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culture et histoire - Page 1702

  • [Lyon] Les deux prochains cercles d’AF à Lyon

    Voici les prochains cercles de la section de Lyon, pour le mois de décembre.

    Le mardi 3 décembre

    "Les Royalistes au défi de l’économie" par Roméo Brosseau

    Le mardi 17 décembre

    "Carl Schmitt, critique du libéralisme" par Louis Bourgon

    Renseignements complémentaires : 06 82 83 92 00

    lyon@actionfrancaise.net

  • Une passion pour la Gaule


    Le rabougrissement actuel de la France incite à s'interroger, de façon légitime, sur le mystère de son Histoire. Un tel questionnement ne semble guère troubler les membres de son gouvernement décadentiel. Pour nos ministres, comme pour la majeure partie de la classe politique, la soupe reste bonne. Et comme nos dirigeants se trouvent de la sorte en décalage avec le pays réel, ils accusent le peuple. Ils collent donc des étiquettes. Éventuellement même ils fabriquent les fantômes et les caricatures d'imaginaires menaces. Contre ces succubes ils en appellent aux grandes consciences. Ils en trouvent encore, de moins en moins nombreuses. Au besoin ils en inventent, prêtes à se mobiliser.

    Ne pas vouloir être envahi devient du racisme. Air connu. Refrain éculé.

    Constater, déplorer le recul économique du pays sous le poids du fiscalisme et du gaspillage démagogique relève d'une tare un peu plus subtile. On nous enjoint de condamner, dès lors, ce que l'on prétend stigmatiser sous l'appellation de "déclinisme". Comment ne pas s'irriter de l'erreur d'un tel suffixe. Il ne pourrait correspondre à une véritable signification que si l'on entendait désigner les partisans de la chose, ici le déclin, alors qu'il s'agit des gens qui la combattent. Appelait-on les résistants des "occupationnistes" ?

    Si l'on souhaite esquiver les pestilences de ce désarroi lexical et mental, reste alors le recours à la grande histoire. En son refuge on peut préserver la réflexion des furies médiatiques, sinon des censures de la pensée unique. En un tel abri on pourra penser un avenir libéré des erreurs d'hier et d'avant-hier.

    Ajoutons qu'en notre époque, certains progrès de la connaissance permettent d'enrichir le champ de vision. Au-delà des récits de batailles et des intrigues de cour, on pourra tenir compte des données économiques, techniques, culturelles, sociales, intellectuelles, etc.

    Très en avance sur son temps, très supérieur aussi à bien des celtisants ultérieurs acharnés à la défense de diverses thèses à base de pétition de principes, Camille Jullian (1859-1933) tend à répondre à l'ensemble de ces questions relativement à spécialité, et à sa passion : l'Histoire de la Gaule.

    Grâce à cet historien et philologue, élève de Vidal de la Blache et de Fustel de Coulanges puis de Theodor Mommsen (1)⇓ à Berlin, les Français découvrent dès 1901 la réalité historique de Vercingétorix. Au Collège de France à partir de 1905, il crée la première la chaire des Antiquités Nationales. Et publie, entre 1907 et 1928, une œuvre immense première approche scientifique de la Gaule.

    De façon précise il rassemble les connaissances disponibles dans les divers domaines qui alimentent la science du passé.

    Le volume qui vient de paraître couvre la période où selon la formule élégante de Jacques Bainville, "pendant 500 ans, la Gaule partage la vie de Rome". (2)⇓
    Mais au contraire de l'auteur précité, Jullian ne fait pas commencer l'histoire ancestrale de la Gaule à la fin de son indépendance. Ainsi y avait-il déjà consacré les chapitres publiés sous le titre de "la Gaule avant César". Sans direction politique centralisée à l'origine, le territoire assez constamment délimité, au cours des siècles entre le Rhin, les Alpes et les Pyrénées, est pratiquement devenu ce que nous appelons l'Hexagone.

    Le tracé de la frontière linguistique ne s'est trouvé modifié que par les migrations de peuples contemporaines précédant l'époque mérovingienne. Ce que nous appelons, à tort, "grandes invasions" ont dessiné, en gros du VIe siècle au IXe siècle la personnalité culturelle des Flandres, de l'Alsace et des régions franciques, ainsi que de l'Armorique occidentale.

    Mais globalement pour le reste, très peu de modifications depuis la Gaule. On se trouve en présence d'un peuple assez peu variant jusqu'au XXe siècle : 1 500 ans après Clovis, mais aussi 1 000 ans avant lui. Tel est alors l'objet de ce recours aux racines.

    Car ce millénaire gaulois puis "gallo-romain" ayant précédé le nom de France, a bel et bien forgé l'essentiel de son identité à partir des apports ligures, ibères, germano-celtiques, grecs et latins.

    Au cours de cette très longue période les dieux eux-mêmes auront à peine changé jusqu'à l'arrivée du christianisme, elle-même très antérieure à la conversion d'un prince rallié à la religion de son peuple et à ce qu'il appelle lui-même le "Dieu de Clotilde".

    Ceci autorise sans doute à diviser en trois cette Histoire unique.

    Avant César notre connaissance de nombreux personnages permet d'échapper à la notion de préhistoire : Nanus roi des Ségobriges, Simos et Protis navigateurs phocéens en 597 avant Jésus-Christ, Brennus en 390, Pythéas au IVe siècle

    C'est à Camille Jullian que l'on doit d'avoir établi l'existence nationale de la Gaule, avant même la conquête au gré d'un territoire commun nettement défini, par Jules César lui-même : jusqu’au Rhin, aux Alpes et aux Pyrénées, d'une communauté de langage, de croyances religieuses ou morales, mais aussi d'une civilisation matérielle et spirituelle épanouie en soixante cités dotées de leurs monnaies et de leurs magistrats.

