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culture et histoire - Page 597

  • Sur le cinquantenaire du 13 mai 1958 : les fossoyeurs

    Le 6 mars 1958, trois mois avant le retour du général De Gaulle au pouvoir, l'écrivain et journaliste Pierre-Antoine Cousteau, dans un article prophétique, dont la fermeté de pensée n'a d'égale que la qualité du style, la clarté de l'analyse et la radicalité du propos, prédit dans Rivarol (n° 373) le largage de l'Algérie par l'homme de Colombey et l'inexorable décomposition du monde blanc. Cousteau, emporté par un cancer foudroyant en décembre 19S8, n'a pu voir la réalisation de ses prophéties mais, à lire ce texte prémonitoire, on s'aperçoit qu'il n'est pas d'expression plus stupide que « nul n'est irremplaçable » : Cousteau n'a pas été remplacé.

    Le 31 mars 1942, le général Alan Brooke (depuis maréchal lord Alan Brooke), chef de l’État-Major Impérial britannique, notait dans son journal intime : « Ainsi s'achève ce premier trimestre d'une année cruciale, au cours de laquelle nous avons déjà perdu une grande partie de l'Empire britannique et sommes en bonne voie pour en perdre bien plus encore. Il y a des moments où je souhaiterais de n'être pas à la barre d'un navire qui semble foncer irrésistiblement sur les récifs…»

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  • La Petite Histoire : Le jour où le drapeau blanc a tué la monarchie

    En 1873, toutes les planètes étaient alignées afin qu’Henri V, comte de Chambord, monte triomphalement sur le trône de France, restaurant ainsi la monarchie. L’Assemblée nationale n’avait jamais été si monarchiste, légitimistes et orléanistes s’étaient réconciliés, la République était discréditée et l’Empire à terre. Et pourtant, par un entêtement aussi incompréhensible que mystérieux, l’enfant du miracle laissera son destin lui échapper. La faute, selon lui, à un drapeau tricolore qu’il se refusera toujours à revendiquer. Ainsi Henri V fut-il l’un des principaux fondateurs de la IIIe République. Comment expliquer cette terrible obstination ? Ce grand refus qui sera le dernier clou au cercueil de la monarchie française ? Retour sur l’énigme insoluble du comte de Chambord.


    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-le-jour-ou-le-drapeau-blanc-a-tue-la-monarchie

  • Avec Knut Hamsun Sur les sentiers où l’herbe repousse... 2/2

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    Dans un passage particulièrement pénétrant de son analyse, Michel d'Urance décrypte la démarche de cet étranger vêtu de jaune, qui va progressivement semer la panique sociale dans une bourgade jusque-là trop tranquille, simplement parce qu'il veut en «cerner le conditionnement» : « Évoquer ce conditionnement, c'est moins questionner l'urbanité sur son potentiel totalitaire que tenter l'appréhension des caractères spécifiques d'une ville singulière, voir quelle est la mise en condition du déploiement de l'homme dans l'urbain, les maillons qui peuvent s'assembler, et les ressources secrètes des souterrains. […] Dans la ville, Nagel représente le révolté, jamais mené par les autres mais doutant parfois du bien-fondé de sa quête solitaire. Nagel sait la difficulté d'être vraiment compris et l'impossibilité de communiquer sa vie intérieure, mais tente constamment d'exprimer son ressenti intime. Il agit comme s'il était enfermé dans une catacombe où existeraient seulement les résonances  disharmoniques de ses propres contraintes et requêtes, sûr et dogmatique dans l'attente d'être un jour compris. »

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  • Avec Knut Hamsun Sur les sentiers où l’herbe repousse... 1/2

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    Jamais avant l'oeuvre du grand écrivain norvégien Knut Hamsun, Prix Nobel 1920, le Nord n'avait été décrit avec tant d'ampleur bruissante et mystérieuse, celle des fjords, des amours enfiévrées et de la fidélité aux forêts. Une œuvre immense, dont la trajectoire et l'orientation intime inspirèrent de nombreuses littératures. Knut Hamsun est plus que jamais à lire, car ses livres nous parlent de l'identité européenne nordique avec simplicité et avec sincérité. Le « Qui suis-je ?» qui lui est consacré approche et interprète cette destinée unique et cette œuvre incomparable. À découvrir !

    Si l'on excepte les articles que lui consacra le spécialiste des lettres nordiques Régis Boyer et le dossier spécial de la revue Nouvelle École en 2006, Knut Hamsun demeure l'un des plus remarquables oubliés de la critique littéraire française. Cette occultation - si longue qu'elle pourrait passer pour du mépris pur et simple - avait déjà été déplorée en 1894 par André Gide, qui n'hésitait cependant pas à faire figurer La faim parmi les meilleurs romans européens de son temps.

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  • "Démaquiller l'histoire : chiche !"

    - Voici le dernier éditorial du troisième directeur de Rivarol, Maurice Gaït, rédigé quelques heures avant sa mort et publié le 18 novembre 1983 sous le titre « Démaquiller l'histoire ? Chiche ! » Nous pensons d'autant plus utile de reproduire dans ce numéro spécial consacré aux soixante ans de l'hebdomadaire de l'opposition nationale et européenne ce « testament » que Gaït y évoquait ce qui fut l'un des grands « scoops » de RIVAROL (avec les révélations du député poujadiste Pesquet sur le faux attentat de l'Observatoire monté par Mitterrand en 1959 pour tenter de redorer son blason) : le récit par le colonel Branthôme des tentatives désespérées faites par De Gaulle, dès le 19 juin 1940, de revenir en France pour... y faire allégeance aux autorités légales !

