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culture et histoire - Page 601

  • ( Mai 68) Une pulsion totalitaire

    Ils jouent, mais ce ne sont pas des marrants. Mai 68, nous en parlons comme d’une farce. Il fallait ajouter sue la farce répand des fantasmes que l’on est obligé de caractériser comme des fantasmes totalitaires… ou en tous cas sanglants…

    Mai 68 est une chose sérieuse et morale. C'est Gérard Fromanger qui le dit, qui créa l'Atelier Populaire des Beaux-Arts. « Il n'y avait aucun laxisme, c'était en fait très ordonné ! très moral ! Il n’était pas question de désobéir au vote d'une assemblée générale » (Matériaux pour l'histoire de notre temps, 1988). Cette discipline, ce respect de l'ordre, cette morale de l'action, cette mystique de l'homme nouveau en train d'être inventé en URSS, en Chine, à Cuba, constituent l'armature - et même l'armure - de Mai 68. Si brève qu'ait été l'insurrection, elle a forgé une génération libérée qui a pris le pouvoir en Mai 81.

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  • 6 août 1945 : ils savaient pourtant qu’ils avaient déjà gagné la guerre

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    Le 6 août 1945 à 2 h 45 (heure locale), un bombardier B-29 décollait de la base de Tinian, avec à son bord une bombe atomique à l'uranium 235 d'une puissance de 15 kilotonnes, surnommée Little Boy. L'équipage était composé de douze hommes, dont quatre scientifiques. Deux autres B-29 l'escortaient, emportant les instruments scientifiques destinés à l'analyse de l'explosion.

    La ville avait été peu bombardée pendant la guerre et les habitants avaient l'habitude de voir les bombardiers américains survoler leur ville pour se rendre vers le nord du pays. La bombe a été armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville. À 8 h 16 min 2 s heure locale, après 43 s de chute libre, la bombe a explosé à 587 mètres du sol, à la verticale de l’hôpital Shima, situé au cœur de l'agglomération, à moins de 300 mètres au sud-est du pont Aioi, initialement visé.

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  • Thierry Bouclier « Le compte à rebours est enclenché. »

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    %22 Le compte à rebours est enclenché %22 Thiérry Bouclier 1.jpegAuteur prolifique de biographies, essais et même de romans policiers, nous sommes allés à la rencontre de Thierry Bouclier, avocat le jour et écrivain la nuit...

    propos recueillis par le CREA

    Alphonse de Châteaubriant, Drieu la Rochelle, Pierre Poujade, Tixier-Vignancour, comment choisissez-vous les biographies que vous écrivez ?

    J'écris sur les thèmes et les figures que j'apprécie. Alphonse de Châteaubriant est un merveilleux romancier, notamment pour Monsieur des Lourdines et La Brière. Le personnage de Drieu la Rochelle est fascinant, qu'il s'agisse du romancier ou de l'essayiste, même si tout n'est pas à garder dans son œuvre. Le mouvement Poujade reste la dernière grande jacquerie du vingtième siècle. Celui des Gilets jaunes, dans ses premières manifestations, présente de nombreuses analogies avec lui. Quant à Tixier-Vignancour, il demeure une référence pour les avocats. Une voix exceptionnelle et une haute conception de la défense. J'aimerais ajouter une autre de mes biographies, pour vous faire un peu bisquer. Celle de l'abbé Denis Coiffet. Un prêtre de choc, malheureusement décédé prématurément en 2015, auquel aucun païen ne pouvait résister !

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  • L'éradication de la noblesse russe 2/2

    Si les ouvrages sur la révolution russe sont pléthores, si les travaux sur la société soviétique ne manquent pas, il était un thème qui n'avait jamais été étudié celui du sort de la noblesse russe de la révolution à la Perestroïka.

    par Christian Bouchet

    Grâce soit donc rendue à Sofia Tchouikina, dont la thèse de doctorat sur ce sujet a été traduite en français et publiée chez Belin sous le titre Les Gens d'autrefois, la noblesse russe dans la société soviétique.

    1917, l’avant et l’après

    À la veille de la Grande Guerre, la noblesse, en Russie, constitue un groupe numériquement important environ 1,9 million d'individus, soit à peu près 1 % de la population. Ce pourcentage monte à 7 % à Saint-Pétersbourg du fait de son statut de capitale et des fonctions occupées quasi-exclusivement par les nobles puisque ceux-ci sont majoritairement des serviteurs de l'État de niveau moyen ou supérieur. En effet, si les propriétaires terriens et les membres des professions intellectuelles et libérales sont nombreux parmi les aristocrates, ceux-ci ont la quasi-exclusivité de certaines professions, ainsi sont nobles 90 % des hauts fonctionnaires, 97 % des gouverneurs de province, etc.

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  • L'éradication de la noblesse russe 1/2

    Si les ouvrages sur la révolution russe sont pléthores, si les travaux sur la société soviétique ne manquent pas, il était un thème qui n'avait jamais été étudié celui du sort de la noblesse russe de la révolution à la Perestroïka.

    par Christian Bouchet

    Grâce soit donc rendue à Sofia Tchouikina, dont la thèse de doctorat sur ce sujet a été traduite en français et publiée chez Belin sous le titre Les Gens d'autrefois, la noblesse russe dans la société soviétique.

    1917, l’avant et l’après

    À la veille de la Grande Guerre, la noblesse, en Russie, constitue un groupe numériquement important environ 1,9 million d'individus, soit à peu près 1 % de la population. Ce pourcentage monte à 7 % à Saint-Pétersbourg du fait de son statut de capitale et des fonctions occupées quasi-exclusivement par les nobles puisque ceux-ci sont majoritairement des serviteurs de l'État de niveau moyen ou supérieur. En effet, si les propriétaires terriens et les membres des professions intellectuelles et libérales sont nombreux parmi les aristocrates, ceux-ci ont la quasi-exclusivité de certaines professions, ainsi sont nobles 90 % des hauts fonctionnaires, 97 % des gouverneurs de province, etc.

