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culture et histoire - Page 1233

  • « Dictionnaire du communisme » sous la direction de Stéphane Courtois

    Le-Dictionnaire.jpgCe livre sort au même moment que le « Livre noir de la Révolution française » et nous retrouvons le rôle majeur de Stéphane Courtois. Cette fois, il a rassemblé vingt auteurs parmi les meilleurs spécialistes du communisme comme Françoise Thom, Marc Lazar, Pierre Rigoulot ou Jacques Rupnik.

    C'est un dictionnaire qui commence par le mot « Adhésion » et finit par le mot « Zhou Enlai ». Deux introductions fort intéressantes, qui s'intitulent « Le communisme en questions » et « Temps forts », précèdent le dictionnaire proprement dit.

    Le premier texte insiste sur l'unité du phénomène communiste. L'idée communiste de mettre en commun les biens a toujours existé. Le mot date de la Révolution française, curieux hasard ! Au XIXe siècle, il émerge d'une synthèse entre passions, égalitarisme et scientisme. C'est la base de l'utopie révolutionnaire de Marx. Le 7 novembre 1917, Lénine crée le premier gouvernement communiste en Russie. Il invente un régime totalitaire inédit dirigé par une nomenklatura toute-puissante et bardée de privilèges, le discours du régime demeurant égalitariste. Il emprunte la terreur comme moyen de gouvernement permanent à la Révolution française.

    Le mot « Totalitarisme » est né en Italie en 1924 mais la théorie du totalitarisme qui englobe les régimes fascistes et communistes date plutôt de 1939 avec le pacte Hitler/Staline. Comme l'écrit Stéphane Courtois, « parti unique, idéologie obligatoire, embrigadement de la jeunesse, projet de créer un homme nouveau, éloge de la force et de la violence, volonté affichée d'expansion, terreur comme moyen de gouvernement, puissances des polices politiques, discriminations de groupes sociaux entiers, système concentrationnaire, crimes, fusillés de masse : autant de similitude qui incitaient à la comparaison ».

    Mais la victoire du communisme avec les alliés sur le nazisme va occulter la mémoire des crimes du communisme qui mettront en avant ceux de Hitler pour mieux se disculper. Depuis la chute des pays de l'Est, beaucoup d'archives se sont ouvertes (une partie des russes mais la totalité de celles de l'Allemagne de l'Est, par exemple). On a donc eu « une révolution documentaire » faiblement exploitée, hélas, par les médias occidentaux. C'est ainsi qu'on a découvert la famine en Ukraine, niée par Edouard Herriot lors de son voyage en URSS, ou la Grande Terreur de 1938.

    Deux illustrations sur cette « révolution documentaire » montrent tout l'intérêt de cet ouvrage : l'affaire de Katyn et l'histoire de la Grande Terreur stalinienne de 1937-1938.

    Au procès de Nuremberg, les Soviétiques imputent aux Allemands les massacres de milliers d'officiers polonais à Katyn. Radio Berlin avait révélé le crime en 1943. Une commission de la Croix-Rouge polonaise liée à la Résistance aboutit à la même conclusion. « Pourtant les Alliés choisissent d'imputer le crime au IIIe Reich. La censure interdit de parler de Katyn autrement que comme d'un crime allemand (…). Dès septembre 1944, les communistes polonais publient à Moscou une brochure, « La Vérité sur Katyn », qui entérine la thèse soviétique. Une campagne mondiale de désinformation commence portée par tous les partis communistes. »

    C'est le 13 octobre 1990 que Gorbatchev présente officiellement ses excuses au peuple polonais pour 21.857 officiers fusillés.

    La Grande Terreur commence le 30 juillet 1937 et finit le 1er novembre 1938. Elle vise l'extermination de trois sortes d'ennemis du peuple : des ennemis sociaux (koulaks, religieux, « gens du passé »), des minorités ethniques (allemands, polonais, minorités asiatiques) et des cadres du parti accusés de trahison. L'opération est dirigée par Iejov puis Beria. 1.565.000 personnes ont été arrêtées dont 668.000 exécutées. Le but de la Terreur est de renforcer le pouvoir du parti en détruisant tout ce qui reste de la société civile. Avant 1968, avec le livre de Robert Conquest, cette terreur a été ignorée voire niée par les médias occidentaux.

