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culture et histoire - Page 1292

  • Intervention d'Arnaud Naudin à Academia Christiana

     Quels enseignements tirer de Mai 68 ?

    Cette version rédigée est une version amendée et étoffée de l'intervention prononcée lors de l'Université d'été d'Academia Christiana le dimanche 23 août. L'intervention a été filmée et sera bientôt disponible sur le site d'Academia Christiana.

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    Quand il s'agit de parler de Mai 68 et des enseignements que l'on peut en tirer, il incombe d'être le plus exhaustif possible. Ainsi devons-nous parler d'un ou plusieurs Mai 68 ? Mai 68 s'arrête-t-il en juin 68 ? Jusqu'où inclure le phénomène historique : Lip, le Larzac, l'autogestion, les communautés hippies, le retour à la terre, mais aussi les régionalismes et nationalismes armées (FLB, FLNC, etc.) ? Mai 68 est-il un accélérateur de la modernité en France ? Ou comporte-t-il des éléments critiques de la modernité, de la démesure techniciste, du productivisme ? Quant à la postérité, doit-on faire de LMPT et du Printemps français une sorte de Mai 68 de droite (qui plus est 45 ans après) ? Doit-on accepter Mai 68 comme fait et refuser Mai 68 comme idée ?

    Ensuite, l'objet de cette intervention est d'en finir autant que faire ce peut avec la vision simpliste et souvent grossière de Mai 68 à droite (droite que je définis par l'ensemble de ceux qui sont dans un refus de toute forme de constructivisme, notamment s'agissant des questions anthropologiques et ceux qui défendent la tradition au sens où l'entendait Dominique Venner). C'est aussi poser les limites de la critique de Mai 68 par Zemmour (notamment dans « Le suicide français ») : croire que c'est un événement téléguidé, extérieur, où la France gaulliste et gaullienne n'aurait pas sa part de responsabilité, où Mai 68 aurait entravé le cours tranquille techniciste et productiviste de cette France-là, en somme cette critique de droite de Mai 68 viserait à ne pas entacher le Grand Homme, sauf que l'on verra un peu plus tard qu'en réalité il n'en est rien. On peut même considérer quela droite techniciste gaullo-pompidolienen a jetée en partie les bases de Mai 68.

    Oui, il y a eu plusieurs Mai 68, celui auquel tout le monde pense, le Mai 68 estudiantin, principalement à Paris, autour de ses figures mythiques comme Cohn-Bendit ou Geismar, de ses lieux comme la Sorbonne, Nanterre, le Quartier latin, ses barricades, son carnaval gauchiste, ses slogans, ses grèves, etc. Sans parler de ses suites anthropologiques, les fameux « soixanthuitards » qui ont détruit toute forme d'ordre traditionnel. Mais derrière ce Mai 68, y compris dans la veine hippie, communautés d'amour libre, un autre Mai 68 et surtout après Mai 68, une France un peu sauvage se sont développés voulant retrouver paradoxalement vertus communautaires, enracinement et autogestion.

    Mai 68 ne s'arrête donc pas en juin 68, avec les dernières grandes grèves et le vote massif pour les députés gaullistes lors des élections législatives suite à la dissolution décidée par De Gaulle. Comme Mai 68 ne débute pas en mai...

    Comme tout événement historique majeur, Mai 68 dépasse les perceptions et les attentes de ces acteurs. D'autant que comme l'indique « Génération » (cf. sources), les différents groupes gauchistes qui constituent le Mai 68 « officiel » sont venus à la remorque des événements, voulant y plaquer leur vision de lutte des classes qui n'avait plus cours, notamment depuis la mise en place de l'Etat-providence, véritable cogestion entre gaullistes et communistes. A tel point que les maoïstes après Mai 68 voyant l'impossibilité de rallier la classe ouvrière à leur cause se tourneront vers les minorités, notamment les immigrés... Ensuite, si ces acteurs du Mai 68 « officiel » ont pu se reconvertir sans problème dans la Modernité, que ce soit pour soutenir la mondialisation heureuse ou pour accompagner le turbo-capitalisme dès les années 80, c'est que justement leur idéologie hostile à toute tradition (traditions certes mises à mal dès le XIXème siècle en se mettant au service du capitalisme et de la bourgeoisie : Eglise, armée, école, famille, mariage,etc.) a accéléré la mainmise de la Modernité (les passages de « Génération » consacrés à l'évolution de ces gauchistes sont particulièrement édifiants). Ainsi, en a-t-on vu certains et non des moindres être partisans de l'action de l'OTAN au Kosovo en 1999.

