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culture et histoire - Page 1333

  • Islamo-bolchevisme

    6a00d8341c715453ef01bb084d2bb9970d-320wi.jpgLe Premier ministre dénonce ce qu'il appelle l'islamo-fascisme. C'est sans doute son droit. Nous nous trouvons en guerre avec un adversaire totalitaire. Et il exista certes, par le passé des jonctions ponctuelles entre "fascistes" et "islamistes". Mais à force d'être utilisé à tort et à travers le vieil épouvantail fasciste, fabriqué par le Komintern en 1935, ne sert plus qu'à discréditer celui qui le dénonce.

    En septembre 1920, en effet, sur les bords de la mer Caspienne, s’est forgée une alliance"islamo-bolchevique" autrement plus significative entre communistes et nationalistes musulmans. C'est cette alliance, réactivée dans les années 1960, qui a donné naissance à l'islamo-terrorisme.

    Ce "Premier congrès des Peuples de l'orient" avait été réuni à Bakou, par les bolcheviks, à l'appel du Komintern. Il s'agissait de donner une base stratégique à une révolution, certes victorieuse en Russie, mais qui n'avait pas réussi à s'exporter en Europe. Quelques jours à peine avant le Congrès elle avait échoué en Pologne.

    À défaut de se développer à l'ouest, Lénine et ses camarades entreprirent de s'allier à l'est aux nationalistes musulmans, de se servir de leurs luttes et de les enrôler sous leur bannière.

    Dans le volume "la Faucille et le Croissant" qui vient de paraître je présente l'intégralité du compte rendu, devenu introuvable [j'ai dû commander mon exemplaire personnel de travail chez un bouquiniste de … Caracas !] des débats de ce Congrès.

    Qu'on en juge.

    Il appartint au chef des révolutionnaires hongrois Béla-Kun, alors mondialement connu mais que sa défaite en 1919 avait contraint de se réfugier à Moscou de justifier le nouvel impérialisme soviétique qui se profilait déjà sous la bannière artificielle de"l'Internationale communiste". Il déclarera ainsi : "Camarades, bien que je ne m’exprime que très difficilement en russe permettez-moi de vous saluer dans cette langue qui est celle de la révolution internationale. (p. 31)

    Zinoviev, orateur enflammé, faisait figure de président de l'Internationale. C'est lui qui proclamera dans son discours inaugural : "Nous vous appelons à la guerre sainte, à la guerre sainte tout d’abord contre l’impérialisme anglais !" Le compte rendu du Congrès note alors que cette proclamation du djihad fut suivi d'un "Tonnerre d’applaudissements. Tumulte. Les assistants se lèvent en brandissant leurs armes. Pendant un assez long moment l’orateur ne peut pas continuer son discours. Les délégués, debout, applaudissent. Cris : Nous le jurons !" (p. 58)

    Au lendemain de cette première guerre mondiale qui avait vu le génocide des Arméniens perpétré par les Jeunes-Turcs, le congrès accueillit les thèses de leur ancien chef Enver-Pacha. On entendit même un rapport proclamant par la voix de Vagardin-Schakir : "La Turquie ne poursuivit jamais une politique impérialiste et n’eut à aucun moment des buts annexionnistes." (p. 81)

    Karl Radek, stratège et secrétaire général du Komintern : "Camarades, en vous appelant à la guerre sainte contre l’Entente et en premier lieu contre le capitalisme anglais, nous savons que ce n’est pas aujourd’hui que nous vaincrons, que notre lutte sera longue parce que les masses populaires de l’Orient seront lentes à se développer. Les nouvelles des victoires de l’Armée Rouge et des luttes du prolétariat anglais, français et italien mettront longtemps à franchir les ravins et les montagnes désertes avant d’arriver au paysan de l’Inde et de l’Égypte, auquel elles diront : debout, peuple des travailleurs, lève-toi ! (p. 75)

    Dans sa péroraison Radek lancera encore : "Et quand nous vous remettons, camarades, l’étendard de la lutte fraternelle contre l’ennemi commun, nous savons qu’ensemble nous créerons une civilisation cent fois meilleure que celle des esclavagistes de l’Occident."

