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culture et histoire - Page 511

  • Le village et la communauté rurale d’ancien régime 2/3

    Pour participer aux décisions, il faut être résident du village depuis un an. L’assiduité aux assemblées communale était un devoir et une obligation : on a vu aller chercher les récalcitrants, et certaines communautés ont frappé d’amende ceux qui refusaient de s’y rendre. Prononcée par le juge, l’amende pouvait doubler ou tripler en cas de récidive. Elle pouvait être payée en nature : en vin, en cire… On a vu aussi sanctionner ceux qui partaient avant la fin ou refusaient de signer le procès-verbal : la règle, c’était celle de chaque village qui décidait pour lui-même.

    Le syndic, ou le juge annonçait le sujet de la délibération du jour, la décision commune qu’il allait falloir prendre et qu’on avait affichée sur les murs : pour ceux qui ne savaient pas lire, ça avait été annoncé au prône.

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  • Le village et la communauté rurale d’ancien régime 1/3

    Intervention donnée à l’Université d’été de Civitas, le 16 août 2019

    Introduction :

    Au milieu du XVIIe siècle, en 1687 exactement, le moraliste Jean de la Bruyère, connu pour ses « caractères », écrivait des paysans français : « L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par les campagnes, noirs, livides, et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible : ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines : ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi, de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé. »

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  • AVRIL ROUGE EN INDOCHINE

    C’était il y a quarante ans : le 17 avril 1975, Phnom Penh, la capitale du Cambodge, tombait aux mains des Khmers rouges. Le 30 avril suivant, Saïgon était conquise par les armées du Vietnam du Nord. Le communisme s’abattait sur des peuples déjà éprouvés par la guerre, annonçant un génocide et d’innombrables drames.

    DA NANG (VIETNAM), 30 MARS 1975

    La ville portuaire, située dans la pointe septentrionale du Vietnam du Sud, vient de tomber aux mains des communistes. Depuis le retrait des troupes américaines, en 1973, conséquence des accords de paix signés à Paris entre tous les acteurs du drame vietnamien, la guerre, en réalité, n’a pas cessé : le Nord communiste n’a jamais renoncé à annexer la moitié sud d’un pays qui avait été coupé en deux, en 1954, lorsque prit fin l’engagement militaire français en Indochine.

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  • Bakounine, Le Bon et le crépuscule européen

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    J’ai écrit de nombreux textes qui tournent autour du même thème, de la même constatation. Les choses, les problèmes ne changent plus depuis deux siècles ou presque. Lisez la conclusion des mémoires d’Outre-tombe de Chateaubriand et vous êtes déjà dans notre vieux monde. Monde unifié, monde laid, monde antiartistique, monde décivilisé, monde de contrôle, d’argent et de quantité. Les problèmes que nous vivons semblent sortis d’hier. Or c’est faux, ils sont anciens, et c’est pourquoi je conseille la lecture des auteurs comme Le Bon, Tocqueville ou bien sûr René Guénon ou Evola.

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  • L’écho de la Pucelle (2020)

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    Il y a un siècle, naissait la fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme, le deuxième dimanche du mois de mai. Si la pucelle eut une vie courte et riche en exploits, la force évocatrice de sa geste jouit, elle, d’une extraordinaire longévité.

    Orléans sans Jeanne d Arc ? En raison de la pandémie, les fêtes johanniques orléanaises n’auront pas lieu ce printemps. Depuis 1451 pourtant, la ville fête sa libération par Jeanne (8 mai 1429). Cet évènement majeur mêlant participation de la population, des autorités civiles, religieuses et militaires, est reporté après l’été. La pneumonie chinoise n’étouffera pas la piété française.

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  • Du nouveau sur Louis XIV

    La chambre du trépas de Louis XIV Roy de France

    300e anniversaire de la mort du Roi-Soleil.

    « Dieu seul est grand, mes frères… », proclamait Massillon en prononçant l’oraison funèbre de Louis XIV. Evoquant le roi guerrier, l’oratorien y blâmait l’« art funeste d’apprendre aux hommes à s’exterminer les uns les autres ». Au lendemain de la disparition du monarque, la parole se libérait, observe Joël Cornette : « Nul prince n’a obtenu plus de louanges pendant sa vie, ni essuyé plus de reproches après sa mort. » 

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