    Mai 68 a surtout dépassé ces acteurs « officiels » quand jusqu'à la fin des années 1970, certains y ont vu une sorte de bascule anthropologique de refus du capitalisme et du productivisme. En fondant des communautés ou encore en se lançant dans l'autogestion à l'instar de Lip en 1973. Figure de l'horlogerie française, Lip a connu une lutte sociale d'un nouveau genre où l'on a vu les salariés gérer leur entreprise, en se passant de la hiérarchie classique, et surtout en vendant leur production. Cette tentative d'autogestion - reprenant les fondements coopératifs dont parlaient les anarchistes du XIXème siècle comme Proudhon - reste un modèle pertinent pour ceux qui veulent revoir complètement les hiérarchies au sein des entreprises. Cette expérience que des gauchistes percevaient comme réformiste a fait que certains d'entre eux ont abandonné leur lutte classique, comme les maoïstes de la Gauche prolétarienne. C'est cette France « sauvage » comme l'expliquait la magazine « Actuel » dans les années 70 qui comporte donc les éléments pertinents et positifs que l'on peut retirer. Si effectivement nombre de ces communautés ont échoué car elles ont elles-aussi voulu plaquer une idéologie sur le réel, elles ont cependant appliqué un certain nombre de valeurs, notamment le refus du productivisme, celui du technicisme et la recherche d'une vie ­saine et communautaire, qui sont les nôtres et qui rappellent notamment ce que les non-conformistes des années 30, plus particulièrement les personnalistes, dont Ellul et Charbonneau, voulaient aussi retrouver et appliquer car cette société techniciste et productiviste était déjà là avant-guerre.

    La lutte écologique qui devient un véritable engagement politique date aussi de cette époque, notamment à travers la revue « La Gueule ouverte » qui était bien loin des inepties du développement durable. Sans oublier la candidature de René Dumont à l'élection présidentielle de 1974 qui était marquée déjà par un certain nombre de thèmes décroissants, surtout au niveau démographique. Ainsi que le fameux rapport du club de Rome de 1972.

    De même, dans la postérité positive de Mai 1968, on peut adjoindre, avec une certaine critique bien entendu, les luttes corses et bretonnes, y compris le FLNC et le FLB. Luttes de réenracinement, défense de l'environnement (cf. l'affaire dite des Boues rouges en Corse, voir sources), là aussi, malgré un discours gauchiste un peu dépassé, ces luttes participent d'éléments positifs de l'après Mai 68 dans les années 1970.

    Si Mai 68 et sa suite ont été l'explosion due à l'étincelle gauchiste, comme le rappelle en partie « Generation », il est cependant nécessaire de rappeler les causes dues au gaullisme productiviste et techniciste. En effet, si certains résument le gaullisme à la politique étrangère du Général, la France de cette époque est surtout l'âge d'or techniciste et productiviste où des hauts fonctionnaires issus des grandes écoles de la République, avec certes une volonté de bien faire, vont pousser au maximum la logique centralisatrice et bureaucratique dans les questions économiques, écologiques, voire anthropologiques. Alors certes, on peut fantasmer sur le Concorde et autres prouesses techniques (comme le TGV et les centrales nucléaires dans les années 70), pour autant cette décennie que l'on peut qualifier de gaullo-pompidollienne est surtout celles des technocrates qui modifient radicalement la société française, que ce soit dans les campagnes, entre remembrement, mécanisation et chimie à outrance, avec l'exode rural, sans parler du réaménagement du territoire via la Datar et que ce soit dans les villes avec la logique dit des grands ensembles et la transformation des quartiers, avec la place privilégiée accordée à la voiture. Comme le rappelle Thierry Paquot dans « Désastres urbains » (cf. sources). Ces technocrates pensant faire le bien pour les gens, ils ont tellement modifié les structures traditionnelles de la France (ce que les gauchistes ne pouvaient leur reprocher) qu'ils ont préparé le terrain à Mai 68 que ce soit le Mai 68 gauchiste ou les éléments positifs de Mai 68 que nous faisons nôtres. C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons défendre ce gaullo-pompidolisme contre les gauchistes... Au contraire, nous le mettons dans le même sac que les gauchistes.