    Mais plus encore il souligne dans ce troisième volume qui vient de paraître (3)⇓ la vigueur et même le renforcement dans le cadre de l'empire romain.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1 cf sa notice sur le site du Prix Nobel.⇑
    2 Chapitre Ier, pages 9 à 18 de son Histoire de France.⇑
    3 à commander sur le site des éditions du Trident.⇑

  • Pierre-Louis Mériguet de Vox Populi: « Nous prônons le ré-enracinement et la défense de notre identité »

    Le 23 novembre dernier, Vox Populi occupait les locaux de la Nouvelle République. Médias Presse Info a profité de l’occasion pour interroger Pierre-Louis Mériguet, son dirigeant, pour en savoir plus sur ce mouvement de Touraine…

    1) Pourriez-vous d’abord présenter votre mouvement aux lecteurs ?

    Depuis septembre 2009, Vox Populi porte haut et fort les couleurs d’une Touraine enracinée si justement baptisée « Jardin de la France ». Au fil des années, notre mouvement a su occuper un espace jusqu’alors vide en employant différents moyens tranchant avec la politique politicienne qui exaspère nos concitoyens.

    Fervents défenseurs de nos patries charnelles, nous utilisons le terrain qui nous est imparti dans cette France des régions pour combattre le centralisme républicain et les lois dictées par les technocrates de Bruxelles. Face au rouleau compresseur de la globalisation, nous prônons le ré-enracinement et la défense de notre identité.

    En proposant différentes alternatives qui riment avec l’épanouissement populaire face aux ravages de l’individualisme nous cherchons par un travail de proximité à défendre les intérêts des tourangeaux dans leur cité.

    2) Si je comprends bien, votre mouvement est donc spécifique à la Touraine ?

    Absolument, nous avons souhaité, dès notre création, faire un travail de proximité avec les tourangeaux en nous implantant dans un quartier de la ville dans lequel j’ai ouvert un commerce et où plusieurs de nos militants ont pris des appartements.

    A partir du moment où vous vous familiarisez avec votre entourage et que vous prouvez votre détermination par un comportement responsable, vous êtes déjà dans la reconquête des esprits par l’exemple. C’est le plus difficile mais le plus important des actes politiques que j’aime appeler « choc de la réalité » !

    Par souci d’efficacité, en ciblant les préoccupations de nos collègues, de nos voisins, de nos camarades, notre engagement prend tout son sens ici et maintenant. Vouloir s’étendre ne ferait que nous disperser, nous éloigner du concret.
    La suite ici http://medias-presse.info/pierre-louis-meriguet-de-vox-populi-nous-pronons-le-re-enracinement-et-la-defense-de-notre-identite/3082

  • Un livre qui fait la lumière sur une partie obscure de l'histoire.

    Un livre qui fait la lumière sur une partie obscure de l'histoire. « Chaïm Arlosoroff, directeur du département politique de l’Agence juive et proche collaborateur de Ben Gourion, a effectué un voyage en Allemagne au mois de juin 1933.
    Ami d’enfance de la femme de Goebbels, Chaïm Arlosoroff a probablement joué de ses relations
    pour préparer le terrain de la négociation. À peine rentré en Palestine, plusieurs semaines avant que l’accord ne soit signé, il fut accusé par un journal de s’être “roulé aux pieds d’Hitler” et assassiné, le même jour, sur une plage de Tel-Aviv »
    (Tom Segev, historien israélien, in Le septième million. Les israéliens et le Génocide)

    Dans l’avant propos de son livre Le Pacte germano-sioniste, Jean-Claude Valla écrit : « Dans aucun manuel d’histoire vous ne trouverez mention d’un pacte germano-sioniste. Seuls quelques livres spécialisés, pour la plupart anglo-saxons ou israéliens, évoquent la réunion du 7 août 1933 au ministère allemand de l’Économie, au cours de laquelle des représentants de l’Agence juive et de l’Organisation sioniste mondiale ont signé avec de hauts fonctionnaires du Reich ce que l’on a appelé pudiquement l’accord de la haavara (du mot hébreu haavara qui signifie : transfert). »
    De quoi s’agissait-il ?
    « (…) d’organiser le transfert vers la Palestine de capitaux que les Juifs allemands, candidats à l’émigration, souhaitaient emporter avec eux. Cet accord technique, nous le verrons, ne fut que le premier acte d’une étroite collaboration et joua un rôle décisif dans le développement économique de cette région sous-développée qu’était la Palestine. »
    Cette collaboration inimaginable pour beaucoup de nos contemporains est pourtant confirmée par l’historien israélien Eliahu Ben Elissar : « Personne ne connaît et sans doute ne pourra jamais déterminer avec précision ni la date où fut prise la décision fatale d’exterminer physiquement les Juifs ni les circonstances réelles dans lesquelles elle intervint. Tout cependant tend à prouver que bien après son accession au pouvoir, le Führer poursuivait encore une politique qui ne devait pas obligatoirement déboucher sur une issue de cette nature. »
    Et Jean-Claude Valla d’indiquer : « La gêne des historiens à évoquer librement cette affaire tient au fait que la Shoah occupe aujourd’hui une place considérable dans les esprits et que cette hypertrophie de la Mémoire déforme complètement la vision que l’on peut avoir des événements qui ont précédé la IIe Guerre mondiale. Si la Shoah est “indicible” comme certains le prétendent, il devient presque impensable de dire que des sionistes ont collaboré avec le IIIe Reich. »
    C’est ce que l’auteur démontre pourtant dans son livre Le Pacte germanosioniste (7 août 1933) (éditions Dualpha, Collection « Les Cahiers Libres d’Histoire ») dont le titre est un clin d’œil au pacte germano-soviétique du 23 août 1939 : « Dans un cas comme dans l’autre, nous avons affaire à des ennemis jurés qui jugent plus profitable de s’entendre, peut-être parce que, au-delà d’une convergence momentanée d’intérêts, ils présentent plus de caractéristiques communes qu’on ne le croit. Entre le national-socialisme et le sionisme, les similitudes abondent également, d’autant plus frappantes qu’elles prennent souvent la forme d’une convergence idéologique. Mais la comparaison entre les deux pactes s’arrête là. Ils n’ont pas eu les mêmes conséquences pour la bonne raison que les sionistes de Palestine, peu nombreux et encore sous tutelle britannique, n’avaient pas dans le monde le même poids ni la même influence que les communistes russes. En signant un pacte de non-agression avec Staline, Hitler a réussi à neutraliser momentanément l’Internationale communiste, voire même à la faire travailler à son profit, notamment en France par le sabotage de l’effort de guerre, tandis que son accord de collaboration avec les sionistes, qui ne représentaient alors qu’eux-mêmes, n’a en rien désarmé l’hostilité de la communauté juive internationale à l’égard du IIIe Reich. »
    Jean-Claude Valla, (1944-2010) a été le premier directeur de la rédaction du Figaro Magazine et l’auteur de nombreux livres d’histoire. De même, il fut le directeur de Magazine Hebdo (1983-1985) avant de diriger La Lettre de Magazine Hebdo. Ancien collaborateur d’Historia, d’Historama, du Miroir de l’histoire et d’Enquête sur l’histoire, il collaborait depuis 2002 à la Nouvelle Revue d’Histoire de Dominique Venner. Il fut président d’honneur du Comité français des fils et filles de victimes des bombardements de la IIe Guerre mondiale (2001-2005).
    Ses « Cahiers Libres d’Histoire ont, dès leur parution, rencontrés un énorme succès qui ne se dément pas et sont sans cesse réédités.

