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culture et histoire - Page 1235

  • Vient de paraître : La confrontation Révolution Contre-révolution

    Vient de paraître ! Profitez-en !
    confrontation-revolution-contre-revolution.net.jpgIl suffit de constater les effrayants progrès de la Révolution dans le monde pour affirmer que, dans certains pays - dont la France - les hommes vivent leurs dernières années de liberté. Italie, France, Argentine et même Espagne sont peut-être vouées à la "libération" qu'ont connue les Hongrois et les Tchèques ; à celle, aussi, du Vietnam, Cambodge et Laos où les hommes ont été si bien "libérés" qu'ils y ont perdu jusqu'au droit de conserver leur nom !
    La faute initiale en reviendra à ces gouvernants naïfs ou traîtres qui se proclament "libéraux" et qui permettent aux pires ennemis du pays de manoeuvrer à leur guise au nom même du libéralisme dont les premiers se réclament.
    Quand un gouvernement n'a aucune force parce qu'il n'a aucune vérité à brandir et à faire respecter impérativement, les forces révolutionnaires les plus néfastes sont sûres de triompher... à moins que le peuple ne soit prêt à défendre lui-même sa patrie. L' exemple du Portugal est là, et on tremblerait moins pour lui si le peuple avait été préparé à cette confrontation Révolution-Contrerévolution dont il est l'enjeu.
    Nous refusons la loi de la Révolution. Nous rejetons le libéralisme autant que le marxisme, le premier étant directement responsable de ce qui nous attend. Mais notre prise de position n'est pas sectaire : nous savons le respect dû à toutes mesures prises par un gouvernement quand elles ne sont pas contraires à la morale. Le gouvernement prépare, dit-il, la défense du territoire ; nous la prévoyons aussi, mais également la résistance possible contre toutes les agressions révolutionnaires et contre la Terreur déclarée "nécessaire" par les marxistes.
    Cet ouvrage s'appuie sur le respect le plus scrupuleux des vrais droits et devoirs des hommes, et il a le plus grand souci de la dignité de la personne humaine, même quand il s'agit d' "ennemis" ; idée que l'on aurait bien du mal à trouver chez les marxistes.
    Oui, c'est un livre qui ose parler d'employer des armes, mais quand il s'agit de se défendre, et dans le seul cas où il n'y a plus d'autre moyen pour empêcher certains d'assassiner les autres.
    C'est un livre basé sur la charité : il faut sauver les hommes et défendre les valeurs chrétiennes de notre civilisation car, hors d'elles, parler de justice et de liberté n'est que du bluff.

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    http://www.chire.fr/A-198137-vient-de-paraitre-la-confrontation-revolution-contre-revolution.aspx

     

  • La guerre de Sécession – première guerre de l’époque moderne

    A l’occasion de la réédition du “Blanc Soleil des vaincus” chez Via Romana, nous publions l’éditorial de Dominique Venner du hors série numéro 3 de la Nouvelle Revue d’Histoire consacré à la guerre de Sécession et paru en 2011.

    Depuis que les Etats-Unis d’Amérique ont imposée l’hégémonie mondiale du dollar, le mythe de la démocratie à l’américaine a été quasiment divinisé dans l’hémisphère « occidental », ce qu’Aristote s’était bien gardé de faire pour la démocratie antique. La démocratie américaine n’est pourtant rien d’autre qu’une oligarchie, comme le sont la plupart des systèmes politiques. Grâce peut-être au permanent sourire commercial de ses dirigeants, elle semble néanmoins parée de toutes les vertus en dépit de comportements peu vertueux. À cette « démocratie », associée de nos jours au libéralisme économique si fortement malmené par ses financiers, on prête des mérites exceptionnels. On affirme par exemple qu’elle est synonyme de paix et que jamais deux démocraties ne se font la guerre.

    Voilà une affirmation que dément catégoriquement la guerre de Sécession américaine (1861-1865). Ce ne fut pas une guerre civile comme le voudrait l’interprétation des vainqueurs, mais une « guerre entre les États », suivant l’expression plus exacte des Sudistes, une guerre entre deux nations que tout opposait depuis longtemps, une guerre de conquête de la plus faible par la plus forte, la plus impérialiste et la plus peuplée.