    Certains analystes ont voulu voir dans la Manif pour Tous et le Printemps français une sorte de Mai 68 de droite. Si on peut s'inquiéter de voir ces deux mouvements reprendre le côté buzz médiatique et uniquement médiatique de Mai 68, pour autant, issu notamment du mouvement des Veilleurs, tout un pan du monde catholique s'est interrogé sur la limite, la mesure, l'interrogation techniciste... A ce sujet, l'ouvrage « Nos Limites » de Gaultier Bès, Marianne Durano et Axel Nørgaard Rokvam est particulièrement intéressant. Sans oublier bien sûr l'encyclique papale « Laudato si ». Là encore une reprise de l'héritage positif de Mai 68 se dessine.

    Donc, sans pour autant mythifier Mai 68, nous ne devons rien nous interdire et tout reprendre et donc se servir de cet événement et de sa postérité comme autant d'éléments quant à l'écologie, le refus du technicisme, du productivisme et la volonté d'une bonne vie.

    Arnaud Naudin

    Sources :

    1- « Génération », « Les Années de rêve » (tome 1) et « Les années de poudre » (tome 2) Patrick Rotman et Hervé Hamon, Seuil, 1987. Véritable bible pour comprendre la période « gauchiste » de 1958 à 1980. Ecrit par un ancien de la LCR et un ancien maoïste, il oublie cependant plusieurs organisations essentielles.

    2- « Le Mai 68 de la Nouvelle Droite », collectif, éditions du Labyrinthe, 1998. Ouvrage intéressant pour voir comment de nombreux acteurs de la Nouvelel Droite ont vécu et perçu ces événements. D'autant que le GRECEa été fondé en mai 68... Source connexe : « La nouvelle Droite française et son rapport avec Mai 68 » par Jean-Yves Camus. http://tempspresents.com/2009/08/31/jean-yves-camus-la-no...

    3- « Contre-histoire de la philosophie - la résistance au nihilisme, dialactique de Mai 68 » Michel Onfray, émission du 27 juillet 2015, France Culture,http://www.franceculture.fr/emission-contre-histoire-de-l...

    Plan détaillé du cours : http://mo.michelonfray.fr/wp-content/uploads/2014/11/1Dia... Onfray reste indispensable,à l'instar de Michéa, pour une analyse pertinente dite de « gauche » de Mai 68.

    4- « Nous sommes révolutonnaires malgré nous », Bernard Chabonneau, Jacques Ellul, Seuil, 2014. Compilation de textes personnalistes qui montrent en quoi ces deux non-conformes des années trente avaient vu l'essentiel près de 30 ans avant les événements de Mai 68. Un retour aux sources indispensable.

    5- Affaire des boues rouges en Corse : http://laterredabord.fr/?p=7124

    6- « Génération FLNC » (la voix off est Patrick Rotman) part 1 :https://www.youtube.com/watch?v=LhR40ZbDI0k et part 2 :https://www.youtube.com/watch?v=F73PASO7suU

    7- « Désastres urbains, les villes meurent aussi », chonique du Cercle Non Conforme :

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/08/0...

    8- « Nos limites », Gaultier Bès, Marianne Durano et Axel Nørgaard Rokvam, éditions du Centurion, 2014

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • L’homme héroique n°1- Conférence d’Ivan Blot

    Cette année, notre thème sera « l’homme héroïque » selon le plan ci-joint.

    Le Club de Valdaï où va chaque année le président Poutine, a consacré une brochure entière à « l’identité nationale et l’avenir de la Russie ». Les auteurs estiment que l’identité nationale repose moins sur des principes abstraits que sur des figures héroïques puisées dans l’histoire comme Alexandre Nevski, Pierre le Grand, Catherine II, le général Koutousov, vainqueur de Napoléon, le maréchal Joukov, vainqueur de Hitler. La brochure demande que les jeunes générations se voient proposer des modèles héroïques de cet ordre et en donne une liste en annexe. Notre Troisième République avait une pédagogie analogue pour forger de vrais citoyens. On enseignait Vercingétorix, Clovis, Louis XIV ou Napoléon. Les restes de cet enseignement ont pratiquement disparu après Mai-1968 et la révolution culturelle qui a accompagné ces événements. L’emblème de l’Etat russe figure le modèle du héros : saint Georges terrassant le dragon. En France, la figure héroïque majeure est Jeanne d’Arc : elle ne figure évidemment pas sur le blason républicain.

