’avenir qu’une pareille catastrophe se répète, il faut créer dans le peuple lui-même des garanties efficaces. Dans cet état d’esprit, faut-il s’étonner que la tendance démocratique envahissent les peuples et obtiennent largement le suffrage et le consentement de ceux qui aspirent à collaborer plus efficacement aux destinées des individus et de la société.»
    Le radiomessage au monde entier du 24 décembre 1944.

    http://reconquetefrancaise.fr/pour-en-finir-avec-la-doctrine-sociale-de-leglise-stageirites/

  • Application des principes «totalité et subsidiarité» – Provinces de France n°5

    Revue Civitas, n°25, septembre 2007 – Provinces de France et fédéralisme.

    Le numéro concerné revendique les principes de subsidiarité et de totalité dans le sens où, la province devient la partie d’un tout, qui est la nation. Et le rédacteur fait sien le principe de fédéralisme, qui entend traiter de ce qui relève de la capacité budgétaire et législative (indépendante et non indépendantiste) des communes et des provinces en général. blasons2

    Le principe de totalité :

    «Le bien commun est toujours et pour tous plus aimable que le bien propre.»
    Saint Thomas – Somme théologique.

    Les biens particuliers sont ordonnés au Bien commun sans être contradictoires avec celui-ci :

    «Le principe de totalité relève de la vertu de justice générale – où sociale -, qui ordonne les actes humains au bien commun. Les documents pontificaux après Pie XII ont remplacé ce terme de totalité par celui plus ambigu de solidarité (…), qui exprime moins bien la dimension verticale dans laquelle doit s’inscrire l’individu et qui a été dénaturé par l’usage qu’en ont fait les radicaux et les francs-maçons, ennemis de l’Église (le terme de solidarité permet à ceux-ci d’évacuer la notion chrétienne de charité, orientée vers Dieu.»

    «Le principe de totalité impose aux membres des corps intermédiaires, eux-mêmes (…) trois devoirs concrets, qui sont : l’observance des lois justes; la contribution de chacun aux charges communes; la défense de la communauté à laquelle on appartient.»

    …En plus de demander un certain esprit de sacrifice.

    Le principe de subsidiarité :

    «Ce principe de subsidiarité est le principe de la fonction subsidiaire de l’autorité publique : cela signifie que l’autorité publique est là pour aider les membres du corps social à accomplir entièrement ce qui relève de leur devoir d’État, à partir du moment seulement où ils n’y parviennent plus seuls : son rôle, d’une certaine façon, est secondaire.»

    «Que les gouvernements en soient bien persuadés : plus parfaitement sera réalisé l’ordre hiérarchique des divers groupements, selon ce principe de la fonction supplétive, de toute collectivité, plus grande selon l’autorité et la puissance sociale, plus heureuse et plus prospère l’état des affaires publiques.»
    Pie XI – Quadragesimo anno, 15 mai 1931.

    Cette dénommée «fonction supplétive» signifie  précisément de remplacer ou de pallier à un manque, c’est-à-dire qu’il devrait y avoir intervention de l’État seulement lorsque l’échelon inférieur n’assume plus une situation donnée.

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    Les devoirs de l’autorité :

    «- Respecter les attributions de chacun,
    – Aider éventuellement,
    – Suppléer – c’est-à-dire remplacer – exceptionnellement, donc en principe de manière temporaire (mais éventuellement, en cas de besoin, aussi longtemps que nécessaire).

    C’est en sommes, en haut est l’autorité et en bas se trouvent les libertés. Et à la revue de Civitas d’ajouter sur le fédéralisme :

    «On peut très bien être pour un fédéralisme français et contre un fédéralisme européen [Union européenne], pour une France fédérale dans une Europe confédérale.»

    Les différents concepts sont ainsi bien définis, l’Europe confédérale rappelle même un peu le rôle du Saint-Empire romain germanique, mais pour sortir de ce néo-féodalisme, il faut que l’État élève sa nation à l’universelle, au risque de se limiter à la propagation de nationalismes locaux (provinciaux). S’il est cependant vrai de dire que la subsidiarité à tendance à responsabiliser chacun, encore faut-il que tous puissent assumer ce fait. Il s’agit en somme de principes qui donnent à l’État un simple rôle d’arbitrage, alors que c’est bien là que se trouvent la puissance de gouvernance et le rôle de Justice au sens plein !

