culture et histoire - Page 1379
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Insurrection - Combattant d'Occident
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Edouard Ferrand (FN) sur le génocide arménien et la position honteuse de la Turquie
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Hommage à Jeanne d'Arc par Béatrice Bourges
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Histoire : le rachat des esclaves chrétiens
Lu ici :
"il est un esclavage encore plus enfoui dans les tréfonds de la mémoire officielle. L’Histoire en fournit pourtant maint témoignages, comme cette lettre à la Reine datée de 1643 intitulée Les larmes et soupirs de deux milles François esclaves dans l’enfer d’Alger en Barbarie à la Reine régente, mère de Louis XIV. Durant les siècles que dura cet esclavage, des Français organisèrent, au péril de leurs vies, des missions de sauvetage pour racheter la liberté de leurs compatriotes captifs, tenant à cette occasion des sortes de listes de Schindler : des litanies de noms, de prénoms, d’âges, d’années d’asservissement, de prix de rachat. Vous n’en avez probablement jamais entendu parler. Tellement incorrectes, ces listes témoignent ligne après ligne de vérités à contre-courant des priorités mémorielles de la doxa contemporaine.
La plupart des listes qui suivent ont été rédigées par des Trinitaires, un ordre religieux fondé à Cerfroid (Picardie) en 1194 par les Français Jean de Matha et Félix de Valois. Le symbole des Trinitaires est une mosaïque datant de 1210 qui représente Jésus libérant deux captifs, un blanc et un noir. Un ordre similaire, fondé en 1218 à Barcelone par Pierre Nolasque, est celui des Mercédaires. Ces ordres dits de « rédemption des captifs » avaient pour mission de récolter des dons puis d’aller négocier le rachat des esclaves victimes de la traite arabo-musulmane et plus particulièrement les Français aux mains des Barbaresques en Afrique du Nord. Ces missions faisaient l’objet de compte-rendus dans lesquels apparaissaient les listes dont certaines sont données ci-dessous. Les liens vers les documents originaux numérisés par la BNF (bibliothèque nationale de France) sont disponibles en fin d’article, ainsi que des témoignages d’époque" (suite).
Lahire http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Trouble Makers - À Travers Le Temps
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Il y a un devoir de vérité de la France vis-à-vis de son passé
D'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :
"[...] Ce dont la France a besoin, c’est ainsi que l’on remette l’église au centre du village, au propre comme au figuré.De même qu’il y a un devoir de vérité à faire sur l’islam, il y a un devoir de vérité de la France vis-à-vis de son passé, dont on ne peut plus faire table rase.
Regarder le passé avec reconnaissance n’est pas cultiver la nostalgie, mais se ressourcer dans « l’étincelle inspiratrice », affirmait le pape François. Étincelle qui naît à la Croix, lorsque meurt l’Agneau sans tache. Parce qu’absolument incontestable et pur, Lui seul permet d’éviter la concurrence des mémoires et des victimes. C’est pourquoi notre histoire et notre culture ont un lien fondamental avec la Croix, signe d’une religion d’amour poussée jusqu’à son ultime exigence. C’est d’ailleurs sur cette Croix que furent inscrites la condamnation et la royauté du Christ, et ce en trois langues : l’hébreu, le grec, et le latin. Là se trouvent bien les sources de notre civilisation, qu’il faut oser rappeler publiquement.
À contretemps parfois, comme le pape François vient de le faire en qualifiant de génocide le massacre des chrétiens arméniens en 1915, bravant la colère du gouvernement turc. En sera-t-il de même demain en France pour les Vendéens de 1793 ? La laïcité y gagnerait certainement. Mais il existe aussi des moments de concorde nationale : c’est ce qui vient de se produire avec les chrétiens d’Orient, mobilisant contre la RATP l’ensemble de la classe politique. Ce qui montre que finalement, la culture de notre pays est encore majoritairement chrétienne, quoi qu’on en dise. C’est un point d’appui, et un essai à transformer."
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Perles de Culture n°51
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Insurrection - Poète Guerrier
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VL : Gilles Ardinat "comprendre la mondialisation en 10 leçons"
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Quand les services turcs tuent en plein Paris
Ce 9 avril le quotidien Le Monde faisait connaître une décision du 11 mars : le gouvernement français acceptait de déclassifier es documents émanant de nos services de renseignement à propos d'une affaire qui remet en cause les relations d'État entre la France et la Turquie. (1)⇓
L'assassinat, le 9 janvier 2013, rue Lafayette, à Paris, de trois militantes kurdes pose en effet plusieurs problèmes, que l'on devrait examiner séparément. Depuis septembre 2014 le magistrat instructeur demande cette déclassification dans ces termes : « L’enquête judiciaire,écrit-elle, a mis en évidence que l’un des mobiles les plus plausibles de ce triple assassinat pouvait être mis en relation avec les activités supposées d’Omer Güney [le "tireur présumé" précise Le Monde] en France au sein des services secrets turcs (MIT). »
L'aspect le plus grave, du point de vue français, nous ramène en quelue sorte à l'énorme indignation que remua en son temps l'affaire Ben Barka, en 1965. La même question, 50 ans plus tard, est rappelée par l'avocat des victimes, Me Antoine Comte : « le silence de la France sur ces crimes reviendrait à accorder à des États étrangers le droit de tuer sur le sol français en toute impunité, et nous serions fous de croire que cela ne se reproduirait pas ».