    La Confédération des États sudistes était aussi démocratique que l’Union des États nordistes. C’est même au Sud, en Virginie, que s’enracinait la matrice de la démocratie américaine dans sa version originelle. Les combattants de l’indépendance de 1776 (George Washington) et les pères de la Constitution de 1787 (Thomas Jefferson) étaient des Virginiens, des hommes du Vieux Sud, comme le furent beaucoup de présidents des Etats-Unis avant que ne s’ouvre la fracture entre la nation sudiste et la nation nordiste.

    La guerre de Sécession fut bel et bien une guerre de conquête, une guerre impitoyable, conduite par la démocratie nordiste contre la démocratie sudiste. Une guerre conclue par la domination implacable de la première sur la seconde.

    Cette guerre fut la plus sanglante de toute l’histoire américaine. C’est là un privilège démocratique. Les pertes furent supérieures d’un tiers à celles de l’Amérique durant la Seconde Guerre mondiale, pour une population sept fois moins nombreuse. La démocratie sudiste, moins peuplée que la Suisse d’aujourd’hui, succomba finalement sous le nombre et sous l’écrasante supériorité matérielle de la démocratie nordiste, après avoir remporté d’innombrables batailles. Sa défaite n’entraîna pas seulement la destruction de son indépendance politique et économique, mais celle aussi de sa civilisation. Dans les années qui suivirent sa capitulation, le Sud fut soumis au pillage, à la vindicte et à la loi martiale du Nord.

    À bien des égards, la guerre de Sécession annonce par son ampleur celle de 1914-1918. Ce fut la première guerre « démocratique », plus encore que les guerres napoléoniennes. À la différence des armées de l’Ancien Régime, celles de la guerre de Sécession étaient le produit de « levées en masse ». Ce fut la première guerre où l’un des enjeux fut l’opinion publique, car de celle-ci dépendait la volonté de vaincre plutôt que de trouver un compromis. Ce fut la première où l’acharnement des combattants et la généralisation de nouvelle armes meurtrières, multiplièrent les pertes dans des proportions jamais vues. Dans l’histoire moderne, ce fut aussi la première guerre totale prenant en otage toute une population (celle du Sud) en exerçant sur elle la terreur de destructions massives n’épargnant pas les civils, en détruisant leur habitat et en les affamant. Ce fut la première guerre de l’époque moderne où, pour obtenir la mobilisation « démocratique » des masses et donc celle de l’opinion, on fabriqua un ennemi haïssable et diabolisé, contre qui tout était permis, comme l’ont si bien montré le général Sherman en Georgie et quelques autres. C’est aussi la première grande guerre idéologique, plus encore que celles de la Révolution française, où la défaite d’une des deux nations s’est accompagnée d’une sourde résistance conduisant parfois à la revanche des vaincus par la voie royale de la littérature et du septième art.

    http://www.dominiquevenner.fr/2015/12/la-guerre-de-secession-premiere-guerre-de-lepoque-moderne/

  • Conférence sur « L’homme catholique dans la société »

    « L’homme catholique dans la société », conférence de François de Carennac du 9 décembre 2015 à Angers :

    Le but est de comprendre ce qu’est un homme complet. L’homme est le père, le décideur et le politique. Un être, qui comme la femme, avec ses différences, est fait de vertus naturelles et surnaturelles. La relation homme femme, à travers Adam et Ève, la complémentarité et l’attirance ne sont point omises dans cette intervention.
    Également, il est important de savoir comment faire de vrais hommes, de vrais catholiques et une vraie société.
    Il faut s’imposer contre la télévision des Charlie qui fabrique un Jean-Fragile aux couilles molles. Et un tour rapide de l’histoire et de l’actualité nous montrent que l’image de l’homme en Europe est passée de Saint-Louis à Conchita Wurst.

    Dieu premier servi ! Impossible de ne pas traiter le sujet tant l’homme est porté vers le sacré et le beau. La foi, son intelligence et sa bonne application, est de première importance. La prière, l’étude et l’action sont les trois mots d’ordre. La retraite de Saint-Ignace du catho-zehef y est fortement recommandée ; préalable à toute sainte croisade contre le monde moderne.
    Le seul chemin face à la décrépitude de l’église vaticane des modernos, qui ont trahi leur rôle, est celui de la Tradition véritable. D’où la volonté d’apostolat qui entre en jeu.