    "Nous le savons, camarades, nos adversaires diront que nous faisons appel au souvenir de Gengis-Khan et des conquérants, les grands califes musulmans.

    "Mais nous sommes convaincus que ce n’est pas dans des buts de conquête et pour faire de l’Europe un cimetière que vous avez tiré hier vos poignards et vos revolvers ; vous les avez tirés pour créer avec les ouvriers du monde entier une nouvelle civilisation, la civilisation du travailleur libre. Et c’est pourquoi, quand les capitalistes disent qu’une nouvelle vague de barbarie, une nouvelle horde de Huns menace l’Europe, nous leur répondons : vive l’Orient rouge qui, avec les ouvriers d’Europe, créera la civilisation nouvelle sous l’étendard du communisme. (Vifs applaudissements.)" (p. 76)

    JG Malliarakis

    Vient de paraître: "La Faucille et le Croissant" – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est à commander aux Éditions du Trident vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 ••• on peut commander ce livre:

    - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident et régler par carte bancaire→ http://www.editions-du-trident.fr/catalogue.htm

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    http://www.insolent.fr/

  • De Versailles à la Samaritaine : mondialisation et marchandisation du patrimoine français

    Christine Sourgins, historienne de l’art, essayiste, réagit sur la réaction d’Anish Kapoor et sur le sacrilège, pour ne pas dire la profanation, du patrimoine parisien. Polémia

    ♦ « Une tragédie ! » : c’est ainsi qu’Anish Kapoor réagit à la peinture jaune jetée contre son Dirty Corner, autrement dit « Coin sale ». L’artiste assure maintenant ne l’avoir jamais qualifié de « Vagin de la reine » : ah bon ? Les journalistes du JDD seraient-ils incompétents ? Kapoor refuse même la comparaison avec le Plug Analde McCarthy, « sexuellement explicite et revendiquée comme telle » ; or chacun sait, sans rire, que Kapoor est au-dessus de cela ; dans l’art très contemporain, le provocateur, c’est toujours l’autre. Kapoor s’est-il aperçu qu’un discours trop sexuellement connoté rend manifeste la véritable violation du patrimoine que constitue ce genre d’exposition ?

    « L’AC à Versailles signifie au public que désormais le n’importe quoi règne, qu’il n’y a plus ni critères artistiques ni cohérence historique, rien sur quoi le citoyen puisse s’appuyer pour revendiquer, résister. Une fois le patrimoine et l’histoire désacralisés, tout est à vendre au plus offrant ».

    Si la direction de Versailles minimisait l’incident, l’artiste se plaint dans le Figaro : il se sent étranger en France et même dans son pays, l’Angleterre (bien qu’anobli par la reine… c’est dire) et s’inquiète de « l’intolérance » des extrémistes. Pas seulement des lanceurs de peinture, mais de ceux qui veillent sur un « passé sacralisé à l’extrême » (sic). Dans l’art très contemporain, l’extrémiste, c’est toujours l’autre. Le vandale aussi. Pourtant toute son installation qui prend explicitement Versailles à rebours est un gigantesque piège à vandales, un appel grandeur nature, cornaqué par tous les médias, à venir « réagir ». Le bénéfice est multiple : Sir Kapoor note que l’agression met « en évidence la force créative d’un objet inanimé » ; la presse est ameutée à nouveau et, l’agression changeant de camp, il peut jouer au martyr, se poser en moralisateur.

    Une coïncidence montre d’autres retombées des manipulations du patrimoine.

    Le 19 juin, le Conseil d’Etat a autorisé le groupe de luxe LVMH à remodeler, via la Samaritaine, Paris à sa guise : la construction d’un bâtiment commercial privé par Vuitton va donc détruire un îlot presque entier, pourtant protégé par les lois sur le patrimoine (abords de monuments historiques) et sur les sites (site inscrit de Paris) !

