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culture et histoire - Page 1915

  • José Garcia : « On est arrivé au maximum du dénigrement de la France » (video)

    Aida TOUIRI recoit José Garcia. Elle lui parle discrimination, il lui répond patriotisme et rêve français.

    http://www.fdesouche.com/

  • Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter

    (1re partie) Intervention de Michel Geoffroy

    Lors de la Troisième Journée d’étude de la réinformation, organisée par Polémia, le 16 octobre 2010, à Paris, Michel Geoffroy s’est attaché à analyser les failles du système mondialiste, condamné à disparaître comme a disparu le système communiste. Mais l’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas… pousser. Il faut donc apprendre à détecter les signaux faibles ce qui procède de la réinformation.
    Par définition les signaux faibles ne figurent pas dans les gros titres des quotidiens et ne passent pas au « Journal de 20h ». Il faut donc apprendre à les découvrir car ils sont souvent cachés sous le fatras de « l’information » sidérante. En outre, les signes faibles ne bénéficient pas de l'effet d'orchestration, à la différence des faits politiquement corrects. Il faut donc une mise en perspective pour comprendre leur signification et leur dimension.
    Pour une simplification de lecture, le texte de l’intervention de Michel Geoffroy sera présenté en cinq parties sous les titres suivants :
       1. Les trois murs du système mondialiste
       2. Les similitudes entre le système mondialiste et le système soviétique
       3. L’ébranlement du mur médiatique : apprendre à détecter les signaux faibles
       4. Les fissures du mur médiatique : la montée de nouvelles dissidences
       5. Les fissures du mur médiatique : l’apparition de nouvelles lignes de fracture sociale

    1er Partie : Les trois murs du système mondialiste

     La première partie de l’intervention de Michel Geoffroy est consacrée à la description des « trois murs » sur lesquels s’appuie le système mondialiste : le mur des intérêts économiques, le mur du politiquement correct, le mur médiatique.
    Le Système qui s'est imposé dans les pays occidentaux s'appuie donc sur trois murs :
    - le mur des intérêts économiques : c'est à dire celui des entreprises transnationales et des banques qui sont les seules vraies bénéficiaires du libre – échangisme mondialiste ;
    - le mur du politiquement correct ;
    - le mur médiatique : c'est le plus nouveau par rapport aux anciennes tyrannies car il se présente sous les apparences de la liberté, de la transparence et d'un bien de consommation.
    Ces trois murs se renforcent mutuellement: ainsi l'appareil médiatique occidental, principal vecteur du politiquement correct, est largement de nos jours dans les mains des puissances d’argent.
    On s'attachera plus particulièrement au mur médiatique.
    Le mur médiatique est idéologique : il se présente sous les dehors de l'objectivité (de « l'information ») mais il véhicule une vue du monde particulière qui est celle de la super-classe dirigeante et qui s'articule autour des principaux tabous suivants :
         L'idéologie des droits de l'homme ;
       La promotion du déracinement et du cosmopolitisme c'est à dire de l'homme réduit à un atome social et sans obligations vis à vis de sa communauté ;
       L'égalitarisme et la négation des différences humaines ; Le libre échangisme mondialiste (et les bienfaits de la disparition des frontières et des Etats) ;
         La culpabilisation des européens.
    Le mur médiatique repose sur un décalage entre le monde réel et celui qui est construit et idéalisé par l'appareil des médias c’est à dire des écrans. Au début (années 1990), ce décalage était relativement limité, mais aujourd'hui il s’est accentué.
    Le monde des médias comme celui de la publicité est différent du monde réel.
    Le mur médiatique est enfin un filtre qui présente positivement la mise en œuvre de cette idéologie, qui ne donne la parole qu'à ses partisans, qui passe sous silence ses effets déplaisants et qui diabolise ceux qui la contestent.
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (2e partie) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia poursuit la mise en ligne da la communication de Michel Geoffroy à la Troisième Journée d’étude de la réinformation, organisée par Polémia, le 16 octobre 2010, sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter.» Michel Geoffroy souligne ici les similitudes avec le système soviétique.

     2e Partie : Les similitudes entre le système mondialiste et le système soviétique

    Bien qu’il ait été mis en place après la chute du communisme en Europe, le Système présente un certain nombre de similitudes avec le système soviétique :
       1. une oligarchie dominante : la super classe mondiale ;
       2. une concentration des pouvoirs : politiques, économiques, culturels et médiatiques ;
       3. une idéologisation omniprésente de la réalité : au travers du filtre médiatique ;
       4. un système qui repose sur la contrainte (mais non physique) :
         - la censure politiquement correcte des opinions, la réduction de la souveraineté des Etats ;
       - la peur de perdre son emploi pour un nombre croissant d'occidentaux, c'est à dire la menace de la mort économique ;
         - le développement du contrôle social au nom de la sécurité (« lutte contre le terrorisme ») ;
       - la menace économique et militaire (ex. le chantage des multinationales en cas de second vote négatif des Islandais, faire revoter quand le résultat ne convient pas).
    Un système utopique
    La principale similitude tient au fait que ce système repose sur l'utopie.
    L'accent mis sur la rationalité économique ne doit pas faire oublier que ce Système repose sur l'utopie (hérésie) du gouvernement mondial et de l'unification du genre humain : c'est-à-dire sur une dérivée de l'utopie égalitaire et comme telle condamnée par le mouvement de la vie et par l'épreuve des faits. Il repose aussi sur l'utopie du contrôle total (par une petite minorité éclairée: la super classe mondiale).
    Au surplus l'utopie du système est incohérente entre ses différentes composantes, à la différence du marxisme qui était un bloc.
    Exemples :
         – elle prône la négation des races mais veut le métissage et elle reconnaît l’identité noire ;
       – elle diabolise la promotion de l’identité européenne sous le nom de racisme, mais elle favorise tous les autres communautarismes ;
        – elle adopte une attitude incohérente vis à vis de l'Islam : elle l'instrumente dans l'immigration comme moyen d'affaiblir les Européens (après l'avoir instrumenté contre l'Union Soviétique). Mais elle prétend aussi le combattre sous le nom d'intégrisme (alors que beaucoup de musulmans perçoivent la mise en cause de l'intégrisme avant tout comme une atteinte contre leur religion).
    Enfin cette utopie est d’autant plus fragile qu’à la différence de l'URSS le Système ne peut se fonder sur des succès visibles (comme la victoire sur l'Allemagne, l'industrialisation, la puissance militaire, la sécurité sociale ou la conquête spatiale pour l’URSS) qui contribueraient à le conforter dans le cœur de la population.
    Son seul succès est négatif : il découle justement de l'échec du communisme comme alternative au capitalisme (c'est la fin de l'histoire selon Fukuyama : le libéralisme vainqueur par KO).
    Mais en fait le Système a hérité de l'abondance matérielle qui a été construite antérieurement à sa mise en place et fondée sur des principes différents du sien. En outre il ne peut pas vraiment la garantir dans la durée pour les Européens.
    Parce qu'il repose sur l'utopie comme l'Union soviétique, le Système est condamné, comme elle, à disparaître. Le Mur médiatique tombera comme est tombé le mur de Berlin et pour les mêmes raisons : les réalités viendront à bout de l'idéologie !
    Un système contredit par les faits
    Le Système est donc susceptible d'être contredit en permanence par les faits, comme le marxisme.
    Nous vivons justement dans une période où les promesses et les mensonges du Système apparaissent de plus en plus sous leur vrai jour. Nous vivons en effet aujourd'hui à l'âge des conséquences : c'est à dire de la découverte par le plus grand nombre des conséquences fatales, et surtout de plus en plus désagréables, des politiques qui ont été mises en œuvre au cours du dernier quart du XXème siècle dans le monde occidental et qui ont justement donné naissance au Système dans lequel nous vivons et dont les effets pervers apparaissent de plus en plus. C'est ce qu'en langage médiatique on nomme une « crise ».
    L'âge des conséquences est donc l'âge des crises, c'est à dire la découverte des différentes impasses dans lesquelles on nous a conduits et dont nous ne pourrons plus sortir que dans la douleur et sans doute aussi dans l’affrontement. L'âge des crises est donc aussi l'âge de La violence qui vient, (Eric Pougin de La Maisonneuve, Général de division, Arléa, 1997), c'est à dire celui de l'histoire dont les occidentaux avaient oublié un peu vite le côté tragique et conflictuel.
    Cinq impasses majeures qui sont aussi cinq crises :
         – l'impasse de la dénatalité européenne ;
         – l'impasse de l'immigration africaine et musulmane de peuplement en Europe ;
         – l'impasse de la supranationalité européenne et de la prétendue gouvernance mondiale ;
         – l'impasse du libre–échangisme mondialiste ;
         – l’impasse de l’idéologie compassionnelle des droits de l’homme ; mais il y en d'autres !
    L’âge des conséquences L'âge des conséquences (des « crises ») contribue donc à ébranler de plus en plus le mur médiatique sur lequel repose le Système.
    Il est très difficile de lutter contre les croyances idéologiques car elles ne reposent pas sur la raison.
    Les faits historiques et sociaux sont rarement perceptibles au plus grand nombre (qui se préoccupe avant tout du court terme).
    Des échecs n'affaiblissent pas enfin immédiatement une idéologie : ils peuvent au contraire conduire
      – à sa radicalisation : exemple l'échec de la doctrine de « l'intégration » des immigrés débouche sur « la discrimination positive » c'est à dire encore plus d'intégration ;   
      – au phénomène de la NEP (Nouvelle politique économique, un système économique établi par Lénine en 1921, NDLR) : admettre provisoirement une entorse au dogme pour survivre politiquement et continuer de plus belle ensuite.
    C'est en réalité l'expérience personnelle contraire qui conduit à remettre en cause une idéologie, qui est une croyance : comme circuler en Trabant sur les autoroutes allemandes et se faire dépasser par les BMW et les Mercedes, conduit à douter de la supériorité du socialisme !
    L’information existentielle dément l’information mimétique
    Le discours dominant pouvait avoir une certaine crédibilité tant que ses effets collatéraux restaient d'une ampleur limitée (les chiffres de l'immigration, du chômage et de l’insécurité en 1981 sont sans commune mesure avec ceux d'aujourd'hui), tant que ceux qui les subissaient restaient peu nombreux au regard de la population et tant qu'il était possible d'occulter certains faits.
    Mais aujourd'hui ce n’est plus le cas : les commandements de l'idéologie dominante se trouvent contredits par l'expérience personnelle d'un nombre croissant de personnes.
    Ainsi par exemple, la présentation compassionnelle de l’immigration, qui est le discours de l’oligarchie, est de plus en plus décalée par rapport à l’expérience personnelle des Européens de souche :
      – il suffit de sortir dans les rues, de mener ses enfants à l'école publique, de fréquenter l'hôpital ou la sécurité sociale, d'aller dans une grande surface (produits hallal) ou de prendre les transports en commun pour mesurer la progression rapide de l'africanisation et de l'islamisation ;
        – un nombre croissant de français ont donc le sentiment de ne plus vivre dans le même pays tout simplement parce que le nombre d'immigrés a cru très sensiblement (et bien au delà du discours officiel). Les violences et dégradation urbaines sont aussi plus visibles car tout simplement plus massives (ex émeutes du ramadan 2005). De même l'islam devient plus visible à mesure que la population musulmane augmente.
    Ces expériences journalières frappent de contradiction l'idéologie compassionnelle de l'immigration ; elles montrent :
      – qu'il y de plus en plus d'endroits où les « minorités » sont en majorité ; – que toutes les personnes d'origine immigrée ne sont pas animées d'un amour sans borne pour la France et les Français ;  
      – que des Noirs revendiquent dans l'espace public leur négritude (CRAN) et que les musulmans leur islam, au lieu de chercher à se fondre dans l'identité française.
    Il s'agit là d’un phénomène de longue durée: il y a accumulation de perceptions qui finissent par créer une conviction contraire au dogme dominant.
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (3e partie) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia poursuit la mise en ligne da la communication de Michel Geoffroy sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter. ». Michel Geoffroy traite ici de l’ébranlement du mur médiatique. Et des signaux faibles qu’il convient de détecter.

