culture et histoire - Page 1599
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Regnum Aeterna - Le Bon Camp
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La légende noire de la colonisation : le pillage économique des colonies ?
Si la France a soutenu l’Algérie, n’est-ce pas parce qu’elle y trouvait son intérêt et voulait en profiter ? Car, c’est là que se situe le cœur même de la contre-histoire coloniale : la France a abusivement de sa situation de colonisateur pour asservir les populations et prendre les richesses du pays. De fait, si l’on en croit le très vendeur discours de Jules Ferry aux parlementaires français (1885) à l’heure de lancer la paix dans l’extension de la colonisation, c’est la vérité. Ferry se fait l’avocat de ces terres nouvelles, riches en matières premières, en produits agricoles, offrant tous les débouchés possibles à une industrie française en pleine extension.
Et la France manque, en effet, cruellement de matières premières : houille, laine, coton, bois, soie... « Ces produits – rappelle Daniel Lefeuvre, auteur du très éclairant Pour en finir avec la repentance coloniale – comptent pour plus de la moitié des importations de matières premières de 1885 à 1953, le pétrole s’ajoutant ensuite à cette liste ». De quoi alimenter l’argumentaire de ceux qui voient dans la colonisation la mère de tous les maux. Sauf que ce ne sont pas les colonies qui fourniront le charbon de l’industrie française, mais l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique. Le coton viendra bien pour partie de l’Algérie, mais un coton subventionné. Peu importe s’il avait pu assurer à la métropole ses besoins textiles. Mais, même subventionnée, cette culture ne prospérera jamais suffisamment pour assurer une autonomie industrielle. Le problème sera le même avec le coton africain, au point que la France se trouvera dans une situation difficile lors de la guerre de Sécession américaine. L’or blanc existait bel et bien, mais ailleurs que dans cet Eldorado tant vanté par Jules Ferry... La laine, la soie connaîtront, quant à elles, trop de maladies pour excéder une importation vers la métropole de plus de 5% au plus fort des années s’étalant de 1890 à 1958. Restent donc le caoutchouc et le bois qui tiendront toutes leurs promesses, notamment en Indochine. Peut-on, dès lors, parler sérieusement de pillage des terres coloniales d’Afrique noire et d’Afrique du Nord ?
Voilà qui est bel et bon pour la question des matières premières, on l’a vu, à peu près inexistantes.
Mais, qu’en est-il des productions agricoles ? « Blé, riz, raisins frais et secs, olives, liège, dattes, citrons, oranges, figues, bananes, chanvre qui serait d’un si grand secours pour la marine, coton, mûrier, indigo, tabac, aussi bon que celui de Virginie et de La Havane, abricots, prunes, pommes, poires, coings, melons, pastèques, haricots, fèves, pistaches, térébinthe, mangues, goyaves... figurent dans cette évocation du paradis terrestre. » Le rapport de la société d’horticulture de 1832 est une véritable publicité pour l’agriculture coloniale. Et, de fait, ce sont bien ces produits qui vont faire l’objet de l’essentiel des importations vers la métropole, avec le bois et le caoutchouc. La question est de savoir si la France y avait intérêt. Un intérêt économique...
Si l’on en croit le rapport du ministère des Finances de 1961, certainement pas. Car non seulement ces denrées pouvaient être achetées n’importe où dans le monde, mais elles pouvaient surtout l’être à moindre coût ! Le lien colonial, selon le rapport Debré de 1961, « a pour conséquence de faire payer par la France la plupart des exportations algériennes à des prix de soutien sensiblement supérieurs aux cours internationaux ». Pour être clair, ces cultures étaient non seulement subventionnées mais également achetées à un prix bien plus élevé que le cours normal. Au vu de ces tarifs, jamais l’Algérie n’aurait pu écouler ses productions, les autres marchés lui étant, bien évidemment, fermés...
A l’inverse, il est certain que la France saura utiliser ses colonies pour réguler ses exportations, comme le démontre Jacques Marseille dans Empire colonial et capitalisme français. Mais, ce même auteur précise que le solde des importations obligatoires était tel que, de toute façon, la métropole était perdante. Ainsi, « les déficits commerciaux cumulés s’élèvent à 44 milliards de francs-or, soit trois fois le montant total des aides accordées à la France par les Etats-Unis entre 1945 et 1955 ».
Pillage des colonies : vraiment ? Alors que la France subventionne, importe à un coût prohibitif, et investit des millions ? Car les écoles, les hôpitaux, les routes, les barrages sont financés par la métropole : des investissements qui serviront de tremplins aux économies locales à l’heure de l’indépendance.
Alix Ducret, Mythes et polémiques de l’histoire
http://www.oragesdacier.info/2014/04/la-legende-noire-de-la-colonisation-le.html
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Piero San Giorgio - Interview Jean-Marie Le Pen 2/2
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Piero San Giorgio - Interview Jean-Marie Le Pen 1/2
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TVL : Journal du 14 avril
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Les villes FN épargnées par Patrick Bruel…
La terrible nouvelle est tombée sur les écrans des ordinateurs en surchauffe de l’AFP : Patrick Bruel n’ira pas chanter dans les villes dirigées par un maire FN. À l’annonce de la catastrophe, Robert Ménard n’a pu retenir ses larmes, le maire de Fréjus a avalé un tube d’antidépresseurs et Steeve Briois est retourné vivre chez sa mère. La proposition du ministre de la Culture d’envoyer un sosie s’est vu opposer une fin de non-recevoir. Les élus exigent le vrai, l’unique, celui qui joue du piano avec deux doigts en poussant cris rauques dans un micro.