    Au passage, le « contrat social » de ce bouffon de Rousseau se fait déchirer et foutre à la poubelle (#PapierRecyclable) face à la réalité naturelle et sociétale ; comme si Charles Maurras débarquait à nouveau dans ta té-ci pour remettre les cerveaux atrophiés à l’endroit à coup de francisque. Soit on applique le principe de subsidiarité soit on applique l’absurdité sociale (non-valeurs de la république obligatoires).

    En gros ce qu’il faut retenir, c’est que tout ira pour le mieux lorsque les chrétiens seront à nouveau le sel de la terre !

    Deus Vult Pays de la Loire.

    http://reconquetefrancaise.fr/conference-sur-lhomme-catholique-dans-la-societe/

  • Raconter les âges sombres par André WAROCH

    L’effondrement de la littérature française, au cours des dernières décennies, ne fait aucun doute. On ne voit guère que Houellebecq, avec essentiellement deux livres publiés il y a maintenant une vingtaine d’années, qui ait pu être pris au sérieux. Invoquer, pour expliquer cet effondrement, une conjonction de facteurs indépendants les uns des autres ne relève que de la paresse intellectuelle, de la même façon qu’expliquer la chute de l’Empire romain d’Occident par un affaiblissement spirituel s’ajoutant à des problèmes économiques dus à de mauvaises récoltes, elles-mêmes coïncidant avec des décisions funestes prises par deux ou trois souverains dégénérés, tout cela aggravé par la pression des Germains poussés à l’assaut des terres impériales par un hiver plus rude que d’habitude ou par les Huns d’Attila, revient à dire que cette catastrophe, peut-être la plus grande de l’histoire de l’humanité, fut un accident de la circulation. Ça se trouve comme ça, nous disent les génies appointés éclos dans les couveuses du CNRS. C’est dommage. C’est la faute à pas de chance, nous susurrent-ils de la voix mielleuse et satisfaite des crétins. Ainsi le couvercle se referme-t-il sur les vérités fondamentales de notre époque. 

    De même qu’Edward Gibbon avait clairement établi la raison profonde de la chute de Rome avant que les historiens officiels, à l’unanimité, ne rejettent ses thèses comme fantaisistes, exagérées, relevant du romantisme et de l’amateurisme, pour lui préférer, de loin, la conjonction des facteurs, de même il faudra bien qu’un jour quelqu’un se dévoue pour établir la raison profonde de la chute de la littérature française, et, par extension, de l’ensemble de la culture européenne. 

    Selon Philippe Muray, la question fondamentale qui sous-tend toute littérature digne de ce nom est la suivante : que se passe-t-il

    Cette question, est, au cours des quarante années qui viennent de s’écouler, la question interdite par excellence. La poser, c’est déjà un peu y répondre, donc commencer à arracher le voile que nos Maîtres ont tendu entre nous et le monde qui nous entoure. Pourtant, les changements, pour la plupart abominables, que subit la société depuis le début des années soixante-dix, se produisent au vu et au su de tous, sans que leurs auteurs essaient de les dissimuler, bien au contraire : depuis le début de leur règne sans partage, ils n’ont de cesse de nous expliquer qu’il serait absolument impensable de considérer ces changements autrement que comme l’avènement programmé d’une nouvelle ère de félicité, qui sera aussi la dernière, unlast age dans lequel le bonheur sera obligatoire, les guerres interdites, les différences effacées, une plage infinie où l’histoire des hommes s’échouera pour ne plus jamais repartir. Rien ne sera jamais plus comme avant, nous lancent-ils en nous regardant dans les yeux, nous mettant au défi de ne pas nous réjouir de ces hideuses métamorphoses, de ne pas applaudir à la destruction du monde humain que nous avions reçu en héritage des siècles passés. Voilà quarante ans que nous sommes l’objet de ce processus de normalisation forcée, basé sur la logique du fait accompli, de la sidération et de la terreur. Voilà quarante ans qu’on nous explique que nous ne voyons pas ce que nous voyons. Voilà quarante ans que les réfractaires qui s’obstinent à le voir, et à dire qu’ils le voient, sont socialement et politiquement éliminés, exclus à jamais de l’agora, relégués dans les égouts de la « République ». 

