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culture et histoire - Page 10

  • La noblesse contre la monarchie absolue (XVIIIe siècle)

    Une idée longtemps admise, car entrant dans le schéma marxiste de la lutte des classes dominant dans les universités françaises au cours des années 1950-1970, voudrait que la noblesse et la bourgeoisie se soient opposées au XVIIIe siècle, la bourgeoisie étant finalement sortie victorieuse de cette « lutte des classes » à l’issue de la Révolution. La noblesse de la fin du XVIIIe n’aurait été qu’une vieille citadelle assiégée, garante des anciennes traditions et lois du royaume soumises aux coups de boutoirs de la bourgeoisie des Lumières. Et si elle était présente aux Etats généraux de 1789, ce ne pouvait être que pour s’opposer à toute tentative de réforme, conserver ses droits et privilèges.

    Ces idées, enseignées longtemps dans les écoles et jusque dans les facultés, ont été balayées depuis les années 1980 environ mais persistent dans le grand public. Au contraire, la noblesse a très largement épousé les idées des Lumières (y compris la plus ancienne) qu’elle a contribué à façonner. Elle se montrait tout aussi critique que la bourgeoisie sur l’« arbitraire royal », le « despotisme ministériel », la censure, les inégalités dans la société, les entraves au libéralisme économique. Dans les décennies pré-révolutionnaires, il n’y a pas lieu d’opposer une pensée bourgeoise à une pensée noble.

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  • L’Europe d’une guerre à l’autre (IV—2) – Qui a déclenché la Première Guerre Mondiale ?

    Partie 1

    Par Nikolay STARIKOV  Oriental Review

    Et les Allemands l’ont pris pour argent comptant. La froide méfiance de la politique traditionnellement hostile de la Grande-Bretagne était dissipée par le charme radieux de Sir Grey. L’amiral Tirpitz notait: «Le 9 juillet, certains au ministère des Affaires étrangères soutenaient le point de vue sobre que si, contrairement aux attentes, la paix en Europe ne pouvait être maintenue, l’Angleterre resterait du côté de nos ennemis dès le début des opérations militaires. Toutefois, la position pacifique adoptée par le ministère britannique des Affaires étrangères au cours des dernières semaines avait de plus en plus trompé les proches du chancelier. Apparemment, même l’état-major avait commencé à considérer les intentions pacifiques de l’Angleterre. »

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  • La grande énigme de 14–18, par Dominique Venner

    Depuis plus de quatre fois vingt ans, tout a été dit sur la Grande Guerre et ses conséquences néfastes. Tout a été dit et pourtant elle nous reste une énigme qui ne fait que s’obscurcir avec le temps. Pour nous qui vivons provisoirement dans un cocon abrité des fureurs habituelles du monde, il est de plus en plus difficile de comprendre le pourquoi et le comment de cette guerre. Comment la jeunesse européenne, jetée si longtemps dans les conditions épouvantables des tranchées, a-t-elle pu tenir sans se révolter ?

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  • Des balayages au laser révèlent une mégalopole enfouie sous la jungle guatémaltèque.

    Li.D.A.R. (Light Detection And Ranging) est le nom donnée à une technologie de prises de vues permettant de découvrir ce qui se cache sous la végétation. Appliquée précédemment à la ville de Tikal, cette technologie a permis d’étendre grandement la zone contenant des vestiges antiques.

    Guatemala 20180209

    Appliquée à la jungle situé au nord du Guatemala, cette technologie révèle aujourd’hui les ruines de plus de 60 000 maisons, palaces, larges routes surélevées et autres constructions humaines qui s’étendent sur une surface de 2 100 kilomètres carrés. Un vaste réseau complexe de citées antiques interconnectées qui abritait autrefois une population bien plus élevées que ce que l’on pensait jusqu’à présent, une population faite de millions d’individus.

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  • [Une prof en France] Faudra-t-il abolir les examens ?

    Pourquoi reposer la question des examens ? Gabriel Attal, lors de son passage éclair à la tête de l'Éducation nationale, avait fait plusieurs annonces, parmi lesquelles on trouvait une reviviscence du brevet des collèges, qui aurait repris sa place d'examen de fin de cycle et donc de sésame pour le passage dans le cycle supérieur. Dans le cadre de son fameux, mais déjà moribond, « choc des savoirs », il avait en effet déclaré vouloir « donner une véritable exigence au brevet des collèges », estimant qu'il pâtissait d'un « affaiblissement du niveau d'exigence ». Très bien, très bien. Depuis son départ, on n'entend plus parler de tout cela, dont on n'avait d'ailleurs pas vu le début d'une transcription dans quelque note de service ni circulaire que ce soit, alors même que le ministère produit chaque année 3.000 pages de circulaires. Il ne semble pas que Mme Belloubet ait l'intention de donner corps aux déclarations péremptoires de son prédécesseur, malgré l'enthousiasme naïf qu'elles avaient suscité dans une large partie de l'opinion.

