Revenu à Fribourg pendant la guerre, il quitte une nouvelle fois sa ville natale quand son institut est détruit et se fixe à Weimar. Lorsque les Américains pénètrent dans la ville, le savant et son épouse sont réquisitionnés un jour par semaine pour travailler au déblaiement du camp de Buchenwald. Quand les troupes US abandonnent la région pour la céder aux Russes, Günther et sa famille retournent à Fribourg, où l'attendent et l'arrêtent des militaires français. L'anthropologue, oublié, restera 3 ans dans un camp d'internement.
culture et histoire - Page 532
-
Préface du traducteur à “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther 3/3
-
Préface du traducteur à “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther 2/3
Frick et Gerstenhauer circonviennent ces réticences en créant une chaire “d'anthropologie sociale”, attribuée immédiatement à Günther. Ce “putsch” national-socialiste, que Günther, bien que principal intéressé, n'a suivi que de loin, finit par réussir parce qu'une chaire d'anthropologie sociale constituait une nouveauté indispensable et parce que Günther, en fin de compte, avait amplement prouvé qu'il maîtrisait cette discipline moderne. La seule réticence restante était d'ordre juridique : les adversaires des nazis jugeaient que Frick posait là un précédent, risquant de sanctionner, ultérieurement, toutes interventions intempestives du politique dans le fonctionnement de l'université.
-
Passé-Présent n°290 : L’audacieux Cecil Rhodes
La naissance du Parti communiste français
Philippe Conrad remonte aux années qui précédèrent la scission de la SFIO (parti politique créé en 1905 par Jean Jaurès) qui donna lieu à la naissance du Parti communiste français le 30/12/1920, à l’issue du Congrès de Tours. L’attitude à adopter vis à vis de la révolution russe, la contestation par les pacifistes de l’Union sacrée, la répression des grévistes de la CGT comptèrent parmi les événements qui fractionnèrent les responsables de la gauche française. Aux fidèles de la SFIO s’opposa une majorité de congressistes qui fit allégeance au pouvoir bolchévique moscoutaire. -
Préface du traducteur à “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther 1/3
Un préjugé défavorable accompagnera ce livre de Günther. En effet, en France, Günther jouit d'une réputation détestable, celle d'être “l'anthropologue officiel” du Troisième Reich de Hitler. Cet étiquetage n'a que la valeur d'un slogan et il n'est pas étonnant que ce soit le présentateur de télévision Polac qui l'ait instrumentalisé, lors d'un débat à l'écran, tenu le 17 avril 1982 sur la “Nouvelle Droite” d'Alain de Benoist. Avec la complicité directe d'un avocat parisien, Maître Souchon, et la complicité indirecte d'un essayiste britannique, ayant comme qualification scientifique d'être un “militant anti-fasciste”, Michael Billig (1), Polac pouvait fabriquer, devant plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs, le bricolage médiatique d'un “Günther hyper-nazi”, maniaque de la race et dangereux antisémite. Comme aucun représentant de la “Nouvelle Droite”, aucun anthropologue sérieux, aucun connaisseur des idées allemandes des années 20 et 30, n'étaient présents sur le plateau, Polac, Souchon et leurs petits copains n'ont pas dû affronter la contradiction de spécialistes et le pauvre Günther, décédé depuis 14 ans, a fait les frais d'un show médiatique sans la moindre valeur scientifique, comme le démontre avec brio David Barney dans Éléments (n°42, été 1982) [cf. extrait en bas de page].
-
Arsène Lupin - Le mystère de "L'aiguille creuse" raconté par Thierry Garnier
-
La crédulité païenne de Michel Onfray
Entretien avec Jean-Marie Salamito
Michel Onfray, cet homme si médiatique, vient de commettre une attaque en règle contre le christianisme dans son ouvrage Décadence. Une occasion de montrer la faiblesse de ses raisons contre le Christianisme et, a contrario, la force d'une apologétique chrétienne vraiment scientifique.
Jean-Marie Salamito, vous vous êtes signalé comme celui qui osait porter la controverse contre Jérôme Prieur et Gérard Mordillât, les deux coauteurs de la série Corpus Christi, dans un petit ouvrage remarqué, Les chevaliers de l'apocalypse. Vous récidivez aujourd'hui contre Michel Onfray et son ouvrage Décadence, contre lequel vous venez d'écrire une petite merveille de science historique, Monsieur Onfray au pays des mythes, chez Salvator. Quels sont vos titres, pour oser vous en prendre ainsi, seul contre tous ou presque, à trois personnages marquants du Paysage Audiovisuel Français ?
-
"Fascismes d'Europe" - Thomas Ferrier parle de son livre historique et politique - Daniel Conversano
-
Joyeux Noël à tous ! [Prolongation des frais de port offerts]
-
Quand les catholiques n'étaient pas libéraux...
Léo Imbert vient de publier une fresque monumentale sur le catholicisme social Une occasion de nous souvenir que le catholicisme, profondément social, n'a jamais été libéral que sur ses marges…
Qu'est-ce qui vous a amené, si jeune, à entreprendre un travail qui s'étend sur quelque 700 pages, alors que votre sujet semble déserté par la critique ?
Le politique connaît de nos jours une période de trouble systémique, où l'ancienne dichotomie Gauche/Droite semble arrivée à ses derniers instants. Mais au XIXe siècle, l'affrontement politique ne se résumait nullement au choc binaire entre une gauche radicale et socialiste et une droite libérale et traditionnaliste. La réalité était plus dialectique : nous étions en présence de trois grandes entités politiques : le libéralisme, le catholicisme et le socialisme, chacune garante d'une éthique propre. Aujourd'hui, à l'opposé de cette complexité, le spectre politique est entièrement entré dans le cadre normatif de la pensée libérale, cadre parfois teinté de catholicisme ou de socialisme par certains.
-
La Petite Histoire : Quand les Gaulois mettaient Rome à genoux
Véritable traumatisme dans l’histoire romaine, le sac de Rome en 390 avant J.-C. intervient alors que la ville éternelle se croit intouchable et au sommet de sa puissance. Il s’agit du premier raid gaulois en Italie et celui-ci aboutit au sac de la ville et à l’humiliation des Romains. C’est lors du paiement de l’énorme rançon réclamée par les Gaulois que leur chef, Brennus, jette son épée sur la balance en s’écriant « Vae Victis », malheur aux vaincus ! Un épisode qui marquera profondément les consciences et ne sera sans doute pas pour rien dans l’invasion de la Gaule par Jules César quatre siècles plus tard.
► L’Histoire de France racontée aux enfants