    Les élites, déconnectées du peuple ? C’est exactement le contraire. Sauf que cette  connexion ne fonctionne que dans un sens. Les images surgissent des télévisions comme autant de décharges électriques envoyées par des milliers de Pavlov. Et l’homme occidental, le cerveau atrophié, erre comme un somnambule dans ce monde qu’il ne peut plus comprendre, qu’il ne peut même plus voir. Quelque chose s’interpose entre lui et la réalité, et ce quelque chose est un écran, dont je m’étonne ici que, dans le camp hétéroclite des réfractaires, personne n’ai jugé bon de rappeler la vraie définition : tout ce qui arrête le regard, qui dissimule, empêche de voir.

    Les actuels romanciers, ne pouvant se baser sur une réalité frappée d’interdit, et ne pouvant non plus se baser sur la réalité virtuelle des médias (à laquelle il devient très difficile de continuer à croire — sans parler de la faire croire aux autres — en essayant la coucher par écrit sur trois cent pages, c’est-à-dire en la détaillant et en essayant de la rendre crédible, ce qui est le principe du roman), ont choisi tout simplement de l’éviter. Les romans actuels ont en commun le fait de ne jamais se dérouler ni ici, ni maintenant. Nous sommes sous la domination des écrivains new-yorkais (Marc Lévy, Guillaume Musso, Katherine Pancol, Joel Dicker, avec une variante californienne : Philippe Besson), des écrivains de la Seconde Guerre mondiale, celle-ci d’ailleurs toujours réduite à la question juive (Colombe Schneck, Pierre Assouline), des écrivains de l’enfance volée (Angot), etc.

    La littérature et les littéraires se sont couchés, comme tout le reste et comme tout le monde. Il suffit de voir comment ces derniers fondent sur le déviant qui prétend écrire et penser le monde hors de leur idéologie, et ce quelque soit la qualité littéraire des écrits en question. C’est là qu’arrachant leurs masques, ils nous montrent ce qu’ils sont vraiment : pas du tout des écrivains et des critiques, mais des commissaires politiques préposés à la culture, imposant leur loi par la délation, les pétitions, la terreur et l’intimidation. 

    La tâche de tout romancier doit être de saisir cette réalité dont on ne veut surtout pas qu’il s’occupe, ce nouveau monde qui n’en finit pas de grignoter l’ancien, à un rythme tel que chaque génération y naît et y grandit comme dans un nouvel univers que ne peut déjà plus comprendre la génération précédente.

    Tout roman écrit non à partir de cette réalité, mais à partir du monde virtuel décrit dans les médias est nulle et non avenue. Le littérateur doit arracher ce voile, briser l’écran, pour raconter enfin ces âges sombres où nous sommes nés.

    André Waroch

    http://www.europemaxima.com/?p=4633

  • Yann Le Bohec, historien de «La guerre romaine» (58 avant J.-C. – 235 après J.-C.)

    Tallandier (collection L’art de la guerre, 2014)

    2940413881.jpgLe constat de l’auteur est sans appel : l’armée romaine a été l’armée la plus efficace de l’Antiquité. Voire peut-être même de l’histoire. Avec cette synthèse claire et détaillée venant couronner quarante années de recherches, Yann Le Bohec, l’un des plus grands spécialistes de la Rome antique et de son armée, nous livre un travail précieux dont l’intérêt est loin de n’être que strictement historique. L’histoire est enseignements et lorsque l’on voit le piteux état de nos forces armées aujourd’hui, on se dit que l’Etat-major serait fort avisé d’aller prendre quelques leçons chez les anciens… En cinq chapitres couvrant tous les aspects de la guerre romaine, Yann Le Bohec explore l’armée comme institution, sa stratégie, sa tactique, son environnement et surtout la manière dont les Romains vivaient et percevaient la guerre. Leur psychologie, basée tant sur la religion que sur le droit, est en effet un élément fondamental pour comprendre comment ils sont arrivés à une telle excellence dans l’art de guerroyer.