    À commander ici http://francephi.com/?s=Le+pacte+germano+sioniste&post_type=product

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFlVyuulyEgSYnmcbF.shtml

  • Aristide Leucate : Détournement d’héritages

     

    C’est un livre important que vient de publier notre collaborateur Aristide Leucate : « Détournement d’héritages » car, comme l’écrit Pierre Hillard dans son introduction, « à la lecture de cet ouvrage, on comprend mieux les maux dénoncés par l’auteur (l’indépendance politique perdue, l’identité nationale explosée,...) à l’aune des principes de 1789 [...] césure dans l’histoire de France » commencée avec le baptême de Clovis.

     

    D’autant que ces maux, qui se déclinent en « construction européenne aux dépens des nations, destruction de la cellule familiale classique, déstructuration des esprits, immigration de masse, divinisation de l’écologie permettant l’émergence d’un panthéisme, gouvernance mondiale [...] reposent sur cette tentative d’établir un modèle à l’opposé des concepts défendus selon la Tradition de l’Eglise. »

    On comprend dès lors le sous-titre : « La dérive kleptocratique du monde contemporain », lequel se caractérise par le système technicien — Aristide Leucate, qui analyse le « progressisme nihiliste », se situe dans la droite ligne de Bernanos dénonçant la modernité technicienne comme une conspiration contre toute vie intérieure lorsqu’il souligne que « la technique n’occupe pas seulement nos esprits en influençant notre vision du monde, elle nous retranche de notre être et lui substitue une existence purement technique ». C’est pourquoi « cet ouvrage se veut une réflexion sur un pays, notre pays, la France, déboussolée, sans repère, sans phare, perdue dans la nuit noire au milieu d’un océan tumultueux ». Or, non seulement « nos sociétés sont prisonnières d’une multitude de pouvoirs qui se sont arrogé le monopole de la violence légitime, dépossédant ainsi les Etats de leur prééminence en la matière », mais encore, « cette captation (ou accaparement) est sous-tendue par une logique structuro-fonctionnaliste », c’est-à-dire par un système dont, en dehors de tout recours au conspirationnisme, « les actions individuelles et concomitantes ou simultanées des différents acteurs [...] imprimeront une cohérence à l’ensemble ».

    Aussi, l’auteur décrit-il et analyse les différents aspects de cette accaparement et de cet déshumanisation par rapport à l’existence même de notre pays dans son indépendance, qui est « confisquée » (première partie) comme dans son identité, qui est « niée » (deuxième partie) ou sa politique elle-même qui est « kidnappée » (troisième partie).

    Recueil d’articles remaniés et réactualisés parus dans différents media papier ou en ligne — notamment L’AF 2000, feu Le Choc du mois, Les Manants du roi, Nouvelles de France ou Boulevard Voltaire —, cet ouvrage ne se contente pas de faire un état des lieux quasi-complet de la situation dans laquelle se trouve notre pays : en prenant acte de cet inventaire lucide, il nous montre la voie du redressement dans lequel nous devons rapidement nous engager, un engagement qui ne peut être que national, ce qui ne veut pas dire isolé, mais qui repose sur la patrie, qui elle seule ne ment pas. Car c’est bien sur le sens de la patrie qu’il faut compter et non sur la droite, qui « a toujours été introuvable en France, non pas qu’elle soit fantomatique [...] et, par là-même fantasmée (électoralement, elle entre dans le rapport de force politique), mais son appréhension dans le champ de l’histoire des idées, d’une part, comme dans celui de l’action pratique, d’autre part, s’est toujours heurtée à l’absence de critères permettant de la caractériser. La droite doit son existence au camp d’en face. Plus exactement, la droite occupe tragiquement la place laissée vacante par la mort du roi en 1793, la gauche préemptant la cause du peuple. »

    Faut-il désespérer ? On sait qu’en politique c’est une sottise absolue : « A l’évidence, les feux de l’ancienne raison attique, ceux qui peuvent “recréer l’ordre de la civilisation véritable” selon le Martégal, brûlent dans le cœur de celui qui ne parvient pas à se résoudre au mol avilissement moral et physique qui gagne les Européens. »

    Et c’est en plus fort joliment dit.

