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culture et histoire - Page 191

  • Décès d’Alain Besançon, l’analyste du totalitarisme léniniste, fondement du communisme.

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    Michel Festivi 

    Ce 9 juillet 2023, est décédé Alain Besançon, né en 1932, professeur, historien, journaliste, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, auteur d’une multitude d’ouvrages sur la Russie et le communisme. Ses deux principaux livres à mon sens sont : Les origines intellectuelles du léninisme, paru chez Calmann-Lévy en 1977 et Le Malheur du siècle : sur le communisme, le nazisme et l’unicité de la Shoah, publié chez Fayard en 1998.

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  • La CIA, et la guerre culturelle

    Voici une analyse des Cubains qui décrivent l’absence de «temps morts» dans la propagande sous couvert de culture que livre la CIA. Et c’est encore plus facile quand celle-ci est installée à demeure avec ses porte-voix qui ne se cachent même plus au cœur de l’Humanité, le journal et à la tête du PCF. L’industrie du divertissement a pour fonction de nous faire avaler les crimes des États-Unis comme de simples dysfonctionnements que le cowboy Amérique voire UE corrige grâce à Superman et à le défense d’une coexistence pacifique où le méchant russe et le pervers chinois ont des chances d’être pardonnés s’ils se conduisent bien et se soumettent en riant et plaisantant.

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  • Sur la notion de patrie charnelle 2/2

    Habermas: contre l’idée prussienne et contre l’Etat ethnique

    Habermas, dans le contexte allemand, combat en fait deux idées, deux visions de l’Etat et de la politique. Il combat l’idée prussienne, où l’Etat et la machine administrative, le fonctionnariat serviteur du peuple, dérivent d’un principe de “nation armée”. Notons que cette vision prussienne de l’Etat ne repose sur aucun a priori de type “ethnique” car l’armée de Frédéric II comprenait des hommes de toutes nationalités (Finnois, Slaves, Irlandais, Allemands, Hongrois, Huguenots français, Ottomans d’Europe, etc.). Notons également que Habermas, tout en se revendiquant bruyamment des “Lumières”, rejette, avec sa critique véhémente de l’idée prussienne, un pur produit des Lumières, de l’Aufklärung, qui avait rejeté bien des archaïsmes, devenus franchement inutiles, au siècle de son triomphe. Cette critique vise en fait toute forme d’Etat encadrant et durable, rétif au principe du bavardage perpétuel, pompeusement baptisé “agir communicationnel”. Simultanément, Habermas rejette les idéaux relevant des “autres Lumières”, celles de Herder, où le fondement du politique réside dans la “populité”, la “Volkheit”, soit le peuple (débarrassé d’aristocraties aux moeurs artificielles, déracinées et exotiques). Habermas, tout en se faisant passer pour l’exécuteur testamentaire des “philosophes des Lumières”, à l’instar de Bernard-Henri Lévy qui, lui, est l’exécuteur testamentaire de Yahvé en personne, jette aux orties une bonne partie de l’héritage philosophique du 18ème siècle.

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  • Sur la notion de patrie charnelle 1/2

    Causerie à bâtons rompus sur la notion de patrie charnelle

    Conférence prononcée à Nancy, à la tribune de “Terre & Peuple” (Lorraine), le 10 mars 2012

    La notion de patrie charnelle nous vient de l’écrivain et militant politique Marc Augier, dit “Saint-Loup”, dont le monde de l’édition - en particulier les “Presses de la Cité” - a surtout retenu les récits de son aventure militaire sur le Front de l’Est pendant la seconde guerre mondiale. Mais l’oeuvre de Saint-Loup ne se résume pas à cette seule aventure militaire, ses récits de fiction, son évocation des “Cathares de Montségur” ou de la Terre de Feu argentine le hissent au niveau d’un très grand écrivain, ce qu’il serait devenu indubitablement pour la postérité s’il n’avait traîné une réputation de “réprouvé” donc de “pestiféré”. Dans les écrits de ce Français très original, il y a beaucoup plus à glaner que ces seules péripéties militaires dans un conflit mondial du passé qui ne cesse de hanter les esprits, comme le prouve l’existence de belles revues sur papier glacé, comme “39-45” ou “Ligne de front”, par exemple. Il faut se rappeler, entre bien d’autres choses, qu’il a été l’initiateur des auberges de jeunesse sous le “Front Populaire”, lorsqu’il était un militant socialiste, incarnant un socialisme fort différent de celui des avocats aigris, “maçonneux”, encravatés et radoteurs-rationalistes: le socialisme du camarade Marc Augier (qui n’est pas encore Saint-Loup) est joyeux et juvénile, c’est un socialisme de l’action, du grand “oui” à la Vie. Saint-Loup, que je n’ai rencontré que deux fois, en 1975, était effectivement un homme affable et doux mais amoureux de l’action, de toute action amenant des résultats durables, hostile aux chichis et aux airs pincés des psycho-rigides qui ont incarné les établissements successifs dont la France a été affligée.

