Le dernier numéro de Réfléchir&Agir
culture et histoire - Page 604
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Parution du nouveau numéro de la revue Réfléchir et Agir
Dans sa dernière livraison, Réfléchir & Agir consacre son dossier à la situation au Proche-Orient. Egalement des articles sur Henri Dorgères, Rudolf Hess, la Santa Muerte, la sionologie, ou sur l’invasion de nos biotopes par des plantes et insectes venus d’autres continents. Enfin deux entretiens avec les écrivains Thierry Bouclier et Pierric Guittaut (de la Série Noire).Réfléchir & Agir, n°65, printemps 2020, 7 euros, chez votre marchand de journaux. -
1936, quand le peuple souhaite être orphelin 2/2
La force des gauches, ce sont les victoires obscures de la démocratie villageoise et cantonale, la connaissance exacte du milieu, la trame serrée des intérêts locaux et personnels, la solidarité du clan, la pratique administrative que donne une longue possession. Leur faiblesse, c'est de ne pouvoir rompre avec l'internationale, l’antipatriotisme, la révolution, l'anarchie. Ce sont là les réserves indispensables et cachées, celles qu'on a mobilisées le 12 février 1934 et le 14 juillet 1935, celles qui, en cas de péril réactionnaire, cessent le travail, élèvent les barricades et fournissent les combattants. Aucun chef radical n'échappe durablement à leur joug nécessaire. Même sous les ministères de concentration et d'union, il reste toujours au sein du groupe un noyau d'irréductibles qui maintiennent farouchement le contact avec le communisme et qui s'en vont défiler de la Bastille à la République, parmi les poings fermés, les pancartes séditieuses, les drapeaux rouges et les cris de mort. Procession symbolique ! Pèlerinage expiatoire ! À l'effarement des bourgeois, tandis que la rente monte et que les possédants se rassurent, le régime en tremblant se retrempe dans ces pieux cortèges. Il n'y manque que les têtes coupées au bout d'une pique. Mais les temps se sont affadis et la Troisième République n'est qu'un rabougrissement de la Première.
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1936, quand le peuple souhaite être orphelin 1/2
Cette année-là, on vit apparaître à l'étalage des marchands de chaussures un nouveau modèle de souliers, le bolchevik (extra-fort, pour enfants) : le Front populaire approchait, les firmes capitalistes prenaient le ton. Puis ce fut la grande aventure le triomphe communiste, les grèves, les occupations, le ministère Blum, ouvriers et employés s'engouffrant en troupeau docile dans les organisations du syndicalisme moscoutaire, le drapeau rouge flottant sur les chantiers de l'Exposition, l'Internationale beuglée au milieu des palais de plâtras, la crise financière toujours conjurée et jamais finie, cent milliards de billets et pas une vraie richesse, l'aviation ruinée, les lois bafouées, la magistrature évanouie, les chantiers navals transformés en centres de loisirs, les cabotins et les magnats de la presse se ruant au rouge, ceux-là pour avoir des rôles et ceux-ci pour avoir des lecteurs, les grands riches découvrant avec des sanglots la misère des pauvres et les poules de luxe cultivant l'art pour les masses, enfin du haut de son perchoir alpestre, Hitler contemplant cette mascarade, comptant les dégâts, annexant l'Autriche, un jour de crise ministérielle, tandis que Camille Chautemps embrassait Léon Blum à la fenêtre d'un hôtel cossu, sur un quai de l'île Saint Louis.
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Parution le 10 juin aux Bouquins de Synthèse nationale d'un nouveau livre de Michel Vial intitulé "La chute de l'empire occidental"...
Loin d’être dogmatique, cet essai répond avant tout à une logique. Celle du témoin d’une époque qui voit s’écrouler un « empire occidental » que l’ont pouvait naïvement imaginer, au lendemain de l’instauration du Nouvel Ordre mondial, au début des années 1990, comme devant être définitif.
Avoir voulu, au nom de l’ultra-libéralisme, détruire les nations et leurs spécificités au profit d’un vaste marché aux dimensions planétaires a été la grande erreur de ces dernières décennies. Nous voyons aujourd’hui que ce funeste projet mondialiste a atteint ses limites. De plus, le retour sur la scène internationale de l’islam conquérant, accentué par les grands brassages migratoires, assombrie encore plus l’avenir de nos peuples européens.
Faut-il pour autant baisser les bras ? Certainement pas...
