L’opération Bonite visait-elle à sauver les civils européens ou le président Mobutu ? De toutes les interventions de la France en Afrique postcoloniale, c’est la plus légendaire : le 19 mai 1978, la Légion sautait sur Kolwezi au Zaïre (actuel République démocratique du Congo) officiellement pour sauver 2.000 Européens menacés voire massacrés par des rebelles séparatistes.
Six jours plus tôt, 4.000 «Katangais» commandés par Nathanaël Mbumba, venus d’Angola via la Zambie, s’étaient emparés de Kolwezi, ville stratégique au coeur du Katanga minier, gisement des richesses du Congo et haut-lieu de l’industrie métallurgique où sont extraits et transformés cuivre, zinc, cobalt et uranium.