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culture et histoire - Page 1598

  • 1108 : Louis VI, le père des communes de France

    Cette année-là trépassait à Melun à l’âge de cinquante-cinq ans le roi Philippe Ier. Son fils aîné Louis, vingt-huit ans, n’étant alors que “roi désigné”, se hâta de se faire sacrer par l’évêque Yves de Chartres, mais avant même qu’il ne devînt le roi Louis VI le Gros, dit aussi le Batailleur, avait affirmé sa volonté d’en finir avec l’anarchie féodale, de mater les brigands, de raser les donjons insolents et de libérer les communications. Assurer la sécurité était pour lui le premier devoir d’un roi. Le peuple allait pouvoir souffler, dans les campagnes comme dans les villes.

    Depuis déjà quelques décennies se manifestait le mouvement communal, lourd de belles promesses mais aussi de grands dangers. Les villes s’étaient jusqu’alors développées sous la protection des châteaux forts, mais, profitant de l’augmentation des échanges commerciaux au cours du XIe siècle, on avait vu apparaître une “classe moyenne” forgée par le travail et l’épargne, et qui supportait de moins en moins la tutelle, parfois capricieuse, du seigneur. Depuis déjà quelques générations, estimant inutiles et humiliantes les tracasseries fiscales et judiciaires de l’ordre féodal, des bourgeois se prêtaient mutuellement serment de maintenir eux-mêmes la paix et la tranquillité des individus et des métiers et de garantir ainsi leurs intérêts communs : ainsi naquirent les “communes” revendiquant aussitôt des libertés propres.

    Sagesse capétienne

    Parfois les bourgeois arrivaient à conquérir ou à acheter les droits féodaux, notamment de police, et les seigneurs s’accommodaient tant bien que mal du mouvement, mais quand ceux-ci résistaient, les communes en étaient réduites à devenir insurrectionnelles, comme à Cambrai où le seigneur évêque, estimant cette agitation peu recommandable, l’avait vers 1076 noyée dans un bain de sang. Dès son avènement, Louis VI comprit, avec une sagesse toute capétienne, tout empirique, que le mouvement, résultant du progrès économique et de la sûreté rétablie, était irrésistible, mais aussi qu’un ferment insurrectionnel pouvait s’y glisser et porter les communes, livrées à elles-mêmes, à s’ériger à leur tour en nouvelles féodalités. Pour protéger le mouvement contre ses propres excès, il fallait du doigté, chose dont seul un roi, même “gros”, est capable, n’étant lié par aucun intérêt ou aucune idéologie.

    Il manifesta sa sympathie pour le mouvement en créant lui-même des “villes-neuves” dotées d’une charte des libertés, dont la communauté rurale de Lorris-en-Gâtinais, affranchie de corvées féodales, allait pour longtemps servir de modèle. Puis il alla soutenir entre autres les habitants de Mantes (lesquels, défendant leurs propres libertés seraient de meilleurs soldats contre le roi d’Angleterre...) ou ceux d’Amiens, les plus aptes à contenir la turbulence des seigneurs de la contrée. À Laon les choses se passèrent mal : les émeutiers poussés par un scélérat nommé Thomas de Marle envahirent en 1112 le palais épiscopal et tuèrent à coups de hache l’évêque caché... dans un tonneau. Seule la justice royale pouvait trancher un tel conflit : Louis VI imposa l’ordre, puis dix ans plus tard, les esprits enfin calmés, il accorda à la ville de Laon tout ce qu’elle réclamait de juste. L’affaire se terminait sans rancune.

    Le grand mérite de Louis pendant tout son règne allait être non seulement d’accepter l’espèce de révolution en train de se produire, mais d’en prendre la tête pour en faire valoir ce qu’elle avait de juste. Lui-même et ses descendants qui confirmèrent sans cesse les libertés des villes ont offert à la France l’occasion d’un grand progrès des libertés.

    La chose mérite d’être évoquée dix siècles plus tard, à quelques jours des élections municipales, où l’on va voir la politicaillerie républicaine instrumentaliser les plus précieuses libertés reçues de nos rois.

     

    Michel Fromentoux L’Action Française 2000 n° 2743 – du 5 au 19 mars 2008

  • Les Enseignants pour l’Enfance écrivent à Benoît Hamon

    La lettre est ici. Extrait :

    "Comme vous le savez sans doute, le passage à la rue de Grenelle de votre prédécesseur aura laissé la marque de blessures profondes. Animée du projet d’avoir voulu « changer les mentalités », comme ce dernier aura pu l’écrire le 4 janvier 2013 dans une lettre aux rectrices et recteurs d’Académie, son action aura été une succession de maladresses et de violences. Les mensonges, reniements et falsifications dont il a fait preuve s’expliquent par la volonté qu’il a manifestée de vouloir inculquer aux jeunes les rudiments de l’idéologie du genre. Légitime à titre d’hypothèse scientifique, cette doctrine n’a pas sa place à l’École de la République, dont la mission première réside dans la transmission des connaissances. 