     3e Partie : L’ébranlement du mur médiatique : apprendre à détecter les signaux faibles

    L’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas …pousser
    L'ébranlement du mur médiatique produit pour le moment des « signaux faibles » Il s'agit encore de « signaux faibles », parce qu'ils sont soit
    – dénaturés par le système médiatique quand ils ne sont pas purement et simplement censurés
    – les prodromes d'un mouvement qui va s’amplifier. Ce n'est souvent que rétroactivement que l'on peut se rendre compte de leur existence et de leur importance. Car l’histoire est comme l’herbe : on ne la voit pas pousser…
    Mais néanmoins ces signaux sont visibles et audibles pour peu qu'on s'efforce de les détecter. Tenter de repérer les signaux faibles procède de la réinformation.
    Apprendre à détecter les signaux faibles :
    Par définition les signaux faibles ne figurent pas dans les gros titres des quotidiens et ne passent pas au « journal de 20h ». Il faut donc apprendre à les découvrir car ils sont souvent cachés sous le fatras de « l’information » sidérante.
    Quelques suggestions
    a) Diversifier au maximum les sources d’information :
    Comme ces faits sont en général occultés ou dénaturés dans les médias nationaux (qui suivent la ligne fixée par la dépêche de l’AFP et les journaux radiophoniques du matin, qui sont chargés de donner le ton chaque jour), on ne peut les trouver qu’en multipliant les sources.
    Exemples :
     – Internet : d’après le MRAP le site Fde souche est plus fréquenté que les sites du PS et de l’UMP (Le Monde du 10/3/2010). Voir aussi dans l’affaire Bettencourt le rôle joué par internet (Mediapart) dans la diffusion de certains documents mis en ligne ;   
     – Les médias étrangers, en général moins censurés qu’en France ;  
      – Les médias professionnels/ spécialisés, parfois plus prolixes sur certains faits occultés.
    b) Apprendre à lire les entrefilets :
    C’est généralement là que se trouvent les signaux faibles, puisque ceux ci ne figurent pas dans les gros titres.
    Ils comportent souvent des informations intéressantes, en particulier quand elles sont l’écho d’informations étrangères (se reporter alors aux sources qui sont citées dans la dépêche).
    On peut se hasarder d’ailleurs à une loi plus générale : la qualité de l’information écrite est inversement proportionnelle à sa longueur.
    Souvent certains faits intéressants sont volontairement noyés en effet dans des commentaires longs et contradictoires (c’est d’ailleurs une technique de désinformation). Dans le domaine audio-visuel c’est plutôt la loi inverse qui s’applique : plus c’est court plus le risque de déformation est grand (images choc, interview coupées, petites phrases etc.)
    c) Savoir utiliser la boussole à indiquer le sud :
    Certaines informations doivent en effet être lues à l'envers pour trouver la vérité, comme en Union soviétique ! Cela implique de savoir décoder le langage médiatique ;
    Exemples :
      – un vocabulaire dévalorisant/inquiétant pour désigner un mouvement, une manifestation ou des idées (populiste, xénophobe, islamophobe, raciste, extrémiste, ultra nationaliste, dangereux, dérapage, tollé, etc...). Ce vocabulaire signifie au contraire que ces idées/mouvements/actions ne sont pas extrémistes mais populaires; c'est à dire qu'ils rencontrent un écho certain dans la population autochtone. Il s’agit de faits dénaturés par le système médiatique pour leur donner une autre signification plus conforme à l'idéologie dominante : en général leur polarité est donc inversée puisque le système repose sur le renversement des valeurs. 
     – a contrario, quand la tonalité est positive, c’est vraisemblablement qu’on est en présence de comportements ou d’idées politiquement corrects : ce sont donc des informations suspectes (mises en scène) ; Exemple : la façon très souvent positive dont les délits commis par des personnes d'origine immigrée ou de religion musulmane sont généralement traités dans les médias (pour qu'ils restent toujours dans le statut de victime) ; en fait ces informations respectent un code médiatique que l’on peut aisément décrypter ; 
     – idem quand les médias mettent en scène des informations sur un mode spectaculaire/émotionnel. Exemple : David Pujadas recommandant sur France 2 d’écarter les enfants lors de la diffusion d'un reportage censé représenter la répression en Iran par de… fausses images du Honduras en décembre 2009) ; c’est le signe d’un emballement médiatique, c’est à dire en général d’une manipulation
    d) Savoir détecter les faits qui n’en sont pas
    Dire que Nicolas Sarkozy « veut » ceci ou cela, c’est une intention qui n'est pas une action ; une action ne produit pas nécessairement le résultat escompté ou ne débouche pas nécessairement
    Exemples :
      – une loi peut ne pas être appliquée (s'il n'y a pas de décret, ou de circulaire) ; 
     – voir aussi la promotion bruyante des Etats généraux et Assises les plus divers qui, en général, ne conduisent à aucune révolution… ; 
      – la mise en scène de la volition gouvernementale doit se lire en creux : il y a donc bien une « crise » (que l'on ne parvient pas à résoudre) de l’insécurité, du chômage, de la précarité, de l’immigration etc.
    e) Mettre les faits en perspective
    Il suffit d’un papier et d’un crayon (ou d’un micro ordinateur !)
    Le système médiatique repose sur la succession incessante des informations et l'orchestration du spectaculaire à court terme. C'est en faisant un arrêt sur image à chaque fois et des comparaisons temporelles que l'on voit apparaître des choses que le système veut cacher. Car le système use de la méthode de « la grenouille ébouillantée ». Les signes faibles ne bénéficient pas en outre de l'effet d'orchestration, à la différence des faits politiquement corrects : il faut donc une mise en perspective pour comprendre leur signification et leur dimension
    Exemples :
      – la mise en perspective des chiffres : les chiffres successifs des prévisions de croissance revus à la baisse montrent la dégradation de la conjoncture ou la succession des crises « maîtrisées », les bons résultats en matière de sécurité ou les chiffres d'expulsions… un mois donné ;   
     – la mise en perspective des mots ; voir, par exemple, la façon dont on rend compte du terrorisme islamique en Russie et en Occident ou, plus simplement les commentaires sur le chômage : « le chômage reculera dans les semaines ou les mois qui viennent » ( N.Sarkozy, les Echos du 26/1/10), « le chômage va continuer d’augmenter au moins jusqu’à mi-2010 » (F.Fillon le BQ du 26/2/10), « pas de baisse du chômage avant 2012 selon pôle emploi » (Les Echos du 24/3/10) ;   
     – la mise en perspective des données : c’est elle qui permet de se rendre compte du renforcement permanent de l’arsenal répressif en France depuis 20 ans.
    Cette mise en perspective permet :
    – de mettre en lumière des évolutions ;
    – de faire apparaître des contradictions dans le discours dominant (c'est donc le signe d’un malaise au sein du Système).
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (4e partie) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia poursuit la mise en ligne da la communication de Michel Geoffroy sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter ». Michel Geoffroy traite ici des fissures du monde médiatique Et de l'apparition d'une dissidence politique et sociale croissante en Occident et notamment en Europe