    François Marcilhac - L’AF 2874

    Aristide Leucate, Détournement d’héritages, la dérive kleptocratique du monde contemporain, préface de Pierre Hillard, Éditions L’Æncre, 2013, 274 pages, 25 euros.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Aristide-Leucate-Detournement-d

  • La pensée de Descartes

    La pensée d'Aristote s'étant imposée pendant près de deux millénaires, il a fallu Descartes pour remettre en question l'autorité, la tradition aristotéliciennes. En doutant de tout, le philosophe français se situe dans le courant du scepticisme de Pyrrhon.
    « Le scepticisme, c'est la faculté d'opposer les apparences (ou phénomènes) et les concepts de toutes les manières possibles ; de là nous en arriverons à cause de la force égale des choses et des raisons opposées d'abord à la retenue du jugement, puis à l'ataraxie ». Descartes suspend donc son jugement (épochè) mais à la différence du scepticisme pour rechercher la certitude.
    Husserl aura une démarche semblable.
    De son doute méthodique, hyperbolique, il met entre parenthèses le monde sensible, notre entendement et tout ce qu'ont légué nos prédécesseurs. De façon toute platonicienne, il existe pour lui un monde intelligible dont la langue est celle des mathématiques comme l'avait postulé Galilée. Il donnera aussi une méthode pour accéder à la Vérité en faisant l'apologie de la Raison dont les deux vecteurs principaux seront l'intuition et la déduction. Cette raison mathématico-scientifique qui ramène la nature à une étendue géométrique inerte sera pour Heidegger un appauvrissement de l’Être.
    « La métaphysique moderne entière, Nietzsche y compris, se maintiendra dorénavant à l'interprétation de l'étant et de la vérité initiée par Descartes. » (Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part)
    Le discours de la méthode
    Ce livre est le plus connu de toute l'œuvre de Descartes. Il a été écrit en français, alors que le latin était le langage des clercs. Le philosophe a fait ce choix pour qu'il soit accessible au plus grand nombre (même les femmes). Il commence par cette phrase devenue célébrissime : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils n'en ont. »
    Si chacun possède le bon sens, tous les hommes doivent donc penser par eux-mêmes.
    Descartes se soumet à l'évidence. Le philosophe prônera l'unité de sciences.
    « Il faut bien se convaincre que toutes les sciences sont tellement liées ensemble qu'il est plus facile de les apprendre toutes à la fois que d'en isoler une des autres. Si quelqu'un veut chercher sérieusement la vérité, il ne doit donc pas choisir l'étude de quelque science particulière ... »
    On a là une attaque contre la scolastique inspirée d'Aristote. Descartes énonce les préceptes pour connaître la Vérité :
    « Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ; ... »
    « Le second de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu 'il serait requis pour les mieux résoudre. »
    « Le troisième de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés, jusqu 'à la connaissance des plus composés ; .... »
    « Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre. »
    Si Descartes a écrit « larvatus prodeo » (j'avance masqué), phrase liée à un contexte de pensée réprimée par le pouvoir, son projet pratique sera de développer des « connaissances utiles à la vie » et nous rendre « comme maitres et possesseurs de la nature ».
    Les méditations
    Le titre du livre est quasiment religieux. Husserl reprendra ce terme pour écrire : « Méditations cartésiennes ».
    Dans les méditations, le doute cartésien est porté au paroxysme. Descartes doute de tout pour arriver à la certitude. Le philosophe suppose qu'un être tout puissant chercherait à le tromper (le malin génie). « Il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés. ».
    Du doute, Descartes en déduit le cogito. « Je doute, je pense donc je suis » (Ego cogito, ergo sum).
    « Mais il y a un je ne sais quel trompeur très puissant et très rusé qui emploie toute son industrie à me tromper toujours. Il n'y a donc point de doute que je suis, s'il me trompe ; et qu'il me trompe tant qu'il voudra, il ne saurait faire que je ne sois rien, tant que je penserai être quelque chose. De sorte qu'après y avoir bien pensé, et avoir soigneusement examiné toutes choses, enfin il faut conclure et tenir pour constant cette proposition : je suis, j'existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je le prononce, ou que je la conçois en mon esprit. » (Méditations)
    Le morceau de cire
    Ce passage très célèbre de Descartes dans les méditations a donné cours à de nombreux commentaires parfois très critiques. L'étendue constitue l'essence de tout corps.
    « Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait ; il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur sont apparentes ; .... Mais voici que, cependant que je parle, on l'approche du feu : ce qui y restait de saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd... La même cire demeure-t-elle après ce changement ? Il faut avouer qu'elle demeure, et personne ne peut le nier. »
    Les qualités sensibles ont disparu pour ne laisser place qu'à l'étendue (idée intellectuelle).
    Cette séparation entre nature spatiale et qualités sensibles sera différemment interprétée. L'entendement dépasserait l'imagination et les sensations. La phénoménologie critiquera fortement cette vision cartésienne.
    Le langage
    Pour Descartes, le langage est le propre de l'homme. L'homme possède le langage car il pense et raisonne. Cela le distingue donc des autres animaux.
    « Ainsi toutes les choses qu'on fait faire aux chiens, aux chevaux et aux singes, ne sont que des mouvements de leur crainte, de leur espérance, ou de leur joie, en sorte qu'ils les peuvent faire sans aucune pensée. Or il est, ce me semble fort remarquable que la parole étant ainsi définie, ne convient qu'à l’homme seul. » (Descartes)
    De plus, les mots ne ressemblent pas aux choses.
    « Vous savez bien que les paroles, n'ayant aucune ressemblance avec les choses qu'elles signifient, ne laissent pas de nous les faire concevoir, et souvent même sans que nous prenions garde au son des mots, ni à leurs syllabes, en sorte qu'il peut arriver qu'après avoir oui un discours, dont nous aurons fort bien compris le sens, nous ne pourrions pas dire en quelle langue il aura été prononcé. »
    La morale
    Si Descartes remet tout en question sur la connaissance de la nature, il sera très prudent sur la morale à la différence d'un Spinoza ou encore plus d'un Nietzsche qui n'hésitera pas à écrire « Je suis une dynamite ». Le philosophe français ne cherchait pas à réformer la société. S'attaquer à la morale, donc à la religion, n'était pas sans risque. Il s'en tiendra donc à une morale « par provision » semblable à celle de Montaigne.
    « Je me formai une morale par provision qui ne consistait qu'en trois ou quatre maximes dont je veux bien vous faire part.
    La première était d'obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m'a fait la grâce d'être instruit dès mon enfance...
    Ma seconde maxime était d'être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pouvais...
    Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde... »
    Il y a presque un fatalisme social chez Descartes. Sur le plan politique et social, Descartes accepte l'ordre établi.
    Au delà du cartésianisme
    « Descartes inutile et incertain » a écrit Pascal. Contre la raison à laquelle on associe le qualitatif desséchante, Pascal a réintroduit le cœur.
    « Le cartésianisme a été dans l'histoire moderne le péché français. » (J. Maritain)
    Il est vrai que la philosophie moderne a versé dans l'anti cartésianisme. La croyance en l'objectivité semble de nos jours bien naïve. Tout jugement est lié à un contexte, des attentes, des intérêts plus ou moins masqués. La psychologie, l'historicité sont indissociables à toute compréhension du monde. D'une Vérité Unique on est passé à des vérités multiples jusqu'à même une méfiance envers l'idée de Vérité, surtout lorsqu'elle se veut politique ou religieuse. L'adéquation entre clarté et vérité s'appelle de nos jours simplisme. La domination de la nature par l'homme sera critiquée par des philosophes aussi différents que Heidegger ou Feyerabend et par toute une pensée écologiste.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • Comment la morale laïque est en fait une religion