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  • Rome et l’Ibérie, la guerre de Numance

    L’Ibérie avant l’arrivée des Romains est un territoire morcelé entre de nombreux peuples et tribus (Tartessiens, Vaccéens, Vettons, Turdetans, Astures, Cantabres, Alergetes, …) dont les deux principaux sont les Lusitaniens et les Celtibères. La péninsule n’est pas unie par une culture commune, à la différence de la Gaule, mais divisée en quatre zones principales que l’on peut délimiter avec les inscriptions retrouvées en quatre langues : la Celtibérie au centre, la Lusitanie au centre-Ouest, l’Ibérie sur la côte méditerranéenne (langue non indo-européenne), la Tartessie au Sud-Ouest (non indo-européen). A cela il faut ajouter des comptoirs carthaginois dans le Sud et grecs à l’Est : ces peuples étrangers viennent s’installer pour exploiter les grandes richesses minières de l’Ibérie (or, argent, fer, plomb, étain), la péninsule étant alors perçue comme l’« eldorado » de la Méditerranée.
    Les Romains arrivent dans la péninsule pendant la seconde guerre punique (218-202 av. J.-C.) pour y chasser les Carthaginois, objectif rempli avec succès dès 208 (chute de Gadès). Mais une fois le conflit terminé, ils ne repartent pas pour autant : ils poursuivent au contraire la guerre en soumettant une à une les tribus locales. Dès 197 av. J.-C, la péninsule est divisée en deux provinces : la Citérieure (Est) et l’Ultérieure (Sud-Ouest), chacune étant dotée d’un préteur (gouverneur) avec une légion de 5000 hommes renforcés d’auxiliaires venant d’Italie. Pour autant, les hostilités sont loin d’être terminées : les autochtones vont par plusieurs fois secouer violemment le joug romain.

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  • Les corporations étudiantes allemandes, introduction à un particularisme méconnu

     
    Les corporations étudiantes allemandes, introduction à un particularisme méconnu

    Les corporations étudiantes, Studentverbindung, en Allemagne existent, sous leurs formes actuelles, depuis le début du XIXe siècle. À l’origine de celles-ci, les formes les plus répandues étaient les Landsmannschaft, regroupant des étudiants venus d’une même région, les Corps, regroupant, quant à eux, des étudiants issus d’une même classe sociale et enfin les Burschenschaft, regroupant des étudiants ayant une vision pangermanique (deutschnational), nationaliste et démocratique de la politique. Le temps passant, de nouvelles formes de corporations étudiantes sont apparues et se sont démocratisées, comme les corporations catholiques.

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  • L’Europe d’une guerre à l’autre (IV—1) – Qui a déclenché la Première Guerre Mondiale ?

    Par Nikolay STARIKOV  Oriental Review

    Il y a 103 ans, le monde avait été choqué par les premières explosions de la Première Guerre Mondiale – le bain de sang mondial annonçant les tragédies incroyables du XXe siècle. Pourquoi est-ce arrivé? Quelle puissance inhumaine a froidement poussé le monde à la catastrophe au cours de l’été 1914? ORIENTAL REVIEW publie une traduction exclusive d’une étude révélatrice de l’historien russe Nikolay Starikov, auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire russe et l’histoire internationale, et la géopolitique contemporaine. Le texte ci-dessous est le résumé de son premier livre “Qui a mis fin à l’Empire russe?”, Publié en Russie en 2006.
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    Si Princip n’avait pas commis l’attentat contre l’Archiduc autrichien Ferdinand, les partisans de la guerre dans le monde auraient trouvé une autre raison. 

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  • "Le choc des civilisations" de Samuel Huntington 6/7

    Huntington

    Les ralliements de civilisation : pays apparentés et diasporas.

    À la différence de la guerre froide, les conflits de civilisation ne s’écoulent pas du haut vers le bas. Ils bouillonnent à partir du bas. Les États et les groupes ont différents niveaux d’engagement dans une guerre de ce genre (cf. fig. n°5 = fig. 11.1 [p. 411]) :

    • Niveau primaire : les parties belligérantes qui s’entre-tuent. Ce sont parfois des États, parfois des États embryonnaires comme en Bosnie ou au Nagorny-Karabakh ou des groupes locaux.
    • Second niveau : Ce sont généralement des États directement apparentés aux belligérants de base. Par ex. l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Caucase. La Serbie et la Croatie en ex-Yougoslavie.
    • Troisième niveau : Ce sont des États éloignés du théâtre des affrontements mais qui ont des liens de civilisation avec les belligérants, tels l’Allemagne, la Russie et les États islamiques dans le conflit yougoslave ou tels la Russie, l’Iran et la Turquie dans le cas du différend arméno-azéri.

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  • La Révolution bolchévique – XXème partie

    Un autre livre intéressant, qui nous parle des objectifs réels de la révolution bolchevique, a été publié en Espagne en 1952: Sinfonia en rojo mayor ( Symphonie en rouge majeur ).

    Ensuite le livre a été publié dans d’autres Pays, en plusieurs langues.

    Ce livre-document a été écrit par le Dr J. Landowsky. Les écrits, qui ont été publiés d’abord en Espagne, ont été trouvés sur le corps de Landowsky par un volontaire espagnol, corps retrouvé gisant dans une cabane sur le front de Pietrograd (Leningrad).

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