     4e Partie : Les fissures du mur médiatique : La montée de nouvelles dissidences

     La dissidence « passive »
    Il s'agit de signes « passifs », puisque ces manifestations de dissidence n'ont pas réussi à infléchir durablement le système pour le moment, même si elles traduisent une évolution en profondeur de l'opinion. C’était la plus ancienne forme de dissidence :
    – le vote pour les mouvements et partis qualifiés de « populistes », d' « extrême-droite », donc de partis qui se posent en rupture avec le système : il concerne désormais la plupart des pays européens, avec des résultats tangibles au plan municipal ou provincial (exemple à Vienne avec 27% pour le FPÖ lors des élections du 10/10/10, soit plus 12 points par rapport à 2005) ;
    – la progression de l'abstention aux élections (exemple les élections européennes où le taux d’abstention est passé de 39 à 57% en 30 ans)
    – le décalage entre les opinions exprimées dans les sondages et les positions de la super-classe dirigeante (« majorité silencieuse) (2)
    La dissidence « active »
    Le fait nouveau est que la dissidence passive cède de plus en plus la place à des manifestations plus « actives » désormais.
    D’abord les partis populistes finissent par exercer une influence politique directe au plan national:  c’est par exemple le cas au Pays Bas, après l’Italie (intégration de la Ligue du nord et de l’alliance nationale dans Forza italia) ; au Danemark avec une participation au gouvernement libéral conservateur; en Suède où la présence de « l'extrême droite » empêche la droite institutionnelle de constituer une majorité sans elle (ou alors avec la gauche).
    Ensuite, on assiste à les actes de révolte populaire directe contre l'établissement politique qui se multiplient :
    Exemples :
       – les manifestations pro-vie en France (censurées par les médias) ;
      – les apéros saucisson en France (réprimés....) ;   
      – la révolte des habitants de Stuttgart contre les projets de reconstruction de la gare ou de modification de la durée de la scolarité dans le primaire ;  
      – la votation suisse contre les minarets de novembre 2009 ;  
      – la mobilisation contre la construction d'une mosquée au « ground zero » à New york (manifestations aussi contre la construction de mosquées en Allemagne) ;  
      – le mouvement des tea party aux Etats Unis qui bouscule autant les caciques du parti républicain que les démocrates   
       – la crise belge et le développement du discours séparatiste (concernait avant l'Europe du sud principalement)   
      – la montée des préoccupations écologistes traduit aussi en partie un phénomène de révolte populaire des primo-occupants contre le bouleversement de leur environnement : mais c'est d'ailleurs pourquoi elle a été récupérée en partie par le Système et instrumentée pour contrer le vote « populiste »
    La revanche asymétrique des « petits » et des mal-pensants
    Ce type de dissidence présente un certain nombre de caractères remarquables :          
    a) Auparavant ces phénomènes de dissidence étaient cantonnés à l'univers idéologique de la gauche et de l'extrême gauche (exemples: les appels en faveur des immigrés en situation irrégulière, mouvements contestataires divers, squats etc.…). Le fait nouveau est qu'il exprime désormais des préoccupations dites « de droite » : identitaires, conservatrices, chrétiennes ou reprises à la « gauche », régionalistes et localistes (en Italie la Ligue du Nord ou en Belgique les partisans de la partition) ;           
    b) Dans beaucoup de ces cas il s'agit d'une mobilisation des autochtones ;          
    c) Elle prend l’établissement à contrepied car elle ne s'effectue pas sur le registre institutionnel habituel (syndical par exemple). Elle utilise aussi des outils nouveaux de mobilisation (internet, réunions surprises). En outre elle aboutit souvent à faire reculer les pouvoirs établis (qui en général se sont prononcés, eux, favorablement pour les projets contestés). Des résultats sont obtenus, malgré une mobilisation hostile des médias et d’une façon générale des pouvoirs institués, c'est à dire de l'oligarchie dominante ;          
    d) Cette contestation contribue à dépasser les classifications politiques traditionnelles ;         
    e) Il s'agit de la revanche asymétrique des petits contre le Système, de la périphérie contre le centre. On ne reviendra pas sur le fait que la mobilisation via internet a permis plusieurs fois de contourner le carcan médiatique et de faire reculer le Système en France (exemple : la nomination de Jean Sarkozy à l'EPAD ou les révélations sur l'affaire Betancourt) : cet outil asymétrique redonne donc du pouvoir et de l'initiative aux "petits" , aux exclus du système médiatique, à ceux qui sont en bas (cf. A Touraine : « Les grands mouvements qui peuvent changer notre vie collective viennent d’en bas ». Le Monde des 5 et 6 septembre 2010)
    Voir aussi l'effet de la « menace » du pasteur Terry Jones de « brûler le coran » comme moyen de faire pression sur le gouvernement américain contre le projet de Mosquée à « Ground Zero » Ce sont les réponses à la super classe mondiale qui voulait au contraire révolutionner la société par le haut, grâce à la concentration de tous les pouvoirs ;         
    f) Ces réponses sont souvent associées à un discours « de classe » visant spécifiquement la nouvelle classe dirigeante qui ne comprend pas les préoccupations de la population autochtone et qui vit dans un monde privilégié ;
    Exemples en France : la contestation du bling-bling et la mise en lumière des liens entre politiciens et affairistes ;         
    g) Elles ont tendance à se multiplier. Le caractère assez général de ces manifestations donne à penser qu'elles peuvent déboucher un jour sur un bouleversement politique durable
    L’usure rapide de l'image des équipes politiques mises en place par le Système :
    – Le cas emblématique de Nicolas.Sarkozy : une dégradation très rapide (2 ans ) et pour la première fois le Premier ministre a eu une image plus favorable que celle du président. Phénomène inconnu jusqu'à présent.
    – L'usure de l'image du messie Obama (selon un sondage Gallup les républicains bénéficieraient d'un avantage de 10 points devant les démocrates aux prochaines législatives : un écart jamais vu à mi-mandat depuis 1942, Bulletin quotidien du 2/9/10).
    – Le dégonflement de l'image du libéral-démocrate Nick Klegg en Angleterre (12% de sympathies en aout soit la moitié par rapport à celles des élections du 6 mai 2010 : Bulletin quotidien du 2/8/10)
    Ces phénomènes expriment le fait que l'hyper médiatisation ne suffit plus à assurer le soutien de la population : ce qui veut dire que le spectacle ne suffit plus à contenir la réalité ; l'opinion est de plus en plus sensible aux faits .
    La libération de la parole à l'encontre des commandements de l'idéologie dominante
    Ce phénomène est remarquable car il touche les fondements idéologiques du Système et alors que ce dernier a mis en place ces dernières années un appareil répressif très développé : mais manifestement cela ne suffit plus. Bien sûr il est encore limité : tous les tabous ne sont pas remis en cause mais ce qui frappe, c'est le fait qu'il touche aussi des membres de l'oligarchie et non pas seulement des « extrémistes » déjà diabolisés par le système:
    Exemples :
      – Les propos de Eric Zemmour sur la délinquance des personnes d'origine étrangère (non sanctionné mais a failli l'être) ; voir aussi les propos de l’avocat général de la cour d’appel de Paris Philippe BILGER – également rappelé à l’ordre – (Bulletin quotidien du 26/3/10) ;  
     – Les propos du Préfet Girod de Langlade sur l'africanisation de l'aéroport de Roissy (sanctionné) ;  
      – Les propos du ministre de l'Intérieur sur la délinquance des « roms » ; 
      – Les propos de Thilo Sarrazin (de la Bundesbank) sur l'islamisation en Allemagne (sanctionné). Il a reçu de nombreuses manifestations de soutien : 18% des allemands déclarent être prêts à voter pour un parti dont il serait le chef (Les Echos du 6/910). Ses propos ont été repris en partie par la CSU de Bavière (Horst Seehofer, Le Monde du 12/10/10) ;  
      – Les récentes publications de M.Triballat sur l'immigration ;   
      – Les travaux de Hugues Lagrange (Le déni des cultures, éditeur : Seuil 16 septembre 2010, 350p..) qui note la sur-représentation des jeunes issus de l’Afrique sahélienne dans les affaires de délinquance  
      – Les propos du cardinal Kasper (l’aéroport de Londres donne le sentiment que l’on arrive dans un pays du tiers monde)
    Ces propos montrent qu'il est de plus en plus difficile de cacher certaines réalités (exemple : la progression de l'immigration africaine), même les privilégiés les constatent !
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (5e partie et conclusion) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia met cette fois en ligne la 5e et dernière partie de l'importante communication de Michel Geoffroy sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter », prononcée lors de la Troisième Journée d’étude de la réinformation organisée par Polémia le 16 octobre 2010. Michel Geoffroy traite ici de l’apparition de nouvelles lignes de fracture sociale : jeunes/seniors, jeunes autochtones et jeunes allogènes, paupérisation des classes moyennes salariées en Europe.
     
