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culture et histoire - Page 447

  • Dieux et héros des anciens Grecs 1/2

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    Dionysos et le Grand Pan

    La victoire des Dieux olympiens ne se remporte pas sans mal. Réduits à leurs seules forces, les Dieux ne sauraient faire pencher la balance. Pour terrasser les Titans, il faut des Titans. Et même eux ne suffisent pas à vaincre la résistance de Japet, d’Atlas, de ses séides. Il faut maintenant que s’ouvrent les portes des abysses, il faut qu’apparaissent les formidables veilleurs chthoniens qui demeurent perpétuellement dans l’occulte, et ne montent au jour de la conscience et de la lumière que lors des ébranlements les plus profonds. Ils ne viennent que si la totalité du pouvoir est en jeu, si les atteint le tremblement qui parcourt le ciel et la terre et le tréfonds de l’abîme. Alors s’ouvrent d’un coup les portes d’airain du Tartare, dont l’Iliade nous dit qu’il s’étend sous l’Hadès, aussi loin au-dessous que le ciel est distant de la terre.

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  • Contribution à une généalogie de l’héroïsme 7/7 (fin des notes)

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    • 11. Jean-Pierre Vernant a très justement souligné ce lien essentiel entre jeunesse et héroïsme dans son article sur La belle mort et le cadavre outragé : « La mort héroïque saisit le combattant quand il est à son faîte, son akmê, homme accompli déjà (anêr), parfaitement intact, dans l'intégrité d'une puissance vitale pure de toute décrépitude. Aux yeux des hommes à venir dont il hantera la mémoire, il se trouve, par le trépas, fixé dans l'éclat d'une jeunesse définitive. En ce sens, le kléos áphthiton que conquiert le héros par la vie brève lui ouvre aussi l'accès à une inaltérable jeunesse. Comme Héraclès doit passer par le bûcher de l'Œta pour épouser Hébè et se qualifier ainsi comme agêraos (Hésiode, Théogonie, 955), c'est la "belle mort" qui fait le guerrier tout ensemble athânatos et agêraos. Dans la gloire impérissable où l'introduit le chant de ses exploits, il ignore le vieil âge, comme il échappe, autant que peut un homme, à l'annihilation de la mort » (dans L'individu, la mort, l'amour, Folio-Histoire, 1996, p. 57).

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  • 12 choses méconnues à savoir sur l’esclavage

    La revue d’études et de formation politique L’Héritage publie cet excellent rappel :

    On parle beaucoup de l’esclavage, dans les médias, à l’école, dans les cénacles politiciens, dans des manifestations même. Mais a-t-on une vision complète et réaliste de ce terrible phénomène ?

    Voici 12 réalités qui sont ignorées par la plupart des gens, même ceux qui parlent le plus d’esclavage. Ces vérités dérangeraient-elles une idéologie en particulier ou un agenda politique ?

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  • Quand la France était la première puissance du monde…

    Quand la France était la première puissance du monde…

    La France a sans doute atteint son apogée à la veille de la Révolution, portant paradoxalement sa puissance à un niveau inégalé. Quels étaient les leviers de cette puissance ? Peuvent-ils inspirer une politique de « renaissance » ?

    Quand la France était la première puissance du monde, voilà une affirmation bien surprenante pour qualifier le règne de Louis XVI, premier monarque absolu à perdre sa tête sur l’échafaud ! C’est pourtant ce pari osé que relève avec un certain brio l’officier des Troupes de marine et enseignant à l’École de guerre économique (EGE) Raphaël Chauvancy. Il n’hésite pas à aller à contre-courant de l’historiographie traditionnelle pour faire du règne de Louis XVI, au moins jusqu’en 1787, un idéal de gouvernance et de puissance dont la France contemporaine pourrait encore s’inspirer.

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  • Contribution à une généalogie de l’héroïsme 6/7

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    Le dédain de la vie que manifeste Polyeucte offre un contraste saisissant avec la plainte émouvante de l'ombre d'Achille et consacre la dégénérescence du héros, devenu un saint martyr… En excluant ainsi peu à peu de sa définition toute utilité et tout intérêt égoïste, l'idéal chevaleresque, de surhumain qu'il était devient, pour finir, un idéal inhumain.