    L'ambiguïté occidentale apparaît encore mieux en lisant l'article « Khmers rouges ». Ceux-ci se sont livrés à un génocide sur leur propre population entre 1975 et 1979 ; le bilan serait de 2 millions de morts sur 6 millions d'habitants. Ce sont les Vietnamiens qui brisent le régime des Khmers rouges. Ils sont condamnés à l'ONU. La Chine, les USA et la Thaïlande ravitaillent les troupes de khmers rouges. Une partie des chefs se réfugie aux USA et les autres restent au Cambodge, non inquiétés. En 2004 seulement est créé le tribunal international pour juger une soixantaine de chefs du régime génocidaire.

    On l'aura compris : le livre est aussi intéressant pour étudier le communisme que pour voir une complicité fréquente de l'Occident face à ces régimes criminels. Un signe de cela : « Le 26 janvier 2006, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a le plus grand mal à faire voter à une faible majorité un texte très modéré demandant la condamnation morale des crimes des régimes communistes, les groupes politiques communistes mais aussi la gauche socialiste se prononçant contre avec véhémence. »

    Yvan BLOT
    © Polémia
    23/02/08

    Sous la direction de Stéphane Courtois, « Dictionnaire du communisme », Larousse 2007, collection A présent, 646 p., 28 €.

    Yvan BLOT

    http://archives.polemia.com/article.php?id=1626

  • Entretien avec Jean Sévillia

    À l’occasion de la sortie en librairie de son ouvrage La France catholique (Éditions Michel Lafon), Jean Sévillia, journaliste au Figaro Magazine et au Figaro Histoire, rappelle que la France compte 44 millions de baptisés.

    Pour lui, cette France catholique est vivante, visible mais discrète, et aussi très impliquée, en particulier dans les réseaux sociaux et les récents débats de société.