    Encore une fois l’Église, dans sa doctrine sociale, a voulu limiter les dégâts de l’oppression jacobine par provincialisme, mais sans les arrêter ; là encore, rien ne dit qu’un État juste, même plus centralisé, transformerait l’activité d’État en un Mal absolu («totalitarisme»).
    Nous partageons en bonne partie ces réflexions, mais sans hostilité aucune, nous ne pourrions laisser trop de liberté administrative aux échelons inférieurs (source de guerre, comme du temps des comtés et duchés). Être plus centralisateur, autour de la nation et sans l’idolâtrer, pour que celle-ci élève la vocation nationale des peuples (provinces comprises), dans la vocation universelle.

    On retrouve un exemple de démocratie chrétienne latente ici :

    «Dans le domaine des corps intermédiaires, cela veut dire que ceux-ci doivent naître à l’initiative de leurs membres; qu’ils doivent être organisés, animés et dirigés de l’intérieur par les intéressés eux-mêmes.»
    [En citant Pie XI – Quadragesimo anno].

    C’est là où le bât blesse…, c’est pourtant bien l’autorité d’État qui peut mettre en place les corporations, et qui sont ensuite, et ensuite seulement (!), laissée à disposition de la population, qui elle-même, les développent… L’articulation entre autonomie et autorité doit toujours se faire dans le cadre du Bien commun.

    Il est bon de dénoncer l’étatisme socialiste comme tout étatisme, ce qui est toujours trop prégnant et délétère puisqu’il envahit chaque filière de paperasse à n’en plus finir, en plus de demander systématiquement à l’État de régler tout type de problème : même au fin fond d’un bourg pour une histoire de route mal bitumée… !

    Partisan d’un centralisme «modéré» dans le sens où, parce que l’État est fort il peut se permettre de déléguer à volonté ; et parce que le pouvoir central nomme ses représentants (ou intendants) il peut ensuite les laisser faire localement au mieux, dans la mesure du possible.

    Pour une déconcentration :

    «Le pouvoir politique central garde la mainmise sur les affaires locales et se contente simplement de transférer leur gestion à des services situés en province.»

    La ligne mistralienne, essentiellement poétique, linguistique et littéraire est vue comme modéré chez les séparatistes zélés (occitans dans le sud) ; mais elle déroge pas à notre ligne qui donne l’autorité politique première à l’État.

    Les exemples de centralisme (ou centralisation) dans l’histoire peuvent être : le cardinal de Richelieu (et ses intendants du royaume), Napoléon Bonaparte (suite du jacobinisme), le Maréchal Pétain (tout était national : police, radio…), le «colonel» de Gaulle (sorte de république monarchique, mais laïciste). Voilà une palette d’hommes politiques très différents, et plutôt franchement opposés en principe.

    Aujourd’hui l’Allemagne, la Suisse, la structure d’Union européenne et les EUA sont des États fédéraux, cependant, dire que ces pays respectent plus une quelconque vertu de justice que les totalitarismes serait une vaste blague, en sachant qu’ils sont maçonniques, ou tout au plus démocrates-(anti)chrétiens et pratiquent une décentralisation, dévoyée qui plus est.

    Phalange

    José-Antonio par exemple, était bien plus centralisateur et donc, non fédéral :

    «La Patrie est ce qui donne corps à un grand dessin collectif. Sans ce dessein, il n’y a pas de Patrie ; sans l’existence de cette foi en un destin commun, tout se résout à la province natale, aux saveurs et aux couleurs locales.»
    La cornemuse et la lyre, 11 janvier 1934.
    «Un rêve d’unité et de tâche commune en face des particularismes étroits et un retour aux fragmentations qui pousse la Nation au suicide.»
    Exhortation à la Catalogne.

    Tout comme Stepinac, qui n’hésite pas à reprendre ce principe, en le philosophant profondément, là où chez José-Antonio la chose était plus spontanée (ou instinctive), poétique et militante.

