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culture et histoire - Page 534
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Le numéro 86 de Terre & peuple magazine est paru
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Saint-Nicolas : Paris vaut bien une messe !
Entretien avec Jacques-Régis du Cray
Jacques-Régis du Cray est historien du mouvement traditionaliste, réalisateur d'un film remarqué sur la vie de Mgr Marcel Lefebvre. Il a bien voulu répondre à nos questions alors que l’on fête le 40e anniversaire de la « prise » de Saint-Nicolas du Chardonnet.
Qu'est-ce qu'évoque pour vous la « prise » de Saint-Nicolas du Chardonnet ?
En 1977, je n’étais pas encore né. Par conséquent, même si j'ai grandi à l'ombre du clocher de Saint-Nicolas du Chardonnet, je n'ai connu ce qu'il est convenu d'appeler la « prise » que par les récits de ceux qui l'ont vécue. D'après ces témoignages et, au-delà du caractère mouvementé de ce qui peut sembler constituer une occupation, je parlerais davantage de restauration car, avant le 27 février 1977 l'église avait perdu son statut de paroisse et demeurait fermée une bonne partie de la semaine. Depuis ce jour-là, sa nef et ses confessionnaux ne désemplissent plus. Pour ses affectataires de fortune, cet événement a sans aucun doute marqué le début d'une espérance cruciale et la fin d'une errance à travers la capitale. La messe traditionnelle était littéralement interdite et les séminaristes qui souhaitaient être ordonnés pour la célébrer systématiquement condamnés. Ce jour d'hiver 1977 les défenseurs du culte traditionnel ont à nouveau espéré.
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Les origines de la franc-maçonnerie
Parmi les anniversaires qui marquent l'année 2017, il y a le troisième centenaire de la Maçonnerie Nous avons demandé au Père Michel Viot d'évoquer pour nous les origines de cette institution condamnée par l'Église.
Entretien avec le Père Michel Viot
Nous apprenons que, le 27 février prochain, le président François Hollande va être reçu Rue Cadet par le Grand Orient de France pour célébrer le troisième centenaire de la Franc-maçonnerie. Ce sera la première fois qu'un président de la République en exercice est reçu en loge...
C'est un homme de transgressions, François Hollande. Il joue dans ce registre comme le font des enfants encore potaches pour se démarquer de parents trop bien-pensants. En éprouve-t-il cette joie aussi mauvaise que honteuse, appelée par les Allemands schaden Freude et qui pousse toujours à aller plus loin ? Il a l'air benêt, mas c'est un calculateur ambitieux. Gageons que cette transgression est calculée. En tout cas, elle est double : il y a d'abord le fait d'aller en loge en tant que président en exercice : il y a ensuite le fait de se rendre au Grand Orient, alors que cela ne correspond pas à la Maçonnerie initiale, celle qui a trois cents ans cette année…
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L'Europe et le christianisme : entretien avec l'abbé Berger
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La France, nation schizophrène (texte de 2017)
« Jadis l’idée de patrie, fortement sentie, était très peu souvent définie », a écrit l’historienne Marie-Madeleine Martinaujourd’hui, les notions de nation et d’identité, devenues folles, doivent être précisée. Mais France républicaine est-elle simplement amnésique ou schizophrène ?
En janvier 2010, à La Courneuve, s’exprimant devant un auditoire principalement issu de l'immigration, Eric Besson, ministre de l'immigration et de l'identité nationale de Nicolas Sarkozy avait défini la France comme « un conglomérat de peuples qui ont décidé de travailler ensemble, de vivre ensemble, et qui se sont donné des valeurs, une nation qui s'est donné un État - c'est pour ça qu'on a un État plus fort que dans la plupart des pays du monde et plus centralisateur(…) Il n'y a pas de Français de souche, il n'y a qu'une France de métissage. » Cette déclaration s'inspirait à la fois d'une célèbre citation d'Ernest Renan, souvent tronquée, et d'un argument jadis utilisé par Mirabeau pour critiquer la société d'Ancien Régime.
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Histoire de la Démonologie - Les Sciences Occultes
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Action Française : miroir d’un héritage
Maurras lors d'une conférence à Lyon en 1937
Lorsque Paul Sérant publie Les dissidents de l'Action française (1978), le terme « dissident » est loin d'être neutre. Cela fait alors moins de 6 ans que Soljénitsyne a publié L’Archipel du goulag. La dissidence est alors indissociable de l'expérience totalitaire soviétique. Sérant ne peut l'ignorer, et lève le voile dès l'introduction son propos sera d'analyser, dans le cadre bien précis de l’AF, le rejet de certaines doctrines par « des esprits qui leur avaient donné leur adhésion ».
Appréhender l'héritage de l'Action française à travers le prisme de ceux qui, pour des raisons diverses, ont rompu avec le maître de Martigues, voilà un pari audacieux. Mais qu est-ce qu'un « dissident » d'AF ? Sérant adopte volontairement une définition large tous n'ont pas été cadres, militants ou adhérents, mais chacun, d'une manière ou d'une autre, a été marqué par la figure de Maurras, avant de s'en éloigner plus tard.
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Le mensuel La Nef fête ses 30 ans
La Nef, avec son numéro de décembre paru en début de mois, vient de fêter son 30e anniversaire. Ce n’est pas tous les jours qu’une publication fête un tel anniversaire !
Pour cette occasion, le PDF de ce numéro anniversaire est offert. Pour l’obtenir, il suffit de cliquer ICI et de le télécharger (attention, ce lien ne sera plus actif fin décembre).
Vous y trouverez les éditoriaux de Christophe Geffroy et Jacques de Guillebon sur ce trentième anniversaire, ainsi que les articles de Philippe Maxence, Mgr Marc Aillet et Mgr Dominique Rey sur le même sujet.
Du côté de l’actualité, Stéphane Courtois revient sur le centenaire du PCF, de quoi rafraichir la mémoire d’Audrey Pulvar :
Rod Dreher et Paul-Marie Coûteaux évoquent les Etats-Unis. Mgr Matthieu Rougé est interrogé sur son dernier ouvrage.
Le dossier du mois est consacré à la morale, avec les articles d’Yves Chiron, Christophe Geffroy, du Père Luc-Thomas Somme, de l’abbé Denis le Pivain et Denis Sureau.
https://www.lesalonbeige.fr/le-mensuel-la-nef-fete-ses-30-ans/
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Decazes ou le héros balzacien
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Michel Déon ou le chant du monde
Michel Déon nous a quitté le 28 décembre dernier. Rémi Soukié, spécialiste de Charles Péguy et de Pierre Boutang, lui rend ce bel hommage.
Dans sa haute sagesse, Alexandre Vialatte professait : « Il est urgent de faire naître des îles ». Les livres de Michel Déon en sont autant, semblables à celles qu'il habita ou traversa : l'Irlande, bien sûr, mais aussi Spetsai, Patmos, Saint-Germain-des-Près ou Lisbonne. Autant dire, plus clairement sans doute, que ce « nomade sédentaire », comme l'appelait Pol Vandromme, vécut en exil malgré les lecteurs - nombreux - les adaptations cinématographiques ou télévisuelles de ses romans, les honneurs de l'Académie française. Comment aurait-il pu se reconnaître dans le pays de Mégalonose, celui d’« un certain monde des hommes en place » et d'une « cynique conception de la politique » ? Lucide, il reconnaîtra plus tard que la situation avait encore empiré : « Le bourbier dans lequel s'enfonce la France fait presque regretter ces temps… » des années gaulliennes.