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culture et histoire - Page 132

  • Lecture. L’identité des peuples d’Europe, par Yves Plasseraud

    europe vue du ciel

    Les éditions Armeline viennent de publier L’identité des peuples d’Europe, ouvrage rédigé par Yves Plasseraud.

    Contrecoup de la mondialisation, la question de l’identité est aujourd’hui au coeur des principales nations du globe. Des États-Unis aux Philippines, le nationalisme connaît aujourd’hui un développement foudroyant et l’Europe ne manque pas à l’appel. Alors que le nationalisme a longtemps été perçu comme une force positive, il est généralement aujourd’hui considéré par les observateurs politiques comme porteur de graves menaces. Le concept d’identité nationale , si incontournable aujourd’hui, et a priori plus neutre, comporte lui-même de dangereuses potentialités.

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  • 1791, année maudite pour les travailleurs

    You are currently viewing 1791, année maudite pour les travailleurs

    Par jean Philippe Chauvin

    Il est un effet néfaste et souvent méconnu des lois révolutionnaires libérales de 1791 : c’est la destruction de l’apprentissage qui, pourtant, avait permis au monde du Travail d’Ancien régime d’assurer et de s’assurer une qualité particulière et reconnue du monde entier, et qui garantissait la transmission des savoir-faire d’une génération à l’autre, avec toujours l’idée de rajouter, à chacune d’entre elles, quelques éléments supplémentaires. 1791, c’est la volonté de briser cette longue suite de « maîtrise de l’art du métier », propriété et fierté des travailleurs, quelles que soient leur fonction et leur place dans la hiérarchie professionnelle. Désormais, le seul maître, c’est celui qui finance et tire profit de la production, et non plus celui qui la fait, concrètement, à la force de son poignet et de ses muscles, au gré de son intelligence, avec l’aide de ses outils et avec l’expérience des anciens et la sienne propre, avec un rythme de travail qui est d’abord le sien et qui n’est pas imposé par « l’horloge du patron ».

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  • La croisade de Thomas Molnar contre le monde moderne

    Dans le monde clos des intellectuels catholiques, Thomas Molnar reste un penseur à part. Philosophe, universitaire, écrivain et journaliste, l’ancien exilé hongrois réfugié aux États-Unis est rentré dans sa patrie dès la chute du communisme. Depuis il enseigne la philosophie religieuse à l’Université de Budapest. Mieux, avec la victoire des jeunes-démocrates de Viktor Orban, le professeur Molnar fut le conseiller culturel du jeune Premier ministre magyar avant de retourner dans l’opposition.

    En France, les interventions de Thomas Molnar se font maintenant rares dans la presse, y compris parmi les journaux catholiques et nationaux. Il publia longtemps dans le bimensuel Monde et Vie d’où, d’une plume acérée, il diagnostique d’un œil sévère et avisé le délabrement du monde postmoderniste. En revanche, il continue la publication de ses ouvrages. Le dernier, Moi, Symmaque et L’Âme et la Machine, composé de deux essais, porte encore un regard inquiet sur le devenir de la société industrielle occidentale. Rarement, un livre aura justement traduit la crise mentale profonde dans laquelle sont plongés les catholiques de tradition. Il faut croire que l’accélération du monde soit brusque pour que le catholique Molnar se mette à la place du sénateur romain Symmaque, dernier chef du parti païen au IVe siècle. Symmaque fut le dernier à essayer de restaurer les cultes anciens...

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  • Quoi de nouveau ? La Tradition !

    Quoi de nouveau ? La Tradition !
     

    Fin connaisseur de l'œuvre de Julius Evola, collaborateur de la revue Éléments et patron d'émission sur Radio Courtoisie, Arnaud Guyot-Jeannin propose, aux éditions de la Nouvelle Librairie, un efficace et roboratif « vade-mecum » de la « Tradition » comme possible réponse aux impasses de la modernité. À l'occasion de cette parution, Nicolas Gauthier l'a passé à la question.