  • L'ingénierie sociale : modéliser les comportements pour mieux les conditionner

    La politique, en tant qu'ingénierie sociale, gestion des masses humaines, réduction de l'incertitude du comportement des populations, s'appuie donc tout d'abord sur une phase descriptive, constituée de travaux de modélisation de ces comportements populaires afin d'en définir les structures générales et les constantes. Ces travaux de modélisation mettent à jour les programmes, routines, conditionnements psychiques et algorithmes comportements auxquels obéissent les groupes humains. L'informatique est l'outil idéal, par exemple dans le calcul complexe (probabiliste et stochastique) des mouvements de foule, qui sert à la gestion des risques dans les instances professionnelles d'hygiène et de sécurité(évacuation des bâtiments), mais aussi à la police et l'armée pour encadrer et prévenir toute manifestation qui risquerait de déstabiliser le pouvoir. De plus, le travail d'espionnage d'une population, dans l'optique de modéliser ce qu'elle pense et ainsi désamorcer les nouvelles tendances critiques, requiert un travail de surveillance, de renseignement, de collecte d'informations et de fichage considérablement facilité par les développements de l'informatique ubiquitaire, ou ambiante et diffuse dans l'environnement, telle que théorisée par Mark Weiser, ainsi que par les "systèmes experts" de croisement des bases de données électroniques locales, publiques et privées (interception des communications, paiements par cartes, etc.). Le recoupement de ces informations glanées sur les réseaux numériques permettant de calculer par profiling une estimation du taux de dangerosité qu'une population (ou un individu) représente pour le pouvoir, on comprend dès lors que l'informatisation de la société, pour y faire basculer le maximum d'éléments de la vie des populations, soit une priorité des politiques contemporaines. 
         Dans son ouvrage Surveillance globale, Eric Sadin nous dresse une liste presque exhaustive de ces nouvelles formes de pouvoir à vocation non plus punitive mais anticipatrice et dont l'emprise est strictement coextensive à celle de la sphère technologique. Aux États-Unis, dans la foulée du Patriot Act, sont apparus des programmes gouvernementaux de surveillance électronique tels que le Total Information Awareness et le Multistate Anti-Terrorism Information Exchange (MATRIX). Plus récemment, l'Union européenne s'est dotée, elle aussi, de programmes dont les objectifs consistent à centraliser pour la police la"détection automatique de comportement anormal et de menaces", que ce soit dans le cyberespace pour INDECT Project, ou dans la rue, au moyen des caméras de surveillance pour ADABTS (acronyme d'Automatic Detection of Abnormal Behaviour and Threats in crowded Spaces).
         En France, le ministère de l’Éducation nationale se livre depuis quelques années à une scrutation des forums de discussion sur Internet, sous-traitée en 2008 par l'entreprise spécialisée en stratégies d'opinion i&e. L'appel d'offres pour 2009 comporte les missions suivantes : "Identifier les thèmes stratégiques (pérennes, prévisibles ou émergents). Identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l'opinion. Repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau. Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation. Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux faibles). Suivre les informations signifiantes dans le temps. Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires, audience, etc.). Rapprocher ces informations et les interpréter. Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise. Alerter et préconiser en conséquence. Les informations signifiantes pertinentes sont celles qui préfigurent un débat, un "risque opinion" potentiel, une crise ou tout temps fort à venir dans lesquels les ministères se trouveraient impliqués. (...) La veille sur Internet portera sur les sources stratégiques en ligne..."
         Les ministères de la Santé, de la Justice et de l'Intérieur ont également recours aux services d'entreprises offrant les mêmes prestations. Quant à la veille du paysage éditorial et au repérage des publications éventuellement subversives, elle est pointilleuse, comme l'ont appris à leurs dépens les camarades corréziens : "A cette même période, le criminologue Alain Bauer pianote un matin, comme à son habitude, sur le site internet de la Fnac et Amazon en quête des nouveautés en librairie lorsqu'il tombe par hasard sur L'Insurrection qui vient (Éditions La Fabrique). Le consultant en sécurité y voit la trace d'un "processus intellectuel qui ressemble extraordinairement aux origines d'Action directe" et, sans barguigner, achète d'un coup 40 exemplaires. Il en remettra un en mains propres au directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, assorti d'une petite note. Rédigé par un "comité invisible", l'ouvrage est attribué par les policiers à Julien Coupat, qui fait figure de principal accusé dans l'affaire de Tarnac." 
         Parvenu à un stade de modélisation de la population comme suffisant, on peut alors passer à la deuxième phase, le travail d'ingénierie proprement dit, s'appuyant sur ces modèles découverts pour les reconfigurer dans le sens d'une standardisation accrue, et donc d'une meilleure prévisibilité des comportements. L'ingénierie politico-sociale consiste ni plus ni moins que dans un travail de programmation et de conditionnement des comportements, ou plutôt de reprogrammation et de reconditionnement, puisque l'on ne part jamais d'unetabula rasa, mais toujours d'une culture déjà donnée du groupe en question, avec des propres routines et conditionnements. Les sociétés humaines, en tant que systèmes d'information, peuvent ainsi être reconfigurées dans le sens d'une harmonisation, homogénéisation, standardisation des normes et des procédures, afin de conférer à celles et ceux qui les pilotent une meilleure vue d'ensemble et un meilleur contrôle, l'idéal étant de parvenir à fusionner la multitude des groupes humains hétérogènes dans un seul groupe global, un seul système d'information.Une administration centralisée et une gestion sécurisée : les architectes de la mondialisation ne poursuivent pas d'autres buts.
    Gouverner par le chaos

  • « La France maçonnique » de Paul-Eric Blanrue

    Faire un film de moins d’une heure sur la franc-maçonnerie, c’est le pari tenu et réussi par Paul-Eric Blanrue qui réunit dans ce documentaire plusieurs dignitaires maçons ainsi que diverses personnalités, comme Jean-Yves Le Gallou, Emmanuel Ratier ou Pierre Hillard, tous invités à parler serment maçonnique, importance de symboles ou poids des loges dans notre pays.