    Pierre Martin – Le fédéralisme, une application des principes de totalité et de subsidiarité.

    http://reconquetefrancaise.fr/application-des-principes-totalite-et-subsidiarite-provinces-de-france-n5/

  • L'été indien du camp Maxime Real Del Sarte

    Chacun sait que Dieu a créé HONDA pour que les socialistes ne salissent pas une HARLEY DAVIDSON. Mais qu'en est-il de INDIAN MOTORCYCLE® ? Peu connues en France bien qu'il y ait maintenant une vingtaine de concessions actives en métropole, les Indian classiques avaient, outre un design très rapide, une réputation d'innovation (leur premier moteur de 1000cc date de 1922 !) et surtout une qualité reconnue des assemblages, due à la féminisation des chaînes de montage. Une fois la recapitalisation de la production achevée par le groupe Polaris Industries (3 milliards de dollars en chiffre d'affaires, ouf !), la relance du mythe aux Etats-Unis a été relativement facile tant l'histoire de la marque est chargée de gloire. Des amateurs de belles motos ont suivi partout ailleurs dans le monde pour sortir du dilemme Japonaises ou Harley/Ducati. Une Indian n'est pas qu'une moto. Heureux dénouement !
    L'Action française a la même histoire que la Indian Motorcycle !

    Heureux dénouement parce que la marque (fondée en 1901) faillit disparaître après la Seconde Guerre mondiale pour la même raison que disparut chez nous la belle automobile à la même époque. Indian ne put faire le dos rond en attendant la reprise et se mit à produire des motos légères que l'on disait mieux adaptées à l'air du temps. Les grosses Indian rapides avaient un bloc d'acheteurs inconditionnels que les Indian légères n'intéressaient pas, et la nouvelle clientèle se dispersa sur d'autres marques qui fabriquaient des modèles populaires plus ou moins équivalents, en ne regardant que leur prix. En 1953, la marque coula et voulut survivre en rebadgeant des Royal Enfield anglaises plus musclées que la production courante, mais il n'y suffit pas. Reprise plusieurs fois par des capitalistes voulant monnayer la légende, Indian eut la chance d'intéresser Polaris Industries qui fabrique les fameux bikes et trikes VICTORY. Mais pourquoi le Piéton du roi vous bassine-t-il avec l'Indian ?

    Fondée au tournant du siècle (à quelques années près), elle traversa la Première Guerre mondiale en s'y vouant corps et âme, traversa la grande crise dans l'honneur, survécut à la Seconde Guerre mondiale et par des choix contestables de sa direction fut incapable de se redresser après la Libération. Les tentatives de réanimation furent nombreuses mais ne purent déborder largement d'un noyau dur de fidèles malgré quelques embellies passagères comme la Génération Maurras des années soixante. Si la Indian Motorcycle est aujourd'hui ressuscitée, elle le doit à la rencontre d'un pourvoyeur de moyens, puissant et passionné par l'histoire de la marque et par ses exigences d'innovation qui lui feraient à nouveau sa place dans le monde des bikers.
    L'Action française organise son université d'été dans un mois près de Roanne. Elle veut faire réfléchir sur les voies et moyens nécessaires pour arracher le pays à son déclin qui semble inexorable, surtout dans son incapacité chronique à se défendre. Elle va proposer dix axes de salut national et on ne peut que souhaiter le succès affirmé de ce camp 2016 avant les échéances politiques de fin d'année. L'excellence reconnue de l'école de pensée d'Action française, similaire à la finition légendaire des Indian, peut produire des solutions institutionnelles innovantes et de pleine application dans le monde complexe qui nous entoure.
    Mais il faut que parallèlement à cette phosphoration intellectuelle, les cadres dirigeants se mettent sérieusement en quête des moyens financiers abondants et pérennes pour soutenir la diffusion la plus large de ces solutions, comme le fit Indian avec Polaris, car il ne sert à rien de nos jours d'avoir raison en petit comité. Dans nos sociétés démocratiques, un mouvement quel qu'il soit ne progresse plus que par grandes masses et il faut maintenant beaucoup de nerf à la guerre idéologique. Que ça nous plaise ou non.

    De Paris, prendre la N7, c'est tout droit.
    Roulez bolides !

    Postscriptum du 22 juillet

    Les chapitres suivants seront ouverts au camp :

    - Défendre l’intérêt national
    - Environnement / agriculture
    - Politique étrangère, défense et diplomatie
    - Economie
    - Question sociale
    - Immigration
    - Justice et sécurité
    - Enseignement et éducation
    - Politique familiale ...

    http://royalartillerie.blogspot.fr/2016/07/lete-indien-du-camp-maxime-real-del.html

     

  • Conférence : Hilaire de Crémiers à Nancy le 30 septembre

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    Notez dès maintenant la date de cette réunion - 30 septembre - et diffusez cette invitation sans modération.