Il y a un demi-siècle la liquidation sur notre sol d'un opposant marocain fut considérée comme un scandale d'État. Ceci avait conduit à la réforme de l'organigramme des services spéciaux français. Aujourd'hui, rien jusqu'ici.
Ne dissimulons pas qu'à quelques jours du Centenaire du génocide arménien de 1915, c'est aussi le rôle de plus en plus trouble du gouvernement turc dans les affaires du proche-orient qui se trouve visé.
D'autre part, en 2013, les trois victimes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Söylemez ont été tuées par balles au siège du Centre d’information du Kurdistan. Lié au PKK, cet organisme pose évidemment un problème inhérent à toutes les luttes de libération. Le"parti des travailleurs du Kurdistan", en tant que tel, a été classé parmi les organisations terroristes par l'Union européenne. On ne saurait en dire autant de tous les sympathisants de la cause kurde, auxquels l'État turc, jusqu'à une date récente, n'offrait aucune possibilité d'expression légale.
Le tribunal de grande instance de Paris, le 24 mars, jugeant une affaire mettant en cause des membres du PKK, a précisé – curieuse justice – dans une déclaration liminaire"que l’on devait désormais tenir compte de l’action du PKK contre l’État islamique".
L'État turc l'entend si peu de cette oreille qu'il déclare très officiellement considérer la révolte kurde, avec laquelle il cherche à négocier en position de force, comme plus dangereuse que l'État islamique. En 2014 au parlement d'Ankara un député kémaliste a même diffusé des documents tendant à prouver un soutien des services secrets turcs aux islamo-terroristes. Depuis lors l'ambiguïté de la participation d'Erdogan à la coalition anti "État islamiste" ne s'est jamais démentie. On a même pu présenter le nouveau patron du MIT comme "le contact de Daesh à la tête des services secrets". (2)⇓
La France et l'Europe peuvent certes exiger des exilés établis dans nos pays qu'ils y observent les lois. Mais on ne peut admettre que les services secrets d'Ankara viennent régler leurs comptes sur notre sol.
Or, depuis janvier 2013, l'identité du meurtrier des trois femmes Kurde est pratiquement établie. Il s'agit d'un nationaliste turc Omer Güney, aujourd'hui âgé de 32 ans. Il a été mis en examen dès le 21 janvier, "pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste" et se trouve toujours en détention provisoire en France. Arrivé dans notre pays en 2011, après avoir résidé huit ans en Allemagne, se prétendant faussement kurde, il s'était infiltré parmi les militants de cette cause. On a pu établir, entre autres preuves de son infiltration, qu'il avait transféré 329 photos de fiches d'adhérents d'une association, photographiées sur son téléphone mobile durant la nuit qui a précédé les assassinats.
Depuis le 13 janvier 2014 on a connaissance d'un document confidentiel du MIT, service secret turc : un ordre de mission. La lettre, datant de 2012, deux mois avant le triple meurtre, fait la synthèse des informations recueillies auprès du « légionnaire », nom de code d'Ömer Güney. La démarche du MIT s'inscrit « dans l'objectif de déchiffrer les activités du PKK à Paris et en France, et de rendre inactifs les hauts membres de l'organisation. »
Depuis 3 ans, on sait de façon quasi officielle que des tueurs du MIT sont susceptibles d'opérer impunément dans nos pays.
Plus de deux années se sont écoulées depuis l'assassinat de trois femmes en plein Paris. On commence à voir poindre l'information, en relation avec le malaise de la participation officielle d'Ankara à la coalition anti-terroriste.
Dans mon livre sur "la Question turque et l'Europe" (3)⇓ je crois avoir démontré le caractère permanent de cette ambiguïté, que j'appelle la "diplomatie de la chauve-souris". Elle rend impossible l'appartenance de ce pays à l'Union européenne. Il semble grand temps d'en tenir compte.
Et pour commencer il est temps que cessent les exactions des services turcs sur notre territoire.
JG Malliarakis
Apostilles
- cf. Le Monde en ligne 09.04.2015 à 16h32… "Une enquête met en cause les services secrets turcs" ⇑
- cf. Présent N° 8295 du 17 février 2015. ⇑
- cf. "La Question turque et l'Europe" que l'on peut se procurer en ligne sur la page dédiée des Éditions du Trident ou en adressant par correspondance un chèque de 20 euros franco de port aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi, 75006 Paris en mentionnant le titre du livre commandé. ⇑
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http://www.insolent.fr/2015/04/quand-les-services-turcs-tuent-en-plein-paris.html
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