    5e Partie et Conclusion Les fissures du mur médiatique : l’apparition de nouvelles lignes de fracture sociale

     La fracture jeunes/seniors :
    Entre la France qui travaille et celle qui profite des transferts sociaux :
     * – les jeunes seront moins riches que leurs aînés du fait de la crise des systèmes de retraite et de la désindustrialisation ;  
     * – les adultes de 25/54 ans assurent en France 79% des emplois, alors qu’ils représentent 41% de la population.
    On mesure cette fracture dans les sondages : les seniors ont par exemple une opinion beaucoup plus positive de Nicolas Sarkozy que le reste de la population (ex. sondage IFOP/Paris match : 49% des français reconnaissent l'action du président en matière de lutte contre l'insécurité , mais 69 % des seniors : le Bulletin Quotidien du 9/9/2010). Même si sa bonne image chez les seniors tend à diminuer.
    La fracture entre jeunes autochtones et jeunes allogènes
    Exemples :
     – les phénomènes d'émeutes et de violences contre les jeunes blancs (ex manif du CPE de mars 2006) ;   
     – la fracture entre les bénéficiaires de la discrimination positive et ses victimes ;
     – les jeunes issus de l’immigration ont un taux d'activité inférieur à celui des jeunes  autochtones.
    cf. les sondages :
      – la majorité des jeunes Italiens se déclarent hostiles aux étrangers (étude de la Chambre des députés Les Echos du 19/2/10);   
     – 54% des Russes soutiennent le slogan « la Russie aux Russes » (Sondage Levada AFP du 25/2/10);  
     – 45,8% des jeunes français de 18 à 29 ans expriment une forme d’hostilité envers les étrangers selon l’institut SWG (AFP du 18/2/10);   
     – les 16/18 ans ont voté à plus de 50% pour les partis populistes en Autriche en 2008.
    Cela traduit le fait que les Européens de souche découvrent qu'ils sont en réalité les victimes et non les bénéficiaires du Système.
    Le Système se heurte aussi à l'Islam qui est une religion qui produit des effets comparables à ceux d'une idéologie, car elle ignore la distinction entre le temporel et le spirituel. C'est aussi une religion à vocation universaliste mais qui repose sur des principes différents de ceux du Système. Le développement de l'immigration musulmane contribue ainsi à accentuer les oppositions au Système en Europe, car l'islamisation renouvelle la question de l'immigration.
    On notera que ce virage de la jeunesse européenne est occulté par le Système qui continue de véhiculer une image « soixante-huitarde » et « touche pas à mon pote » des jeunes.
    La paupérisation des classes moyennes salariées en Europe :
    Le déclassement de la classe moyenne autochtone (phénomène déjà rencontré dans les pays anglo-saxons, alors que les « minorités » bénéficient d'une attention privilégiée de la part des pouvoirs publics) est encore plus ressenti dans les jeunes générations.
    Car les riches sont devenus plus riches du fait de la mondialisation (par exemple, de 2004 à 2007 le nombre de personnes gagnant plus de 500 000€ a augmenté de 70% (Les Echos du 2/4/2010) et les « défavorisés » ont changé de nature : soit ils se sont enfermés dans des trappes d'inactivité, soit ce sont avant tout des immigrés extra-européens bénéficiaires de prestations sociales qui ne sont donc pas dutout « défavorisés ».
    Il y a de nombreux signaux faibles de la paupérisation : la multiplication des magasins discount, les « petits pleins » aux stations-service, le déclassement relatif des enfants par rapport à leurs parents, l’accession à la propriété plus difficile, la progression du surendettement (+ 20% en 2 ans), les fermetures de commerces autochtones.
    A relever également que dans un certain nombre de pays touchés par la crise financière les manifestations – souvent violentes – des victimes autochtones, contre les représentants de l’oligarchie ; c’est le cas de la Grèce, de l’Islande… (pourtant traditionnellement tranquille).
    C’est le grand retournement par rapport à ce qui s’est produit dans la seconde partie du XXème siècle où l’éventail des revenus s’est réduit.
    C'est aussi un signe manifeste de l'échec de l'oligarchie dominante à assurer l'abondance matérielle pour tous (comme le communisme n'a pu assurer le règne de l'égalité et le dépérissement de l'Etat).
    Cet échec atteint le cœur du Système.
    Conclusion
    Aujourd’hui l’expérience directe du plus grand nombre montre :     
      – que l'adhésion au Système et à son idéologie est loin d'être totale dans les pays occidentaux. Cela veut dire que ceux qui s’opposent au Système ne sont plus des marginaux, mais une majorité en formation ;  
      – que le monde dans lequel nous vivons est loin d'être parfait Cela fait apparaître encore plus insupportable ou ridicule le « monde parallèle » du système médiatique ;  
      – que la super-lasse mondiale maîtrise de moins en moins la situation Cela veut dire qu’elle perd progressivement sa légitimité de classe super-compétente (son seul atout).
    Ces différentes prises de conscience sont susceptibles d'avoir des effets politiques à long terme en Europe même s'il est difficile de prévoir quand le Système implosera ni quelle forme cela prendra.
    Mais contrairement à ce que prétendent les historiens, les bouleversements politiques sont en général imprévisibles. Ce n'est qu'a posteriori que l'on reconstruit le caractère prétendument « inéluctable » des événements.
    L’histoire est le lieu de l’imprévisible comme l’écrit Dominique Venner !
    Michel Geoffroy  Troisième Journée d'étude de la réinformation
    Polémia 26/10/2010

  • Les Indo‑Européens

    steppe10.jpgDes Steppes aux océans surprendra ceux qui ne connaissent l’auteur [André Martinet] que par ses travaux de linguistique pure. Mais les spécialistes ne seront pas surpris par son contenu que résume le sous‑titre L’indo‑européen et les “Indo‑Européens”. Déjà, son Économie des changements phonétiques (Berne, Francke, 1955) apportait à la reconstruction du système phonologique indo‑européen une importante contribution sur des points essentiels.

    Parurent ensuite plusieurs études consacrées à la reconstruction morphosyntaxique ; les principales sont réunies, à côté des études de phonologie diachronique, dans son Évolution des langues et reconstruction (PUF, 1975). Les études indo‑européennes ne constituent pas une discipline autonome ; l’indo‑européen n’est que l’un des domaines de la linguistique. Assurément, les techniques de la reconstruction diffèrent considérablement de celles de la description, mais la base est commune. Quel que soit leur âge, les systèmes linguistiques, répondant aux mêmes nécessités, obéissent aux mêmes lois. C’est pourquoi, en l’absence de données nouvelles (rien d’essentiel ne s’est ajouté depuis le déchiffrement du hittite en 1917), la reconstruction de l’indo‑européen a pu progresser considérablement ces dernières décennies : ses progrès ont suivi ceux de la linguistique. Initiateur des études linguistiques modernes dans notre pays, A. Martinet était donc particulièrement bien placé pour contribuer au renouvellement de la reconstruction de l’indo‑européen.

    Le spécialiste s’intéressera donc en priorité aux chapitres IX (Le système phonologique) et X (La grammaire) ; il y trouvera l’essentiel de l’apport “fonctionnaliste” à la grammaire comparée ; l’interprétation phonologique de la théorie laryngale (p. 141‑159), la question de la “voyelle unique” (p. 137‑140 et 159‑160), celle des séries d’occlusives (p.160­-166). Rappelons à ce propos que la “théorie glottalique” des Soviétiques Ivanov et Gamkrelidze, qui substitue aux sonores simples (*d, *g, *gw) de la reconstruction traditionnelle les sourdes glottalisées correspondantes est sortie d’une observation d’A. Martinet dans son Économie des changements phonétiques, l’absence d’une labiale sonore *b. Inexplicable s’il s’agit du partenaire sonore de *p, cette absence est au contraire naturelle s’il s’agit d’une série glottalisée, où l’articulation labiale est rare. L’innovation la plus remarquable est l’hypothèse de l’existence en indo-­européen de prénasalisées, *nt *mp, etc., expliquant des faits restés jusqu’à présent sans explication tels que la coexistence de désinences en *bh et en *m à certains cas obliques du pluriel et du duel, et jusqu’à l’alternance *r/*n.

    Au chapitre de la grammaire, on relève notamment une approche nouvelle de la théorie de l'“ergatif indo-européen” qui sous‑tend l’ensemble ; une théorie sur l’origine du féminin (p. 188‑192) ; des observations sur les cas (p. 192‑200), les pronoms (p. 200‑204), les adjectifs (p. 203‑204), les numéraux (p. 204‑205), le verbe, considéré dans ses rapports avec le nom, dont il est issu (p. 205‑228) ; et, pour finir, l’auteur nous ramène à l’ergatif avec les neutres en *‑o‑m (p. 228‑229). Voilà un bref aperçu des pages qui retiendront le plus l’attention des spécialistes, et, naturellement, susciteront bien des discussions, tant elles ouvrent de perspectives nouvelles.

    Mais ce ne sont pas ces 2 chapitres, inévitablement techniques et quelque peu austères, que le grand public goûtera le plus ; sagement, l’auteur les a rejetés vers la fin de l’ouvrage, les faisant suivre d’un chapitre sur le vocabulaire dans lequel il dévoile un aspect moins connu de son talent : celui de pédagogue et de vulgarisateur. Les principaux acquis de la “paléontologie linguistique” (les indications tirées du vocabulaire reconstruit pour la reconstruction des réalités) y sont présentés avec une grande clarté et accompagnés de parallèles familiers qui mettent le profane en pays de connaissance.

