culture et histoire - Page 601
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La légende de la Dame Blanche
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Le 14 juillet... Rétablir la vérité historique, tout simplement.
Cette année, la célébration du 14 juillet est… minimale, covid-19 oblige. Mais n’est-ce pas l’occasion, justement, de renouer avec l’étude de l’histoire, pas forcément celle des manuels de l’éducation nationale (parfois bien mal nommée…), mais celle qui cherche à connaître, à vérifier, à comprendre et, parfois, à éviter les pièges tendus par l’actualité et les rumeurs qui, elles non plus, ne s’arrêtent jamais, au grand dam de l’intelligence et de la mesure. Les royalistes, comme le rappelait le philosophe Pierre Boutang, « n’ont plus de querelle avec le 14 juillet » devenu une célébration de l’armée et de la nation française plus encore que de la République, mais ils sont attachés à ne pas laisser dire n’importe quoi et soucieux de rétablir quelques vérités, non par esprit de revanche, mais par souci d’exactitude et pour démonter quelques mythes sur lesquels s’appuie le Pays légal pour justifier sa domination sur le pays tout entier…
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La pensée des Lumières : nécessité d'un droit d'inventaire (I)
Plus de 250 ans après le lancement de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert 1751 , que reste-t-il des Lumières ? Un mythe et beaucoup d'ambiguïtés.
Le mythe, c'est l'idée que l'usage de la raison a été inventé par les Lumières. C'est très excessif. C'est faire peu de cas des Grecs, des Romains, des Renaissants et même des théologiens. Mais il reste un acquis de la pensée des Lumières : l'idée que les hommes font leur histoire et qu'ils en ont la responsabilité. Les Lumières le disent et l'intègrent dans le développement de leur pensée. « Bien et mal coulent de la même source » écrit justement Jean-Jacques Rousseau. Cette source, c'est l'homme, avec sa grandeur. Et ses limites. En outre, les Lumières n'ont pas inventé la notion de bien commun mais elle fut présente chez la plupart de leurs penseurs. Ce qui les distingue d'un certain libéralisme individualiste.
Le mythe des Lumières doit donc être ramené à ses justes proportions, celui d'un mouvement qui a d'abord séduit les élites du royaume. « Les penseurs des Lumières n'ont rien compris à la Révolution » remarque Jean-Marie Goulemot, professeur à l'université de Tours (Adieu les philosophes. Que reste-t-il des Lumières ?, Seuil, 2001. C'est justement la grande faiblesse des Lumières : leur culte du progrès, à la notable exception de Rousseau, s'est accompagné d'une incompréhension ou mécompréhension de l'histoire - peut-être à l'exception, elle aussi plus que notable de Voltaire. En d'autres termes, les penseurs les plus importants du XVIIIe siècle sont irréductibles à la catégorie des Lumières.
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Un "Qui suis-je ?" consacré au navigateur malouin Jacques Cartier signé Rémi Tremblay
Décidément, la collection "Qui suis-je ?" des éditions Pardès ne cesse pas de s'enrichir de nouveaux titres. Après le Drieu de Thierry Bouclier cliquez ici, voici un nouveau personnage disséqué cette fois par notre ami québécois Remi Tremblay, sans doute le mieux placé pour cela, puisqu'il s'agit du navigateur malouin Jacques Cartier.
Voici l'entretien qu'il a accordé à Renaud Demers du site EuroLibertés cliquez là.
Avril 1534, Jacques Cartier, Breton originaire de Saint-Malo mandaté par le Roi de France, part à la découverte de ce qui deviendra ultimement la Nouvelle-France, puis le Québec. Si la fondation de la Nouvelle-France est davantage attribuée à cet autre grand explorateur qu’est Samuel de Champlain, quelles sont les grandes contributions de Jacques Cartier ?
Sans Jacques Cartier, on peut aisément croire qu’il n’y aurait pas eu de Champlain, pas eu de Nouvelle-France, pas eu de Québec et que l’Amérique aurait été anglo-saxonne au nord, espagnole et portugaise au sud.
Rarement un homme seul a eu autant d’impact que Jacques Cartier dans l’histoire du monde. Ce n’est pas François 1er qui mandata Cartier pour entamer son long périple vers l’ouest, mais Cartier, qui ayant atteint l’âge de la retraite, exprima son souhait de partir vers l’ouest au souverain français qui lui donna son aval. Sans lui, on peut douter qu’il y aurait eu une volonté de la France de continuer les explorations partielles entreprises par Jean de Verrazano sur le littoral américain.