    Or Paris a un tissu urbain unique au monde (si elle n’est pas la seule ville qui puisse s’en flatter, on eût aimé Paris sonnant la résistance !) ; or ce joyau, qui, pour l’instant, nous vaut le déplacement des foules à travers la planète, est en train d’être saboté, troué, déchiré, grignoté pour faire place à cette architecture passe-partout dont l’arrogance marque l’empire de la mondialisation. Et ces opérations juteuses se dissimulent derrière les concepts mis au point pour imposer l’AC depuis des lustres : le passé, les acquis ? Mais voyons, il faut les « moderniser », les « actualiser » ou (plus fourbe) « dialoguer » avec eux pour mieux les « détourner » et se les « approprier » ; au nom de la « rupture » permanente toutes les formes de « m’as-tu-vu » sont justifiées. C’est une régression de 40 ans en arrière, aux pires moments du pompidolisme immobilier. La tragédie, la vraie, est la vacance de l’Etat qui, au lieu de défendre le bien public, laisse faire, voire accompagne son délabrement. La classe politique, de gauche comme de droite, se rend-elle compte que des affaires comme celles de Kapoor ou de la Samar rendent visible sa démission sinon sa compromission ?

    L’AC, l’art contemporain officiel et financier, joue un double jeu : la violation du patrimoine ne sert pas seulement les cotes. Il s’agit (Kapoor le dit) de « désacraliser le patrimoine », autrement dit de le faire basculer du statut de bien commun intouchable à celui de marchandise monnayable. Pour réussir ce déclassement, il faut le ridiculiser, le mettre cul par-dessus tête, amener le citoyen à en rire, à se dire que Versailles est un Luna Park comme un autre. Donc humilier Le Nôtre et son idéal d’harmonie incarné dans l’ordonnance du « jardin à la française », caviardé ici par un gros pâté sur le tapis vert, là par un vortex plongeant vers les abîmes en niant l’essence de Versailles. Or rien de plus facile que de perturber l’œuvre d’un autre, d’y agir en parasite en « semant le chaos » et s’étonner de récolter la tempête.

    L’AC à Versailles signifie au public que désormais le n’importe quoi règne, qu’il n’y a plus ni critères artistiques ni cohérence historique, rien sur quoi le citoyen puisse s’appuyer pour revendiquer, résister. Une fois le patrimoine et l’histoire désacralisés, tout est à vendre au plus offrant. C’est le principe de la conquête à l’anglo-saxonne : la terre est à celui qui en donne le meilleur rendement. Ainsi a-t-on dépouillé les Indiens, ainsi spolie-t-on aujourd’hui les vieux peuples européens de leur patrimoine. Pour ajouter l’amnésie à l’anesthésie, Louis XIV (comme Napoléon) sont en train de sortir des programmes scolaires. La mondialisation n’a pas besoin de citoyens mais de têtes de linotte qui applaudissent sur commande et payent. Waterloo, c’est maintenant.

    Christine Sourgins
    25/06/2015

    Source : magistro.fr

    http://www.polemia.com/de-versailles-a-la-samaritaine-mondialisation-et-marchandisation-du-patrimoine-francais/

  • 5 juillet 1962 à Oran : un crime d’État

    3000 Européens massacrés sous les yeux du général Katz et sur ordre du chef de l’État français de l’époque, de Gaulle. Ce chiffre de plus de 3.000 morts et disparus a été enregistré par Mme Sallaberry, militaire de carrière en poste au bureau des exactions. Le colonel Fourcade a témoigné sous la foi du serment, déclarant avoir assisté en début de matinée, ce 5 juillet, à l’entretien téléphonique entre le général Katz, qui informait le chef de l’État que dans toute la ville se perpétrait un massacre au « faciès blanc », et de Gaulle, qui lui a donné l’ordre criminel le plus formel : « Surtout, ne bougez pas ! »