    Le culte du héros commence avec le premier livre de la tradition occidentale, L’Iliade, d’Homère, écrite vers le VIIie siècle avant notre ère, soit il y a 2800 ans ! C’est le personnage d’Achille qui restera un modèle pour l’éducation grecque : celui-ci préfère une vie courte et glorieuse à une vie longue et sans gloire. Achille dit qu’on lui a appris à toujours vouloir être le premier et à surpasser tous les autres.

    Le christianisme n’a pas éradiqué ce culte. La sainteté chrétienne est d’ailleurs souvent proche de l’héroïsme, témoins saint Georges et Jeanne d’Arc. Le Christ lui-même meurt héroïquement sur la Croix, supplice qu’il accepte par amour des hommes. Le héros se caractérise par son courage exceptionnel mais aussi par son amour pour une cause plus grande que lui, sa famille, sa patrie ou son dieu. L’alliance de l’héroïsme et du christianisme donne la chevalerie.

    Le modèle du héros grandit l’homme, l’oblige à avoir une certaine tenue : il a la « magnanimité » des Anciens, c’est-à-dire la grandeur d’âme. Chez lui, ni mesquinerie, ni jalousie, ni matérialisme sordide, ni obsession de son confort personnel. Il ne recherche pas le bonheur pour lui-même, idéal méprisable que Nietzsche réservait « aux vaches et aux Anglais » (injuste pour ces derniers). Le modèle héroïque se trouve dans les beaux-arts, avant tout dans la tragédie, invention des Grecs. Il se trouve aussi dans l’histoire, laquelle peut faire aussi l’objet de pièces de théâtre ou de romans héroïques. Le théâtre de Corneille met des héros antiques en scène. Friedrich Schiller préfère les personnages historiques héroïsées, d’où ses pièces Guillaume Tell ou La Pucelle d’Orléans. Le héros est souvent l’objet de films, héros historiques ou totalement inventés comme ceux duSeigneur des Anneaux. Il y a aussi un héros de roman mais dans un contexte historique qui a existé, comme le colonel Nicholson dans Le Pont sur la rivière Kwaï, film tiré du roman de Pierre Boulle.

    Le mythe du héros nous semble particulièrement nécessaire en démocratie où le régime repose sur les vertus des citoyens. Sa disparition montre la dégéné­rescence de la démocratie en oligarchie, ce que nous connaissons aujourd’hui. De Gaulle a fort bien décrit le héros dans Le Fil de l’épée : « lutteur qui trouve au-dedans son ardeur et son point d’appui, joueur qui cherche moins le gain que la réussite et paie ses dettes de son propre argent, l’homme de caractère confère à l’action sa noblesse ; sans lui, morne tâche d’esclave, grâce à lui, jeu divin du héros ».

    Les matérialistes décadents fulminent contre « le sabre et le goupillon », c’est-à-dire l’armée et l’Eglise, mais, si le sabre et même le goupillon ont pu commettre des crimes, ils ont élevé l’humanité à un niveau éthique exceptionnel comme le montre le philosophe russe Nicolas Berdiaev dans sa Philosophie de l’inégalité. Ils nous ont aussi sauvés de l’occupation étrangère comme de la tyrannie totalitaire « laïque » d’un Robespierre ou d’un Hitler. « L’enfer est pavé de bonnes intentions », dit la sagesse populaire. Ce n’est pas en quittant le modèle héroïque et le sens de l’honneur pour une vie facile et matérialiste, même bienveillante, que l’on connaîtra le vrai bonheur et la paix. L’homme est tel qu’il ne peut être heureux sans maîtriser le reptile qui est en lui, le cerveau primitif cajolé par la société de consommation. Il ne peut être heureux s’il est enfermé dans son ego, fût-il calculateur ou « charitable » (les Pharisiens). Il ne peut être heureux dans l’esclavage.

    Le modèle héroïque nous donne pour toujours l’exemple de la liberté créatrice et de l’amour qui élève au-dessus de soi. Il faut le rétablir d’urgence à l’école et dans nos médias.

    A bientôt avec toutes mes amitiés.

    Ivan Blot, 2/09/2015

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  • Rentrée scolaire : illettrés, incultes, mais… « Charlie » !

    Source : (Présent 8431)

    « Débats citoyens », ateliers dessins « en faveur de la liberté d’expression »… Alors que l’Armée dénombre chaque année pas moins de 40 000 illettrés lors de la Journée d’appel et de préparation à la Défense, le ministère de l’Éducation nationale, loin de se recentrer sur sa mission première, a fait le choix d’accélérer le décervelage des enfants dès la rentrée 2015 en renforçant sa propagande républicaine et laïcarde.