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Eternel Giorgio Almirante
Julius Caius Nous sommes Partout cliquez ici
Giorgio Almirante fait partie des hommes qui ne traversent pas le temps en costume d’anonyme, bien au contraire. Ce fidèle au Fascisme qu’il a servi en écrits comme en combats fait partie des hommes qui marquent de leur emprunte l’histoire d’une nation. Giorgio Almitante est de la race des seigneurs, de la race des courageux, des héros même s’il refuse ces titres.
D’abord journaliste, Almirante écrit des critiques cinématographiques pour la revue Il Tevere de Telesio Interlandi, dont les colonnes étaient chargées de faire connaître les activités de la jeunesse fasciste dans les années 30. Il est aussi membre des groupes universitaires fascistes mussoliniens, fêtant au passage le dixième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du DUCE et il collaborera à Il Tevere jusqu’en 1943 avant d’en devenir le rédacteur en chef. Secrétaire de rédaction jusqu’en 1942 de la revue La Difesa della Razza et correspondant de guerre notamment en Afrique du Nord à la suite de la division des chemises noires, il sera décoré de la croix de guerre pour vaillance militaire.
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Cette "radieuse Algérie" d'avant la conquête française 2/2
« On ne voit pas un seul médecin à Alger ni dans le reste du royaume. Les bigots mahométans en censurent l'usage. Ils prétendent que c'est tenter Dieu que de prendre dans les maladies internes des remèdes prescrits par l'art de l'homme. J'ai vu le dey Baba Hali emporté par une fièvre violente sans qu'on pût l'engager à prendre aucun remède : quoi qu'un habile chirurgien françois, qui était son esclave, lui promît guérison, il rejeta tout secours sous prétexte que le nombre de ses jours était fixé par les décrets éternels. » (Laugier de Tassy op. cit.)
(…) « Il est facile de concevoir que la médecine n'est pas à Alger dans un état brillant. On donne aux docteurs le nom de thibid et toute leur science est tirée d'une traduction espagnole de Dioscoride. Leur étude favorite est celle de l'alchimie. Leur manière de traiter les malades paraîtrait singulière à un praticien d'Europe. Ils versent du beurre fondu sur les blessures nouvelles ; dans des cas de rhumatismes, ils font des piqûres avec la lancette sur les jointures les plus affectées ils appliquent le feu à un ulcère obstiné dans les inflammations, ils couvrent la tête du malade de feuilles de certaines plantes médicales et pour les morsures de scorpions ou de serpents, ils emploient de l'ail ou des oignons mâchés. En Barbarie, un professeur de médecine n'a de confiance qu'aux remèdes extérieurs. » (Pananti, op. cit.)
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Cette "radieuse Algérie" d'avant la conquête française 1/2
(Document)
Il est de bon ton, y compris pour le président Sarkozy, de répéter que la période de la colonisation française fut une longue nuit pour l'Algérie qui, jusqu'à l'expédition française de 1830, aurait été un pays calmé, heureux et florissant. Il est donc opportun d'exhumer quelques textes, extraits d'un fascicule (série culturelle n" 81) des Documents algériens publiés début 1958 par le service d'information du ministère de l'Algérie sous le titre : L'Algérie en 1830 vue à travers des témoignages de l'époque, ceux entre autres des Français Peyssonnel, Venture de Paradis, G.-T Raynal, A. Nettement, H. de Grammont, de l'Anglais Shaw, de l'Italien Pananti, de l'Américain Shaler, etc. sur la Régence, « fléau de l'Europe » trois siècles durant.
E. de P.
Le Dey n’a d’autre choix que tué ou d’être tué
« Le dey qui n'a de comptes à rendre qu'à la Porte ottomane, et qui ne lui en rend guère, est élu par la milice turque composée ordinairement de "gens sans aveu, sans ressources et de mœurs dépravées, qui viennent du Levant d'où ils ont été obligés de s'enfuir pour se soustraire au châtiment dû à leurs crimes" note le Dr Shaw dans Voyage dans la région d'Alger. Mais, poursuit cet auteur, « il s'en faut bien que le choix d'un dey se fasse toujours paisiblement car tous les Turcs de la milice étant également aptes à être élevés à cette fonction, il y en a toujours quelques uns de plus ambitieux que les autres et qui forment des conspirations dans le but de s'emparer du pouvoir en sacrifiant celui qui en est revêtu. Celui qui, dans ce cas, peut réunir le plus de partisans et tenir la chose secrète jusqu'à ce qu'ils parviennent conjointement à s'introduire dans le palais du dey est à peu près certain de le supplanter après l'avoir inhumainement massacré. Cela fait, il est aussitôt revêtu du caftan de la victime et proclamé de la manière suivante prospérité à untel que Dieu a voulu élever au gouvernement de l’État et de la guerrière milice d’Alger ! Sans que les membres du divan qui sont présents osent proférer un seul mot, parce qu'ils savent qu'ils paieraient de leur vie la moindre opposition. Ils s'empressent au contraire de donner l'exemple de l'obéissance en baisant, les premiers, la main du nouveau dey. Il arrive assez souvent que celui-ci, afin de récompenser ses adhérents, fasse étrangler tous ceux qui étaient attachés à l'administration de son prédécesseur principalement quand ils ne se soumettent pas de bonne grâce.