    Amicalement

    Philippe SCHNEIDER

    Président de l'U.S.R.L

    UNION DES SECTIONS ROYALISTES LORRAINES

  • Oui, le Brexit est un vrai tsunami !

    Pourquoi la finance, les média, les journaleux stipendiés ne goûtent-ils pas le Brexit anglais ? Parce que si un pays maîtrise sa propre monnaie et recouvre le contrôle national de celle-ci, il se délivre aussitôt de la soumission muette aux forces économiques qui l’oppriment.

    La création monétaire ex nihilo par des entités privées enchaîne les peuples à bas bruit en les gavant de dettes ; c'est un préalable technique pour les tenir en laisse. Le capitaliste international déteste deux choses : la nation, et les monnaies indépendantes dont il ne peut contrôler la masse et le flux. On remarque que la pratique à grande échelle de l'usure - celle qui précisément a été imposée au monde après la défaite de l'Allemagne - est concomitante à la création d'Israël. Le prélude ? Les accords de Bretton Woods, sacrant le dollar comme monnaie de référence, à partir de laquelle toutes les autres devises se positionnent.

    Retournons dans le passé... Les Accords de Bretton Woods signés par quarante-quatre nations en juillet 1944, après d'interminables joutes entre 730 délégués, consacrent les Yankees comme les donneurs d'ordre du futur ordre mondial. Le FMI et la Banque Mondiale sont créés, mais la décision principale est l'abandon de l’étalon-or au profit de l’étalon-change-or. Le nouveau système pose le principe suivant : le dollar devient la référence monétaire de l'après-guerre, et les autres monnaies s'indexent sur lui. Les réserves des banques centrales sont dorénavant constituées de devises prétendument diversifiées (un panier de monnaies) mais où en réalité le dollar prédomine. La création monétaire est désindexée de l'or comme auparavant au profit du billet vert, qui est le seul à garder une équivalence avec lui.

    L'Oncle Sam installera l'Etat d'Israël deux ans plus tard, dans des conditions qui seront examinées plus loin.

    Le principal instigateur de ces accords en apparence fructueux est Keynes économiste fétiche des socialistes, qui fut dans la pratique le petit télégraphiste de la coalition GB/USA. La France ressort elle mystifiée et très affaiblie par ces accords. Fait étrange : c'est le fils de Sion Mendès France qui conduit la délégation française. Aura-t-il ici défendu son pays hôte ou au contraire préparé en douce la naissance de la future patrie-mère ? Nul ne le sait et l'histoire jugera.

    Tous les économistes sérieux s'accordent à dire que les dits accords ne produisent aucun des effets escomptés. La convertibilité dollar/or (pénalisante à l'usage pour les États-Unis) est finalement abandonnée en août 1971 par Nixon. Après une période intermédiaire, où l'on tente en vain de maintenir tant bien que mal des parités fixes, le système des changes flottants est mis en place en 1973, puis entériné par les Accords de la Jamaïque en 1976. Et c'est précisément dans les années 1980 qu'une fois pour toute la création monétaire - c'est à dire la faculté d'imprimer des billets de banque en échange de lettres de créances - est abandonnée peu ou prou au secteur privé : l'usure devient l'impératrice des cœurs, les citoyens sots se transforment en consommateurs-robots apportant leur obole au matérialisme imposé au sortir de la Seconde Guerre mondiale, et ce en échange de jouets (télé, Iphone, voiture, etc).

    Quand la Torah tonne...

    La genèse d'Israël, porté sur les fonts baptismaux à la suite de la Seconde Guerre mondiale, n'est pas dénuée d'intérêt puisque elle est consubstantielle à la nouvelle organisation mondiale économique ainsi créée. Or, dans les faits, la coalition États-Unis/Israël va peser d'un poids écrasant sur les orientations monétaires et économiques du monde : ce qu'on appelle la "financiarisation" des activités, qui consiste entre autres à spéculer sur tout, même sur les matières premières (blé, orge, etc) au risque même de mettre en famine les peuples, en est directement issu.

    Revenons un peu en arrière. L'Agence juive est une organisation créée en 1929. Son but initial consiste à devenir l'exécutif de l'Organisation Sioniste Mondiale (OSM) en Palestine, territoire "neutre" alors sons mandat britannique. Si cette entité a aujourd'hui disparu, n'évoquant plus rien à personne, son importance historique dans le mouvement qui a conduit à la création d'un État par les vainqueurs de 1945 est absolument déterminante : à partir des années 1930, elle deviendra en effet le gouvernement de fait de la population juive palestinienne, et va constituer la matrice du gouvernement israélien proclamé en 1948, ce que nous allons voir.