    Fabrice Hadjadj décortique la pensée de Vincent Peillon et dénonce le projet de la technocratisation, de la manipulation du vivant et des consciences voulu par le programme du ministre, dans la droite ligne de Ferdinand Buisson.

    Lien vers la conférence

  • POUR UN MONDE MEILLEUR, SANS LES « DEMOCRASSEUX » ?

    Dès la seconde moitié du XXème siècle, les sectes franc-maçonniques et leurs complices de la Droite cosmopolite, comme de la Gauche caviar, ont mis en place tout un arsenal administratif et juridique pour entraver les libertés fondamentales (conviction, expression, réunion et presse) essentiellement dirigé contre les nationalistes.

    Depuis des décennies la chasse aux sorcières est menée contre les mal-pensants, les contestataires et les opposants au « politiquement correct ».

    Dès l’instant où le quidam critique ou résiste aux dérives de Votre Pouvoir, il est classé comme « extrémiste », « populiste », « raciste » ou « fâââchiste », par les maîtres du terrorisme « intellectuel ».

    Le « Ministère de la Vérité », organe principal de l’ouvrage « 1984 » écrit par Georges Orwell (pseudo de Eric Blair), est à l’œuvre dans chaque pays d’Europe : ceux qui n’acceptent plus le système, vos trahisons, vos magouilles ou votre racisme haineux, sont jetés en pâture à une opinion publique déboussolée, anesthésiée, abrutie et terrorisée.

    Les menteurs, les voleurs, les fraudeurs, les prévaricateurs, les corrompus et les crapules de la mafia socialaud-écolo-libéro-capitaliste se gaussent des lois. De mémé Guérini au coquin Balkany, et du dossier des frégates de Taïwan en passant dans les méandres de l’affaire Elf, sans oublier les pots-de-vin d’Urba-Graco, TOUS ont palpé, en permanence et en abondance !

    Alors, VOUS, les pourris de la Gauche et de la Droite, ne venez pas maintenant nous donner des leçons.

    A cause de VOUS, au nom de la liberté d’expression, plus aucun pluralisme n’est autorisé. Au nom de la démocratie, plus aucune opinion différente ne peut sortir de vos urnes truquées. Au nom du droit à la différence, tout le monde doit ressembler à tout le monde (le melting-pot) penser comme tout le monde (la Pensée Unique) et parler comme tout le monde (un sabir anglo-arabo-moldave), sauf les minorités visibles qui, elles, peuvent nous imposer leur mode de vie, à l’exemple des petits hommes verts.

    A cause de VOUS, la délation frappe quiconque refuse de plier l’échine et trahir son peuple. Gouvernement, élus, médias, juges, curés, écrivains, acteurs, industriels, tout le monde rampe devant vos « lobbies ».

    Et quand quelque rare courageux dénonce VOS turpitudes et VOS mensonges, vous le faites condamner comme « négationniste », alors que VOS amis, VOS affidés et VOUS-MEMES niez, éradiquez, supprimez des pans entiers de l’Histoire, effaçant ce qui VOUS gêne, taillant ce qui VOUS déplait et falsifiant ce qui peut VOUS nuire.