    ***

    Il n'est guère étonnant de ce fait que cet idéal — qui est toujours au fond le nôtre —, étant trop lourd à porter, ait engendré le scepticisme le plus aigu quant aux motivations déclarées de toute action en apparence héroïque — on ne peut s'empêcher de penser que son auteur n'est pas aussi désintéressé qu'il veut le paraître. L'échec de cet absolu de l'héroïsme a ainsi eu pour effet pervers de nous amener à soupçonner a priori l'existence d'arrière-pensées sordides chez tous ceux qui recherchent la gloire, la valeur d'une action étant fonction du respect qu'elle montre à cet idéal régulateur de l'honneur, auquel nous n'avons pas renoncé, malgré son inhumanité.

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  • Contribution à une généalogie de l’héroïsme 5/7

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    Ce serait cependant une erreur de croire que la morale n'est qu'un simple vernis pour ces chevaliers : c'est au Moyen Âge que la guerre se voit prescrire des règles d'inspiration morale et qu'apparaissent pour la première fois, sous forme de devoir (plus ou moins contraignant), des considérations "humanitaires", comme la nécessité de protéger les faibles. C'est à cette même époque que s'élabore le code d'honneur de la chevalerie ; la force brutale ne suffit plus comme justice et doit désormais rendre des comptes. Si on invoque encore volontiers Dieu et les saints comme prétexte pour commettre un massacre ou un pillage, on l'invoque aussi quand on donne sa vie. Plutôt que d'hypocrisie, il faut donc parler ici de mensonge inconscient : on ne fait pas semblant d'être vertueux mais on croit l'être ; c'est même cette croyance (lui permet d'accomplir avec bonne conscience des actes souvent moralement répréhensibles.

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  • De Gaulle et l'armée : un entretien avec Jean-Pierre Brun

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    Les éditions Dualpha viennent de sortir un livre fort intéressant, que nous devons à Jean-Pierre Brun, sur les rapports entre De Gaulle et l'Armée. Cet ouvrage, préfacé par Henri-Christian Giraud (petit-fils du général Giraud), est au coeur de l'actualité entre les cérémonie de l'an passé marquant le 80e anniversaire de 1940 et la crise que traverse actuellement "la grande muette".

    S N 

    Pourquoi cet essai ? Serait-ce parce que le 60e anniversaire de l’indépendance algérienne se profile avec les commémorations de pure circonstance qui ne vont pas manquer d’intervenir ?

    Oui et non. Dans une récente chronique sur EuroLibertés, j’évoquais l’ombre tutélaire du général De Gaulle planant sur les plateaux et studios du monde médiatique, alors que la France traverse une période délicate de son histoire face aux multiples pièges tendus par un islamisme chaque jour plus agressif.

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  • Ernst Jünger et le retour aux Grecs

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    L'œuvre jüngerienne est, selon l'auteur lui-même, divisée en 2 parties, un “ancien testament” (1920-1932), dont le fleuron est Le Travailleur (1932) et un “nouveau testament”, commencé par Sur la douleur. Pour Jünger, comme pour tous les hommes de culture en Europe, le recours aux Grecs est une démarche essentielle, malgré l'irrevéresibilité de l'histoire. Aujourd'hui, époque nihiliste, la clef de voûte de la civilisation hellénique, c'est-à-dire la Cité, s'effondre. L'homme libre doit la quitter, retourner à la forêt, au resourcement.

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  • Contribution à une généalogie de l’héroïsme 4/7

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    « Il nous faut donc (…) superviser les créateurs d'histoires : approuver l'histoire qu'ils créeront, si elle est convenable, et sinon, la désapprouver. Et celles qui auront été approuvées, nous persuaderons les nourrices et les mères de les raconter aux enfants, et de modeler leurs âmes par ces histoires (…). Quant à celles qu'elles racontent à présent, pour la plupart, il faut les rejeter » (17).

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