    C’est ce même talent qui rend aisée, agréable, la lecture des premiers chapitres, consacrés au peuple indo‑européen, et en particulier aux hypothèses sur leur habitat primitif et leurs migrations. Ici, le linguiste sort de son domaine propre. Mais s’il le fait, c’est poussé par l’objet même de son étude. Les langues n’ont pas leur fin en elles-mêmes ; elles n’existent que par leurs locuteurs et pour eux. Or, plus leurs locuteurs diffèrent de l’Occidental contemporain, plus il nous est nécessaire de définir le cadre physique, social, spirituel, de sa vision du monde. Comme on le répète chaque année aux linguistes débutants, les langues ne sont pas des nomenclatures ; chaque langue représente une organisation spécifique de l’expérience humaine, qu’elle transmet aux générations successives. Ce faisant, le linguiste ne sort donc pas de son rôle, et ne se borne pas à enregistrer les indications fournies par d’autres disciplines. Comme l’indique excellemment l’auteur, « Les idées que les hommes se font du monde dans lequel ils vivent sont, dans une large mesure, dépendantes des structures linguistiques qu’ils utilisent pour communiquer leur expérience » (p. 229). Et c’est encore le linguiste qui, à partir de ses reconstructions dans le domaine du lexique notamment (désignations de plantes, d’animaux, etc.) détermine quels types de sites archéologiques sont susceptibles d’être retenus comme susceptibles de correspondre au dernier habitat commun des locuteurs dont il reconstruit la langue.

    C’est alors qu’il doit sortir de son domaine propre, et donc redoubler de prudence. Ce que fait l’auteur, qui s’inspire de la conception la plus largement acceptée de nos jours, celle d’un habitat indo‑européen dans la région dite des Kourganes, en Ukraine. Cette conception, qui remonte à Otto Schrader, Sprachvergleichung und Urgeschichte, 1883, a été reprise, étayée de nouveaux arguments, par Marija Gimbutas et son école. Assurément, ce n’est pas la seule possibilité ; Lothar Kilian a donné de bons arguments en faveur d’un habitat dans les régions baltiques et le nord de l’Allemagne, sur le territoire de la civilisation des gobelets en entonnoir dans Zum Ursprung der Indogermanen, Dr Rudolf Habelt GMBH, Bonn, 1983. Et il s’agit seulement du dernier habitat commun ; la formation de l’ethnie peut s’être effectuée ailleurs. Mais le témoignage de la paléontologie linguistique ne renseigne guère sur ce sujet. On sait d’autre part qu’en matière d’archéologie, et surtout d’archéologie préhistorique, nos certitudes sont toujours provisoires ; elles sont à la merci d’une fouille nouvelle, ou d’une découverte fortuite.

    Tout au long de son livre, l’auteur présente les Indo-­européens comme une réalité vivante et parfois comme une réalité actuelle : « La conquête du monde par les peuples de l’Occident a été longtemps ressentie comme étant dans la nature des choses. C’est au moment où elle rencontre des remises en question et des résistances efficaces que l’on commence à prendre conscience de la particularité du phénomène. En dépit de péripéties diverses de conflits internes qui culminent aujourd’hui avec l’opposition des 2 blocs, il s’agit bien d’une même expansion qui se poursuit depuis quelque six mille années » : ce texte reproduit en couverture résume l’essentiel, qui est la continuité entre ces migrations qui se sont succédé depuis le IVe millénaire et la situation actuelle du monde.

    Que les Indo‑Européens aient — comme l’indique l’auteur dans la suite de ce texte — « mis leur supériorité technique au service de la violence pour subjuguer leurs voisins de proche en proche » n’a certes rien d’original. Plus que la raison, la violence est la chose du monde la mieux partagée. Mais ce qui, de fait, est propre aux peuples indo‑européens, c’est la supériorité technique. Non au départ : sur bien des points, en particulier dans le domaine agricole, leurs techniques étaient très primitives, et en retard sur celles de peuples contemporains. Mais à l’arrivée, puisque, à la seule exception du Japon, l’ensemble du monde industrialisé et développé parle aujourd’hui une langue indo‑européenne.

    ♦ André Martinet, Des Steppes aux océans, Payot, 1986.

    Jean Haudry, La Quinzaine Littéraire n°478, janv. 1987. http://www.archiveseroe.eu

  • Réflexions sur Vacher de Lapouge et la fin de l’histoire

    On frémit en pensant aux hécatombes
    humaines que l’avenir réserve. La lutte entre
    les prétendants à la domination universelle
    sera longue, et nécessairement sans merci.

    1898

    Quand on parle de racisme, on parle des philosophes ou des savants racistes ; et on oublie qu’au siècle de Hitler les victimes de ce racisme scientifique ont été les blancs ; les juifs bien sûr (vus comme une menace supérieure, aristocratique même), les slaves bientôt condamnés à l’esclavage par les nazis (eux-mêmes complexés par la présumée supériorité britannique), et les latins ou Français, taxés de brachycéphalie et de catholicisme congénital.

    Il est le temps de le dire : beaucoup plus que les autres races, la race blanche a été la grande victime du délire raciste de l’université et de la pensée déjantée de l’après-christianisme. Les guerres allemandes contre la Russie et le monde slave ont surtout eu une logique raciste - et bien sûr d’espace vital. Avec le marxisme sa promesse d’extermination des classes supérieures, le racisme hérité du darwinisme aura été le fourrier des charniers et des champs de nos deux guerres mondiales. La science n’est jamais infaillible et elle est presque toujours l’illustration d’une idéologie. Y compris à notre époque trans-humaine...

    A l’époque donc la race supérieure ou considérée telle n’est pas la germanique (jugée trop brachycéphale !) mais l’anglo-saxonne, mise à la mode par Jules Verne (Passe-partout valet de pied français de Philéas Fogg) ou Kipling. C’est elle qui est dolichocéphale et doit dominer le monde.

    Mais j’en viens à Vacher que je viens de relire sur <archive.org>.

    J’avais découvert Vacher de Lapouge il y a trente ans grâce aux livres et aux conférences (à Sciences-po) du professeur Zeev Sternhell ; ce dernier l’étudiait sans le diaboliser. Ce qui m’avait le plus intéressé, par-delà les réflexions craniologiques un peu démodées déjà, était la réflexion sur la fin de l’histoire que faisait Lapouge, et qui n’en finit pas de nous concerner.

    ***

    Vacher voit un triomphe historique ou post-historique en France du brachycéphale :

    « Cependant la médiocrité même du brachycéphale est une force. Ce neutre échappe à toutes les causes de destruction. Noiraud, courtaud, lourdaud, le brachycéphale règne aujourd’hui de l’Atlantique à la Mer Noire. Comme la mauvaise monnaie chasse l’autre, sa race a supplanté la race meilleure. Il est inerte, il est médiocre, mais se multiplie. Sa patience est au-dessus des épreuves ; il est sujet soumis, soldat passif, fonctionnaire obéissant. II ne porte pas ombrage, il ne se révolte point. »

    Ce brachycéphale (défense d’éclater de rire, ou de se tordre comme dirait Allais) confirme le pessimisme d’un Tocqueville et il annonce assez bien le dernier homme nietzschéen, l’homme des 3 x 8, des embouteillages et de la télévision ; il est bien sûr un amateur de la fonction publique :

    « Le fonctionnarisme est ce qui convient au brachycéphale. En France, dans ces cinquante dernières années, le nombre des fonctionnaires est passé de 188.000 à 416.000. Il en est ainsi dans les autres pays brachycéphales, et même en Suisse, où l’avènement politique des couches inférieures a fait disparaître les principes de bonne administration et de liberté. »

    Plus gravement Vacher annonce comme beaucoup d’autres penseurs de l’époque (Lecky, Tocqueville, Thoreau...) le déclin de l’initiative privée et de la liberté d’entreprendre : le monde moderne aime trop interdire. Et comme Nietzsche Vacher prévoit un triomphe de l’inférieur sur le supérieur :

    « Le progrès des servitudes sociales et de l’interdépendance, - obligation de faire ceci, de ne pas faire cela, chaque homme grevé de servitudes au bénéfice de tous, - peut faire que l’avenir soit aux plus serviles... Ce qu’il pourrait avoir envie de faire, et le voisin pas, la loi lui défendra de le faire, et l’homme actif sera dans ses actions très près de l’homme inerte.

    Si l’on continue à exiger, comme première qualité d’un sujet, qu’il soit parfaitement inerte et soumis à l’autorité, le brachycéphale finira par avoir le dernier mot. »

    ***

    Par rapport aux autres races, présumées inférieures dans nos livres d’histoire, Vacher est bien plus relativiste. On va même voir qu’il n’est pas raciste selon nos critères même les plus exigeants ! Son fatalisme historique est absolu. Il annonce bien sûr l’invasion de l’Europe par l’Afrique (mais n’avait pas prévu celle de l’Amérique du Nord par l’Amérique centrale) :

    « Il en sera de même quand les populations noires de l’Afrique, douées d’une si grande fécondité et que nous empêchons de s’égorger, rempliront le continent de leurs masses compactes et fardées de civilisation. »

    Vacher reconnaît bien sûr le talent et le travail des représentants de la race jaune, et il prévoit même un réveil de la race jaune endormie par l’opium victorien :

    « Le Japonais et le Chinois surtout possèdent de remarquables aptitudes économiques. Ils valent, au point de vue commercial, les Arméniens, les Juifs et les Anglais. Ils ont sur les Juifs un grand avantage : ils sont des agriculteurs sans pareils... »

    On est déjà au siècle de la délocalisation et des massifs transferts de population.

