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culture et histoire - Page 600

  • Henri Dorgères et les Comités de défense paysanne

    Henri Dorgères et les comités de défense paysanne.jpeg

    Henri Dorgères et les comités de défense paysanne 1.jpegLa défense du monde paysan prit une teinte toute particulière dans l’entre-deux-guerres, grâce ou mouvement d'Henri Dorgères, communément appelé les Chemises vertes. Faut-il y voir pour autant un « fascisme rural » ?

    On a parfois tendance à oublier que la France fut un pays majoritairement rurale et paysan. Il en était d'ailleurs de même dans le reste de l'Europe. Si le nombre d'agriculteurs n'a cessé de chuter au profit des secteurs secondaires et tertiaires, les vicissitudes qu'ils connaissent actuellement n'ont, en dernière analyse, pas réellement changé depuis le début du siècle dernier - si ce n'est peut-être la gravité de leurs situations. Un tribun se fera connaître comme défenseur passionné du monde paysan. Son nom ? Henri Dorgères, journaliste, homme politique, Breton d'adoption aussi, agitateur que certains dépeignent en « fasciste rural ».

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  • La République et la Question ouvrière 3/3

    III. Liberté d'esprit

    Ainsi, c'est la Confédération générale du Travail qui a tort, c'est le syndicalisme qui, d'un bout à l'autre de la presse parisienne, reçoit les réprimandes après avoir reçu les coups : qu'on soit opportuniste ou radical, nationaliste ou conservateur, c'est le travailleur organisé, c'est l'organisation ouvrière que l'on rabroue ! Dans cette unanimité touchante, il n'y a guère qu'une exception. Elle est royaliste. Nous en sommes fiers.

    Tout esprit soucieux de l'honneur ou du bon renom de sa corporation, de son parti, de son pays serait certainement heureux de pouvoir effacer de l'histoire de la presse française la plupart des appréciations émises les jeudi, vendredi, samedi, dimanche et lundi derniers à propos de la crise ouvrière que nous traversons. Les hommes les plus distingués, quelques-uns éminents, qui diffèrent extrêmement les uns et les autres par le caractère, la tendance politique, la situation personnelle et professionnelle, en sont venus à rédiger, somme toute, le même article. La tragique identité de leurs jugements résultait, avec évidence, de l'identité de leurs inquiétudes. La sensibilité aux intérêts primaires et privés engourdit la raison qui en conçoit de plus généraux et de plus lointains. Des hommes de premier ordre oublient donc les seuls mots qu'il serait juste, raisonnable, utile, nécessaire de prononcer :

    — Pourquoi ? comment ? par qui ? par la faute de qui ?

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  • La maladie infantile du capitalisme 2/2

    Il en va différemment pour la contre-culture. Elle a tiré le texte freudien du côté de Wilhelm Reich et de Michel Foucault, du côté du « ça », du monde des pulsions et de l'« histoire de la folie ». L'important, c'est l'inconscient, le refoulé, la maladie mentale, le monde des rêves. Le désir est innocent en soi. La déviation est politique. La révolte nous libère. Mais de quoi ? Des autres. Car c'est une liberté à l'usage d'autistes. Les néolibéraux vont logiquement la privatiser. Il n'y a plus de chose publique, puisque la société est le heu de l'arbitraire et de l'aliénation bourgeoise. « La société ? Ça n'existe pas ! », clamait Margaret Thatcher. Reich ne l'aurait sûrement pas démenti, lui qui s'accrochait à son délire phalanstérien et à son pansexualisme cosmique. Marcuse rectifiera le tir. La révolution continuera d'être perçue chez lui comme un immense camp nudiste, mais du moins cherchera-t-il à surmonter - en vain - les apories de la libération du désir, laquelle revient à libérer sa violence et à déchaîner les instincts. Mais aux yeux de l'auteur d'Eros et civilisation, cette fatalité de la violence, qu'il ne niait pas, trouvait son explication dans la rareté des biens disponibles et la rivalité pour s'en emparer, en aucun cas dans des racines anthropologiques plus profondes. Une société d'abondance corrigerait ce vice d'origine des sociétés humaines (et non pas de la nature humaine) et (r)établirait un monde édénique. La violence des passions se résorbera d'elle-même dans le surplus de la production. On peut rêver.