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  • Le Maréchal Ney

    Le Maréchal Ney, par Franck Favier, éditions Perrin
    Le Maréchal Ney, par Franck Favier, éditions Perrin

    Franck Favier est agrégé et docteur en histoire. Il enseigne en classes préparatoires et est l’auteur de plusieurs ouvrages ayant trait au Premier Empire. Il vient de signer chez Perrin une biographie du Maréchal Ney.

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  • Le Nouveau Passé-Présent - Les vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale


    Si la Seconde Guerre mondiale regorge encore de secrets, son récit, écrit par les vainqueurs, est lui truffé de contre-vérités, d’approximations, d’a priori quand ce n’est pas de la simple désinformation. Dominique Lormier, historien reconnu de cette période s’est fait une spécialité de débusquer ces contre-vérités et de révéler les vérités cachées du dernier conflit mondial. À l’occasion de la sortie de ses deux derniers ouvrages : "Les vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale", (Editions du Rocher), et "Les Forces de l’Axe - Histoires et combats extraordinaires 1939-1945" (Editions Mémorabilia), il vient nous raconter quelques-uns de ces épisodes méconnus.

    La Revue d'Histoire européenne

    https://tvl.fr/le-nouveau-passe-present-les-verites-cachees-de-la-seconde-guerre-mondiale

  • Mort de Léon Gautier : souvenons-nous du commando Kieffer

    La mort de Léon Gautier, dernier vétéran du commando Kieffer, nous enjoint à penser aux héros disparus de ce bataillon mythique ainsi qu’aux idéaux qu’ils défendaient. Créée en 1942 à la demande du général de Gaulle, chef de la France libre, cette unité est connue sous le nom de 1er bataillon de fusiliers marins commandos. L'histoire lui a donné le nom de commando Kieffer en hommage à son chef de corps durant toute la guerre, le capitaine de corvette Philippe Kieffer. Ce dernier, sous les ordres des forces britanniques, commanda le seul commando entièrement français de toutes les forces alliées réunies.

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  • Faire l'Europe par la culture et le savoir plutôt que par l'économie

    Les pères fondateurs de l'Europe — Schumann, Adenauer et De Gasperi — ont voulu forger d’abord une Europe de l'économie, avant de passer à une fusion harmonieuse des politiques européennes, de cons­truire une défense commune ou de bâtir un réseau universitaire continental. Dans le chef de ces trois ca­tholiques issus de trois régions différentes de la “dorsale lotharingienne”, vouloir amorcer une unifica­tion européenne par l'économie était normal car ces trois hommes, polyglottes, de tradition catholique, formés intellectuellement par la rude férule de la grammaire latine, ne se posaient pas le problème de la di­versité européenne. Ils ne niaient pas cette diversité, mais, pour eux, elle était sous-jacente à une chape cultu­relle commune dominée par les humanités classiques, par la paedia enseignée dans les collèges ca­tho­liques, meilleurs conservatoires à l'époque de notre héritage antique. Depuis cet immédiat après-guerre, les choses ont bien changé : si l'économie reste potentiellement diversifiée à l'extrême dans notre conti­nent, les pratiques de rationalisation mises au point pour le charbon et pour l'acier au début des années 50 ne sauraient être étendues à tous les domaines de l'activité artisanale, industrielle et agricole hu­maine : on ne peut songer raisonnablement à réglementer et uniformiser le travail de tous les menuisiers d’Europe qui font tourner leur tour-à-bois, à faire pousser fraises et cerises au même rythme dans les quatre coins de l’UE en dépit des variations climatologiques ni harmoniser sur le modèle allemand ou sué­dois les législations sociales de Carinthie, du Pays de Galles ou d’Algarve. Ensuite, au fur et à mesure que les technocrates élaboraient leurs règlements pour la fabrication euro-standardisée des pièges à rats (authentique !) ou pour déterminer la grosseur des petits pois, ce qui faisait implicitement l'unité civilisa­tionnelle de l'Europe disparaissait petit à petit sous les coups d'une modernité qui se voulait libératrice et permissive. Jeunes Allemands, Belges, Italiens, Français ou Espagnols potassaient de moins en moins le De Viris Illustribus Urbis Romae ; et s'ils grignotent désormais les mêmes bâtons de chocolat Mars ou Milky Way (dont la longueur et l'épaisseur ont été dûment réglementées), ils se comprennent moins bien entre eux que leurs ascendants immédiats, malgré les guerres civiles européennes de ce siècle.

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  • Une biographie de Duy Tan, dernier empereur d’Annam

    Duy Tan, un empereur dans la France libre
    Duy Tan, un empereur dans la France libre

    Professeur émérite de civilisation de l’Asie du Sud-Est, François Joyaux est déjà l’auteur chez Perrin d’une Nouvelle histoire de l’Indochine française et de Nam Phuong, la dernière impératrice du Vietnam. Cette fois, il nous revient avec une biographie de Duy Tan (1899-1945), dernier empereur d’Annam.

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