    Même si tous les secrets de la franc-maçonnerie ne sont pas percés, et plus particulièrement l’étendue de son rôle dans le déclenchement de la Révolution française, force est de constater que les différents contributeurs de ce documentaire évoquent, avec force détails pour certains, son influence considérable dans toutes les sphères de la société française.

    Véritable religion d’Etat pour un homme comme Vincent Peillon, la franc-maçonnerie, comme ont pu le montrer Pierre Hillard ou Jean-Yves Le Gallou en évoquant « l’affaire des fiches » qui contribua à un certain désarmement de l’armée française à la veille de la Guerre de 1914, gangrène le monde politique, qu’il s’agisse du rôle délétère des loges sous la IIIe République ou de la puissance des réseaux maçons dans la France de 2015. « On le voit avec le gouvernement Valls. Il y a un triangle très fort, si on prend Valls, le premier ministre, Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et Le Drian, ministre de la Défense et dont le cabinet est truffé de camarades d’obédience », précise Jean-Yves Le Gallou, victime de la puissance de ces réseaux au cours de sa carrière dans la Haute Administration. On a pu vérifier la puissance de ces derniers lors de l’adoption du Mariage Pour Tous, ou, très récemment, entre les deux tours des Régionales, avec le véritable tour de passe-passe réalisé en Nord-Pas-de-Calais et en PACA au détriment des électeurs de gauche et à seule fin de priver le Front national de la gestion d’une région.

    L’intervention d’Emanuel Ratier permet de pénétrer au cœur des Fraternelles et de montrer, documents à l’appui, que ces dernières inspirent, dirigent et téléguident la plupart des lois qui sont votées par le Parlement. Il dresse également le portrait de Michel Rey, un des protagonistes de l’Affaire Urba-Gracco, grand ponte du Parti socialiste – impliqué par ailleurs dans l’achat du siège du Parti républicain – et qui fut condamné en mai 2000 pour trafic d’influence sur les marchés publics mais ne fut jamais suspendu par la franc-maçonnerie !

    Le grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF) Jean-Pierre Servel affirme sans sourciller que « la GLNF ne joue aucun rôle politique et ne s’investit pas dans un discours sociétal » : des propos démentis, bien sûr, par l’adoption des lois Neuwirth, Veil ou celle qui a instauré le Mariage pour Tous, s’agissant au moins des autres loges.

    Dernier témoin du documentaire de Paul-Eric Blanrue : Dieudonné. Il concède bien volontiers avoir été invité en 2001 au titre de conférencier au Grand Orient de France afin de plancher sur le thème du « pouvoir métissé » et rappelle qu’il n’a jamais été réinvité.

    La franc-maçonnerie intrigue et le film de Paul-Eric Blanrue permet de dénouer les fils de l’écheveau. Il manque cependant la contribution des intouchables de la rue Cadet…

    Henry Bordier, 20/12/2015

    Le DVD est disponible au prix de 15 € auprès d’Amazon à l’adresse suivnte : La France maçonnique

    Egalement téléchargeable en streaming (location à 4,90 ou 8,90) à cette adresse : La France maçonnique

    http://www.polemia.com/la-france-maconnique-de-paul-eric-blanrue/

  • La novlangue : la langue de l’oligarchie et notamment des médias (Troisième épisode : la novlangue et ses limites)

    Les limites de la novlangue.

    Voici la troisième partie de la conférence sur la novlangue prononcée par Michel Geoffroy au Carrefour de l’Horloge, le 10 décembre dernier. L’auteur souligne ici les limites atteintes par ce procédé totalitaire.
    Polémia.