    Tout cela débouchera bien sûr sur une naturalisation universelle, car Vacher voit que l’on ne pourra ni ne voudra rien y faire :

    « Cette entrée d’éléments jaunes dans les nations occidentales ne pourrait être indéfiniment retardée si les principes politiques actuels continuaient à dominer. Il ne serait pas longtemps possible de refuser la qualité de citoyens aux Chinois, dont les aptitudes sociales et politiques sont plutôt au-dessus de la moyenne de celles de nos électeurs français. »

    Les juifs eux-mêmes sont considérés comme un rival mais pas un ennemi, comme une aristocratie à part, à l’aise dans une société capitaliste, développée et industrielle. Vacher dit même qu’ils pourront un jour dominer les Etats-Unis d’Europe.

    « C’est pourquoi il est possible que dans un avenir prochain l’Occident devienne, à l’exception de l’Angleterre, une république fédérative gouvernée par une oligarchie juive. »

    ***

    Il voit par contre venir les grandes guerres, le combat pour la domination qui opposera les grands empires russes et allemands, le monde anglo-saxon et la vieille Europe transformée en champ de bataille. A l’époque la Russie connaît un boom démographique (Vacher annonce 500 millions de russes pour 1950 !) auquel Staline et Hitler mettront bon ordre :

    « Le moment est proche où la lutte pour la domination définitive du globe va s’engager...

    La Russie et tous les Etats américains, de l’Australie et de l’Afrique australe... sont, pour les chances d’avenir, en meilleure posture que la France ou l’Allemagne, dont le territoire entièrement peuplé ne pourrait par lui-même nourrir une population plus forte. »

    Il voit l’Europe limitée par son nombre, par sa taille, par son histoire, bref par beaucoup de facteurs ! C’est peut-être pour cela qu’il ne faut pas trop en vouloir aux Européens...

    « Le rôle de l’Europe est fini, bien fini. Des nations qui comptaient autrefois, les unes, la Hollande, le Portugal, l’Espagne même ne comptent déjà plus. L’Autriche continue son existence chancelante, mais le jour semble proche où les provinces allemandes, la Bohême même, seront absorbées par l’Empire allemand. »

    ***

    Sur la construction européenne, Vacher écrit enfin ces lignes surprenantes qui relèvent de Kojève et de Fukuyama :

    « La coalition occidentale peut se faire sous l’hégémonie de l’Allemagne... Cette destruction de l’esprit national peut faciliter le groupement des nations, rendu difficile aujourd’hui par le nationalisme. »

    Et il avait aussi prévu que l’Allemagne se présenterait comme un rempart occidental contre le bolchévisme, pardon contre l’empire des tzars.

    Mais je vous laisse à vos réflexions, me contentant pour ma part de méditer cette fable superbe.

    « Supposez sur un bateau qui fait naufrage un poisson et un homme, mettons un académicien. L’académicien se noie, le poisson rentre dans son élément. C’est de la sélection, ce n’est pas du progrès. »

    C’est vraiment une bonne définition du monde moderne : c’est de la sélection, ce n’est pas du progrès.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Traité de « l’intérêt national » ! Sur le recours à la force (2008)

     

    Réflexions sur les textes de l’amiral Gaucherand, du Général Derenne et de la présidence du Büso, diffusés par M. Henri Fouquereau.

    Claude GAUCHERAND Contre – Amiral (2S), alors le  capitaine de frégate Claude Gaucherand…
    Petit Encart
    Lire :
    http://www.forumpourlafrance.org

     

    Lire :

    La question du recours à la force – du moins pour la France qui ne peut être l’objet que de toutes nos préoccupations – devrait être étudié dans le cadre du monde tel qu’il se présente à nous pour au moins le prochain siècle. Il est, semble-t-il caractérisé par les données suivantes :

    1° D’abord, en dépit de la mondialisation des échanges et des vastes mouvements migratoires, le grand et durable affrontement des peuples producteurs à bas salaires, à ceux dans lesquels le travail est beaucoup plus largement rémunéré. Il s’agit d’un affrontement socio-économique qui ne risque pas d’aboutir à l’épreuve de force militaire, l’existence – partagée – du nucléaire interdisant l’escalade au paroxysme de la violence. En revanche, la production des peuples milliardaires en vies humaines use peu à peu le modèle socio-économique des « anciennement industrialisés » amenuisant leur potentiel industriel et réduisant les niveaux de vie.

    Il en résultera un malaise social, les gouvernements privilégiant alors l’assistance économique afin d’atténuer les rigueurs des restrictions ainsi imposées aux populations hier favorisées.

    2° Ensuite, il faut prendre en considération la quête – forcenée – de ressources en énergies fossiles, cause de rivalités, de querelles, voire de combats menés avec des armes traditionnelles, le recours à l’atome étant exclu. La raréfaction programmée a inversé la complémentarité de jadis entre producteurs et consommateurs, les premiers cherchant  à tirer un profit maximum des richesses de leur sous-sol,  et les seconds passant parfois pour des prédateurs en usant de la force des armes (traditionnelles) pour s’assurer un ravitaillement suffisant.

    Le renchérissement qui accompagne la raréfaction des hydrocarbures crée de nouvelles conditions financières, économiques et sociales qui pèsent sur la politique des Etats.

    Cliquez sur l'image pour agrandir

    C’est que, cherchant à remplacer la rente pétrolière en voie d’extinction,  les pays producteurs utilisent les vastes ressources que leur procure le renchérissement pour s’industrialiser et pour intervenir dans les économies des « anciennement industrialisés ». D’où l’influence croissante qu’ils y exercent qui pourrait caractériser la « troisième expansion » de l’Islam d’autant que ces « industrialisés » de longue date sont déjà mis à mal par la production à bas prix de la zone Asie-Pacifique et qu’en compensation, ils accueillent à la fois la présence sur leur sol des entreprises et des capitaux des futurs ex-pétroliers. Ce qui détermine une certaine subordination des pays d’accueil et compromet leur indépendance politique.

    « Des investisseurs de plus en plus présents... et  embarrassants »
    Lire : http://www.investir.fr

    3° La quête de l’hydrocarbure n’est pas étrangère à la naissance et à l’extension de l’arme du terrorisme, apparemment seul recours à la coercition pour les peuples non industrialisés face à ceux qui le sont. L’addition aux panoplies militaires de l’arme nucléaire – du moins pour les neuf pays qui la détiennent officiellement – donnait à penser que, désormais il n’existerait plus de commune mesure entre les risques inhérents à un échange nucléaire et l’enjeu d’un différend et qu’ainsi cette arme suprême gendarmerait une large fraction de l’humanité. Force est de constater que le terrorisme contourne le nucléaire
    militarisé, faute de constituer une cible vulnérable aux représailles atomiques, les sources du terrorisme pouvant agir à la fois partout et de nulle part. C’est là une situation nouvelle.

    Carte des Points Chauds dans le monde – 2006 -

     L’armement nucléaire se trouve confiné à une seule mission : décourager une agression décisive visant les œuvres vives de la nation,  tandis que celle-ci est devenue vulnérable aux effets – relativement limités comparativement – du terrorisme. Or, celui-ci individualise les périls mettant à mal tout système de dépense collective, chaque Etat membre de ce système cherchant en sous-main, sinon officiellement, des compromis afin d’écarter le terrorisme de son territoire. Le soutien des musulmans de Bosnie par les Etats-Unis visait aussi à équilibrer les liens de Washington avec Tel Aviv. Même démarche de Paris lors de l’attaque de l’Irak. D’où une politique nationale empreinte de suggestivité.

    4° Sur le recours à la force, il faut, enfin, tenir compte de la politique conduite par les gouvernements français successifs depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette politique vise – plus ou moins confusément – la marche vers la transformation d’une expression géographique, l’Europe, en entité politique. Ce qui implique la fin des souverainetés nationales, les Etats formant cette Europe devenant des divisions administratives gérées fédéralement, à l’instar des Etats-Unis d’Amérique. En effet, il n’existe que deux partis possibles : ou bien l’Etat-nation tel que l’Histoire l’a peu à peu forgé, ou bien l’Etat fédéral.

    Les constructions politiques intermédiaires, telle la confédération, se sont révélées trop faibles pour durer et rivaliser avec les deux autres formes d’Institutions. Révélateur, à cet égard, a été le comportement des jeunes Etats-Unis. En 1781, ils adoptèrent dans le cadre d’une « ligne d’amitiés », un texte constitutionnel intitulé les « Articles de la Confédération » qui prouva ses carences, aboutissant à de nombreux antagonismes « nationaux » aux désordres, faute d’un réel gouvernement central. D’où le recours au fédéralisme pur et dur et à la constitution de 1787 toujours en vigueur outre-atlantique.

    A Rome, Maastricht, Dublin, Nice, Lisbonne, la France a pris des engagements qui, les uns après les autres, entament la souveraineté des Français sur eux-mêmes, s’en prennent à l’idée de nation, aliènent la notion d’indépendance et, en ce qui nous concerne ici, confiant au supranational la politique étrangère et celle de la sécurité, donc le recours à la force n’étant plus au service des Français, mais de l’entité européenne en gestation. La démarche semble d’autant moins réversible qu’en majorité la population française souscrit à l’idée européenne. Elle adhère à l’effet de taille, impressionnée par les grands Etats, Chine, Inde, Etats-Unis, Russie et souhaite appartenir à une entité politique de quelque quatre cent ou cinq cents millions de citoyens, s’imaginant retenir, en même temps, le privilège de se gouverner, ce qui est contradictoire et même absurde.