    Dès 1922, la Société des Nations a donné au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine, afin « d'instituer dans le pays un état de choses politique, administratif et économique de nature à assurer l'établissement du foyer national pour le peuple juif » (article 2 du mandat). Pour assister le Royaume-Uni « un organisme juif convenable sera officiellement reconnu et aura le droit de donner des avis à l'administration de la Palestine et de coopérer avec elle dans toutes questions économiques, sociales et autres, susceptibles d'affecter rétablissement du foyer national juif et les intérêts de la population juive en Palestine, et, toujours sous réserve du contrôle de l'administration, d'aider et de participer au développement du pays. » (article 4 du mandat). Il n'est nullement question dans les attendus officiels de créer un État, avec tous les risques politiques inhérents à une telle décision, mais simplement d'organiser la cohabitation entre Arabes et Juifs.

    De 1922 à 1929, c'est donc l'Organisation sioniste mondiale (OSM) qui assume le rôle d'interlocuteur des Britanniques. En 1929, l'OSM prend 2 décisions : créer une Agence juive spécifique, sous sa responsabilité, et ouvrir celle-ci, l’Agence juive, à des juifs non sionistes (religieux, juifs américains, etc.) Le socialiste militant Haïm Arlozoroff devient le directeur du département politique de l'Agence juive. Le lecteur notera qu'à ce poste, le sieur Arlozoroff négocie en 1933 avec le Troisième Reich un accord favorisant les transferts des fonds des juifs allemands émigrant vers la Palestine mandataire, ce qu'on a totalement occulté de nos jours.

    Après une vigoureuse campagne contre le « péril fasciste », la gauche obtient 44 % des suffrages aux élections de l'OSM de 1933. Des lors, les partis de gauche basés en Palestine exercent une influence déterminante au sein de l'OSM et de l’Agence juive. Après 1933-1935, l’Agence juive devient le véritable centre du pouvoir sioniste, plus que l'OSM, ou plus que l'assemblée des juifs de Palestine, appelée Asefat ha-nivharim.

    Voilà donc le cœur du pouvoir sioniste basé en Palestine, et non plus dispersé aux quatre coins du monde. Il a la particularité de ne pas être élu par les seuls juifs de Palestine, mais par l'ensemble des juifs sionistes du monde. L'Agence juive se transforme donc, disons-le tout net, en véritable gouvernement de combat. Elle a une diplomatie, en particulier à travers son département politique et indirectement à travers les structures diplomatiques de FOSM, une police, la « police juive de Palestine », un parlement, Asefat ha-nivharim, et même une armée, la Haganah , force organisée illégale mais tolérée par les Britanniques, qui ferment les yeux.

    La population juive a augmenté rapidement depuis les années 1920. Mais dans les années 1930, on franchit une étape : c'est l'Agence juive qui reprend le rôle d'intégration des immigrants en Palestine, en détournant souvent les quotas prévus. Faire venir et intégrer les juifs (surtout européens) est la priorité de l'Agence juive et de Ben Gourion. La population juive de Palestine passera de 83 000 fin 1918 à 650 000 en 1947, ce qui permet au passage de rappeler qu'il y a cent vingt ans il n'y avait quasiment pas de juifs dans l'actuel Israël.

    De la fin 1935 à 1939, les Arabes palestiniens se soulèvent contre le mandat britannique et la colonisation sioniste. Ce soulèvement est réprimé avec l'aide de la Haganah (l'armée, soi-disant fantôme, juive) qui trouve par là-même une reconnaissance légale de fait.

    Cependant, en 1939, les Britanniques estiment non sans raison qu'ils doivent trouver une solution politique au problème palestinien. Ils publient donc le « troisième livre blanc pour la Palestine » et l'immigration juive est aussitôt stoppée ; plus grave encore, en 1949, il est prévu que la Palestine devra devenir un Etat indépendant unitaire, donc à majorité arabe.

    Quelle terrible volte-face pour les enfants de David ! La réaction du mouvement sioniste ne se fait pas attendre et va s'organiser précisément autour de l’Agence juive.