    Malgré toutes ses ruses et tous ses puissants moyens, la novlangue commence à atteindre aujourd’hui, comme la désinformation médiatique, ses limites.

    • Le divorce croissant entre la réalité et la langue

    Sa dynamique, comme le marxisme dans l’ex-URSS, est institutionnelle : elle est la langue du Pouvoir et des institutions sur lesquelles il repose, mais elle n’est plus que la langue du Pouvoir. Et elle est de plus en plus perçue comme telle.

    Comme en URSS, le divorce entre la réalité et le discours politiquement correct est profond, ce qui mine la crédibilité de la novlangue. On le voit par exemple s’agissant des réalités de l’immigration et du djihadisme : les sondages montrent que l’opinion n’est pas du tout politiquement correcte (notamment refus d’accueillir de nouveaux immigrés, défiance vis-à-vis de l’islam, demande d’une justice plus répressive vis-à-vis des délinquants, etc.). Et tout le monde sait désormais décoder le discours novlangue : on sait que les djihadistes ne sont pas vraiment « belges » ou « français » mais qu’ils ont surtout d’autres caractéristiques que le Système s’efforce de nous cacher.

    Comme en URSS, c’est l’intérêt (de carrière) et la répression (judiciaire ou professionnelle : cf. la mise à pied de Ph. Verdier, Monsieur Météo de France 2) qui assurent la survie de la novlangue et du politiquement correct – c’est-à-dire la contrainte, et de moins en moins l’adhésion.

    Bien sûr aussi, l’expression novlangue du politiquement correct dispose des puissants médias de propagande et du levier publicitaire qui permet de mettre au pas les médias alors que la dissidence ne dispose que d’Internet (Internet qui est, comme par hasard, la cible de l’oligarchie au prétexte de lutte contre le terrorisme).

    Il ne faut pas oublier non plus que le politiquement correct ne se réduit pas à la novlangue médiatique : il utilise de nombreux autres canaux, notamment la publicité (ex : la tendance actuelle des publicités à mettre en scène des « familles » et des couples métissés), le cinéma (notamment les blockbusters américains ; voir aussi qui est identifié aux « bons » et aux « méchants » ; le cinéma holywoodien a contribué à la promotion de l’homosexualité), sans parler de l’Education nationale (théorie du genre, déconstruction de l’histoire nationale et éducation « antiraciste »).

    Le conformisme idéologique se décline enfin sur différents registres et pas seulement médiatiques : il y a du politiquement et de l’idéologiquement correct, mais il y a aussi de l’historiquement correct, du culturellement correct, du scientifiquement correct, du climatiquement correct, du pédagogiquement correct ou du sexuellement correct !
    Il ne faut donc pas croire que la lutte du faible au fort sera facile.

    • La parole dissidente commence à se libérer

    Néanmoins, comme les faits sont plus forts que l’idéologie et que de plus en plus de monde souffre des conséquences de la mise en œuvre de l’idéologie libérale/libertaire/cosmopolite, la parole dissidente commence à se libérer et donc à contredire le politiquement correct officiel, par exemple sur la question du Grand Remplacement ou de la défense de la famille. C’était d’ailleurs le thème de la première Journée de la dissidence organisée par la Fondation Polémia le 21 novembre dernier.

    En outre il est possible d’engager un combat contre la novlangue politiquement correcte du Système, avec quelques chances de réussite. C’est ce qui se passe aujourd’hui.

    D’ailleurs la première réussite des actions entreprises tient déjà au fait que le concept de novlangue et de politiquement correct soit entré dans le langage politique courant (et qu’il ait remplacé les termes de langue de bois ou de langue de coton [F.B. Huyghe*]). C’est un succès car la force de la novlangue était d’avancer masquée en se présentant sous couvert d’information (info) et d’objectivité. Le fait que l’on ait conscience que cette langue soit idéologiquement biaisée et militante diminue fortement son efficacité.

