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culture et histoire - Page 531

  • LE PROCÈS FOUQUET DÉCRYPTÉ

    Un épisode de la prise de pouvoir par Louis XIV

         Le 5 septembre 1661, alors qu’il fête ses 23 ans, le roi Louis XIV, venu assister aux Etats de Bretagne, tient conseil au château de Nantes. Il y a là Colbert, Le Tellier et Fouquet. A l’issue de la réunion, le souverain fait passer des petits papiers par lesquels il donne ses ordres. Les scellés seront posés chez Fouquet. La veille, Louis XIV a prévenu d’Artagnan, le capitaine-lieutenant des mousquetaires : dès que ce dernier aura reçu le billet que Le Tellier lui remettra en mains propres, il devra procéder à l’arrestation du surintendant des finances. A la suite d’un imprévu, toutefois, Le Tellier est retenu et Fouquet quitte le château sans se douter de ce qui l’attend. Ce n’est que place Saint-Pierre, à côté de la cathédrale de Nantes, qu’il est intercepté. Emprisonné à Angers puis à Amboise, inculpé pour « péculat » (c’est-à-dire concussion), le ministre disgracié devra attendre plusieurs mois avant que s’ouvre son procès, qui durera presque trois ans.
         Alexandre Dumas, dans Le Vicomte de Bragelonne, brossera de Fouquet l’image d’une victime. On a beaucoup évoqué la jalousie que Louis XIV aurait ressentie au sortir d’une fête à Vaux-le-Vicomte, où Fouquet, maître des lieux, aurait voulu l’éblouir. Simone Bertière, à qui rien de ce qui concerne la France des Bourbons n’est étranger, relativise cet épisode devenu un mythe. L’historienne a repris le déroulement du procès Fouquet (dont le dossier original a été détruit) afin de remettre en lumière le cas de celui qui, condamné au bannissement, peine commuée en détention perpétuelle, finira sa vie, près de vingt ans après, dans la forteresse de Pignerol.
         Le procès met en scène un souverain novice découvrant les limites de son pouvoir, un magistrat (Lefèvre d’Ormesson) que la défense du droit transforme en opposant, et l’accusé Fouquet qui sauve sa tête, mais qui n’a rien d’un innocent.
    Simone Bertière analyse l’affaire comme une phase d’un processus visant à rétablir les finances de l’Etat mises à mal par le recours systématique à l’emprunt. La fuite en avant par l’emprunt ? Cela rappelle quelque chose… Hélas ! Louis XIV nous manque.

    Jean Sévillia

    Le Procès Fouquet, de Simone Bertière, Fallois, 334 p., 22 €.

    https://www.jeansevillia.com/2015/04/11/le-proces-fouquet-decrypte/

  • Transmission 4 : LES TÉMÉRAIRES - Bourgogne / Franche-Comté

  • L'infréquentable Marcel Gauchet 1/2

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    Figure majeure de la vie intellectuelle française, l'historien et philosophe Marcel Gauchet publie Comprendre le malheur français, radioscopie saisissante du déclin français et véritable acte de dissidence.

    Il se passe quelque chose d'historique dans la vie intellectuelle française, dont atteste le dernier livre de Marcel Gauchet. Le rédacteur en chef du Débat compte parmi les personnalités les plus influentes de la sphère éditoriale. Pilier de la maison Gallimard, directeur d'études à l'EHESS, il a ses entrées dans tous les médias, auprès de tous les politiciens. Anarchiste dans sa jeunesse, il s'est vite rangé à une gauche réformiste, libérale et antitotalitaire. On le présente comme un « soutien critique » du parti socialiste. Seulement voilà, ce « gendre idéal » de la gauche, qui fête tout de même ses 70 ans, manifeste ouvertement son ras-le-bol contre le système politico-médiatique ! Déjà accusé en 2002 de faire partie des « néoréactionnaires », il s'est retrouvé au centre d'une polémique en 2014 lors des « Rendez-vous de l'histoire » de Blois, sous prétexte qu'il devait y prononcer la leçon inaugurale sur le thème des « rebelles ». Libération avait bien sûr largement relayé cette vaste opération de lynchage.

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  • La comtesse de Ségur, un auteur classé « rose »

    La comtesse de Ségur, un auteur classé rose.jpeg

    Marie-Josephine Strich est la spécialiste incontestée de la vie et de 'œuvre de la Comtesse de Ségur Elle a écrit six ivres, dans lesquels elle explore jusqu'aux recettes de cuisine de Sophie née Rostopchine. Le film réalisé par Christophe Honoré, Les malheurs de Sophie, ne l’a pas laissée de marbre. Gabrielle Cluzel non plus, même si elles ne sont pas du même avis toutes les deux.

    Mais qui donc se cache derrière les couvertures de percaline rouge frappées des griffons dorés de l'éditeur Hachette ? Qui donc est cette « Comtesse de Ségur née Rostopchine » qui signait ainsi ses dédicaces ? Rostopchine, quel nom aux singulières sonorités ! Serait-elle vraiment russe et apparentée au général Rostopchine qui appliqua la politique de la terre brûlée devant Napoléon et devint l'incendiaire de Moscou ? Oui !

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  • Les manuels de la rééducation nationale (texte de 2016)

    Les manuels de la rééducation nationale .jpeg

    Occasion en or pour les éditeurs, ces nouveaux manuels scolaires symbolisent à eux seuls le divorce contre-nature entre l’école et la culture.

    Une aubaine pour les éditeurs scolaires ! Cela faisait plus de six ans qu'ils attendaient ce moment enfin un changement des programmes scolaires et de nouveaux manuels à la clef… La réforme du collège est à certains égards une révolution tout change, depuis la 6e qui est rattachée au CM1 et CM2, tandis qu'un « 4e cycle » englobe mollement les 5e 4e et 3e jusqu’à la manière d’enseigner. Des manuels, il en faut donc beaucoup, et vite il y a un gâteau de millions et de millions d'euros à se partager.