    Dans un tel contexte, le recours à la force relèvera du gouvernement fédéral, la France, comme chacun de ses partenaires, fournissant une contribution à un appareil militaire qui n’agirait qu’aux ordres supranationaux éventuellement au service d’intérêts autres que les siens.

    5° La France – et plus généralement l’ensemble des pays membres de l’Union – vont avoir à s’accommoder de deux phénomènes politiques et économiques contradictoires :

    - D’une part, la quasi continuité de la politique des Etats-Unis et de la Russie. A un semestre près, les gouvernements respectifs de ces deux puissances changent, mais pour pratiquer la même politique parce qu’elle est conforme à leur intérêt national. En  somme, ces deux pays hier adversaires forment maintenant un ensemble relativement constant.

    Lire :
    http://blog-elections-americaines-tf1.lci.fr/

    - D’autre part, Chine et Inde portées par un gigantesque potentiel de production vont constituer les puissantes variables du monde de demain et inscrire ainsi l’imprévisible dans la vie internationale.

    Redressée par Vladimir Poutine, la Russie va poursuivre la politique qui a si bien réussi au cours des toutes dernières années. A savoir :

    - Tirer parti, politiquement et financièrement, des richesses énergétiques (gaz naturel et, pour quelques décennies encore, pétrole). Forts consommateurs, Europe à l’ouest, Chine et Inde à l’est forment un marché rémunérateur.

    Lire : http://www.iran-resist.org/article3318

    Du gaz russe pour la Chine

    Lire : http://www.rfi.fr

    - A l’instar des pétroliers arabes cherchant de nouvelles activités pour remplacer la rente pétrolière bientôt défaillante, Moscou, particulièrement riche en ressources  indispensables au développement, le sien et celui des autres, va accroître sa production industrielle et chercher à s’installer dans le gigantesque marché des peuples milliardaires en vies humaine afin de répondre à ses immenses besoins.

    - Accroître encore le potentiel scientifique et technique du pays afin d’être en mesure de fournir des équipements dits « de pointe » que ne conçoivent ni ne produisent les pays moins « avancés ». (A condition que le commerce du gaz ne valorise pas trop le rouble).

    - Augmenter le potentiel militaire du pays pour être en mesure de tenir en respect à la fois l’ouest vacillant et l’est montant vers la puissance, y compris celle que procurent les armes.

    . Pour les pays de l’Union européenne cela signifie qu’ils se trouvent au centre de la rivalité Est-Ouest, en l’occurrence Etats-Unis et Russie et que celle-ci détient un argument puissant : la fourniture de gaz naturel, avantage qu’est loin d’avoir l’Amérique. Nouvelle servitude pour cette Europe qui devra composer avec son puissant voisin de l’est bien que s’étant rangée dans le camp occidental tel que le conçoivent les Etats-Unis. Cette double dépendance doit accroître encore les charges qui pèsent sur l’Europe et contribuer à réduire encore le niveau de vie de ses habitants réduits au rôle de consommateurs aux faibles ressources, voire de quémandeurs pour avoir progressivement tari sa production.

    . La politique des Etats-Unis vise et visera le même objectif : demeurer aussi longtemps que possible l’unique superpuissance bien que ce privilège soit maintenant – et demain davantage encore – menacé par les peuples milliardaires en vies humaines et aussi quelque peu mis à mal mondialement par les ambitions pétrolières et les guerres qu’elles suscitent. Washington, en effet, persiste à tenir le recours à la force des armes comme le plus solide instrument de sa puissance. Il s’aliène ainsi une large fraction du monde. Quel que soit le futur président  des Etats-Unis, il ne manquera pas de reprendre à son compte les fondamentaux de la nation :
    - Obtenir et conserver la primauté en matière scientifique et technique, conditions du rayonnement économique et de l’afflux des investissements étrangers.
    - Assurer aux Etats-Unis la suprématie militaire que les peuples milliardaires en vies humaines pourraient, un jour, mettre en question.

     

    Avec les rodomontades des Etats-Unis en direction du Venezuela qui ont désormais atteint un sommet, le Pentagone a décidé de réactiver la quatrième flotte de la Navy dans les Caraïbes, l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud.
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    - Toujours fonder l’économie nationale sur le libéralisme mondialisé et la faculté d’imprimer autant de monnaie que nécessaire, la masse monétaire étant, sans commune mesure avec les biens qu’elle est censée représenter. Essayer de rétablir le dollar au rang de monnaie mondiale face à l’euro et peut-être un jour au yuan chinois. Pierre Leconte avance même l’hypothèse d’une fusion euro-dollar, créant une monnaie fondée sur le passé et  sur l’économie du monde atlantique en déclin afin de tenir tête à la future monnaie triomphante de la zone Asie-Pacifique : deux mondes, deux monnaies rivales. Celles représentant, en fait l’ensemble des « anciennement industrialisés » d’une part, et les pays à salaires bas, ou modérés, capables  d’une production de masse à relativement bon compte, d’autre part.

    - Outre-Atlantique, justifier ces démarches en se proclamant champion de la démocratie et en laissant entendre que tel est la finalité de la politique des Etats-Unis. La formule présente d’évidents avantages moraux d’abord à l’extérieur, mais surtout en politique intérieure, la population des Etats-Unis croyant fermement à cette mission généreuse. Elle permet, de surcroît, nombre de débordements tenus pour être les conditions du succès final  de la généralisation de l’idéal américain. Ainsi se perpétue le Manifest Destiny.

    A ces constantes de la politique américaine se superpose, maintenant, l’émergence de la Chine et de l’Inde et aussi celle des économies en expansion telle la Russie et le Brésil. Aussi demeure-t-elle en position de combat face à de nouveaux rivaux. Avec l’URSS, les Etats-Unis avaient un puissant adversaire que les armements – partagés – tenaient à distance. Aujourd’hui, c’est avec la production de masse à bon compte que la superpuissance, en contraction , doit rivaliser…. avec la volonté évidente de l’emporter.

    Quelles pourraient être les conséquences, pour l’Union européenne, et particulièrement pour la France, de cette situation nouvelle ?

    - L’épreuve commande à Washington d’agrandir et de renforcer son camp, celui dit de l’Occident, à commencer par l’Europe de l’ouest, allié séculaire. L’alliance atlantique et l’OTAN les bras armés sont, pour cela, de précieux auxiliaires.

    - Le même défi conduit les Etats-Unis à disputer à l’Extrême-Orient ses visées politiques, et surtout économiques sur le continent noir et l’Amérique latine dans le cadre de la « guerre » des matières premières.

    - Enfin, Washington édifie des positions géostratégiques classiques avec l’encerclement politique et militaire du grand adversaire de demain : la Chine. Face à l’URSS, les forces armées de l’OTAN stationnaient, grosso modo sur le méridien de Berlin. Aujourd’hui, face à la Chine et plus généralement aux nouvelles économies de la zone Asie-Pacifique, les forces des Etats-Unis ici encore embryonnaires, se trouvent 5.000 kilomètres plus à l’est, au méridien de Tachkent, c’est-à-dire bien proche des frontières occidentales de la Chine.

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    En force, elles occupent la Corée du sud et les îles méridionales de l’archipel japonais. Washington s’intéresse à la Mongolie, aux musulmans de l’ouest chinois, tandis que la puissante VIIème flotte témoigne de l’hégémonie maritime américaine sur le Pacifique assurent, indirectement, la sécurité du Japon et de Taïwan. Il est donc légitime que Pékin, sans le proclamer officiellement, évoque l’encerclement.

    Zone de responsabilité des flottes américaines en 2007.

    Pour la France – et plus généralement les pays de l’Union embrigadés dans l’OTAN – ces dispositions politico-militaires arrêtées par les Etats-Unis visent à créer un vaste ensemble, militairement  puissant afin de l’emporter dans une future confrontation économique avec les pays producteurs à bas salaires. A la France de rentrer dans le rang. Elle compte,  parce que encore modeste puissance atomique, elle a mené longtemps nombre d’expéditions extérieures…

    Afin d’aider Paris à revenir sur les décisions du général De Gaulle et la politique suivie pendant quarante ans en demeurant dans l’Alliance, mais hors de l’OTAN, Washington présente le nouveau ralliement sous un jour favorable, du moins selon Paris.

    C’est ainsi qu’en février dernier, l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Alliance, madame Victoria Nuland a déclaré, à Paris et à Londres que son pays reconnaît que l’Europe doit pouvoir « agir de manière indépendante en conservant son autonomie de décisions ».

     

    Déclaration qui n’égare que les nigauds, car les Etats-Unis détiennent à la fois le monopole du renseignement et celui de la logistique, c’est-à-dire la mise en œuvre du matériel nécessaire au combat, ce matériel lui-même, son transport, son entretien et son renouvellement. Dans ces conditions, parler d’autonomie de décisions est un leurre. Les carences européennes justifient cette tromperie.