    Le général Katz a décidé dans la matinée de survoler la ville en hélicoptère. Voici le témoignage du pilote : « Nous survolons la ville, partout des gens qui fuyaient et des cortèges de bras en l’air, escortés par des ATO (auxiliaires de l’armée nationale populaire) ou des civils en armes. Nous avons survolé le Petit Lac, là aussi une foule compacte bras en l’air, des gens qu’on faisait entrer dans l’eau et qu’on abattait froidement. J’ai hurlé : “Mon général, on abat des gens, je vois l’eau qui devient rouge de sang”. Le général m’a répondu : “Retour à la base”. »

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  • Knut Hamsun : entre modernité et tradition

    Knut Hamsun est un aventurier qui a parcouru les styles, les genres et les époques. Génie aujourd’hui infréquentable et oublié, le Norvégien a laissé au monde littéraire une œuvre dense comme une forêt du Nord, tour à tour obscure et enchanteresse. Conteur moderne, il s’est attaché à fuir les carcans de la littérature de son époque, et ceci en travaillant à la fois la psychologie de ses personnages et la langue à la manière d’un orfèvre.

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    Si l’écrivain scandinave Martin Nag qualifie Knut Hamsun de « Dostoïevski norvégien », c’est sans doute parce qu’il a été très influencé par le réalisme de l’auteur des Possédés(précisons que le réalisme russe n’est pas celui de la tradition française) et ce, même si son parcours littéraire l’a entraîné bien plus loin. C’est au travers d’un article paru en 1890 dans la revue Samtiden, intitulé De la vie inconsciente de l’âme, que Knut Hamsun révèle son projet littéraire. Dans ce pendant théorique de La Faim (1890), roman majeur, l’auteur montre la liaison qu’il entend opérer, tout du moins de façon inconsciente, entre l’individualisme de Nietzsche (quoiqu’il ne l’ait ni lu, ni rencontré) et la modernité de Franz Kafka. Hamsun s’est imprégné de philosophie nietzschéenne grâce à l’influence de Georg Brandes, qui donne à partir de 1888 une série de conférences sur l’auteur du Gai Savoir en Scandinavie. Une mentalité qui se retrouve dans Ciel sombre, ultime chapitre du dernier ouvrage que consacre Hamsun à son voyage en Amérique. Moquant allègrement ses prédécesseurs, et notamment Guy de Maupassant, il s’attache à explorer les tréfonds de l’âme humaine, à commencer par la sienne. C’est ainsi que la Faimprend la forme d’un roman quasi autobiographique. Knut Hamsun fait du personnage principal, un anonyme, un urbain moderne, sans visage, sans racines, preuve de sa volonté de rompre avec les anciens codes du réalisme et du naturalisme du XIXe siècle déclinant. Naturalisme qui s’attachait davantage à décrire avec minutie les lieux, les personnages et les objets, dans l’objectif de retranscrire fidèlement la « nature ».