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  • Le mystère Kennedy

    50 ans après l’attentat de Dallas, des zones d’ombre subsistent

         Le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des Etats-Unis, est assassiné à Dallas. Quelques heures après le meurtre, un suspect, Lee Harvey Oswald, est arrêté.

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  • Royaliste n°1199 (23 Novembre 2020)

    Cible : Daniel Cordier.
    A la une : La crise s’aggrave à l’école.
    LA NATION FRANCAISE. – Pages 2 à 5.
    Enseignement : Mon école va craquer, par Nicolas Palumbo.
    Politique : Sur le mur de Jean Chouan.
    Politique : Une « panthéonisation » en catimini, par Brindavoine.
    Industrie : Le ferroviaire alsacien sacrifié par Bruxelles, par Henri Valois.
    Grandes surfaces : Méli-mélo dans le chariot, par Laurent Lagadec.
    L’Écho du net : Complotisme, par Loïc de Bentzmann.
    La Quinzaine sociale : Heures supplémentaires. – Télétravail. – Qualité de l’air.
    LES CHEMINS DU MONDE. – Pages 6 et 7.
    Actualité : Les Heures sanglantes du Kosovo, par Yves Landevennec.
    Chronique internationale : L’Amérique en pause, par Yves La Marck.
    Voix étrangères : Traduction, trahison, par Yves La Marck.
    Les Faits majeurs : Espagne, Guinée, Japon.
    ENTRETIEN. – Pages 8 et 9.
    Entretien avec David Cayla autour de son livre : Néolibéralisme et populisme.
    LES IDÉES. – Pages 10 à 12.
    Analyse : La mer, espace à ménager, par François Gerlotto.
    (sur le livre de Didier Gascuel, Pour une révolution dans la mer.)
    La vie des idées : Orwell pour aujourd’hui, par Gérard Leclerc.
    (autour de la publication des Œuvres complètes de George Orwell dans La Pléiade.).
    Lettres : « Le Maître et Marguerite » de Boulgakov, par Alexie Lagadec.
    (sur une nouvelle traduction du roman de Mikhaïl Boulgakov.)
    Dans les revues : L’Amérique et l’argent (revue America).
    L’HISTOIRE. – Pages 13.
    Mémoire : Honneur au bataillon français de Corée, par Laurent Lagadec.
    Lectures : Quand l’Amérique s’éloigne, par Annette Delranck.
    (sur le livre des Hurons, France-Amérique, un divorce raté.)
    Le Carnet : Le vote sous la révolution – 1870, l’année terrible.
    LE MOUVEMENT ROYALISTE. – Pages 14 et 15.
    Des royalistes contre les nazis (11) : Daniel Cordier, par François-Marin Fleutot.
    Brèves royales : Thaïlande, Émirats, Madagascar, Japon, par Frédéric de Natal.
    Actualités royalistes : Notre campagne d’adhésion, Noël sans Amazon, Mercredis de la NAR.
    ÉDITORIAL. – Page 16.
    Instituer la République, par Bertrand Renouvin. 
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    La Rédaction
  • La Petite Histoire : Toulon, le premier coup d’éclat de Bonaparte

    Le siège de Toulon, en 1793, est le premier coup d’éclat du jeune Bonaparte, qui était alors un parfait inconnu. Celui-ci débute en septembre après que les royalistes aient livré la ville ainsi que la flotte aux Anglais… Dirigées par Carteaux, les opérations ne donnent rien et le siège s’éternise. C’est alors qu’intervient le jeune capitaine Bonaparte, qui comprend aussitôt qu’il faut frapper fort et vite. Il fait donc porter le feu sur les forts qui barrent l’entrée de la rade, à grand renfort d’artillerie. Cette manœuvre audacieuse et intelligente va permettre aux troupes de la Convention de donner l’assaut final et de s’emparer de la ville. Un coup d’éclat, le premier, pour ce jeune officier qui commence alors à se faire un nom et prépare déjà son incroyable destinée.


    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-toulon-le-premier-coup-declat-de-bonaparte

  • Passé-Présent n°289 – Robert Brasillach : journaliste et mémorialiste

    Robert Brasillach : journaliste et mémorialiste
    Après les romans de Robert Brasillach réédités par la maison Pardès, celle-ci poursuit son travail de relecture de l’écrivain en remettant sous presse les mémoires de l’écrivain. Notre avant-guerre et Journal d’un homme occupé en constituent l’ossature. La publication d’un troisième ouvrage Léon Degrelle et l’avenir de « Rex » devenu introuvable, relève plutôt d’un reportage que Brasillach consacra au mouvement rexiste qui avait suscité, en 1936, un enthousiasme vite essoufflé. Préfacé par Francis Bergeron, ce recueil s’enrichit d’une belle postface due à Lionel Baland.

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  • Verdun victoire des poilus sur l'industrie allemande

    Verdun, victoire des poilus sur l'industrie allemande  .jpegLa bataille de Verdun a laissé le souvenir d’un holocauste de fer et d’acier qui a saigné l’armée française. Une victoire chèrement acquise dont nous rappelons ici le centenaire.

    À sept heures et quart du matin, le 21 février 1916, un obus allemand explose sur la première ligne française au bois des Caures, à une quinzaine de kilomètres au nord de la citadelle de Verdun. Dans les minutes qui suivent, 1250 canons et bouches à feu de tous calibres tonnent et font pleuvoir un déluge de fer et d'acier sur un front d'une vingtaine de kilomètres de long.

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