    - L’enseignement de l'histoire est en passe de devenir le serpent de mer d'une Education rebaptisée par antiphrase « nationale ». Les média, qui n'ont eux-mêmes, pour la vérité historique, qu'un respect fragmentaire, accordent au sujet une place de choix et il est arrivé qu'au-delà des contingences scolaires, le problème soit transcendé : l'histoire - même correctement enseignée et assimilée - sert-elle à quelque chose ou freine-t-elle, au contraire, les initiatives ? Tel fut dans les années 25 - mais qui s'en souvient ? - le thème d'une controverse entre le poète Paul Valéry (procureur) et le ministre Anatole de Monzie (avocat) celui-ci refusant à celui-là dans « Pétition pour l'histoire », le droit de tenir cette discipline pour le produit le plus nocif que la chimie de l'intellect ait jamais élaboré : « Nous entrons dans l'avenir à reculons », avait déploré Valéry.

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  • « C’est la France qu’on déboulonne » Et de la France enfin quand sera-t-il question ?, par Bérénice Levet.

    La philosophe Bérénice Levet Photo: Hannah Assouline

    Source : https://www.causeur.fr/

    Plus encore que la rage destructrice des manifestants identitaires, c’est notre incapacité à y répondre qui inquiète. Nous devons mobiliser notre héritage pour promouvoir le modèle universaliste français. Emmanuel Macron aura-t-il le courage de le faire?

    Nous avions quitté un monde où les féministes assiégeaient les salles de cinéma qui avaient l’audace de programmer le J’accuse de Roman Polanski et battaient le pavé contre une France qui, en honorant le cinéaste d’un César, confirmait, selon eux, sa complaisance envers les violeurs et les assassins de femmes ; et à peine sortons-nous du confinement que nous assistons à une nouvelle salve d’offensives contre la France, sa police, ses statues, ses noms de rues et d’institutions. Parmi ces cibles, Colbert, véritable abcès de fixation des associations antiracistes et indigénistes, déjà visé en 2017 dans le sillage des événements de Charlottesville, dont les militants ne savent et ne veulent savoir qu’une chose : qu’il fut l’instigateur du Code noir, et d’un Code noir lui-même réduit à sa plus sommaire expression.

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  • Sur le Cercle d'Artagnan, face à Macron, la recomposition du clivage gauche droite ?, par Thibault Isabel Pierre et Yves Rougeyron.

    Le Cercle d'Artagnan est heureux de vous présenter sa première conférence lilloise :

    "Face à Macron, recomposition du clivage droite-gauche ?"

    Nous aurons le plaisir de recevoir :
    - Thibault ISABEL, rédacteur en chef de la revue KRISIS
    - Pierre-Yves ROUGEYRON, fondateur du cercle Aristote

    L'élection d'Emmanuel Macron nous a été présentée comme la fin des anciennes références politiques et des anciens clivages. Qu'en est-il réellement ? Emmanuel Macron est-il le président "pragmatique" présenté par les médias ? Quelles visions du monde se cachent derrière ce phénomène politique majeur ?

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • 1961-62 : du putsch d'Alger aux atrocités des barbouzes

    « Les Justes meurent comme des chiens, les crapules ont leur chance. C'est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n'y est pas un scandale mais la règle commune. » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, officier putschiste du 1er REP).

    Le 21 avril 1961, il y a tout juste un demi-siècle, éclatait à Alger ce que l'on a appelé le « putsch des généraux » (Salan, Challe, Jouhaud et Zeller), auxquels se ralliaient plusieurs régiments dont le célèbre 1er REP - légionnaires parachutistes - et le 18e RCP chasseurs parachutistes commandé par le colonel Georges Masselot. Mal préparé et mal compris d'une opinion métropolitaine lobotomisée par la propagande gaulliste, ce sursaut qui, circonstance à souligner, ne fit aucune victime échoua faute de soutiens mais, sur place, il devait donner un grand élan à la résistance à l'abandon de l'Algérie, symbolisée par l'Organisation Armée secrète ou OAS.

    Dès lors, la lutte contre l'OAS s'intensifiant et se confondant désormais avec celle contre la population européenne tout entière, le gouvernement gaulliste décida, à l'appui d'innombrables escadrons de gendarmerie mobile (gendarmerie rouge) et de Compagnies Républicaines de Sécurité, d'envoyer en Algérie une nouvelle race de "policiers".

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  • Le grand retour de Julien Freund 2/2

    Le réalisme de Freund contre l'universalisme

    Libéralisme et socialisme se présentent ainsi dialectiquement à l'intérieur d'un courant continu où l'on pouvait difficilement se passer de l'idée de planification économique (simple constructivisme ou planisme pour les libéraux à la Hayek). Comme aime à le rappeler un économiste à peine connu en France, Walter Eucken, l'économie ne devient d'ailleurs intelligible qu'à partir de l'idée de plan, même si celui-ci ne constitue qu'un élément résiduel de l'action économique. « Dans son effort pour trouver la solution des problèmes, écrivait Eucken, l’Économie [= la science économique] se heurte à ce fait d'importance capitale que, toujours et en tous lieux, les hommes agissent sur la base de plans économiques »(20).

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