Paradoxalement, les électeurs ont accueilli la nouvelle dans la liesse. Six ans sans Patrick Bruel apparaissent comme une bénédiction, un don du ciel inattendu… Partout dans les rues, on loue les noms de Robert Ménard, Steeve Briois et consorts. Bien que pas un seul concert du chanteur n’ait été prévu dans les villes concernées, aucun habitant ne se sentait à l’abri d’un récital surprise, d’un quelconque « Casser la voix » assommant, d’un pseudo-message humaniste à la sauce « Feux de l’amour »…
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Ile De France - SOS Indigene
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1638, Un fils nous est donné
Cette année-là - la vingt-huitième de son règne - Louis XIII, trente-sept ans, sentant depuis quelque peu ses forces décliner, accablé de peines physiques et morales, inquiet sur le sort des armées enlisées dans un combat sans fin contre les Habsbourg d’Espagne, allait enfin connaître un moment de sérénité.
D’ailleurs, la situation de la France n’avait jamais été vraiment désespérée : deux ans plus tôt, le 9 août 1636, la prise de Corbie en Picardie par les Germano-Espagnols avait fait trembler Paris, mais il s’était produit, écrit Bainville, « un de ces mouvements de patriotisme dont le peuple français est coutumier », et dès le 9 novembre, sous les yeux du roi lui-même, l’armée française reconquérait la place. Tout laissait voir que la France reprenait confiance en elle-même : le cardinal de Richelieu venait de créer l’Académie française et tout le royaume s’enthousiasmait pour Le Cid de Corneille, retrouvant ainsi le sens de l’honneur et de la gloire.
Le drame personnel de Louis XIII n’en était pas moins cruel. Il avait dû se séparer de la seule femme qu’il aimât vraiment, Mlle de La Fayette, qui, le 19 mai 1637, était entrée au couvent Sainte-Marie de la Visitation, rue Saint-Antoine. De son côté, la reine, la pieuse Anne d’Autriche (soeur du roi d’Espagne Philippe IV), qu’il avait épousée à treize ans, s’il ne vivait plus guère avec elle, lui causait quand même bien des soucis, d’autant que ses relations occultes avec notamment Gaston, duc d’Orléans, frère du roi, et avec l’intrigante duchesse de Chevreuse, venaient de la compromettre dans une affaire de trahison au profit de l’Espagne. Toutefois, le Cardinal avait invité les deux époux à faire la paix.
Un affreux orage
Restait la grande question qui torturait Louis et tout le royaume avec lui : il n’avait toujours pas de fils ! Et voir le futile Gaston d’Orléans se comporter en héritier présomptif et toujours comploteur lui était insupportable. La reine Anne n’avait pas encore pu mener une grossesse à terme, et lui vivant à Saint-Germain-en-Laye, elle au Louvre, les moments d’intimité étaient fort rares.
Toutefois Louis allait souvent chercher du réconfort auprès de Louise de La Fayette, devenue soeur Angélique, et celle-ci, de derrière la grille du parloir, s’efforçait de le conseiller. On raconte que le soir du 5 décembre 1637, un affreux orage survint au moment de partir et que la religieuse unissant ses conseils empressés à ceux du capitaine des gardes, M. de Guitaut, qui craignait pour ses rhumatismes..., parvint à décider la roi à aller dormir au Louvre, où la seule chambre digne de l’accueillir était... celle de la reine. On devine la suite, d’autant plus que ce même mois de décembre, Louis XIII, constatant qu’un redressement militaire spectaculaire commençait à repousser les Espagnols, prit la décision (soufflée par Richelieu) de demander solennellement à la Vierge Marie d’intercéder pour la France et pour la paix. Ce fut l’acte de consécration, connu sous le nom de Voeu de Louis XIII décidé par lettres patentes du 17 décembre (renouvelées le 10 février suivant), demandant que dans la France entière la fête de l’Assomption, chaque année le 15 août, fût célébrée comme une fête nationale.
Dès les premiers mois de 1638, se répandit la nouvelle de l’heureux événement qui se préparait à Saint-Germain-en-Laye. Tout le long du mois d’août, le Saint-Sacrement fut exposé dans les églises et les prières publiques commencèrent, tandis que les armées entreprenaient vaillamment de ravir l’Artois aux Espagnols et qu’à Paris saint Vincent de Paul fondait l'OEuvre des Enfants trouvés.
Le dimanche 5 septembre, la reine accoucha d’un garçon aussitôt ondoyé et prénommé Louis-Dieudonné. De Saint-Quentin où il dirigeait le front, Richelieu fit savoir que Dieu donnait cet enfant au monde « pour de grandes choses ». Le siècle de Louis XIV s’annonçait, Louis XIII recouvrait courage et fierté pour les cinq années qu’il lui restait à vivre.
L’explosion de joie secouant tout le pays fut mémorable : Te Deum et Salvum fac regem dans toutes les églises, illuminations dans les rues, feux de joie, bals, concerts, feux d’artifices se succédèrent pendant plusieurs jours.
Ainsi dans ce royaume encore en guerre, obligé à mille sacrifices pour parer à tout risque d’invasion, la joie et l’espérance dominaient, car le peuple tout entier vivait au rythme des battements de coeur d’une famille incarnant la continuité du pays. Nos républiques seront toujours incapables de nous offrir ce genre de liesse populaire unanime où les coeurs s’enflamment pour l’avenir de la nation et non pour celui d’un clan, ou d’un parti, ou d’un arriviste...
Michel Fromentoux L’Action Française 2000 n° 2744 – du 20 mars au 2 avril 2008
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Ile De France - Jeunesse