La femme celte n'était ni effacée ni passive, elle ne jouait pas un rôle secondaire, comme à Rome ou en Grèce. Cet aspect des choses est inhérent à la nature de la culture celtique, dans la spiritualité qui servait jadis de ciment à celle-ci, le principe divin supérieur n'était pas masculin mais bien féminin. Les Celtes avaient un grand respect de la femme qu'ils ont toujours considérée comme un être moralement supérieur, tandis que les Germains et les Romains en ont fait un être hypocrite et mensonger.
La femme gauloise jouit d'un statut particulier, exceptionnel même si on le compare à celui de la femme romaine dont la dépendance à l'égard du mari est non seulement morale mais aussi économique. La Gauloise, au contraire, dispose d'une certaine indépendance financière et assume une part de son destin à la mort de son mari. Ce privilège, qu'il faut malgré tout relativiser, a un prix : cette place dans la société et dans l'économie de la maison a été acquise par des générations de femmes qui, d'une manière générale, ont travaillé plus que les hommes. Strabon présente cette évidence comme un topos, un lieu commun qui caractérise les civilisations barbares : « Le fait qu'entre les hommes et les femmes les travaux sont distribués à l'inverse de ce qu'ils sont chez nous (c'est-à-dire en Grèce et à Rome) est commun à beaucoup d'autres peuples parmi les barbares. » Mais Poseidonios qui, le premier, donne cette information, l'accompagne d'exemples qui confirment cependant sa profonde réalité. Lui-même, lorsqu'il était hébergé chez un riche propriétaire terrien, a vu des femmes travailler aux champs (d. Naissance, ch. 5). Mais surtout sa description générale de la société gauloise met particulièrement en évidence la répartition générale des activités. Aux hommes sont réservés la guerre, son entraînement, l'équitation, la chasse, les pratiques cultuelles, l'exercice de la politique, du droit et de l'éducation, certains métiers artisanaux (les métiers du feu et des métaux entre autres). Aux femmes reviennent la plupart des tâches domestiques, c'est-à-dire une bonne part des travaux des champs, la gestion des troupeaux, la réalisation de certains types d'objets, tels que la céramique, les vêtements, peut-être la cordonnerie, la bourrellerie, la tabletterie. Le travail à la maison et à la cuisine était considérable du point de vue du temps passé et de l'énergie déployée.
culture et histoire - Page 598
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LA FEMME GAULOISE (CELTE)
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La Terreur blanche
Inventé par les partisans de la République et de l'Empire pour faire contrepoids à la Terreur de 1793-1794, la Terreur blanche est une dénomination particulièrement malhonnête. En effet, en termes de victimes, si la première fit plus de 40 000 morts dans la France entière, la seconde n'en fit qu'au maximum 500, et ce uniquement dans le Sud de notre pays.
Cependant, l'étude de ce moment historique, facilité par la reparution aux éditions Ars Magna de La Terreur blanche d'Ernest Daudet (frère d'Alphonse et oncle de Léon), est particulièrement intéressante pour tout ce qu'elle révèle et annonce.
Le peuple occitan se soulève
L'historien André-Jean Tudesq a analysé la Révolution dans le Midi comme une «une promotion bourgeoise et protestante» et attiré l'attention sur l'élite marchande et manufacturière qui a entre ses mains les plus grosses fortunes de l'aire occitane. Par un effet mécanique, la contre-révolution est le fait des élites anciennes (l'aristocratie) et des classes dominées (petits agriculteurs et ouvriers). Guerre de classe, la Révolution est dans le même temps vécue comme un nouvel épisode des guerres de Religion, tant et si bien qu'en 1791 les catholiques fêtent ostensiblement la saint Barthélémy ! Dans le même temps dans les zones montagneuses, où la guérilla est plus facile à se manifester que dans les plaines, se multiplient les soulèvements et les «Vendées» locales avec leurs héros maintenant bien oubliés le Grand Chanéac, le Donnât Duny, Claude Brun, l'abbé Pialat, Jean-Louis Solier dit Sans Peur, etc.
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Suite au drame de Beyrouth, retour sur la Guerre de 1976...