    L’armée romaine de l’empire a bien sûr trouvé ses bases dans l’armée républicaine mais a été changée en profondeur par Auguste. En plus de faire de l’empereur le chef suprême de l’armée, celui-ci en fit une armée permanente, professionnelle et sédentaire. Impressionnante par ses effectifs (plus de 300.000 hommes en 23), l’armée ne l’était pas moins par son recrutement de qualité. N’étaient sélectionnés comme légionnaires que des hommes libres choisis après un examen approfondi de leurs aptitudes, de leurs compétences et de leur morale : le dilectus. Ces citoyens étaient la colonne vertébrale d’une armée qui comptait en plus de ses légionnaires bien d’autres unités auxiliaires employant des alliés de Rome ou des étrangers. Les affranchis et les esclaves ne furent employés que dans des cas extrêmes car, dans les mentalités de l’époque, ils étaient considérés comme indignes de porter les armes... Cet aspect qualitatif du recrutement n’était pas la seule force de l’armée. L’encadrement des soldats en était le second pilier. Il était dû à une hiérarchie efficace, formée et toute dévouée au service de l’Etat. D’origine sénatoriale ou équestre, les officiers étaient tenus de montrer leur virtus en offrant le meilleur d’eux-mêmes. C’est une réelle culture de l’exemple. Il est donc essentiel de le souligner : les valeurs romaines sont indissociables de la manière dont la guerre est pensée et vécue. La fides et l’honneur en sont les clés de voute. La valeur individuelle du combattant et son comportement au combat s’allient à la discipline collective. Cette dernière était si importante dans l’armée qu’elle avait même été divinisée à partir d’Hadrien! La discipline se retrouvait dans l’exercice que les Romains considéraient presque comme une science. Mêlant sport, exercices individuels ou collectifs (dont les manœuvres et mouvements étaient le but ultime), l’exercice était vu comme le moyen de garantir le bon comportement du soldat à la guerre ainsi que son obéissance totale. La conclusion est simple : le légionnaire romain est un guerrier de qualité extrêmement bien préparé à la guerre, tant physiquement que moralement.

    La qualité de l’armée romaine venait aussi de sa polyvalence et de sa capacité d’adaptation à toutes les situations. A l’aise dans toutes les formes de combat, elle n’a jamais hésité à emprunter aux autres peuples ce qui pouvait parfaire son efficacité. L’héritage grec fut ici aussi fondamental, notamment en ce qui concerne la poliorcétique (l’art du siège). Par ailleurs, l’armée romaine se caractérisait par une tactique de combat où rien n’était laissé au hasard. La logistique, les services, le génie, le renseignement, la santé et les transmissions avaient été développés comme dans aucune autre armée de l’antiquité. La stratégie, à savoir la mise en œuvre des divers moyens de gagner, était très étudiée et les conflits étaient préparés par des actions politiques ou diplomatiques et s’appuyaient sur une économie prospère.

    Bien loin d’être le peuple belliqueux que certains ont pu décrire, les Romains considéraient la guerre comme un mal nécessaire et non une fin en soi. L’auteur démontre d’ailleurs que, contrairement à une idée tenace, Rome n’a jamais eu de projet impérialiste à proprement parler. Elle a mené des guerres tant défensives qu’offensives au gré des circonstances et sans réelle préméditation ou plan d’ensemble. Pourquoi alors faisait-on la guerre ? Les raisons étaient multiples (politiques, sociales, économiques, militaires) mais souvent liées à la psychologie collective : la peur de l’ennemi ; la protection de Rome (patriotisme) ou d’alliés de Rome ; le goût de la domination ou du butin… Une certaine passion immodérée de la guerre a bien sûr toujours existé et des personnages comme César ou Trajan en sont les plus emblématiques. Les Romains ont certes pu déclencher des guerres d’agression sous des prétextes fallacieux mais de nombreux exemples démontrent leur volonté de limiter et de réguler les conflits. Ils considéraient d’ailleurs la guerre civile comme l’horreur absolue... Idéalement, la guerre devait être juste (Cicéron) et limitée (les Stoïciens) mais, une fois commencée, elle devait être victorieuse coûte que coûte, quel qu’en soit le prix. En effet, la victoire amenait la paix et donc la prospérité, la felicitas, sur le peuple romain. N’oublions pas que la victoire, dans les premiers temps de Rome, avait été divinisée… La religion était indissociable de la guerre. Les soldats étaient très pieux et participaient, au sein des garnisons, à de nombreuses cérémonies religieuses. La religion était omniprésente, qu’on pense aux présages des dieux avant le combat (les auspices) ou à toutes ces cérémonies qui bornaient le temps militaire et lui donnaient un réel « rythme sacral ». La fin des campagnes, en octobre, était ainsi l’occasion de trois cérémonies de première importance : l’equus october (course de char), l’armilustrium (purification des armes) et la fermeture des portes du temple de Janus afin de retenir la paix, vue par les Romains comme l’état le plus positif qui soit.