    Les premières intrigues se nouent dans le domaine de l’immigration. L’Agence juive crée le Mossad Le'aliyah Bet, structure clandestine qui organise à grande échelle l'immigration clandestine des Juifs vers la Terre sainte. Son succès est patent ; si l'immigration clandestine est pratiquement interrompue entre 1942 et 1945 par la guerre, elle amènera néanmoins près de 80 000 personnes en Palestine entre 1939 et 1947. La réaction de l'Agence juive s'organise également sur le terrain diplomatique : n'oublions pas qu'en 1942, au congrès sioniste de Biltmore, l’OSM avait déjà décidé de demander la création d'un État juif en Palestine. Les diplomates sionistes du département politique de l'Agence juive s'étaient mis dès cette date au travail auprès des gouvernements et des opinions publiques pour défendre cette orientation, relayée par la presse, les amis, les obligés.

    Mais c'est surtout après 1945 - la victoire des Alliés créant des conditions politiques uniques - que cette action se déploiera vraiment. Il se trouve que l’OSM n'a plus de président, démissionnaire, entre 1946 et 1956 : ceci accroît davantage encore le pouvoir de l'Agence juive, dont on peut dire que l'apogée de son action trouvera sa conclusion en 1947. Les Soviétiques comme les Français s'alignent sur la position affirmée des Etats-Unis, au sujet desquels il n'est pas inutile de rappeler l'importance de sa communauté hébraïque, et décident de soutenir la création d'Israël. On le sait, en 1948, FONU décide la création d'Israël. Il faut noter qu'à l'expiration du mandat britannique,

    le plan de partage de la Palestine de 1947 prévoyait de manière formelle que Jérusalem devînt un Corpus Separatum sous contrôle international. Cette disposition pleine de sagesse devait ainsi garantir à tous les cultes le libre accès aux lieux saints : pour les chrétiens notamment, l'Eglise du Saint-Sépulcre est sacrée, rappelons-le, et nombre de nos croisés des temps jadis ont donné leur vie pour elle. Hélas, les juifs ne l'entendirent pas de cette oreille : en 1949, Jérusalem-Ouest est unilatéralement proclamée capitale d'Israël. En 1967, au cours de la guerre des Six Jours, Tsahal conquiert Jérusalem-Est : Israël s'adjuge la ville, qu'elle proclame sa capitale « éternelle et indivisible ». En 1980, une loi dite fondamentale - c'est-à-dire une disposition institutionnelle ne pouvant être remise en cause ensuite, même si la majorité politique change - est votée par la Knesset. Israël promulgue la fameuse « Loi de Jérusalem », qui institue que les juifs possèdent la ville pour toujours.

    Résumons-nous : le Brexit semble parfois un événement secondaire, dont on distingue mal les répercussions possibles ; maintenant que le choc est passé, on en minimise les conséquences : grave erreur ! Le Brexit contrevient à une doxa qui est la colonne vertébrale du système occidental érigé après la guerre. Les conséquences d'une Grande-Bretagne qui deviendrait prospère sans le dieu Euro pourraient lézarder la passivité des Européens - un vrai danger pour les anonymes possédants qui prêtent de la monnaie de singe pour prospérer, et se défient comme de la peste d'une banque centrale indépendante créant sa propre monnaie, selon les besoins de son peuple.

    Louis Beaumont Rivarol 21 juillet 2016

  • Politique magazine : c'est aussi un site à lire, consulter régulièrement, faire connaître ...

    Couverture du numéro de juillet-août de Politique magazine

    Une présence sur le net : le site quotidiennement actualisé  dePolitique magazine.

    Ce site - qui correspond parfaitement à ce que doit être la version numérique d'un mensuel de la qualité de Politique magazine - vit, se développe et se renouvelle rapidement. Il s'agit là de toute évidence,  de la réalisation d'une véritable équipe, large, jeune, intelligente et dynamique qui donne à réfléchir sur la politique, l'économie, les idées, l'art et la culture, les faits de civilisation. Bref, il en résulte un site que l'on trouve plaisir et intérêt à consulter régulièrement. Nous lui empruntons souvent ses articles qui nous ont le plus retenus.   

    Politique magazine l'a présenté dans les termes reproduits ci-dessous. •

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    Fier du succès de son site actuel, Politique magazine entend donner un élan plus puissant à la diffusion de ses idées. Son objectif est clair : faire entendre une voix discordante dans le paysage médiatique monocorde d’aujourd’hui. Au cœur de sa réflexion, la question de la légitimité républicaine. Elle se pose, gravement, face à la succession des échecs des différents gouvernements.

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