Source Furia francese cliquez ici
Nous avons posé quelques questions à Emmanuel Albach concernant son engagement au Liban et nous le remercions pour ses réponses riches d'enseignements !Vous êtes parmi les deux premiers volontaires Français à partir pour le Liban, quelles ont été vos motivations ?La honte de voir la France abandonner encore un peuple ami auprès duquel notre honneur était engagé depuis mille ans, probablement, a été le déclencheur. Mon camarade Philippe, et moi, qui militions depuis déjà trois ans au Groupe Action Jeunesse - et pour ma part au Mouvement Jeune Révolution (NDLR SN : mouvements solidaristes des années 1960-1970) avant - nous sommes retrouvés un matin de début décembre à une terrasse de café, près de notre fac. Il avait acheté Paris-Match. S’y étalaient, en doubles pages intérieures, des photos des grands hôtels où des poignées de combattants chrétiens luttaient contre des hordes de « palestino-progressistes ».Nous avons dit ensemble : « Et la France les laisse tomber ! Et le serment de Saint Louis est bafoué, sur la terre des croisades ! ». L’évidence nous est apparue. Je crois que j’ai dit : « L’histoire ne doit pas pouvoir écrire qu’aucun Français n’est venu combattre avec eux. Il faut y aller. » Et Philippe a dit : « Chiche ? On part ? Je vais cet après-midi au bureau de la MEA, à l’Opéra. » « J’ai simplement dit : oui, vas-y ! ». J’ai pensé : « Si moi, je n’y vais pas, avec la conscience que j’ai du devoir qui nous incombe, qui ira ? ». -
Zoom – Christophe Levalois : Le Loup et son mystère – Histoire d’une fascination
À travers un ouvrage complet abordant la question du loup sous son aspect historique, sociologique ou encore symbolique, Christophe Levalois casse les idées reçues sur celui qui est indirectement le meilleur ami de l’Homme. Un livre passionnant présenté par un auteur qui travaille sur ce sujet depuis plus de trois décennies… Près de 30 ans qui ont permis d’observer le retour de cette bête mythique en France.
https://www.tvlibertes.com/zoom-christophe-levalois-le-loup-et-son-mystere-histoire-dune-fascination
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DIMANCHE 6 SEPTEMBRE : RENDEZ-VOUS BRETON
RENSEIGNEMENTS - RÉSERVATIONS :
pdfbretagne@orange.fr
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Ardi détrône Lucy !
Ardipithecus ramidus, alias Ardi, vue par Jay H Matternes.
On considérait jusqu'à présent que « Lucy », surnom donné à un célèbre squelette d'australopithèque (Australopithecus afarensis) vieux de 3,2 millions d'années qui avait été découvert en Éthiopie en 1974, représentait notre ancêtre le plus éloigné. Cette opinion va devoir être révisée. Dans un ensemble de 11 articles publiés dans un numéro spécial de la revue Science, 47 chercheurs (dont Gen Suwa, de l'Université de Tokyo, Tim White, de l'Université de Californie à Berkeley, Giday Wolde Gabriel, du Laboratoire national de Los Alamos, et C. Owen Lovejoy, de la Kent State University) ont présenté les résultats des études faites à ce jour sur un hominidé nettement plus âgé, l’Ardipithecus ramidus, alias « Ardi », dont les restes relativement bien conservés (le crâne, une partie de la colonne vertébrale, le bassin, les pieds, les mains et d'autres os) ont été retrouvés à partir de 1994 également en Éthiopie, près du village d'Aramis (dans le nord du pays), mais ont été datés de quelque 4,4 millions d'années.
Ardi, qui était de sexe féminin, mesurait 1,20 m de haut et pesait environ 50 kg, soit à peu près la taille et le poids d'un chimpanzé actuel. Mais elle possédait des traits plus archaïques que ceux des chimpanzés, ce qui montre que les grands singes ont continué à évoluer après s'être séparés de leur ancêtre commun avec les humains, et surtout des traits « dérivés » typiques des hominidés car, contrairement aux chimpanzés, elle pratiquait la bipédie et pouvait marcher en se tenant redressée, tout en ayant aussi la capacité de se déplacer en se suspendant aux branches des arbres. Son cerveau n'était pas plus gros que celui d'un chimpanzé, ce qui confirme aussi que la bipédie a précédé l'évolution du cerveau chez les hominidés. Elle possédait des incisives et des canines nettement plus petites que celles des grands singes, ce qui donne à penser que les mâles de son espèce ne se livraient pas de batailles entre eux et avaient un comportement plus coopératif.