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  • Georges Feltin-Tracol : « Le corporatisme s’oppose à la mondialisation »

    Le corporatisme s'oppose à la mondialisatio,.jpegAvec Réflexions pour un nouveau corporatisme, les éditions Synthèse Nationale ont réuni sous la direction de Georges Feltin-Tracol sept rédacteurs qui s'intéressent à cette voie originale. Est-il raisonnable de proposer le corporatisme en 2020 ? Réponse avec le maître d'œuvre de l'ouvrage, bien connu de nos lecteurs.

    Pourquoi réfléchir sur le corporatisme au XXIe siècle ?

    C'est la funeste réforme des retraites qui est à l'origine de ce livre collectif. Les syndicats gauchistes (CGT et SUD) condamnent le projet macronien. Or, par-delà l'incantation obligée au Conseil national de la Résistance (CNR), ils oublient que le système de retraite par répartition est un acquis de la Révolution nationale. Suite à un article de Franck Buleux sur le corporatisme mise en ligne au début de l'année, Roland Hélie a jugé propice de relancer le débat.

    Le corporatisme appartient-il aux essais de troisième voie ?

    Oui, bien sûr ! D'ailleurs, le Dr Bernard Plouvier insiste sur la portée, politique et historique, de la troisième voie économique et sociale. L'éditeur Jean-Gilles Malliarakis donne son point de vue sur cette théorie non-conformiste. Quant au traditionaliste radical Daniel Cologne, il examine la fonction productrice sous l'angle novateur du tercérisme.

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  • « Léon Bloy l’Intempestif » de Luc-Olivier d’Algange

    Léon Bloy photo 2

    « Il est indispensable que la Vérité soit dans la Gloire » (Léon Bloy)

    « Tout ce qui est moderne est du démon », écrit Léon Bloy, le 7 Août 1910. C’était, il nous semble, bien avant les guerres mondiales, les bombes atomiques et les catastrophes nucléaires, les camps de concentration, les manipulations génétiques et le totalitarisme cybernétique. En 1910, Léon Bloy pouvait passer pour un extravagant ; désormais ses aperçus, comme ceux du génial Villiers de L’Isle-Adam des Contes Cruels, sont d’une pertinence troublante. L’écart se creuse, et il se creuse bien, entre ceux qui somnolent à côté de leur temps et ne comprennent rien à ses épreuves et à ses horreurs, et ceux-là qui, à l’exemple de Léon Bloy vivent au cœur de leur temps si exactement qu’ils touchent ce point de non-retour où le temps est compris, jugé et dépassé. Léon Bloy écrit dans l’attente de l’Apocalypse. Tous ces événements, singuliers ou caractéristiques qui adviennent dans une temporalité en apparence profane, Léon Bloy les analyse dans une perspective sacrée. L’histoire visible, que Léon Bloy est loin de méconnaître, n’est pour lui que l’écho d’une histoire invisible.

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  • Zoom – Eric Vieux de Morzadec : 13 généraux français, héros de l’armée confédérée

    Dans son ouvrage « Héros oubliés », Eric Vieux de Morzadec se penche sur les généraux français qui ont fait honneur à leur Patrie en servant dans l’armée confédérée lors de la guerre de Sécession. A l’image du général Beauregard, ils voyaient l’esclavagisme comme une abomination et voulaient la libération des noirs pour bâtir avec eux un sud fraternel et chrétien. Un projet bien loin de la tyrannie de l’argent du nord yankee, transformant les citoyens en consommateurs et en esclaves… Un éclairage nouveau pour rétablir la vérité sur un épisode de l’histoire encore prégnant.


    https://www.tvlibertes.com/zoom-eric-vieux-de-morzadec-13-generaux-francais-heros-de-larmee-confederee

  • François Bousquet « Notre modèle stratégique doit être la guérilla du faible au fort. »

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    François Patrick Lusinci

    Les jugements de cours vous feront blancs ou noirs%22%22 1.jpegAvec Courage ! (La Nouvelle Librairie Éditions, 12 €), François Bousquet signe un livre de combat qui, au-delà de la notion de courage, nous appelle en première ligne. Nous avons posé quelques questions à l'auteur de ce manifeste revigorant.

    Le constat est sévère mais juste. Vous prenez exemple sur Homère (« le premier mot de l'Europe », le début de notre épopée) et la Grèce antique qui ont valeur d'exemple pour nous aujourd'hui. Vous précisez que « le courage est partout dans la société grecque comme le confort est partout dans la nôtre »...

    La Grèce se caractérise par son aptitude à transformer en logos, autrement dit en discours, le réel, à travers non pas seulement la raison, à l'instar de Socrate, mais aussi du mythe, comme les présocratiques (car il y a une raison du mythe), dans un élan unique de clarification et de verbalisation du monde. Ce geste inaugural, la Grèce l'a accompli en amont de son histoire, dans les deux poèmes homériques qui ont fixé les traits du courage, indifféremment physique et civique, parce qu'indivisible. L'Iliade et l'Odyssée constituent des exempta, comme les « vies » de Plutarque ou le théâtre de Corneille, qui nous font tant défaut aujourd'hui. Peut-être est-ce là la fatalité propre aux sociétés d'abondance, de longévité et de confort qui les conduit à produire de tout en excédent, sauf de la bravoure. Quand plus personne ne risque rien, plus personne ne prend de risques.

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