    Et ces derniers mois, le quatuor infernal, Hollandouille-Manuel Gaz-Taubira-Peillon, ne sait plus quoi inventer pour masquer sa succession d’échecs et tenter d’éviter les sujets qui fâchent : chômage, impôts, corruption, immigration-invasion, drogues et insécurité. C’est pourquoi le régime aux abois ordonne à ses pandores de poursuivre et d’arrêter Pierre, Paul ou Jacques, au prétexte de « rébellion » ou « d’outrage » quand il n’en profite pas par ailleurs pour emprisonner Samuel ou Esteban, au motif « d’homicide involontaire », alors même qu’ils ne faisaient que se défendre contre l’agression de la vermine gauchiste ! Pour parachever son ignominie, le Pouvoir socialaud interdisait les mouvements nationalistes et patriotes 3ème Voie, Jeunesse Révolutionnaire, l’Œuvre Française, les Jeunesses Nationalistes et fermait un local privé du 15ème Arrondissement de Paris. Par souci du maintien de l’ordre ? Par peur d’un putsch ? On aurait aimé autant de fermeté envers la racaille immigrée qui a dévasté le quartier du Trocadéro le 13 mai dernier. Mais tout le monde a bien compris le logiciel dont se sert le Pouvoir : « Aux immigrés leur place, toute la place. Aux blancs leur place, rien que leur place ! »

    Selon la Garde des Sceaux : « Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière par les arabo-musulmans, pour que les jeunes arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes. »

    (In l’Express du 4 mai 2006).

    Avec Vous, avec vos marionnettes de pouvoir, avec vos services d’intoxication et de désinformation, avec votre Gauche plurielle utopique et mondialiste, avec votre Droite la plus veule et la plus bête du monde, avec vos

    politiciens véreux et vos chefs de gouvernement valets du Nouvel Ordre Mondial…l’Europe a du souci à se faire !

    Non seulement VOUS, hommes du néant, n’attendez pas le chaos, VOUS l’engendrez avec la démocrasse …

    « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »

    Nicolas Chamfort.

    Pieter KERSTENS.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/pour-un-monde-meilleur-sans-les-democrasseux_91121.html#more-91121

  • La Franc-Maçonnerie et la suppression des corps intermédiaires (Journal Militant)

    Journal Militant

    http://florianrouanet.wordpress.com/2013/10/29/la-franc-maconnerie-et-la-suppression-des-corps-intermediaires-journal-militant/

  • Julius Evola : "L’origine de la race nordico-aryenne"