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Israël au temps de Jésus
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L'incroyable saga de l'Amérique française et les conséquences de sa perte
Aujourd’hui, peu d'Européens en sont conscients, les États-Unis pourraient parler français ! L'histoire en a décidé autrement suite à une incroyable saga et à une injustice. Il s'en est même fallu de très peu dans les années 60 du XXe siècle pour que Montréal devienne anglophone, que le fait français disparaisse complètement du continent nord-américain, que les Canadiens français deviennent les dernière tribus indiennes francophones d'Amérique. Comment en est-on arrivé là ?
Le premier hasard malheureux de l'histoire et du déterminisme géographique a voulu que Jacques Cartier prenne possession en 1534, au nom du roi de France, de Gaspé beaucoup trop au nord du continent américain, et remonte ensuite le cours du Saint-Laurent jusqu'à Hochegala (actuellement Montréal fondé en 1642). Les Anglais, eux, avec les pèlerins du Mayflower (1620) et le démantèlement des possessions hollandaises (New York, Delaware, New Jersey) s'établirent au sud, beaucoup plus attractif pour le peuplement et l'activité économique, grâce à des apports britanniques, hollandais, suédois et allemands. Par la suite, les colonies anglaises plus fortement peuplées n'eurent de cesse d'éliminer par la force les possesseurs français.
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Sortie chez Via Romana d'un nouvel essai de Michel Geoffroy : "La nouvelle guerre des mondes"...
La note de l'éditeur :
Nous sommes en guerre, déclare Michel Geoffroy, et ce quatrième conflit succède à la guerre froide.
Une véritable guerre des mondes car elle voit s’opposer différentes représentations du monde incarnées chacune par sa civilisation et parce qu’elle a le monde pour enjeu.
Cette quatrième guerre oppose les États-Unis, bras armé de la superclasse mondiale et nation messianique, aux civilisations émergentes de l’Eurasie, qui contestent de plus en plus leur prétention à diriger le monde, rejetant un Occident aux valeurs décadentes.
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LA CRISE LIBANAISE EXPLIQUÉE !
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A quand les excuses d’Alger pour la traite des esclaves européens ? par Bernard Lugan
En ces temps de repentance et d’ethno-masochisme, puisque ceux qu’il est difficile de désigner autrement que par le terme d’ennemis, vu leur comportement à l’égard de la France, s’amusent à jongler avec le contexte historique, alors, faisons de même.
L’Algérie aux abois économiquement, ruinée par les profiteurs du Système qui depuis 1962 se sont méthodiquement engraissés en pillant ses ressources, a donc l’outrecuidance de demander des excuses à la France. Pourquoi pas d’ailleurs, puisque, comme le disait Etienne de la Boétie : « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » ?
Des excuses donc pour avoir tracé en Algérie 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes), 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres goudronnés, construit 4300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots), 34 phares maritimes, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes (soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et jusqu’à la semoule pour le couscous…
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Drieu est de retour : un entretien avec Thierry Bouclier
Notre Ami Thierry Bouclier, déjà auteur de plusieurs biographies parmi lesquelles celle de Jean-Louis Tixier-Vignancour et celle, plus récente, d'Alphonse de Chateaubriand, vient de nous offrir chez Pardès, dans la fameuse collection "Qui suis-je ?", un livre consacré à Pierre Drieu la Rochelle. Il a répondu dans la dernière livraison de la revue Synthèse nationale cliquez ici à quelques-unes de nos questions.
Y a-t-il une actualité Drieu la Rochelle ?
Oui, Drieu est toujours d’actualité, notamment en raison de la réédition progressive de son œuvre par les éditions Pardès. Ont déjà été réédités, dans une très belle collection, son essai Mesure de la France en 2017 et son roman atypique, L’Homme à cheval, en 2019. Son essai Notes pour comprendre le siècle et ses romans cultes, Le Feu follet et Rêveuse bourgeoisie, sortent, toujours dans la même collection, dans les prochains mois. Je les préfacerai tous les trois.
Drieu n’est plus un maudit ?
L’a-t-il jamais été ? Il a échappé, selon moi, au traitement subi par Rebatet et Brasillach. Malgré son engagement et les erreurs qu’il a pu commettre, son œuvre et sa personnalité, ont toujours fasciné. Il a constamment été étudié, et même porté au cinéma. Je pense notamment à l’excellent film de Louis Malle, Le Feu follet, sorti en 1963, avec le géant du cinéma français qu’était Maurice Ronet.