    Les habitants des nations européennes, membres de l’Union ont eu le temps, à l’usage, de mesurer les avantages et aussi les méfaits du processus de « construction européenne » auquel, majoritairement, ils ont souscrit. Mais ils ne se sont pas rendu compte des effets désastreux de cette « construction » à la fois en matière de politique étrangère et d’indépendance d’une part, et en ce qui concerne leurs appareils militaires respectifs dépendant désormais de la volonté  politique étrangère à l’Europe, d’autre part.

    C’est la France, plus particulièrement, qui paie le prix élevé en tombant du premier rang des puissances militaires aux dernières places avec les « petites puissances moyennes ». Les nocives Institutions de la Vème République dévoyée ont permis aux pouvoirs successifs de détruire l’appareil national de production d’armement qui, il y a 40 ans encore faisait prime sur le marché mondial et contribuait au prestige de la nation et à son indépendance.

    Mais, voici peu, un sondage général de l’opinion montrait que 6 % des Français s’intéressaient à la politique étrangère de leur pays et 1 % seulement à ses armes. En Vème République le premier objectif du pouvoir – ou des candidats au pouvoir – est de racoler des voix si bien que ces questions ne présentent aucun intérêt électoral. D’où leur saccage par le pouvoir.

    Dans le domaine qui nous occupe ici c’est, en effet, le désastre : gestion chaotique du projet « Galileo » et plus généralement carence européenne en matière d’espace, fiasco d’EADS, perte de contrôle de « l’Airbus » au profit des Allemands, dislocation de la société nationale « Aérospatiale », retard de l’A 400 M de transport destiné à succéder aux « Transall » quinquagénaires perte – complète – du marché des avions de combat au profit des anglo-saxons, tristes pérégrinations du GIAT devenu « Nexter » après la fermeture de nombre des ses usines et la réduction du personnel des trois quarts.

    Enfin, pour couronner cette faillite quasi générale, la tragédie-comédie du 2ème porte-avions tenu un jour pour « indispensable » et le lendemain retardé au prochain mandat présidentiel. L’échec n’est pas seulement français, il est aussi celui de la « construction européenne ».

    Mis à part les rêveurs et, surtout les quelques centaines de milliers de fonctionnaires – ou assimilés – qui vivent confortablement de « l’Europe », les populations et quelques gouvernements ne voient dans cette « construction » que le moyen de profiter de la manne communautaire tout en renonçant à de coûteuses attributions régaliennes confiées aux puissants Etats-Unis. Ils s’accommoderaient d’en former le prolongement sur le vieux continent en s’épargnant toutes les charges de la souveraineté et de l’indépendance. D’où un premier renoncement : la charge de leur sécurité nationale, l’OTAN y pourvoyant. Ce n’est pas exactement ce que recherchent les Etats-Unis visant à ajouter à leurs forces celles, certes modestes, des alliés européens rangés dans le même camp et se préparant à un éventuel combat, si Washington le juge conforme à ses intérêts.

    Dans ce grand renoncement des pays européens à demeurer eux-mêmes, tels que des siècles d’Histoire les ont formés, la France a une grande  part de responsabilité en raison des initiatives qu’elle prit pour transformer, un jour, un continent – expression géographique – en entité politique.

    La principale cause de son déclin précipité réside dans la décision –approuvée par référendum en 1962 – d’élire le président de la République au suffrage universel (comme en 1848 avec les tristes résultats que l’Histoire rapporte). Le bon sens populaire n’est pas en question et il est normal, et même salutaire, que la gestion des affaires de chaque citoyen vise d’abord – et même uniquement – l’immédiat, au maximum le très court terme. Dépendant d’un tel électorat, le pouvoir n’a de cesse que de le courtiser en accédant à ses humeurs moyennes quasi quotidiennement perçues, ou encore d’être en constante démagogie. Or, un pays ne se gouverne pas au jour le jour. Il gouverne pour le peuple mais il n’a pas à être « gouverné » par lui.

    De la tyrannie des sondages…

    C’est le cas en France. Ainsi, le pouvoir est-il en campagne électorale permanente, pour récolter le maximum de suffrage et durer, si bien que ses préoccupations sont celles de la vie quotidienne du citoyen moyen : pouvoir d’achat, déplacements, sécurité des personnes et des biens, emploi, loisirs, sports… Durant toute la durée du mandat la campagne se poursuit, distrayant le citoyen qui y voit une sorte de match entre partis et leurs représentants dont-il s’amuse à compter les coups. Enfin, le pouvoir de l’image télévisée est tel qu’il joue un rôle politique décisif, le faciès des candidats au pouvoir escamotant le vide de la pensée.

    Après quarante ans d’un tel régime, l’idée européenne tenant lieu d’objectif politique, la France entame le nouveau millénaire dans une position intermédiaire. Elle n’est plus un Etat-nation souverain et elle n’est pas encore une simple division administrative d’une Europe-Etat. Et en passe d’être vassale, diplomatiquement et militairement. Aussi, la réduction de son appareil militaire est-elle logique et sa subordination à l’OTAN un facile recours. Ainsi, s’évanouissent les nations et s’effacent les identités nationales. Le monumental l’évoque encore mais il est, au moins partiellement, à vendre, l’entretien du patrimoine n’étant pas payant électoralement s’entend, si bien qu’il n’y a guère de crédits pour l’entretenir. Qu’importe, il s’agit d’en finir avec la France souveraine, indépendante et, par conséquent, d’effacer son passé.

    Depuis la fin des années 60, les dirigeants de ce pays se sont comportés comme s’ils recherchaient le rapetissement de la France afin de l’insérer plus aisément dans un plus vaste ensemble politique, cela afin de plaire à l’électorat.  Les Français, en majorité, souscrivent à « l’effet de taille ». Un aphorisme « l’Union fait la force » tient lieu de politique à long terme. Ils évoquent les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie, sans tenir compte, par exemple, du Canada (30 millions) ou de la Corée du Sud (47 millions) indépendants et souverains. Ainsi, comme les civilisations, les Etats nations meurent. Les Institutions de la Vème République dévoyée ont porté au pays le coup de grâce.

    Pierre M. Gallois mars 2008 - juin 2008 http://www.lesmanantsduroi.com

  • Que la Contre-révolution est catholique !

    Le Monde publie avec une belle liberté d'esprit une anthologie de la contre-Révolution. À ne surtout pas bouder !
    La collection Les rebelles est une publication du quotidien Le Monde, placée sous la direction éditoriale de Jean-Noël Jeanneney, naguère responsable des festivités du bicentenaire de la Révolution française (c'était en 1989). Au sein de cette collection, l'un des volumes est consacré, sous la direction de Jérôme Besnard, à une anthologie de la Contre-révolution. Le choix des textes, de Rivarol à Chateaubriand, du Comte de Chambord à Charles Maurras, est extrêmement large et à dominante littéraire.
    Ce qui frappe, c'est l'importance du catholicisme dans la Contre-révolution. Balzac donne l'exemple, qui prétend travailler « à la lueur de deux vérités éternelles, l'Eglise et la Monarchie » dans la Préface de sa Comédie humaine. Un peu plus loin, dans ce choix de texte, on découvre la préface de Jules Barbey d'Aurevilly à Une vieille maîtresse, avec ces mots magnifiques : « Ce qu 'il y a moralement et intellectuellement de magnifique dans le catholicisme, c'est qu'il est large, compréhensif, immense ; c'est qu'il embrasse la nature humaine tout entière, et ses diverses sphères d'activité, et que, par dessus ce qu 'il embrasse, il déploie encore la maxime : "Malheur à celui qui se scandalise". Le catholicisme n'a rien de prude, de bégueule, de pédant, d'inquiet. Il laisse cela aux vertus fausses, aux puritanismes tondus... »
    Et le vieux Maurras, dans une lettre à son disciple, le philosophe Pierre Boutang, qui date de février 1951 (le maître de l'Action Française mourra en novembre 1952) déclare avec force : « Il n'y a qu'à recréer un refuge spacieux et fort, digne du nom français et qui serait le modèle de tous les civilisés. Nous bâtissons l'arche nouvelle, catholique, classique, hiérarchique, humaine, où les idées ne seront plus des mots en l'air (...) où revivra ce qui mérite de revivre, en bas les républiques, en haut la royauté et par delà tous les espaces la papauté. » Étrange profession de foi politique d'un agnostique !
    Le catholicisme est la première cible de la Révolution
    On découvre dans cette anthologie la vigueur de la prose d'un La Varende dans Les manants du roi, l'étrange clairvoyance d'un Bernanos, sur la future société des machines « systématiquement contre toutes formes de vie intérieure ». Même Roger Nimier, très opportunément cité, ou Michel Mohrt dans son assez récent Tombeau de La Rouerie (2000) redisent, chacun à leur manière, l'empreinte du christianisme sur la France qu'ils aiment et dont ils veulent défendre la pérennité.
    La question aujourd'hui est de savoir en quoi peut bien consister une contre-révolution. Mais alors que l'esprit laie semble se radicaliser dans la revendication infinie de liberté et d'égalité, il est temps de retrouver les classiques, les Maistre, les Bonald, les Veuillot, qui ont prédit la nocivité, qui ont craint l'inhumanité de la Révolution. Pour les catholiques plus encore que pour les autres, car depuis deux siècles et demi, le catholicisme est la première cible de la Révolution.     
    Joël Prieur monde & vie 10 novembre 2012
    Jérôme Besnard, La contre-révolution, collection Les rebelles, éd. Le Monde, disponible en kiosques ou sur le site : http://boutique.lemonde.fr/la-contre-revolution-7061 .html 5,90 euros.