    Mais il y a eu pire encore. Ayant voulu entrer jusque dans la conscience des enfants, l’entreprise de Monsieur Peillon aura eu pour effet d’éveiller, chez bien des parents, une vive suspicion à l’endroit de l’autorité scolaire. Pour la première fois en effet dans l’histoire de notre institution, des milliers de parents ont retiré leurs enfants de l’École. Spontané et signifiant, ce geste a montré le divorce qui s’est installé au cœur de notre République et qui sépare désormais l’État des familles.

    Pour toutes ces raisons et dans un souci d’apaisement, nous vous demandons, au nom de notre association et de tous les parents qui soutiennent celle-ci, de retirer l’ABCD de l’Égalité de la programmation scolaire. Portés par un même désir d’unité, nous souhaitons que soit suspendue la diffusion du film « Tomboy » aux élèves du Primaire."

    Michel Janva

  • Compte-rendu de la soirée de solidarité du samedi 5 avril 2014

    Les militants et sympathisants du Cercle Non Conforme (réseau MAS) se sont retrouvés samedi soir avec les membres de l’association Zenit pour une conférence intitulée « Souveraineté populaire, solidarité nationale, fraternité européenne ».

    Les camarades de l’association Zenit ont débuté la conférence en présentant leur position sur le thème du soir, leur association, leur travail au sein de Solidarité Identités et en répondant à diverses interrogations du public.

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    Puis les deux responsables du projet Entraide Solidarité Famille ont expliqué et présenté les projets du MAS dans l’aide aux familles et ont également éclairé le public sur d’autres actions de Solidarité Populaire, l’association du MAS en charge de l’action sociale.

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    Très belle soirée marquée par une sincère et belle camaraderie européenne et qui nous aura permis de récolter de nombreux dons qui seront utilisés pour les Français en grande précarité.

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    Le Cercle Non Conforme http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • De Napoléon à Louis XVIII

    Le Figaro Magazine - 28/03/2014
    En 1814, Talleyrand gagne le tsar au retour des Bourbons.
         Le 31 mars 1814, il y a deux cents ans, Alexandre Ier, tsar de toutes les Russies, entrait dans Paris en vainqueur. La veille encore, on s'était battu à Pantin et à Montmartre. C'était la fin de la campagne de France. Deux mois durant, Autrichiens, Prussiens, Russes, Britanniques et Suédois avaient affronté un Napoléon qui avait retrouvé l'énergie et le génie stratégique de sa jeunesse, comme le rappellent les témoignages réunis par l'historien Jean-Joël Brégeon (1). Vaincus à Montmirail, à Champaubert, à Montereau et à Reims, les coalisés l'avaient quand même emporté, leurs troupes ayant pour elles le nombre et l'expérience, et la volonté d'en finir, tandis que l'Empereur s'était battu avec les débris de la Grande Armée et des conscrits inexpérimentés, et que la lassitude pointait dans un pays qui, à l'issue de vingt années de guerre, aspirait à la paix.
         La suite n'était pas écrite d'avance : les souverains alliés n'étaient pas d'accord entre eux sur le sort à réserver à la puissance occupée. Talleyrand, ancien ministre des Relations extérieures, désormais brouillé avec Napoléon, estime que le rétablissement des Bourbons serait accepté par les vainqueurs comme par les Français, une fois leurs réticences dissipées. Le diplomate commence par en convaincre le tsar qui loge chez lui, rue Saint-Florentin, tout en lui exposant que cette nouvelle orientation politique ne doit pas émaner de l'étranger. Le 3 avril, le Sénat vote donc la déchéance de Napoléon et, deux jours plus tard, fait appel au comte de Provence (Louis XVIII), qui est invité à devenir « roi des Français (...) par le voeu de la nation ».
         Talleyrand a imposé une solution française, mais Alexandre Ier s'y est rallié, et amènera les autres souverains à cette solution, parce que le tsar, homme des Lumières, a reçu l'assurance que la Restauration ne serait pas la restauration de l'Ancien Régime. Cet épisode est connu, mais Marie-Pierrre Rey, une spécialiste de la Russie, l'éclaire d'un jour nouveau (2). C'est un paradoxe : l'institution d'une monarchie libérale, en France, en 1814, a été rendue possible par la rencontre du Diable boiteux, qui avait servi tous les régimes, et du tsar, qui était un autocrate.
    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com/index.php?page=fiche_article&id=327
    (1) Histoire de la campagne de France. La chute de Napoléon, de Jean-Joël Brégeon, Perrin, 400 p., 21 €.
    (2) 1814. Un tsar à Paris, de Marie-Pierre Rey, Flammarion, 332 p., 22 €.