    Knut Hamsun et la modernité de la langue

    Bien plus qu’un roman social traitant de la misère et de l’errance d’un homme dans une capitale européenne qui lui est totalement inconnue, La Faim est un roman psychologique qui met son narrateur en face d’un alter-ego, compagne ambiguë, qu’il entretient pour cultiver l’inspiration nécessaire à son travail littéraire : « J’avais remarqué très nettement que si je jeûnais pendant une période assez longue, c’était comme si mon cerveau coulait tout doucement de ma tête et la laissait vide. » Ce personnage parcourt le roman en équilibre, entre moments de génie et d’éclat, entre tortures physiques et mentales. Il écrit ainsi : « Dieu avait fourré son doigt dans le réseau de mes nerfs et discrètement, en passant, il avait un peu embrouillé les fils… » Ce personnage ambivalent permet à Hamsun d’évoquer ses propres névroses et d’annoncer un autre objectif de sa vie : l’esthétique de la langue. Il n’aura de cesse de la travailler, parfois avec fièvre. Kristofer Janson, poète et prêtre qui a connu Hamsun, dit ne connaître « personne aussi maladivement obsédé par l’esthétique verbale que lui […]. Il pouvait sauter de joie et se gorger toute une journée de l’originalité d’un adjectif descriptif lu dans un livre ou qu’il avait trouvé lui-même ». Dans La Faim, le personnage entretient un rapport imprévisible et tumultueux à l’écriture : « On aurait dit qu’une veine avait éclaté en moi, les mots se suivent, s’organisent en ensembles, constituent des situations ; les scènes s’accumulent, actions et répliques s’amoncellent dans mon cerveau et je suis saisi d’un merveilleux bien-être. J’écris comme un possédé, je remplis page sur page sans un instant de répit. […] Cela continue à faire irruption en moi, je suis tout plein de mon sujet et chacun des mots que j’écris m’est comme dicté. » Son premier roman inaugure donc un travail sur l’esthétique de la langue. Auparavant, Hamsun parlait un norvégien encore « bâtard », paysan, et assez éloigné du norvégien bourgeois de la capitale. C’est probablement ce à quoi il pensait en écrivant dans un article de 1888 : « Le langage doit couvrir toutes les gammes de la musique. Le poète doit toujours, dans toutes les situations, trouver le mot qui vibre, qui me parle, qui peut blesser mon âme jusqu’au sanglot par sa précision. Le verbe peut se métamorphoser en couleur, en son, en odeur ; c’est à l’artiste de l’employer pour faire mouche […] Il faut se rouler dans les mots, s’en repaître ; il faut connaître la force directe, mais aussi secrète du Verbe […] Il existe des cordes à haute et basse résonance, et il existe des harmoniques… »

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  • Méridien Zéro #239: "Quelle armée française dans un monde globalisé ?"

    Ce vendredi soir, Méridien Zéro a l'honneur de recevoir le colonel (ER) Jacques Hogard, officier de la Légion étrangère, nommé lieutenant-colonel en 1993 à l'âge de 37 ans et commandant du groupement de Légion Étrangère lors de l'opération Turquoise au Rwanda en 1994. À ce titre, il est membre fondateur de l'association France-Turquoise, dont la raison d'être est la défense de la vérité sur l'action de la France au Rwanda. Après cette opération, il est engagé en Macédoine et au Kosovo comme commandant du groupement interarmées des forces spéciales. Il est largement revenu sur ces événements dans son ouvrage L'Europe est morte à Pristina (2014). Le colonel a pris sa retraite anticipée en 2000. Nous évoquerons avec lui la situation de l'armée française et les enjeux qu'elle doit affronter dans le contexte qui est le nôtre.

    A la barre et à la technique, Eugène Krampon et Wilsdorf.

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  • Frédéric Lordon : Valeur travail, capitalisme et angle Alpha

    À travers une vidéo exploratoire de la pensée de Frédéric Lordon, Usul nous offre l’occasion de revenir sur la « valeur travail » omniprésente dans les discours politiques et sur les conflits d’intérêts qui séparent travailleurs et patrons.

    Avez-vous déjà entendu parler de l’angle Alpha ? Cette théorie développée par M. Lordon décrit l’angle Alpha comme étant l’écart entre le désir maître (celui de l’employeur) qui a enrôlé des puissances d’agir (les employés) au service des objectifs de l’entreprise et les désirs de ces mêmes employés.

    Il en résulte un écart de volontés, une zone d’incertitude, cause de dissonance pour le travailleur. Compliqué ? L’angle alpha, c’est un peu votre personnalité dissidente, votre faculté à dire « non » lorsque vous ne désirez pas étouffer vos désirs personnels au profit de désirs autres que les vôtres, le plus souvent à des fins marchandes.

    Moins politique que philosophique, cette vidéo d’Usul tente, grâce aux thèses de Frédéric Lordon, de nous montrer de quelle manière les grandes entreprises nous saisissent, nous investissent et nous façonnent. Pour se faire, Usul analyse les propos tenus lors d’une émission tournée il y a quelques années alors que Frédéric Lordon était l’invité de Judith Bernard, venu pour parler du travail et du capitalisme d’un point de vue Spinoziste.

    http://fortune.fdesouche.com/386031-frederic-lordon-valeur-travail-capitalisme-et-angle-alpha#more-386031