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  • 1543-1544 : Quand la flotte ottomane passait l'hiver à Toulon

    1543-1544 : Quand la flotte ottomane passait l'hiver à Toulon

    Cet épisode méconnu de l'Histoire de France n'est pas un énième coup de force des musulmans sur le Sud de la France, comme on pourrait le croire. L'occupation de Toulon se fit à l'invitation de François Ier qui demanda à la population de quitter la ville, avec promesse d'un dédommagement, afin de laisser la place à 30 000 marins qui comptaient vivre sur le pays durant l'hiver 1543-1544... et y rester. Ils finirent par quitter la ville de Toulon en mai 1544.

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  • En hommage à Charles Maurras

    Hommage à Charles Maurras par Alain Escada

    Il y a cinq ans déjà, Alain Escada rendait hommage à Charles Maurras, sur la terre de Mistral. L’intervention conserve toute sa pertinence en ce 16 novembre 2023, 71e anniversaire du rappel à Dieu de Charles Maurras.


  • Causerie à bâtons rompus sur la notion de patrie charnelle 4/4

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    Comme Thomas Carlyle, Thomas Davis critique l’étranglement mental des peuples des Iles Britanniques par l’utilitarisme ou la “shop keeper mentality”; inspiré par les idées du romantisme nationaliste allemand, dérivé de Herder, il explique à ses compatriotes qu’un peuple, pour se dégager de la “néo-animalité” utilitariste, doit cesser de se penser non pas comme un “agglomérat accidentel” de personnes d’origines disparates habitant sur un territoire donné, mais comme un ensemble non fortuit d’hommes et de femmes partageant une culture héritée de longue date et s’exprimant par la littérature, par l’histoire et surtout, par la langue. Celle-ci est le véhicule de la mémoire historique d’un peuple et non pas un ensemble accidentel de mots en vrac ne servant qu’à une communication élémentaire, “utile”, comme tente de le faire croire l’enseignement dévoyé d’aujourd’hui quand il régule de manière autoritaire (sans en avoir l’air… à grand renfort de justifications pseudo-pédagogiques boiteuses…) et maladroite (en changeant d’avis à tour de bras…) l’apprentissage des langues maternelles et des langues étrangères, réduisant leur étude à des tristes répétitions de banalités quotidiennes vides de sens. Davis :

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  • Révolution soviétique. Il faut relire Victor Loupan…

    Le grand mérite de Victor Loupan est d’ouvrir enfin, en langue française, une autre vision de la révolution de 1917. Il interprète, en appui de son propos, une bibliographie pour l’instant inaccessible. De nos jours, l’accès aux ouvrages russes contemporains est compromis par un très compréhensible rejet. Le russe post-soviétique est devenu denrée courante… réduite, sous nos cieux, à des termes d’économie ou de marketing. De toute manière, le russe soviétique ou post-soviétique n’a plus rien à voir avec le russe des temps anciens. Si j’insiste sur “langue française”, c’est que les thuriféraires – français – n’ont pas manqué tout au long du XXe siècle.

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  • Causerie à bâtons rompus sur la notion de patrie charnelle 3/4

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    Habermas : contre l’idée prussienne et contre l’État ethnique

    Habermas, dans le contexte allemand, combat en fait 2 idées, 2 visions de l’État et de la politique. Il combat l’idée prussienne, où l’État et la machine administrative, le fonctionnariat serviteur du peuple, dérivent d’un principe de “nation armée”. Notons que cette vision prussienne de l’État ne repose sur aucun a priori de type “ethnique” car l’armée de Frédéric II comprenait des hommes de toutes nationalités (Finnois, Slaves, Irlandais, Allemands, Hongrois, Huguenots français, Ottomans d’Europe, etc.). Notons également que Habermas, tout en se revendiquant bruyamment des “Lumières”, rejette, avec sa critique véhémente de l’idée prussienne, un pur produit des Lumières, de l’Aufklärung, qui avait rejeté bien des archaïsmes, devenus franchement inutiles, au siècle de son triomphe.

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