Cinq lignes, des notes qui se suivent et des clefs pour les reconnaître. C’est aujourd’hui un langage universel et évident pour tous les pratiquants musicaux et l’observateur moyen pourrait presque en venir à se dire que son existence est naturelle, que les musiciens ont toujours eu cet outil pour créer et jouer de leur musique.
Or, l’histoire est tout autre. Le cheminement vers l’écriture musicale moderne n’eût rien d’évident, fût long, semé de petites et grandes innovations de visionnaires oubliés — génies de l’abstraction — et dont un, plus encore que les autres, fut celui sans qui ce langage sublime n’aurait pu exister. Cet outil c’est la partition et ce génie c’est Guido d’Arezzo.