Selon les chercheurs, dont certains considèrent déjà que sa découverte est la plus importante trouvaille paléontologique faite depuis un siècle, Ardi n'est pas l'ancêtre commun aux singes et aux humains, qui vivait il y a sans doute 6 ou 7 millions d'années, mais elle en était probablement très proche. Reste à savoir si l'on peut la considérer comme l'ancêtre de Lucy.
Sources : Science, 2 octobre 2009
éléments N°134 janvier-mars 2010
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Lycanthropie, la légende du Loup-Garou
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La naissance du peuple russe
Les Bogatyrs sont, sans doute, le plus célèbre tableau de Viktor Vasnetsov (1848-1926). Il est une pièce maîtresse de la Galerie Tretiakov, le merveilleux musée de Moscou fondé par l'industriel et collectionneur Pavel Tretiakov (1832-1898) qui renferme la plus importante collection au monde d'oeuvres russes et slaves.
C'est une très grande toile, plus de deux mètres de haut sur plus de trois de large, que l'artiste a terminée à cinquante ans, en 1898, au sommet de sa carrière, mais à laquelle il travaille depuis bientôt vingt ans. Trois cavaliers regardent au loin depuis une faible hauteur, montés sur trois puissants chevaux de couleurs contrastées. L'un a la main sur un glaive à-demi dégainé, l'autre sur un arc, le troisième, qui domine le tableau par sa position centrale sur son cheval noir, possède une longue lance acérée mais aussi, pendue à son bras, une masse d'armes menaçante; il scrute l'horizon. Rien n'est encore violent mais tout peut le devenir si le besoin s'en fait sentir.
Aliocha, Dobrynia et Ilya
Dans les légendes russes, et les bylines, poésies narratives qui les transmettent oralement, les bogatyrs sont des chevaliers errants légendaires, à mi-chemin, si on peut dire, entre des héros romanesques mais encore historiques comme Les Trois Mousquetaires de Dumas et le Roland de la Légende des siècles de Hugo qui ne l'est plus vraiment. Vasnetsov portraiture ici les trois plus célèbres. Ils incarnent aussi plus ou moins chacun une vertu.
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GRANDS TEXTES (36) : La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite, par François Bluche
Voici un très court extrait (moins de trois pages, les 185, 186 et 187) d'un très gros ouvrage : le magnifique Louis XIV de François Bluche, ouvrage en tous points remarquable, et qui ne mérite que des éloges.
On peut dire de ce livre magistral - paru le 3 septembre 1986 - qu'il constitue une Somme, sur le règne du Grand roi, un peu comme l'on parle de la Somme théologique de Saint Thomas d'Aquin.
Le Louis XIV de Bluche ne compte en effet pas moins de... 1039 pages ! Et il est rare que l'on donne le poids d'un livre : le sien pèse 637 grammes !...
C'est, évidemment, l'ouvrage d'un historien, François Bluche n'étant ni ne se voulant, en aucune façon, penseur ou homme politique. Pourtant, dans ces trois pages, avec un style limpide, à la portée de tous les publics, il rendra un grand service à tous ceux qui, simplement parce qu'ils l'ignorent, ou parce qu'ils ont été trompés par un certain enseignement de l'Histoire, ne connaissent pas le sens de l'expression "monarchie absolue", qui a été, volontairement, déformé et caricaturé par une propagande mensongère, visant à éloigner les Français de leur héritage et de leur histoire vraie : ainsi, dans ces pages, François Bluche est-il, vraiment, politique, au bon sens du terme, et un excellent vulgarisateur... de la vérité, tout simplement.
C'est à ce titre que ces courtes pages d'un grand livre méritent d'entrer dans notre collection de Grands Textes.
La monarchie absolue
Dès 1661 Louis XIV a donné au régime français une unité, un style. Il en est résulté presqu'aussitôt cette monarchie absolue qu'admirent alors les français, et que tentent d'imiter les rois d'Europe.
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Comment la République romaine s’est-elle enlisée dans la crise ? [QdH#19]