    La grande qualité de l’ouvrage de Yann Le Bohec réside non seulement dans l’exhaustivité de son propos (vous apprendrez tout sur la vie quotidienne des soldats, leurs équipements, le détail des différentes unités ainsi que sur l’histoire de l’armée en tant que telle) mais aussi dans la réflexion qu’il mène sur la guerre à partir de multiples exemples historiques ou philosophiques. Objectif, il montre bien que cette armée puissante et organisée avait également ses faiblesses. A partir du 3ème siècle, la conjoncture défavorable pour l’empire accompagnée de l’oubli progressif des préceptes qui avaient fait son efficacité dans le passé sonneront peu à peu le glas de la grande armée romaine.

    Rüdiger / C.N.C.

    Note du C.N.C.: Toute reproduction de cet article doit mentionner la source.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com

  • Le catholicisme en France - Essai sur un état des lieux (Gérard Guyon)

    Les éditions de Chiré vous proposent

    catholicisme-wdfgwg.jpgCet essai sur le catholicisme en France ne porte pas seulement en lui une nostalgie inguérissable de la civilisation française millénaire. Il relève, à travers des thèmes précis, les principales étapes qui ont conduit à la situation actuelle où les catholiques se découvrent comme une communauté marginale dans une société devenue indifférente à la foi qui l'a historiquement construite. Tandis qu'une sécularisation et un laïcisme agressif rendent leur vie spirituelle et leur pratique du culte de plus en plus difficiles, sauf de manière étroitement communautaire.

    Obligeant aussi leur Eglise à se couler dans le moule uniforme de la tolérance, de la pluralité des vérités, de la célébration de l'autonomie de la liberté individuelle issues des droits de l'homme, et à nouer des relations nouvelles de partenariat avec les autres religions, et face à un islam figé dans ses dogmes et ses lois séculières divinisées.
    Gérard Guyon, professeur émérite de l'Université de Bordeaux (droit, sciences politiques), a enseigné aussi à l'étranger (Göttingen, Berlin, Rome). Historien des institutions et des idées politiques, ses travaux portent principalement sur le rôle du christianisme dans les fondations de l'Europe. Auteur de nombreuses publications dans des revues françaises ou étrangères, il a écrit notamment Le choix du royaume, Justice de Dieu, justice des hommes, Chrétienté de l'Europe, Les milices de l'archange, La Règle de saint Benoit aux sources du droit.

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    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuAAEAZEukLagLPaE.shtml

  • Sortie en fin de semaine du n°41 de la revue Synthèse nationale

    synthese7867.jpgSynthèse nationale n°41 :

    - Editorial de Roland Hélie

    - Dossier Attentats : Arnaud Raffard de Brienne, Dr Bernard Plouvier, Philippe Randa

    - Pour un Front des Patriotes, Pierre Vial

    - Un entretien avec Pierre Cassen, Président de Riposte laïque

    - Patriotisme français ou Europe aux cent drapeaux, Emmanuel Leroy

    - Un entretien avec Les Brigandes, Thierry Bouzard

    - Le monde agricole victime de l'ultra libéralisme imposé par Bruxelles

    - Les pages du Marquis, Jean-Paul Chayrigues de Olmetta

    - Les articles de Pieter Kerstens, Patrick Parment, Charles-Henri d'Elloy, Francis Bergeron

    - Les livres passés au crible par Georges Feltin-Tracol

    - Témoignage de Roger Holeindre

    24 pages, 12 €

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2015/12/14/sortie-en-fin-de-semaine-du-n-41-de-la-revue-synthese-nation-5731011.html