
L'oeuvre de Nietzsche est si foisonnante et exigeante que l'on peut aisément s'y perdre si on ne l'aborde pas avec un bon guide. Pierre Le Vigan en est incontestablement un. Il nous conduit avec brio sur les chemins de la pensée du « philosophe au marteau », mettant en perspectives le perspectivisme.
« Je n’ai pas toujours été l’homme que je suis. J’ai toute ma vie appris pour devenir l’homme que je suis, mais je n’ai pour autant pas oublié l’homme que j’ai été, ou à plus exactement parler les hommes que j’ai été. Et si entre ces hommes-là et moi il y a contradiction, si je crois avoir appris, progressé, changeant, ces hommes-là quand, me retournant, je les regarde, je n’ai point honte d’eux, ils sont les étapes de ce que je suis, ils menaient à moi,
je ne peux pas dire moi sans eux. »
Aragon, Les Lettres Françaises, n° 771, 30 avril-6 mai 1959