    La race et les origines
    L’importance que revêt pour notre doctrine l’étude des origines — et par conséquent, la science de la préhistoire aussi — ne peut qu’apparaître dans toute sa clarté à l’issue de ce rapide survol des recherches relatives au racisme «au troisième degré». Mais il faut introduire dans ces disciplines des critères révolutionnaires et écarter résolument un certain nombre de préjugés propres à la mentalité scientiste et positiviste qui, favorisés par une école historique désormais dépassée, n’en persistent pas moins dans les formes les plus répandues de l’enseignement général. Nous ne prendrons que deux exemples.
    Il convient tout d’abord de dépasser le préjugé évolutionniste au nom duquel, en étroite relation avec le préjugé progressiste et historiciste, on interprète le monde des origines et de la préhistoire comme le monde obscur et sauvage d’une humanité semi-bestiale qui, peu à peu, péniblement, se serait «civilisée» et rendue capable de posséder une culture. Ce que le racisme affirme, bien au contraire, c’est qu’ont déjà existé, à l’époque préhistorique, des peuples qui, outre une pureté raciale ensuite perdue, avaient une vaste intelligence du monde spirituel. Ceux-ci n’étaient certes pas «civilisés» au sens moderne de ce mot (en relation avec le développement des connaissances expérimentales, de la technique, du système juridique positif, etc.), mais ils possédaient des qualités de caractère et une vision spirituelle du monde bien à eux, laquelle procédait de contacts réels avec les forces supra-humaines de la nature — vision non pas «pensée» mais vécue, concrétisée par des traditions, exprimée et développée par des symboles, des rites et des mythes.
    En relation avec ceci, il convient également de repousser les frontières de la nouvelle recherche préhistorique : les hypothèses racistes les plus récentes relatives à la question des origines de l’homme nous amènent aux alentours du dixième millénaire avant J.-C., alors qu’il y a peu de temps encore, il paraissait déjà hasardeux d’évoquer des civilisations remontant à 2 ou à 3000 ans avant J.-C. En ce qui concerne maintenant le cadre général du problème de ce qu’on appelle la «descendance», il faut prendre résolument position contre le darwinisme. La souche originelle de l’humanité — à laquelle les races supérieures, qu’elles soient antiques ou contemporaines, appartiennent — ne provient ni du singe, ni de l’homme-singe de l’ère glaciaire (l’homme moustérien ou de Néanderthal, et l’homme de Grimaldi), un fait que les spécialistes non racistes ont de plus en plus tendance à reconnaître à l’heure actuelle. L’homme simiesque ne correspond à un rameau humain bien particulier, en grande partie déjà en voie de disparition, que par ceux de ses éléments qui se sont incorporés à d’autres races humaines supérieures bien précises — éléments qui apparaissent comme plus récents que lui (faisant ainsi naître l’illusion qu’ils ont subi une «évolution») — pour l’unique raison qu’il apparut plus tard sur les mêmes territoires, venant de régions en grande partie détruites ou dévastées par des cataclysmes et des modifications climatiques.
    Il est absolument capital de comprendre la vivante signification d’un tel changement de perspective propre aux conceptions racistes : le supérieur ne dérive pas de l’inférieur. Dans le mystère de notre sang, dans la profondeur la plus abyssale de notre être, demeure, ineffaçable, l’hérédité des temps primordiaux : mais il ne s’agit pas d’une hérédité de brutalité, d’instincts bestiaux et sauvages livrés à eux-mêmes, comme le prétend une certaine psychanalyse et comme on peut logiquement le conclure à partir de «l’évolutionnisme» et du darwinisme. Cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges est bien au contraire un héritage de lumière. La force des atavismes, en tant qu’expression des instincts inférieurs, n’appartient pas à cette hérédité fondamentale : c’est quelque chose qui, soit a pris naissance et s’est développé selon un processus de dégradation, d’involution ou de chute (dont le souvenir demeure sous forme de mythes divers dans les traditions de quasiment tous les peuples), soit procéda d’une contamination, d’une hybridité, due à l’apport étranger, à des avatars de l’homme de l’ère glaciaire. C’est la voix d’un autre sang, d’une autre race, d’une autre nature, et dont on ne peut dire qu’elle est humaine que par pur parti pris. Quoiqu’il en soit, à chaque fois que l’on ressent la justesse de la formule platonicienne : «deux âmes luttent en mon sein», il faut interpréter ceci à la lumière de ce que nous venons d’exposer pour en comprendre le sens exact. Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation), car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la présence de la première.
    Un autre préjugé combattu par le racisme est celui qui est contenu dans la formule bien connue : Ex Oriente lux. Chez beaucoup persiste aujourd’hui encore l’idée selon laquelle les plus antiques civilisations seraient nées dans le bassin méditerranéen oriental ou en Asie occidentale : ce serait d’elles, puis de la religion hébraïque, que l’Occident aurait tiré sa lumière — Occident qui, jusqu’à une époque beaucoup plus tardive, surtout dans les régions septentrionales, serait resté à l’état sauvage et barbare. Avec le racisme, on a, ici aussi, un changement total de perspective. Ces civilisations asiatiques n’ont pour nous rien d’originel ni, bien au contraire, de pur. L’origine de la civilisation la plus haute propre aux races blanches et, d’une manière générale, indo-européennes, n’est pas orientale mais occidentale et nordico-occidentale. Ainsi que nous l’avons dit, on se trouve en ce domaine ramenés à une préhistoire qu’hier encore l’on aurait pu croire fabuleuse. En face de l’éclat d’une telle préhistoire nordico-occidentale et aryenne, les civilisations asiatico-orientales nous apparaissent comme déjà crépusculaires et hybrides — aussi bien spirituellement que racialement. Ce qu’elles recèlent de vraiment grand et de lumineux provient en fait de l’action initiale civilisatrice de noyaux appartenant à la race dominatrice nordico-occidentale ayant jadis essaimé jusque-là.
    Les migrations nordico-occidentales
    La «lumière du Nord», le «mystère hyperboréen» : tel est donc le motif central de notre doctrine de la race — ce qui ne manquera pas d’apparaître à certains quelque peu paradoxal, pour ne pas dire suspect et quasiment diffamatoire vis-à-vis de nos traditions [Evola s'adresse ici à un public italien, NDR], considérées comme «méditerranéennes». Quelques éclaircissements s’imposent donc.
    En premier lieu, lorsque nous parlons du Nord, ce n’est pas de l’aire germanique que nous parlons. Le berceau primordial de la race aryenne doit au contraire être identifié avec une région qui correspond à l’actuel Arctique : ceci, à la très lointaine époque préhistorique évoquée plus haut. Ultérieurement, toujours à l’époque préhistorique, le centre d’irradiation semble s’être fixé dans une région nordico-occidentale. Dans d’autres de nos ouvrages, nous avons indiqué les références qui justifient une semblable thèse — laquelle correspond d’ailleurs à des réminiscences et à des enseignements traditionnels qui, dans toutes les civilisations, concordent. Même du point de vue positif, géographique, il est possible d’admettre que l’Arctique (ou, si l’on veut, l’Hyperborée) ne soit devenu une région inhabitable aux glaces éternelles que peu à peu et à partir d’une époque donnée ; quand au second berceau (le berceau nordico-occidental), il aurait, semble-t-il, disparu à la suite d’un cataclysme sous-marin.
    Pour ce qui concerne maintenant l’inquiétude suscitée par la thèse nordico-aryenne, celle-ci repose sur une équivoque. Soutenir une telle thèse ne signifie nullement adhérer au mythe pangermaniste — lequel, après avoir quasiment fait des termes «nordique», «germanique», «aryen» et «allemand» des synonymes, prétend maintenant soutenir que tout ce qu’il y a de supérieur dans les diverses nations et civilisations de notre continent proviendrait des éléments germaniques — tandis que tout ce qui ne se ramènerait pas à eux serait carrément inférieur et subalterne.