    Il est donc possible d’agir efficacement contre l’expression novlangue du politiquement correct :

    1 -La première chose à faire est de dénoncer la novlangue pour ce qu’elle est: une idéologie militante qui cherche à nous cacher la réalité des choses. Et de montrer par conséquent que les journalistes sont des partisans au service des puissances financières qui dirigent les médias occidentaux (et qui ont pris le pas sur les politiques qui ont abdiqué la souveraineté).

    C’est ce que fait la Fondation Polémia avec la cérémonie des Bobards d’Or qui permet de couronner les journalistes auteurs de la plus belle désinformation ou de la plus remarquable censure.

    Il est intéressant de noter d’ailleurs que les politiques dissidents n’hésitent plus à attaquer frontalement la classe médiatique (qui ne leur fait aucun cadeau de toute façon), ce qui contribue à affaiblir sa posture accusatoire et dogmatique. Ex. : la charge de N. Dupont-Aignan sur les rémunérations des journalistes au Grand Journal de Canal+ le 14 avril 2012, le refus de Marine Le Pen de céder aux injonctions de France 2 pour l’organisation d’un débat en novembre 2015, etc. – une attitude qui tranche avec la servilité de la classe politique officielle vis-à-vis des médias.

    Dénoncer le caractère partisan de la plupart des journalistes (qui dans les études se classent majoritairement à gauche ou à l’extrême gauche, soit en décalage marqué avec l’opinion française majoritaire) est un autre moyen d’affaiblir le politiquement correct. Les journalistes des médias de propagande représentent la quintessence de l’idéologie dominante libérale/libertaire en effet : ils se situent à gauche, et ce tout en étant les salariés des grands groupes économiques et financiers qui possèdent les médias. Les travaux de l’OJIM sont fructueux sur ce plan.

    2 -Il faut aussi dénoncer les travers et les manipulations ridicules de la novlangue : c’est l’objet du Dictionnaire de novlangue et aussi de nombreuses communications sur le forum Polémia. La chasse à la novlangue est ouverte et elle est fructueuse : contribuez-y dans la perspective de la prochaine quatrième édition !

    3 -Ensuite il faut utiliser les mots justes pour désigner les choses: c’est l’objet de la réinformation de rétablir les faits, porter à la connaissance du plus grand nombre ce que le Système cherche à cacher et dénoncer les bobards médiatiques.

    Il faut fermer la télévision et d’une façon générale ne pas dépendre d’un seul organe d’information, mais se réinformer sur les médias dissidents (presse dissidente, Radio Courtoisie, TV-Libertés notamment) et étrangers : car la liberté de la presse est moins assurée en France qu’ailleurs en Europe (au classement de RSF 2015 la France se situe au 38e rang pour la liberté de la presse, entre le Cap Vert et l’Afrique du Sud…). Il faut aussi aider les médias dissidents à vivre libres, c’est-à-dire sans publicité.

    La réinformation sur Internet permet de contrer rapidement la désinformation officielle mais il faut aussi faire preuve de vigilance : il ne faut prendre en compte et ne diffuser que des faits établis (attention aux infos rediffusées en chaîne souvent bidonnées).

    La réinformation sur Internet permet aussi de mettre la pression sur le Système (ex. : révélation des projets de nomination du fils de Sarkozy à l’EPAD, divulgation de propos ou de faits que les médias de propagande cachent, comme les incidents provoqués par les immigrants en Hongrie).

    4 -Enfin il ne faut plus hésiter à réutiliser les mots tabous, c’est-à-dire qu’il ne faut pas hésiter désormais à tenir un discours dissident. Car ces mots disparus de notre langue sont aussi des mots nouveaux pour contrer le Système et ils rencontrent en outre un large écho dans l’opinion.

    Ce ne sera certes pas facile mais la vérité finira par triompher !

    Michel Geoffroy

    Note :
    (*)
    Langues de pouvoir
    http://www.huyghe.fr/actu_202.htm

    http://www.polemia.com/la-novlangue-la-langue-de-loligarchie-et-notamment-des-medias-troisieme-episode-la-novlangue-et-ses-limites-2/