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  • La maladie infantile du capitalisme 1/2

    De l’avant-garde élitiste à la contre-culture de masse, la révolte antibourgeoise est tombée sans crier gare dans le chaudron de la cuisine libérale... C'est là la grande leçon du XXe siècle : le meurtre du père aura laissé la table rase. Dès lors, la rébellion permanente et consentante n'est plus guère que le régime de croisière du capitalisme. Il faudra décidément trouver autre chose !

    La rébellion est la maladie infantile du capitalisme, au sens où Lénine disait du gauchisme que c'était la maladie infantile du communisme. L'expérience inutile que requiert l'adhésion à la société marchande. À travers elle, les démocraties de marché célèbrent une liberté dérisoire qu'elles ont d'ores et déjà concédée à chacun. La rébellion décrit une immense antiphrase, un conformisme pris par la queue : le conformisme de l'anticonformisme. Un non qui ne dit pas son oui. « Le nouveau rebelle est très facile à identifier : c'est celui qui dit "oui" », disait déjà Philippe Muray. C'est en déviant qu'il s'aligne, en contestant qu'il consent, en s'opposant qu'il s'intègre.

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  • La civilisation des Néandertaliens

    Notre savoir sur l'homme de Néandertal ne cesse de s'enrichir. Après le décodage complet de l’ADN contenu dans les mitochondries d'un Néandertalien ayant vécu il y a 38 000 ans en Croatie, qui avait été réalisé l'an dernier, une étude conduite à l'Institut Max-Planck d'anthropologie de l'évolution à Leipzig a permis de décoder l'ADN mitochondrial de six autres individus provenant cette fois de toute l'Europe : un de Russie (grotte de Mezmaskaïa) vieux de 60 000 à 70 000 ans, un d'Espagne, deux d'Allemagne et deux de Croatie, ces quatre derniers étant âgés d'environ 40 000 ans. Les résultats obtenus ont permis de constater que, quelques millénaires seulement avant son extinction, la population néandertalienne était génétiquement très homogène en dépit de sa dispersion géographique : comparés deux à deux, les ADN mitochrondriaux des quatre derniers sujets ne présentent que huit différences en moyenne. Seul l'échantillon russe, qui est aussi le plus ancien, s'écarte nettement des autres avec 44 différences en moyenne. Ces résultats laissent supposer, soit que l'homme de Néandertal aurait été décimé à un moment donné de son histoire, ce qui aurait réduit sa diversité génétique, soit que cette population aurait toujours été très petite. Dans les populations de petites dimensions, une même séquence d'ADN n'est en effet portée que par un faible nombre d'individus. La quasi-identité des ADN mitochondriaux plaide plutôt en faveur de la seconde hypothèse.

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  • La République et la Question ouvrière 1/3

    NOTICE des éditeurs : ces articles ont été publiées en quatre fois, dans l'Action française, du 30 juillet au 11 août 1908, en réaction aux événements de Draveil et Vigneux.

    Dans ces deux villes ouvrières de Seine-et-Oise, les ouvriers des sablières se mirent en grève en juin 1908, après qu'une première bagarre avec la gendarmerie eut éclaté le 2 juin, faisant un mort chez les grévistes et plusieurs blessés de part et d'autre. Les meneurs ayant été arrêtés, la Fédération du bâtiment décida d'une journée de grève générale le 30 juillet et appela toute la population à manifester. Le gouvernement Clemenceau envoya la troupe à Draveil ; elle y fut accueillie à coups de pierres et répondit par des coups de feu. Il y eut trois morts et plusieurs dizaines de blessés. Le 1er août, le pouvoir fit arrêter huit des principaux chefs de la Confédération générale du Travail (C.G.T.), considérés comme les instigateurs des troubles. Ils furent relâchés le 31 octobre suivant, aucun fait matériel de rébellion n'ayant été relevé contre eux, ni aucun fait de provocation.

    Le premier article, daté du 30 juillet, paraît le matin même des événements de Draveil. Le second, daté du 1er août, les commente à chaud ; le troisième, daté du 4 août, revient sur le drame et évoque la pendaison d'un buste de Marianne à la Bourse du travail, survenue la veille (on trouvera en note la reproduction d'une vignette de propagande exaltant ce fait d'armes des militants ouvriers royalistes). Enfin, le dernier article, daté du 11 août, prend quelque recul et tire la leçon politique des tragiques émeutes de Draveil.

