culture et histoire - Page 1602
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Passé Présent #6
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TVL : Passé Présent #5
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Quand les élites ne trahissaient pas…
De la réalité des élites, de leur reproduction et de leurs devoirs.
Trois hypothèses de départ:
1. Quand une communauté atteint la taille de 10 membres, elle se structure et se choisit des chefs (c’est pour cela que les anarchistes sont rarement plus de 9!)
2. Ces chefs ont une tendance naturelle à passer le pouvoir à leurs enfants (la reproduction des élites)
3. La condition morale de la société est dictée par la condition morale de son élite (notamment dans les pays latins catholiques)
Aujourd’hui, nous avons une élite qui ne dit pas son nom, dont les enfants accèdent à leur tour à l’élite, mais dont la condition morale est des plus douteuses.
Le Moyen-Âge, heures les plus sombres de notre histoire (en concurrence avec le moustachu d’Outre-Rhin), était parvenu à résoudre ce problème:
1. La société avait un chef, des sous-chefs, et un quadrillage par les corps intermédiaires (paroisses, corporations, etc.)
2. Plutôt que de parler d’égalité républicaine, la reproduction des élites était encadrée dans l’aristocratie (avec des entrées tous les ans de bourgeois et guerriers)
3. Mais l’élite s’imposa un code d’honneur que je reproduis ici:
- Tu croiras à tous les enseignements de l’Église et tu observeras ses commandements.
- Tu protégeras l’Église.
- Tu défendras tous les faibles.
- Tu aimeras le pays où tu es né.
- Tu ne fuiras jamais devant l’ennemi.
- Tu combattras les infidèles avec acharnement.
- Tu rempliras tes devoirs féodaux, à condition qu’ils ne soient pas contraires à la loi divine.
- Tu ne mentiras jamais et tu seras fidèle à ta parole.
- Tu seras libéral et généreux.
- Tu seras toujours le champion du droit et du bien contre l’injustice et le mal.
Si le chevalier manque à son serment, il est proclamé indigne d’être chevalier. Il est conduit sur une estrade, son épée est brisée et piétinée, son blason est attaché à un cheval et trainé dans la boue. Tous peuvent l’injurier. On le met sur une civière, puis on le recouvre d’un drap noir et on le porte à l’église comme un mort. On récite les prières des défunts : il est mort comme chevalier et banni toute sa vie.
Si tous les ministres, financiers, people et journalistes prononçaient ce serment, le monde irait probablement un peu mieux.
Si l’Eglise comprenait cette maxime de Nicolas Gomez Davila "le Christ n’est pas venu sur terre pour régler la condition économique des pauvres, mais pour régler la condition morale des riches", le monde irait probablement un peu mieux aussi.
http://droitedavant.wordpress.com/2014/03/04/quand-les-elites-ne-trahissaient-pas/
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Les Veilleurs : un mouvement de résistance culturelle
De Chantal Delsol à propos des Veilleurs :
"On se dit qu’en principe les “Veilleurs” sont là pour veiller quelque chose. Mais quoi ? C’est là tout le mystère et l’intérêt de ces réunions qui apparemment n’ont pas de but affiché, dont on avait pu croire qu’elles représentaient l’ex-croissance momentanée de la “manif pour tous”, mais qui semblent s’être installées durablement dans le paysage. Chaque jour, des veillées ont lieu dans plusieurs villes de France. Des centaines de villes, grandes et petites, et toutes les régions sont concernées, y compris les Dom-Tom et les Français de l’étranger, puisque des veillées peuvent avoir lieu à Nouméa ou devant le consulat de France à Jérusalem. Les rencontres durent environ deux heures, le soir, elles s’organisent devant des monuments ou dans des lieux fréquentés, à la lueur des bougies.
Après la première veillée le 16 avril 2013, on comptait déjà, le 13 juin, plus de 150 villes de France concernées. Le nombre augmente sans cesse et déborde la France.
Les veillées consistent essentiellement en lectures de textes. Parfois autour de thèmes : on note par exemple “le courage”, “économie et dignité”, “histoire et mémoire”, “liberté d’expression”, “pouvoir et fragilité”… On y chante, le Chant des partisans ou Je chante avec toi Liberté. On y organise des marches. Dans tous les cas, le mot d’ordre est la non-violence, le silence, le calme et le respect. Les “Veilleurs debout” demeurent là, écartés les uns des autres d’un mètre ou deux, impassibles. Ils se nomment eux-mêmes les “sentinelles”.
Pour la première fois depuis 1968, nous avons devant nous un mouvement de résistance culturelle devant une société destructrice de sens et matérialiste. Cependant, la différence est radicale entre les deux époques. Les acteurs de Mai 68 étaient violents et idéologues. Ils souhaitaient briser la société qu’ils détestaient, mais il ne s’agissait pas d’anarchisme, puisqu’ils voulaient remplacer la société matérialiste par une autre, totalitaire. Les acteurs d’aujourd’hui sont non violents et spiritualistes. Refusant la société matérialiste et prométhéenne, ils souhaiteraient lui trouver une âme, et au moins faire en sorte que ce qui subsiste d’âme ne s’éteigne pas. Ce qu’ils veillent, c’est la petite lueur de prudence, de pudeur, de décence, d’espérance, dans une société pathétique de mensonges, de snobismes, de toute-puissance et de consommation.Ils veillent ce qui reste de conscience dans des sociétés où le citoyen, prétendument libre, est devenu en réalité le fils servile et docile de l’État maternel et du choeur de la pensée conforme élitaire. [...]"
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Hotel Stella - Absinthe
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13 avril : Farida Belghoul à Vernon
Les Veilleurs de Vernon ont pour invité Farida Belghoul pour parler de la théorie du genre et de son action nationale des Journées de Retrait d'Ecole (JRE)dimanche 13 avril de 20h30 à 21h30 devant la mairie de Vernon.
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TVL : Passé Présent #4
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Keynésiens Versus Monétaristes
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Méridien Zéro #184 "La démocratie impossible"
Ce vendredi, Méridien Zéro laisse la main à sa rédaction alsacienne pour une émission consacrée à l'impasse démocratique.
A la barre de Vent d'Est : Philippe Derrick et Karl.
Invités : Eric Sanglier et Franck, tous deux fins connaisseurs de l'histoire politique et institutionnelle de la France.
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TVL Passé Présent : pilote du 11 février 2014