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Pourquoi la Révolution française a basculé dans la terreur ?
Lors de la célébration du bicentenaire de 1789 sous le deuxième mandat du président Mitterrand, on a vu le ton monter entre les historiens tenants d’une Révolution française “globalement positive” et les « empêcheurs de célébrer en rond », quelques historiens refusant le discours officiel sur la Révolution libératrice. Au premier rang de ceux-là, il y avait Pierre Chaunu, historien renommé en France et à l’étranger mort en 2009, membre de l’Institut et l’un des représentants les plus prestigieux de l’école historique française. Dans cet entretien, Chaunu montre comment la persécution antireligieuse à l’égard des catholiques a joué un rôle clé dans la Révolution étant la principale raison qui l’a fait basculer vers des formes d’intolérance et de terreur incompatibles avec les idéaux dont elle se réclamait. Il s’est passé un certain nombre d’années depuis cet entretien mais ces réflexions sur la Révolution ont gardé leur fraîcheur leur actualité.
Bernard Mitjavile : Quand on considère le massacre des Vendéens et la terreur, on peut se demander qu’est-ce qui a fait basculer dans l’intolérance une Révolution qui avait commencé avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et l’affirmation de la liberté de conscience ?
Pierre Chaunu : Reprenons les choses depuis le début. L’historien américain Timothy Tackett a éclairé le débat par son étude du problème religieux en commençant par les cahiers de doléances, cahiers qui représentent par rapport à l’opinion publique les éléments les plus activistes qui sont déjà gauchis. Prenez les principales demandes du tiers état : suppression de la dîme : 10% ; confiscation des biens de l’Eglise : 2% ; élection des évêques et des curés : 1 %. Autrement dit, toutes les mesures que va prendre la Constituante à l’encontre de l’Eglise ont été soutenues par une toute petite minorité qui dans tous les cas ne dépasse pas 10% des rédacteurs des cahiers. Or, ces rédacteurs, les gens qui ont tenus la plume étaient déjà proche du mouvement révolutionnaire ce qui ne correspondait pas à l’opinion de l’ensemble de la population.
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Petite histoire de France de Jacques Bainville - 25 - Louis XIII et Richelieu
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Houellebecq et BHL : Ennemis publics ou ennemis intimes ?
Passons sur la campagne de lancement du livre. Les publicitaires savent que Houellebecq, auteur de quelques romans sur le tourisme sexuel comme horizon indépassable d'un Occident déprimé, est un des rares écrivains vraiment provocants dans notre monde aseptisé. On se souvient de ses propos sur l'islam, « vraiment la plus con de toutes les religions ». Il avait manifesté aussi quelque sympathie pour les « commandos anti-avortement », comme disent les féministes qui jouent à se faire peur. Aujourd'hui, il est très prudent il aime les immigrés, il aime les juifs, il parle du « droit d'avorter » et des « exactions de la Milice », bref il adopte le vocabulaire de l'ennemi. La question de l'avortement affleure toutefois. On sait qu'il a été dès la naissance abandonné par sa mère, qu'il a été élevé par une grand-mère dont il a pris le nom pour pseudonyme. Il écrit donc à la date du 8 mai 2008 « Nous sommes revenus à un âge préhistorique de l'humanité, où, par exemple, la mère, et elle seule, décide ou non d'avorter. Une des questions que m'ont le plus souvent posée ceux qui étaient au courant de mon histoire, c'est Pourquoi ta mère, médecin, n'a-t-elle pas avorté ? Je ne leur en veux pas, ça leur venait spontanément à l'esprit... »