    Source du texte : Dictionnaire Politique et Critique, fascicule 13, p. 263-269. La notice s'inspire de la même source, donc d'une rédaction de 1932. Les notes en sont également tirées, à l'exception de la vignette reproduite dans la note 2, ajoutée par nos soins.

    I. La Question ouvrière

    Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, en temps de calme ou les jours de crise, la bourgeoisie ne comprend pas la question ouvrière, et cela, faute de la voir.

    Quelques-uns apprennent par cœur un rudiment qui ne dit que des vérités : la Révolution a supprimé les organisations ouvrières et confisqué leur patrimoine, c'est depuis lors que l'ouvrier souffre et se révolte... Historique exact, conclusion parfaite et certaine. Mais le bourgeois qui récite cela en est-il moins tout possédé des passions et des préjugés de sa classe ? Comprend-il bien le mal dont il dit la raison ?

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  • L’étrange Rudolf Hess

     L'étrange Rudolf Hess.jpeg

    46 années de détention, soit 19 de plus que saint Mandela, telle fut la tragique coda du parcours de l'étonnant Rudolf Hess, fidèle parmi les fidèles d'Adolf Hitler.

    Le destin de Rudolf Hess était déjà relié à un grand conquérant puisqu'il naît dans la ville d'Alexandre le Grand (Alexandrie), le 26 avril 1894. Sa famille possède, dans cette Egypte sous tutelle anglaise, un prospère commerce d'import. Rudolf grandit dans une vaste maison de trois étages, avec un jardin luxuriant sur les toits. Il est très attaché à sa mère, son père, austère protestant patriote, étant plus distant.

    En 1908, le patriarche fait ses valises pour revenir en Allemagne, à Bad Godesberg (Westphalie), ville du futur célèbre congrès social-démocrate. En 1914, Rudolf s'engage dans le 7e régiment bavarois d'artillerie avant d'être reversé dans l'infanterie. Il monte au feu le 4 novembre 1914, à la bataille d'Ypres. Il est ensuite dans la Somme et en Artois. Il obtient par son courage le grade de caporal et la croix de fer de deuxième classe. Le 21 septembre 1916, il est grièvement blessé par des éclats d'obus devant le fort de Douaumont. Il sera encore blessé dans les montagnes de Transylvanie (1916), et frôle la mort en recevant une balle au poumon à Focasani (Roumanie) durant l'été 1917. Il est nommé lieutenant pour sa bravoure. Déclaré inapte pour l'infanterie à cause de ses blessures, il devient pilote d'aviation mais ne livre qu'une seule bataille, au-dessus de Valenciennes, peu avant l'armistice.

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  • Adieu de Gaulle adieu

    Le vent de mai 1968 n'a pas fait voler que des pavés. Il a aussi fait entrer le gaullisme dans une zone de turbulences.

    Les anniversaires respectifs de mai 68 et du départ du général De Gaulle (28 avril 1969) vont se télescoper. En quelques mois, les mêmes commentateurs célébreront l'insouciance et l'audace des trublions germanopratins, puis loueront le prestige et l'auctoritas du vieux général. Cela donnera des scènes cocasses. Plus sérieusement, l'on aurait bien tort de séparer artificiellement ces deux événements les futiles barricades étudiantes d'un côté, la révérence élyséenne de l'autre. Car à bien des égards, la poussée des événements de mai peut être regardée comme la conséquence d'une décrépitude du pouvoir exercé, depuis une décennie, par l'ancien chef de la France Libre.

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  • Zoom – Thierry Nelias : 1870, l’humiliante défaite !

    Il y a tout juste 150 ans se déroulait la guerre franco-prussienne. Le conflit est frappé d’oubli ! Thierry Nélias, avec un solide goût pour l’histoire, nous fait revivre les événements qui se succèdent du 4 septembre 1870 au 28 mai 1871. En 10 mois, la France est envahie et martyrisée, Napoléon III capitule, Guillaume 1er est fait empereur d’Allemagne dans la Galeries des glaces de Versailles, Paris est bombardée et connaît une terrible insurrection… Et les conséquences de la guerre franco-prussienne vont être énormes ! Dans « 1870, l’humiliante défaite », Thierry Nélias vous tient en haleine !


    https://www.tvlibertes.com/zoom-thierry-nelias-1870-lhumiliante-defaite