  • etre vae victis

  • "Quand l'esprit est parti, la chair se décompose ! C'est vrai des sociétés comme des hommes"

    Dans le dernier Politique Magazine, Hilaire de Crémiers estime que, quel que soit le jeu de chaises musicales effectué par Hollande, le régime vit ses dernières heures de décomposition :

    P"Hollande ne peut plus gouverner. Quoi qu'il fasse et quelque « truc » qu'il invente, il est dorénavant dans l'impossibilité pratique de réussir personnellement à redresser la situation ; en aurait-il l'intention, il n'a plus la capacité de faire aboutir quelque projet que ce soit, sur tous les points où les Français sont en attente des réformes nécessaires. Lui et son gouvernement d'idéologues, en deux ans, n'auront fait que casser la France davantage, détruire les familles, briser les liens sociaux, épuiser les patrimoines, accabler les entreprises, tuer même l'esprit d'entreprendre, décourager les braves gens, appauvrir le peuple, désespérer la jeunesse qui n'est plus éduquée, ni formée, ni élevée, abandonnée aux sinistres pitreries d'un prétendu grand maître éducateur, aggraver les souffrances matérielles et morales des Français dont cette petite bande de paltoquets sans cœur, sans envergure d'esprit, centrés sur leur « moi » de médiocres politiciens aussi prétentieux que vains, se moque éperdument.

    D'ailleurs, pour aller jusqu'au bout de ce qu'il convient de signaler,Hollande était tout simplement aux ordres de quelques pervers « friqués »dont il est inutile de donner les noms, ses amis intéressés, pour certains ses copains de toujours, d'autant plus de gauche qu'ils se sont constitué des fortunes sans scrupule.Ce sont eux qui ont fait sa campagne électorale de 2012 et qui en ont assuré la trésorerie, sans que personne n'ait osé se pencher sur ce point litigieux, « l'affaire Cahuzac » servant opportunément de rideau de fumée.Hollande est donc totalement lié à cette clique d'hommes qui se croient tout permis, tandis qu'eux l'ont berné, le soutenant comme la corde soutient le pendu, l'ayant utilisé pour faire passer leur ensemble de lois et prêts à le lâcher à son triste sort de pauvre type, le nœud coulant au col, dans les semaines qui viennent, comme on jette un mouchoir souillé, dont on ne peut plus se servir, et comme lui, d'ailleurs, le grand humaniste, jette les femmes après usage.

    Telle est la réalité du gouvernement de la France aujourd'hui. Les Français en comprennent assez pour en avoir le dégoût.C'est l'explication principale du vote-sanction des dernières élections municipales. Ce point essentiel n'a pas été assez souligné, les commentaires s'attachant toujours à des justifications grossières et superficielles.Ce n'est pas seulement un gouvernement d'une nullité évidente qui est rejeté, ce sont des comportements, des manières d'être, des mauvaises mœurs, des mensonges et, enfin, des institutions qui ne représentent plus les Français et qui ne sont plus que des instruments au service d'appareils partisans, donc des procédés de gouvernement aussi scandaleux que néfastes, en un mot un régime dans sa totalité avec ses modes de fonctionnement et ses hommes stipendiés qui sont condamnés. Tant mieux !

    L'abstention massive, le discrédit où s'enfonce le Parti socialiste, la montée du Front national sont des signes qui ne doivent pas tromper. Le PS n'est jamais qu'un parti de « bobos » qui réussit encore à duper - mais de moins en moins - quelques électeurs qui s'imaginent être de gauche par sentimentalisme mal placé.

    [...] L'homme qui aura cédé au goût du pouvoir, s'y perdra, allant de murs branlants en murs branlants et découvrant partout des trous béants que personne ne voudra ni ne pourra combler. Quand l'esprit est parti, la chair se décompose ! C'est vrai des sociétés comme des hommes.

    Les élections européennes en mai, par un nouveau séisme d'amplitude plus forte, ébranleront encore davantage ce système déjà dévasté. [...] Dans tous les cas de figure envisagés, quel horizon politique pour la France ! Une agonie du système entretenue à dessein par une classe politique qui en vit. Alors que la France en meurt."

    Michel Janva

  • Interview de Pascal Marchand, spécialiste de la géopolitique de l'Europe et de la Russie