    Laïcité à tous les étages

    C’est que, explique Najat Vallaud-Belkacem dans la lettre qu’elle a adressée mardi à tous les parents d’élèves, « L’École que nous refondons participe pleinement au combat contre toute forme de discrimination, de violence et de harcèlement. C’est une École forte et fière de transmettre les valeurs républicaines, avec son nouvel enseignement moral et civique qui, dès la rentrée, concernera tous les élèves de la maternelle à la terminale. »
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    Et quel enseignement ! Ici, pas question d’apprendre à aimer ni à servir notre pays, mais à « être Charlie » en « réfléchissant » sur les attentats qui ont frappé Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes. Bien orientés par de nouveaux manuels les incitant à réaliser leurs propres dessins « en faveur de la liberté d’expression » et à « désigner des porte-parole » chargés de s’exprimer dans le cadre de « débats démocratiques », tous les élèves auront ainsi droit au lavage de cerveau républicain.

    L’hystérie démocratique belge

    Un programme qui suscite quand même quelques craintes et réticences chez les enseignants exerçant dans les banlieues et qui ont encore en mémoire les incidents qui ont accompagné l’évocation des attentats, en janvier dernier.

    Une crainte et, pour certains, une opposition, auxquelles les Belges sont en train d’apporter une réponse : le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait en effet soumettre le mois prochain à l’approbation du Parlement une nouvelle disposition décrétale, qui imposera aux enseignants qui exprimeraient des opinions « non respectueuses des principes démocratiques », même en dehors de l’exercice de leurs fonctions, un « devoir de loyauté vis-à-vis de la Communauté française », sous peine de sanctions.

     

    Franck Delétraz

    http://fr.novopress.info/

  • Capitaine Danrit, le «Jules Verne militaire» le 9 septembre à Nancy

    Sous l’égide de la revue Éléments, Laurent Schang et Jean-Jacques Langendorf, historien militaire, romancier, essayiste, maître de recherches à l’Institut de Stratégie et des Conflits – Commission Française d’Histoire Militaire (ISC-CFHM) animeront une conférence «Capitaine Danrit, les visions du “Jules Verne militaire”», au Musée Lorrain, Palais des Duc de Lorraine, mercredi 9 septembre 2015 à 19 h 30.
    Officier, gendre du général Boulanger, élu député de Nancy, Emile Driant connut une carrière littéraire prolifique sous le pseudonyme du capitaine Danrit. Adoubé par Jules Verne, Danrit fut surnommé l’«utopiste de la guerre» en raison de ses descriptions futuristes des conflits à venir.
    Une œuvre étonnante qui mêle un sens aigu de l’anticipation, nourri des progrès des techniques de son temps à un art du rebondissement propre à la littérature populaire. À l’occasion des 99 ans de sa mort au bois des Caures, le 22 février 1916, l’excellente maison d’édition nancéienne Le Polémarque, créée par Laurent Schang, publie Driant-Danrit, biographie inédite de Jean Mabire.
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    Contact : pascal.eysseric@revue-elements.com
    Éléments
    Fondée en 1973, la revue Éléments est l’une des plus anciennes revues d’idées d’expression française, qui interroge l’histoire et les arts, met en perspective les recherches scientifiques et les travaux des philosophes, analyse les mouvements d’idées. Une aventure intellectuelle sans équivalent contre la pensée unique et les vieux clivages droite-gauche. Internet : www.revue-elements.com
    Le Polémarque
    Manuels tactiques, traités de stratégie, histoires de soldats : livre après livre, Le Polémarque resserre les liens distendus entre le lecteur et l’esprit de défense. Adresse : Le Polémarque 29 rue des Jardiniers 54000 Nancy. Internet : http://www.editions-lepolemarque.com
    L’AAJM ou Association des Amis de Jean Mabire
    L’AAJM a pour but de mieux faire connaître l’œuvre littéraire, historique et artistique de l’écrivain Jean Mabire, à la diffuser et la rendre accessible au plus grand nombre, assurer le regroupement et la conservation de ses archives et de la documentation qu’il a réunie. Adresse : 15 route de Breuilles 17330 Bernay Saint Martin. Internet : http://www.jean-mabire.com

    http://fr.novopress.info/191676/capitaine-danrit-jules-verne-militaire-9-septembre-nancy/