    C’est précisément pour éviter ce genre d’équivoque que, vis-à-vis de la race aryenne primordiale, nous utilisons d’habitude le terme d’hyperboréen, forgé en Grèce à une époque où l’on ignorait tout des Germains. Quoiqu’il en soit, nous tenons à préciser sans la moindre ambiguité qu’aryen, nordico-aryen, nordico-occidental, etc. ne signifient pas, dans le cadre d’une doctrine raciale sérieuse, «allemand» ou «germanique» : ce sont des termes qui désignent une réalité beaucoup plus vaste. Ils se réfèrent à une souche dont les peuples germaniques de la période dite des invasions ne sont qu’une des nombreuses ramifications, car les plus grandes races créatrices de civilisation, que ce soit en Orient comme en Occident (l’antique Perse comme l’Inde ancienne, de même que l’Hellade des origines ou Rome elle-même) auraient pu très légitimement y faire remonter leur origine. Entre toutes ces races, ce qui a pu exister, c’est un rapport de consanguinité, mais en aucun cas de dérivation. On ne peut parler de dérivation que par rapport à cette commune souche hyperboréenne évoquée plus haut — laquelle remonte toutefois à une préhistoire si éloignée que toute prétention, de la part de quelque peuple historique que ce soit (à plus forte raison s’il est récent), de vouloir se faire passer pour sa descendance exclusive, est purement et simplement une absurdité.
    L’expansion des races nordico-aryennes emprunta deux directions fondamentales : l’une horizontale (venue de l’Occident à travers la Méditerranée, les Baléares, la Sardaigne, la Crète et l’Egypte), l’autre transversale (directions nord-ouest sud-est, depuis l’Irlande jusqu’à l’Inde, avec des centres localisés dans la région danubienne et dans le Caucase — lequel, loin d’être, comme on le croyait, le «berceau» de la race blanche, fut un foyer d’expansion sur l’itinéraire emprunté par l’un des courants nordico-aryens). Quant à la migration des peuples proprement germaniques, celle-ci par rapport aux deux précédentes, remonte à une époque incomparablement plus récente — ici, c’est en millénaires qu’il faut compter. C’est le long de cet axe horizontal et, partiellement, à la suite de rencontres avec l’axe transversal sur le continent eurasiatique, que sont nées les plus grandes civilisations du bassin méditerranéen — celles que nous connaissons aussi bien que celles dont rien d’autre ne nous est parvenu, sinon des résidus dégénérés. Par rapport à de telles civilisations, eu égard à ces horizons préhistoriques totalement nouveaux, il faut voir dans les peuples nordico-germaniques de la période des invasions de simples épigones, des gens qui, issus d’une famille commune, ont simplement été les derniers à apparaître sur la scène de l’histoire. A tous points de vue, ils n’y apparurent nullement comme «purs».
    Bien entendu, n’ayant pas derrière eux tout le passé des autres groupes de la même famille, ceux-ci ne furent pas aussi exposés au danger des métissages : physiquement et biologiquement, ils apparurent donc davantage «en ordre». Leur vie dans des régions où les conditions climatiques comme celles du milieu étaient devenues très dures, et qu’ils furent les derniers à quitter, ne fit que renforcer le processus de sélection : c’est ainsi que se confirmèrent et se renforcèrent des dispositions de caractère comme la ténacité, l’ingéniosité et la hardiesse, tandis que l’absence de tout contact avec des formes extérieures et urbaines de civilisation maintinrent vivaces, chez ces peuples germaniques, des rapports d’homme à homme cimentés par les vertus guerrières et le sentiment de l’honneur et de la fidélité.
    Les choses en allèrent tout autrement en ce qui concerne le domaine proprement spirituel chez ces descendants de la race nordico-aryenne primordiale, lequel subit une involution certaine. Les traditions virent leur contenu métaphysique et «solaire» primordial s’obscurcir : elles devinrent fragmentaires, périclitèrent en folklore, en sagas et en superstitions populaires. En outre, plus que le souvenir des origines, vint à prédominer dans ces traditions le souvenir, mythologisé, des tragiques vicissitudes traversées par l’un des centres de la civilisation hyperboréenne : celui des Ases, ou héros divins du «Midgard» — d’où le thème bien connu du «ragna-rökkr», communément traduit par «crépuscule des dieux». De sorte que, pour s’orienter parmi les traditions nordico-germaniques des peuples de la période dite des invasions et pour comprendre la véritable signification des principaux symboles et des réminiscences qu’elles contiennent, il convient d’extraire des points de référence de l’étude approfondie de traditions aryennes plus antiques, dans lesquelles se sont conservés, sous une forme plus pure et plus complète, ces mêmes enseignements — traditions qui, une fois de plus, ne sont pas «germaniques» mais relèvent des civilisations aryennes antiques de l’Inde et de la Perse, de l’Hellade des origines et de Rome elle-même. Et certains racistes allemands, tels que Günther, sont les premiers à le reconnaître sans discussion.
    Le cadre général du problème des origines tel que nous venons de l’exposer ne doit donc en aucun cas susciter un sentiment d’infériorité ou de subordination de notre part, en tant qu’Italiens, par rapport aux peuples germaniques, plus récents. Bien au contraire : de même que les meilleurs éléments du peuple italien correspondent, du point de vue de la «race du corps», à un type qui doit être considéré comme une dérivation de celui de la race nordique, de même peut-on retrouver dans le patrimoine de nos traditions les plus hautes (lesquelles remontent le plus souvent aux temps primordiaux), les mêmes éléments propres à la «race de l’âme» (en terme de style de vie, d’ethos, etc.) et à la vision du monde commune à toutes les grandes civilisations aryennes et nordico-aryennes. Avec la thèse nordico-aryenne que défend notre racisme, ce que nous contestons par conséquent, c’est le droit de quelque peuple que ce soit de vouloir s’emparer et monopoliser la noblesse de la commune origine. Ce qui signifie que nous, dans la mesure où nous sommes et voulons être les héritiers de la romanité antique et aryenne, tout autant que de la civilisation romano-germanique qui lui succéda, nous ne nous reconnaissons les seconds de personne en fait d’esprit, de vocation et de tradition nordico-aryens.
    Il va de soi qu’une telle prise de position engage : du racisme théorique, celle-ci nous mène au racisme actif et créateur, c’est-à-dire à celui qui consiste à faire en sorte que, dans le type général italien tellement différencié d’aujourd’hui, s’extraie et s’affirme de façon toujours plus substantielle et précise le type à la fois physique et spirituel de la race éminente — lequel est tout aussi présent dans le peuple italien que peut l’être le type proprement nordique dans le peuple allemand, l’un et l’autre étant toutefois étouffés sous le poids de rebuts ethniques, d’autres composantes raciales et des effets de processus antérieurs de dégénérescence biologique et culturelle.
    L’importance de situer convenablement le problème des origines pour la formation de la volonté et de la conscience de soi d’un nouveau type d’Italien saute maintenant aux yeux. En découle effectivement une idée-force, un sentiment de dignité et de supériorité qui n’a rien à voir avec l’arrogance et se fonde, non pas sur des mythes confus à usage simplement politique, mais sur des connaissances traditionnelles bien précises.
    Julius Evola,
    Ce texte constitue les chapitres 12 et 13 de la brochure de Julius Evola :
    Indirizzi per una educazione razziale (Naples 1941).
    Traduction française : Eléments pour une éducation raciale, Pardès 1984.
    Source
    http://la-dissidence.org/2013/11/27/julius-evola-lorigine-de-la-race-nordico-aryenne/